KATUTURA


jeudi, décembre 31, 2009
 

Chers amis, à partir du 1er janvier 2010, les billets du blog se retrouvent directement sur le blog de 24 Heures, soit: http://clairemarie.blog.24heures.ch/
on peut simplement cliquer en haut à gauche sur commentaires et vous y voilà!


Bon vent
J'aime visiter les blogs. J'y trouve des commentaires, et parfois des analyses de l'actualité régionale et/ou mondiale. Cela complète et « assaisonne » le contenu des journaux, de la TSR-RSR(!), selon le point de vue des « blogueurs ». Tout y passe: les problèmes sociaux, économiques, politiques sont évoqués tels quels, parfois au quart de tour, et il arrive que cela me donne les blues. Pas toujours. J'essaye de contempler le vécu à la lumière du regard de Yeshua et ma lanterne alors, s'éclaire. Nous vivons dans la dynamique du provisoire, demain l'actualité sera remise à jour, pour le meilleur ou pour le pire, les jours s'envolent, et je me rends compte que de très gros titres « qui font la UNE » aujourd'hui sont du bois mort demain! Remplir du papier ou remplir du temps? Aussi éphémères que ça? Oh bien sûr que non! C'est pourtant « notre pain quotidien ». Du pain noir, ou blanc, c'est selon. Alors, gourmande, je cherche et m'arrête là où je trouve des blogs riches de recettes de cuisines, de livres, et de parfums de fleurs; et des fruits et leurs couleurs, et leurs goûts à travers l'Histoire de l'art, de la littérature. Ces découvertes complètent la dure et souvent cruelle réalité. Bien davantage, c'est comme un sourire, un petit vers luisant dans la nuit, et
Oh! The « silver lining », ce fil d'or derrière le gros nuage noir de nos inquiétudes ou encore le feu sous la cendre... Je voudrais remercier les TOUS les habitants de notre blogosphère pour tout ce qu'ils m'enseignent, m'inspirent, me dérangent, m'étonnent et me forcent à voir plus loin et plus profond. Merci. Notre 2010 est le chemin, le carrefour, l'arrivée, le nouveau départ... Bon vent!



mardi, décembre 29, 2009
 







« Je ne voulais pas lui faire de mal »
(Journal 24 Heures du 28 décembre 2009, page 6, Patrick Chuard et les agences : (http://www.24heures.ch/vaud-regions/actu/ne-voulais-faire... )
J’ai passé des heures à éplucher les agences de Presse, y compris celles dans la ligne vaticane, espérant y détecter la plus petite brindille d’amour évangélique, à la fin c’est encore le texte de Patrick Chuard qui m’a paru le plus nuancé ! Respectueux.

Susanna Maiolo: "Elle ne voulait pas faire de mal au pape, seulement lui demander de l'aide pour les plus faibles".

Mais Google foisonne d’info sur Susanna ! Chacun peut chercher, essayer de comprendre pour se faire une idée du « happening ».
Personnellement, j’ai ressenti le gouffre qui existe entre Jésus, son comportement envers les gens d’une part, et le Vatican, ses autorités, ses fonctionnaires présentés dans les médias d’autre part.
On allait célébrer l’anniversaire du petit Yeshua. Le « Vicaire du Christ au centre de l’attention ». Cette fille (qui avait son ticket de présence) devient immédiatement une terroriste potentiel… La sécurité de chef de l’Etat du Vatican doit absolument être renforcée !
Mettre tout ce « show » sous le regard de Jésus renverse ce que montrent et rapportent les médias ! Ceci dit, je me pose une question : Et si Benoît 16 avait spontanément dit à son entourage : « Laissez la venir à moi ne l’en empêchez pas ». S’il lui avait souri, s’il lui avait tendu la main et, ne serait-ce que pour 30 secondes, s’il avait dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (comme Jésus à l’aveugle)
Devant les millions de téléspectateurs, la liturgie aurait pris vie. Quel cadeau pour l’anniversaire du petit palestinien et pour nous tous !

« Imagine all the people “ les paroles et la mélodie de John Lennon me montrent un monde en devenir « en train de naître » (H.V.)

Où ? Là où des femmes et des hommes ont le courage de la spontanéité pour témoigner de la Bonne Nouvelle. Là où la vie, la réalité, l’actualité, les horribles souffrances, les invincibles espérances dans les cendres des morts font naître un autre monde ! Quelle belle liturgie dans cette chambre d’accouchement !

