KATUTURA


mardi, octobre 13, 2009
 



RSR 1ère de 07h37 jusqu’à 07h49

A Genève, les socialistes sont en baisse. Dimanche passé, le 11.10, 09. le « PS a lâché deux sièges et dispose encore de 15 représentants au Grand Conseil. »

Ailleurs en Suisse aussi. Dans le reste du monde aussi.
Qu’est-ce qui se passe ? J’ai souri lorsque Andréas Gross, l’invité du journal de ce matin a déclaré : «à Genève, le PS a moins baissé qu’ailleurs ! C’est un soulagement. »
J’ai écouté attentivement cet homme intelligent parler de ce qu’il a ruminé dans sa recherche intellectuelle, il répond aux questions simplement, sûr de lui, sans arrogance. Ecoutez ou réécoutez à l’adresse en tête, ces quelques minutes d’entretien. Cela va bien au-delà d’une politique banalisée, forme et fond confondu.

Les politiciens, devraient « retrouver la capacité de travailler avec ceux qui souffrent de la conjoncture - les pauvres, les chômeurs – écouter leurs peurs matérielles, existentielles, Réfléchir avec eux… envisager des manières d’agir, prendre conscience que l’existence sociale est en danger. Sortir de du système institutionnel, se frotter à la vie laborieuse de la société, afin de conscientiser, d’influencer celles et ceux qui restent au-dedans des murs et exercent le pouvoir. La liberté existe … et la substance de la vie n’est pas un destin ! Le Marché domine la politique ! Il faut retrouver la capacité de la réflexion avec les gens. La peur a besoin de bouc émissaire, l’UDC exploite la peur et les peurs en brandissant le grand danger : l’étranger ! Le bouc émissaire. Tous les moyens sont bons et l’affiche des minarets et de la burqa en témoignent ! Les Libyens lisent-ils la presse suisse ? Seront-ils prêts à négocier (la libération de deux suisses), avec un pays qui montre son mépris pour les musulmans où qu’ils se trouvent, cette affiche fait autant de mal aux suisses qu’aux musulmans. »
Voilà, en vrac, quelques phrases entendues ce matin et elle a provoqué la réflexion qui suit:

Ma réflexion : la méthode : voir, réfléchir agir, de Josef Cardjin, refaisait surface là où je n’aurais osé l’attendre. Le mouvement de la Jeunesse chrétienne internationale, toute race, toute religion confondue : la Jeunesse ouvrière, estudiantine mondiale peut rebondir, c’est le moment juste !


Ce mouvement fut l’élément le plus important, avec l’ANC, dans la lutte du déracinement de l’apartheid en Afrique du sud. La JEC, JOC suisses ont collaboré avec le mouvement sud africain YCS, YCW parallèles ! Aujourd’hui on peut espérer que le mouvement est intégré au World social Forum (forum social mondial), car le soutien de l’institution catholique est faible. La solidarité de la société civile est par ailleurs tangible, durable, profonde, constructive (et va bien au-delà des rassemblements spectacles nommés JMJ). L’analyse sociale (voir-juger-agir) est motivée par la foi en l’Homme, en soi, en l’humanité et, selon moi, elle actualise la Bonne Nouvelle et vérifie la foi en Dieu. Le Credo de cet extraordinaire charpentier, Jésus de Nazareth et de son infinie compassion pour chaque créature, pour la création ! Pour la Paix qui passe par la justice.

Non, nous ne subissons pas le « destin » (A.Gross), nous construisons un monde nouveau durant notre bref passage sur cette planète, « faisant le bien » (selon ce qu’on a rapporté au sujet de Jésus). « Faire le bien » économiquement, politiquement, au niveau ecclésiastique et religieux, signifie aussi, comme l’a dit Andréas Gross, « sortir des cadres » politiques, d’ONGs et autres institutions (dogmatiques, doctrinaux, figés), plonger dans la dure réalité de la classe ouvrière, pour ré intégrer ces systèmes et institutions et tâcher de les influencer vers la réalité des populations souvent coupées des autorités. Cela signifie, je crois, avancer dans l’incertitude et l’inconnu « avec la confiance que c’est notre ABBA qui est aux commandes. »
Merci à Andréas Gross pour le partage de ce matin à la RSR 1ère.
(Andréas Gross a son lieu de travail à St Ursanne, rue du Quartier 26 à l’Atelier pour la démocratie directe.
« Mon Dieu, c’est vrai qu’il est difficile pour des personnes de sortir de la cage institutionnelle pour ouvrir leurs ailes à la réalité « hors les murs comme Jésus … a souffert hors de la porte. Donc, pour aller à lui, sortons hors du camp, en portant son opprobre. Car nous n'avons pas ici-bas de cité permanente… » (Paul aux Hébreux 13 : 12-14, ma paraphrase)