Le comportement de Jésus, hors dogme, hors système, hors prêches et cérémonies ! En voici quelques aspects :
Jésus n’avait aucune gêne à toucher les gens, physiquement s’entend, et de se laisser toucher par eux. Il était, il est, totalement homme. « Divinement humain » (E.S.) Pas de « Berürungsangst » chez Lui :


· Il se fâche quand les apôtres empêchent les enfants de venir près de lui et il est clair : « Le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent… Puis il les prend dans ses bras, et les bénit… (Marc 10/13-16 ; Luc 18/15-17 ; Matthieu 19/13-15)

· Une femme qui perdait du sang s’approche de Jésus par derrière, elle touche son vêtement et Jésus dit : c’est qui ? Il y a un remous (comme à la Basilique saint Pierre) et elle tremble de peur d’être éjectée. Elle dévoile sa maladie, et Jésus la regarde, il se penche tendrement vers cette femme humiliée, elle se sent guérie ! Elle l’est car elle est accueillie !

· Le chef de la synagogue dit que sa jeune fille est morte… Les apôtres le grondent : « N'importune pas le maître, ta fille est morte… » Basta ! Mais Jésus se sent attiré vers la jeune fille. Ironiquement, il dit aux fonctionnaires: « Arrêtez votre cirque, cette jeune fille dort »… Il prend Tabita par la main, l’aide à se mettre debout et dit à ceux qui se moquent de lui : « Donnez-lui à manger ».


· La meilleure ! Elle n´a pas de nom…c´est "une femme, une pécheresse… » Elle peut être moi, toi. Jésus est à table, invité chez Simon le Pharisien. (Luc 7 : 36-47) Cette femme belle, ravissante entre sans être invitée, sans s’annoncer (on ne l’aurait pas laissé entrer) elle vient directement vers celui qu’elle aime (elle n’est pas déséquilibrée : elle aime !) et c’est Jésus. Elle le touche, arrose ses pieds de parfum et les embrasse et mêle ses cheveux à ses larmes… et je suis tellement sûre que Jésus est divinement heureux, c’est-à-dire pleinement heureux ! Aucune gêne. Jésus est trop intelligent pour ignorer ce qui se passe dans la tête des invités et de son hôte terriblement embarrassé ! Alors Jésus dit tout haut et en public: « Tu vois Simon, elle a fait ce que tu aurais dû faire en tant qu’hôte ! Laver les pieds et parfumer la tête des invités. Cette femme sait ce que veut dire aimer !) (cmj) http://www.marie-madeleine.com/Jean-Yves_Leloup.htm

· Et Jésus qui prend parti publiquement pour la vie de celle que les autorités religieuses nomment la “prostituée”... il écrit dans le sable, devant ces juges ecclésiastiques hypocrites, il écrit leurs péchés sur la terre ! Comme pour les inviter à la vérité! Mais non, ils s’en vont comme des anguilles dans la boue de leur vécu, en commençant par les plus vieux ! Quel sourire sur les lèvres de Jésus et de Marie Madeleine ! Jésus avait pour toujours touché le corps et le cœur de cette femme et de toutes les femmes de tous les temps. Ils s’embrassèrent. (cmj)



dimanche, décembre 27, 2009
 

La Saint Jean, c’est aujourd’hui, le 27 décembre !

Bonne fête à tous les « Jean ». Aux quatre coins de la Suisse, en Europe, dans le monde. Bonne fête à tous les John, Johan, Johannes, Giovanni, Juan…Il paraît que Jean signifie « faire naître » (selon Wikipedia) ou « Dieu fait grâce ». Et Jean « Jeho » est même à la racine du nom de « Jésus » « Jeho-Shua ». Je suis en bonne compagnie donc, et je dis à tous ces « Jean » : vous êtes vraiment bénis et sûrement dignes d’être aimés.

L’amitié de Jean et de Jésus, c’est comme une lumière qui réchauffe, qui nous dit de s’ouvrir à l’Amour, de ne pas avoir peur de la tendresse offerte, de l’embrasser et de l’offrir autour de nous comme une expérience de Vie. L’évangile de Jean (même si on peut penser qu’en fait, l’auteur fut un inconnu) sort de la plume de « celui que Jésus aimait » d’abord un simple pêcheur au bord du lac de Tibériade !

Il parle de son amitié pour son ami avec une candeur mystique. Par exemple au dernier repas (Jn 13), Jean est " tout contre Jésus " (13,23) puis il " se penche sur [sa] poitrine " (v. 25). (Ce qui aujourd’hui pourrait faire froncer certains spectateurs et pourtant c’est comme ça). Lire ce que Jean a écrit, cela me rend humain, forte, heureuse que l’Amour en public existe bel et bien ! Et Jean ne se gêne pas pour écrire, en conclusion de sa Bonne Nouvelle : « C’est ce disciple ( bien aimé) qui rend témoignage (évangile) de ces choses, et qui les a écrites.

Et nous savons que son témoignage est vrai. » Jean 21(24). Voilà, selon moi, ce message est tout ce qu’il a de plus actuel quand on aime.

Lorsque c’est vrai et lorsque l’Amour se vit dans des libertés mutuellement respectées !

Des libertés mutuellement respectées : entre nations, races, tribus, églises et religions, entre le nord et le sud, l’est et l’ouest.



mercredi, décembre 16, 2009
 
Heureuses fêtes



Très chers amis, j'aimerais de tout cœur vous dire toute mon amitié et ma prière. Je sais bien que l'Esprit de Jésus est en nous. Étranger dès sa naissance, il est comme nous, toujours en route. Ici il dort sur le sein de Marie qui repose, elle, entre les pattes du sphinx aux yeux perdus dans les étoiles. L'ânon cherche quelques brins d'herbe et quelques gouttes d'eau et Joseph est chaos. C'est le silence des cœurs confiants qui ne s'inquiètent pas du Créateur car, c'est vraiment Lui, l'Abba, qui les tient!

C'est la marche du temps: bientôt 2010 et la chance et les défis à relever, toujours plus profondément conscients de l'urgence de prendre la Bonne Nouvelle au sérieux et de l'annoncer. Oh! Pas comme les anges, plutôt comme ces trois-là, en fuite vers l'Égypte. L'exil, il arrive que la patrie est l'exil et que l'exil est la patrie. Le pays natal, « Natalis » et c'est vrai que Jésus, et nous, sommes toujours en train de naître, chemin faisant!C'est simplement le devenir humain de Dieu. Deus Homo factus est ! Voilà!

Même si on ne se rencontre pas très souvent, on reste ensemble en route, comme une famille sans frontière. J'espère que vous allez le mieux possible et que nous essayons ensemble de faire face aux duretés de la vie quotidienne, des amis qui s'envolent, des maladies, du chômage; parfois aussi des rejets, des mises à l'écart, des abandons et, très souvent-même, des irruptions de bonnes nouvelles, de nouvelles prises de conscience, de découvertes, et de l'espérance qui nous tient par la main. Personnellement, je vais bien, la bougie brûle et diminue, la flamme vacille pour repartir aussitôt. C'est un chant de rossignol ou de petit moineau, ou les deux à la fois et qui vous dit que je vous embrasse affectueusement,
claire marieau revoir et à plus tard, merci de votre amitié et heureuses fêtes! claire marie





lundi, décembre 14, 2009
 

Prière de ce lundi soir

Comme un souffle la journée s'envole et que reste-t-il à soumettre à la tendresse de ton regard en cette nuit hivernale, Jésus mon frère adoré?

Ce matin une quarantaine d'enfants réunis en cet endroit et j'ai le bonheur d'être leur invitée. Ma consœur Gilberte, pédagogue née, leur ouvre gentiment le chemin qui les conduit vers Bethléem, la maison du pain. Ils prennent la route en chantant, espiègles, charmeurs et terriblement transparents au regard de Dieu!

Pour le chemin, comme il se doit, un petit pain paysan leur est remis dans la main, à moi aussi puis que suis des leurs! J'ai gardé ce pain pour ma prière du soir car la nourriture est une prière, la vraie, car elle donne vie.

C'est l'heure de s'en aller vers l'école, des cabrioles, des pas de danse, des croche pieds. Ils s'en vont. Alors que je me lève de ma chaise, un garçonnet de dix ans peut-être, cheveux blonds, visage tout pâle et des yeux couleur du ciel se trouve là, devant moi,sans bruit, tenant mes deux béquilles dans ses petites mains, et qu'il m'offre avec un sourire timide. Et s'en va. C'est un souffle pure, une expérience tangible de l'au-delà au fond de « nous-mêmes! »
Les heures passent, et je ressens comme toujours le bourdonnement d'un monde qui titube vers un avenir incertain.
Ce bourdonnement: les affaires d'ici d'abord, les malades, les morts, les bien portants – heureusement - qu'on cherchent dans les journaux, les « actions » à la Coop, des blings blings camelotes de noël qu'on vend ou qu'on achète! C'est la saison et c'est bien ainsi.
Mais Bulle, je l'espère bien, n'est pas une ghetto puisqu'une route de contournement vient d'être ouverte vers l'extérieur! L'extérieur? Les journaux rapportent, c'est leur gagne-pain mais c'est aussi leur Mission et un service publique. « La violence, des affaires d'argent, de fisc, de politique effritée et c'est peu dire, ah! Oui ces musulmans qui font peur et à qui on fait la leçon: « Ils doivent se montrer » conseille Éveline W.S. Mais sans muezzin surtout! Il faut prévenir. Et puis l'Afghanistan, l'Irak, le Pakistan. Le bourdonnement se fait plus fort mais c'est pourtant loin. La Libye est plus proche, on en convient. On a pitié de Berlusconi, on se domine face à Sarkozi, et lorsque les manifestants hurlent dans les rues de Copenhague et que les Africains s'en mêlent, « c'est navrant » alors que les grands: Obama qui viendra quand tout est fini (?!), même notre Fritz Leuenberger qui Tch Tch Tch durant une vingtaine d'heures s'en va en train vers le nord. Que c'est héroïque! A-t-il un billet 2ème classe aller-retour? cela ne me regarde pas. Mais le bourdonnement devient saccadé quand Tony Blair le Catholique déclare à la BBC « Oui, il recommencerait l'invasion de l'Irak, si c'était à refaire ».

Heureusement la RSR 1ère fait une assez bonne et courte analyse à 18h40 et cela vaut vraiment la peine d'écouter ces quelques minutes sur Blair!
http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?siteSect=201&playerMode=normal&&bcItemId=11604345&bcid=715296&contentDisplay=

Merci à la RSR 1ère! Mais il y a les pages du Sport! Ces descentes sur la neige, c'est l'ivresse même sans arriver premier!

Et voilà ma prière qui brûle comme de l'encens « vers le ciel » mon Jésus bien-aimé. Tu es présent dans l'actualité de notre planète et au-delà, tu espères, tu inspires, tu meures et chaque effort pour une survie digne de ce nom est l'actualisation de ta résurrection! Dans notre réalité bien concrète.

Ma prière est pétrie de ce bourdonnement de l'actualité. Nous sommes UN. Mais chacun assume sa responsabilité dans les affaires du monde, comme le petit garçon Ryan qui s'avance avec ces deux béquilles pour me faire avancer! Quel exemple et quel beau défi: focaliser toutes choses sur le chemin de la Bonne Nouvelle, la famille humaine que nous construisons!



vendredi, décembre 11, 2009
 

La Terre et le Pain

Copenhague : ils sont nombreux à prendre conscience de la santé de notre planète car ils savent que, si elle est malade, nous le sommes aussi, si elle disparaît, nous disparaissons. L’instinct de survie nous force à faire le bilan de santé de notre mère nourricière. C’est un count down, nous dit-on. La terre est notre bien commun, et faire la volonté de Dieu, c’est enfin écouter l’appel de la terre qui désire, elle aussi retrouver une santé pour nourrir tous ses enfants.

Le 6 décembre, j’écrivais une réflexion sur le pain.
http://clairemarie.blog.24heures.ch/

Le pain, c’est-à-dire, la nourriture, est le fruit de la terre. Si la terre est saine, la nourriture le sera aussi, si la terre est empoisonnée, la nourriture aussi le sera et nous mourrons. Notre vie dépend de la vie de notre mère terrienne, elle a une âme, un cœur, elle sort des mains du divine Artiste, notre Créateur. Et François d’Assise en était émerveillé :
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur, notre mère la Terre qui nous porte et nous nourrit...

Le mystère de la terre est lié à celui de l’univers. Nous sentons en nous, que Dieu est jaloux de la création qu’il nous a confiée pour la perfectionner avec Lui. Pour le bien-être de toutes les créatures.

Un seul ennemi menace la création et les créatures ; cet ennemi sournois, c’est l’accumulation de l’argent en un Capital inerte, stagnant dans des temples croulants, et qui se vident de l’intérieur. Car les fruits de la terre et du travail des créatures vivent et prospèrent, je crois, lorsqu’ils sont partagés entre tous pour la vie de
chacun !

Nous te remercions, Seigneur,
pour la terre que tu as créée
si
belle pour notre lieu de passage.
Que l'homme qui ne te connaît
pas encore
ne la détruise pas avec tous ses biens
que par toi
elle nous donne...



jeudi, décembre 10, 2009
 

Le chocolat suisse suinte

la sueur des enfants esclaves en Afrique

En mars, avril et mai 2009, la DB, Déclaration de Berne lançait une campagne de sensibilisation au sujet du travail des enfants dans les plantations de cacao en Afrique de l’ouest. «En Côte d’Ivoire, au Ghana, plus de 250 000 enfants travaillent dans ces plantations dans des conditions lamentables (utilisation de pesticides sans protection, de machettes, salaire de misères, cadence de douze heures par jour… La plupart sont des migrants, issus de la traite d’enfants de moins de 14 ans et 40% d’entre eux sont des filles. Les pays d’origine ? Ce sont évidemment les plus pauvres : comme le Mali, le Burkina Faso, le Togo ou encore le Bénin...

Fin mai, plus de 17'826 personnes avait signé la pétition… la DB demande à Chocosuisse, la Fédération des fabricants suisses de chocolat, de prendre les mesures nécessaires pour garantir du chocolat produit dans la dignité… mais la campagne n'a pas encore atteint son but auprès des fabricants suisses ». (Selon DB : )
http://www.evb.ch/fr
· Hier soir 8 décembre 2009 est jour férié à Bulle et on nous a offert du chocolat surfin en l’honneur de l‘Immaculée Vierge Marie. « C’est bon et énergétique, en plus, « il contient même de l'anandamide dont les effets peuvent être comparés à ceux du cannabis, en provoquant une levée de l'inhibition. D'ailleurs le mot chocolat proviendrait du mot aztèque xocolat, ceux-ci associaient le chocolat à xochiquetzal, la déesse de la fertilité… »

http://209.85.129.132/search?q=cache:M-q4f55UbbQJ:www.chocolat-cacao.com/bienfaits_du_chocolat.html+l%27anandamide+et+le+chocolat&cd=8&hl=fr&ct=clnk&gl=ch

Hier soir également je visionne l’excellente émission à la TSR 1ère : A Bon Entendeur, avec Manuelle Pernoud : à écouter si on veut :

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=311201&sid=11589135&page=3#title

« Rédactrice en chef de l'Edito Matières Premières », en direct de Paris :
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=311200 complété par Isabelle Mouilleseaux
  • Le témoignage d’un enfant : «Depuis que j’ai 8 ans, je travaille dans les plantations. Je ne suis jamais allé à l’école et ne pourrai jamais faire autre chose», confie cet adolescent, prisonnier comme tant d’autres du cercle vicieux de la pauvreté
  • Ma réflexion : je pense n’avoir ni pensé au chocolat, ni en avoir mangé plus de 2 ou 3 carrés partagés lors d’une visite de touristes suisses en Afrique australe. Trente-quatre ans durant !Les confiseries suisses ne manquaient pas mais le prix de ces « délicatesses » étaient inabordables. Et les Missions, à l’époque, se trouvaient loin des Centres commerciaux ! En Suisse, il me semble que la consommation de chocolat est bien plus forte en Suisse romande qu’en Suisse alémanique (quant à la Suisse italienne, je ne sais pas). Ce que je sais, c’est que le goût du chocolat « swiss made » - si abondant durant ces fêtes - aura le goût amer de la sueur des enfants africains ! Il était grand temps que j’en reprenne conscience !
  • Là-bas lorsque la journaliste à voulu faire goûter un carré de chocolat « made in Switzerland » aux enfants ouvriers africains, ceux-ci ne savaient pas ce que c’était, ni la forme, ni le reste, ni le goût !
  • Pourquoi nos fabriques de chocolat ne se trouvent-elles pas là où se trouve la matière première ? En Côte d’Ivoire par exemple ? Pourquoi les Africains ne seraient-ils pas propriétaires et managers des fruits de leurs terres et du travail de leurs mains, pas des mains d’enfants ? Mais d’une force de travail adulte ayant droit à un salaire juste.



dimanche, décembre 06, 2009
 

Le pain
La sainte famille à table; Jan MOSTAERT

Papa et le pain, c’est tout un. Ce que j’écris est plus qu’un sou
venir, c’est la vie et j’écris comme on écrirait l’évangile à l’indicatif présent. Papa, c’est le laboureur, le semeur, le moissonneur, le boulanger, et celui qui partageait « Notre pain quotidien » sous le regard sacerdotal de maman qui avait préparé la table, comme on prépare la table pour une eucharistie de gratitude. On est conscient de faire partie intégrante de la terre, de la famille, du travail, de la faim et/ou de l’appétit, du partage du pain.
Une fois par semaine, papa versait la farine dans le pétrin en bois brut. Il en mélangeait une petite quantité avec de la levure, du sel et de l’eau, le couvrait d’un linge humide pour le laissait reposer la nuit. Tôt le lendemain matin, le levain était longuement pétri dans et avec la farine restante, ses mains empoignaient, arrondissaient, levaient le morceau de pâte vers le ciel, et le renvoyaient vigoureusement mais gracieusement vers la planche à pétrir… un peu comme la danse du Boléro de Ravel avec Béjart:

http://www.youtube.com/watch?v=UnSh-KPV7QQ.

Le bois chauffait le four durant une bonne heure à l’avance, cela était suivi du nettoyage méthodique des brindilles calcinées et des cendres et enfin un linge humide finissait la toilette du four juste avant que commence l’enfournée! Les belles mains souples de maman formaient la miche, belle et ronde, la déposait sur la palette en bois à enfourner, que papa soulevait et faisait glisser jusqu’au fond du four. Ainsi une quinzaine de miches se laissaient dorer et brunir à la chaleur du bois à la senteur des pins de la forêt toute proche.


Quant à moi, j’avais l’insigne privilège de ramasser les derniers restes de pâte, d’en former des petits oiseaux, prêts à ouvrir leurs ailes, aux gazouillis de rossignols mêlés à nos pépiements paysans.
N’était-ce pas l’eucharistie dans son dépouillement et sa pureté ? La plus vraie ?

  • Le pain est la Vie. Nous devenions conscients d’être liés à la nature. Notre corps dépend tout simplement des « fruits de la terre ». Et le travail, le nôtre est le lien entre ces « fruits de la terre » et notre corps. Un lien comme la serrure et la clé !

  • Le pain est la Vie de ceux qui ont faim. Il s’agit de la production du pain à partir d’une relation avec la nature mais aussi d’une éthique qui concerne la famille humaine. Le partage.

  • Le pain partagé, un repas-fête de famille est vraiment du Pain, la nourriture et la présence du pain de vie dans le cadre de la vie de tous les jours et de tous les hommes nés pour vivre, donc pour se nourrir. De Pain.



vendredi, décembre 04, 2009
 

Signe des temps: suite

Commerce de matériel de guerre autorisé par 68,2% des votants suisses. La peur du chômage fut l'argument principal brandi par les autorités. Écoutez la parole sage de Carlo Sommaruga: http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500003&ne_id=11554069

Les femmes se sont engagées pour l'interdiction mais en vain. Justice et Paix, une instance de l'Église catholique, a publié le 23.06.09 une très bonne étude laquelle, malheureusement n'a été ni largement distribuée, ni étudiée, à ma connaissance, en groupe! Lisez le texte français: http://www.juspax.ch/stellungnahmen.php?la=f

L'introduction: « Ils briseront leurs épées pour en faire des socs et leurs lances pour en faire des serpes. On ne lèvera plus l'épée nation contre nation, on n'apprendra plus à faire la guerre. » Isaïe 2:4

Trouver d'autres choses à faire, d'autres emplois? Inventer, créer, financer les petites entreprises, aider les paysans à sauver leur terre de la gueule des banques par des petits moyens. Cela se fait, je sais, et on aimerait tant que cela soit une Bonne Nouvelle digne du TJ de 19h30 TSR et de nos quotidiens, généreusement.
Permettre à Dieu de nous aider à lire ce signe des temps, i.e. la votation du triste dimanche, 29.11.09?

Il est vrai que des textes de la Bible sont, comme le Coran, contradictoire en fait de paix et de guerre. Jésus, Lui, saluait souvent les gens en disant: Shalom, ou, la Paix à toi! Ou, comme l'ont repris les Franciscains: Paix et Bien! Le commerce des armes ne construit pas le royaume de Dieu, il le combat! Beaucoup l'ont compris et ont été et sont encore conséquents. Une foule d'inconnus lutte pour la Paix et on a en eu la preuve planétaire durant les mois qui précédèrent l'invasion de l'Irak (après l'Afghanistan)!

Le shalom de Jésus remplit le cœur des « pacifistes », « peace lovers » et ils ne sont ni faibles, ni lâches, ni mous. Ils construisent par tous les moyens la Paix! Les frères Berrigan, Ghandi, Martin Luther King et des mouvements comme les Bâtisseurs de Paix avec David Chemla en France http://www.lianalevi.fr/auteurs/chemla.htm

Et j'insère avec gratitude la voix d'Antoine Vielliard à l'adresse de son Blog à la Tribune de Genève http://portevoix.blog.tdg.ch/archive/2009/01/26/les-batisseurs-de-paix-et-les-ayatolah-de-l-udc-a-teheran.html

« En marche les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu » ! (Chouraqui) Quelles que soient leur religion, leur culture, leur nation . Marcher, c'est avancer dans un monde en chantier. Avec Jésus fils de Dieu. Il bâtit avec nous, une famille humaine enracinée dans un désir brûlant de paix!



 

Signe des temps suite

Permettre à Dieu de nous aider à comprendre les signes des temps. C'est urgent. Réfléchir sur « l'interdiction de construire des minarets chez nous ».
Je trouve l'aide chez les fellow blogeurs. Ainsi: http://domainepublic.blog.24heures.ch/archive/2009/12/03/interdiction-des-minarets-la-democratie-premiere-victime.html Jean-Daniel Delley

"Un lecteur rappelle à juste titre la définition donnée par Hannah Arendt d'une démocratie libérée du respect des droits humains: une autocratie, c'est-à-dire une société de sauvages, clanique dans laquelle les individus sont livrés sans recours au pouvoir discrétionnaire de la majorité, y compris celui de renoncer à ce pouvoir au profit d'un potentat. »

Depuis dimanche passé, le premier simili choc passé, je constate autour de moi, et au-delà comme un bourdonnement : « Après tout, tu vois bien d'autres pays feraient de même; quant au problème avec la Lybie: ah! Voilà, c'est une vengeance; quant à la violence, les dealers, des noirs, des arabes, des non-blancs quoi; et les rafales de mots creux de à TJ 19h30 TSR, font sourire les uns et vomir les autres … selon les frémissements de la conscience! Alors, on passe outre en espérant la venue de « Joséphine l'Ange gardien ».

Pourquoi refuser le dialogue entre nous et avec nos frères et soeurs musulmans? Le Coran, les minarets? La poussière tombe sur cette belle terre fribourgeoise et catholique. Proche de la Dame de Compassion, la mère de Jésus attendu chaque année à la même date! Dialogue? N'avait-on pas entendu une personnalité gruyérienne – dont je ne dirai pas le nom - dire en public « Je n'aimerais pas voir de minarets à Bulle! » Personne n'a réagi, moi non plus, c'est un catholique pratiquant. Qu'en est-il de Jésus? L'esprit de Arendt, de l'ONU en l'occurence et de bien des autres est l'écho de l'esprit de Jésus. Mais les églises? Des hiérarchies: une déclaration de désapprobation. C'est déjà ça.

Les églises toutes plongées dans l'élaboration de liturgies sacramentelles, arrivent difficilement à mettre en exergue le VECU politique, l'épaisseur de la famille humaine. Et voter fait partie de notre vécu. Personnellement, je déteste revivre le système d'apartheid sud africain légalisé dès 1948. Là, la Loi, puis le système légale construisit des murs entre les races. Ici, en 2009, la première « Loi » anti-minaret construit des murs! Il s'agit moins de couleur de peau que d'un symbole, dit-on. Un « danger » les musulmans! En Afrique du Sud comme en Suisse - qui a d'ailleurs soutenu l'apartheid – c'est la peur et la crasse ignorance de l'autre qui motivent. L'odeur puante de l'ambiance, je la reconnais ce 29 novembre au soir!!! Pourtant cet Autre, c'est Moi.

En fait cet Autre, c'est Jésus aujourd'hui, traité, exclus, « hors les murs » comme il le fut jadis. Nous vivons un Kairos, le moment favorable: une chance. Prendre le chemin pour la Maison du Pain, Bethléhem, cette étable, une « église », la première de notre ère, où le pain de vie est né: un Palestinien. Et sa mère Marie s'est dit: ceci est mon corps. C'était comme un éclair dans la nuit qui deviendra le plein jour! La plénitude d'un seul moment.

L'Avent et Noël sont l'anti-exclusion. Peut-on fêter la Nativité et créer des murs? D'ailleurs Jean 4:23 dit à la femme samaritaine, « Le temps vient, on adorera notre Dieu en esprit et en vérité... » et encore: « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? » (1Co.3:16) Voir le blog de Olivier Emery "VU Landecy" Tribune de Genève (14.01.2008)
oemery.blog.tdg.ch/archive/2008/01/14/adorer-...



mercredi, décembre 02, 2009
 

Signe des temps
Je ne peux pas jeter un regard sur les signes des temps comme si j’étais étrangère à ce temps ! Le nôtre. Nous en faisons partie. Nous sommes tous liés dans un filet de relations.

· Albert Einstein le dit : « Un être humain est une partie du tout, que nous appelons l'univers, une partie limitée dans le temps et dans l'espace. Il se ressent, ses pensées et ses sentiments, comme quelque chose de séparé du reste, une sorte d'illusion d'optique de sa conscience. Cette illusion est une sorte de prison, qui nous limite à nos désirs personnels et à l'affection pour les quelques personnes qui nous sont les plus proches. Notre tâche doit être de nous libérer de cette prison en élargissant notre cercle de compassion pour embrasser toutes les créatures vivantes et la nature entière dans sa beauté. »

· « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi .» (Jean 12 :27-33) · Et Paul aux Galates : « Il n’y aura plus ni Juif ni païen, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus. » Gal. 3 :26-28)

· Et Teilhard de Chardin : « L’affaire unique du Monde, c’est l’incorporation physique des fidèles au Christ qui est à Dieu. Or cette œuvre capitale se poursuit avec la rigueur et l’harmonie d’une évolution naturelle. » ["La Vie cosmique" (1916) dans "Écrits du Temps de la Guerre" – Tome XII. 58]

Ce que je cite plus haut ne soutient pas tant la foi, mais elle conforte la conviction, de l’expérience de l’infiniment grand en l’infiniment petit : en moi, en toi.
Signe des temps : notre société se fragmente, des institutions, des partis, des groupuscules, des congrégations, des communautés se replient sur soi. Des barrières, des frontières, des murs de toute nature superposés ! Il semble y avoir aujourd’hui, une accélération de replis motivés par, je pense, la peur. Peur de qui et de quoi ? Pour quoi ? Ou motivé par quoi d’autre ? La votation du triste dimanche 29 novembre est un signe des temps à prendre au sérieux. Ne pas dire comme je l’ai entendu et lu : « Dans quelques jours la poussière tombera, on n’en parlera plus ». Leurre.

Mais c’est aussi une chance qu’il faut saisir pour réfléchir ensemble. Protagonistes de religions et de croyances diverses. Pourquoi ?
On n’ampute pas un peuple qui désire vivre en harmonie d’un de ses membres, impunément ! Ce peuple, c’ est le nôtre ! Fragmenter le tissus sociale, c’est violer ce qu’il y a de plus profond : le désir des humains les uns pour les autres, construire la famille humaine où la personne peut fleurir, s’épanouir dans toute sa beauté primale !

La votation : jeter la pierre à « on ne sait trop qui » n’est pas utile. Comme Jésus l’a fait et désire le faire avec nous : c’est urgent de lire ce « signe des temps » chez nous, à la lumière de l’évangile, et de permettre à Dieu de nous aider à découvrir ce que signifient :

a) le résultat d’une initiative malheureuse
b) le résultat qui permet l’exportation de matériel de guerre