KATUTURA


dimanche, janvier 22, 2006
 


Où est la tête ?

C’était en 1982. Mes supérieures m’avaient envoyée à Rome en tant qu’interprète « anglais français » lors d’une rencontre franciscaine internationale.
Vers la fin des dix jours de la rencontre, la visite des participants au Vatican fut minutieusement organisée. Les personnes ayant des difficultés de se déplacer
furent véhiculer jusque dans l’enceinte dont je ne saurais dire le nom, en voiture officielle « vaticane ».

Soudain « click clack » !!!, puis je vois une haute silhouette noire passer, puis, « click-clack » et une autre silhouette noire, puis « click-clack » et encore une silhouette noire… jusqu’à un portail où nous devions desembarquer. J’ai compris : chaque fois qu’un garde suisse rencontrait une haute silhouette noire, il claquait des talons et faisait le salut militaire. Quel étrange salut entre frères!!!



Je cherchais le visage de Jésus, le fils du charpentier de Nazareth. Impossible de percevoir la plus petite indice de sa présence dans cette réalité !
Jésus sans garde d’aucune sorte, sinon les pauvres et les « pécheurs », Jésus aujourd’hui, présence réelle sans aucune garde, il a le visage de la foule
des marginalisés, des demandeurs d’asile, des expulsés, des prisonniers torturés
à mort… Jésus aujourd’hui, à Rome comme hier à Jérusalem et au Golgotha, seul,
sans garde. En haillons, couronne d’épine et un roseau de la honte en main.
Si Jésus aujourd’hui passait par le Vatican où trône un pape,
les gardes suisses le reconnaîtraient-ils ?




mardi, janvier 17, 2006
 
« …vive le filtre à particules! Alors que les poussières fines profitent du stratus persistant pour polluer nos villes (lire 24 heures d'hier, le 16 janvier 2006) et tuer ses habitants (3700 décès par an), le ministre de l'Ecologie propose un catalogue de neuf mesures pour lutter contre ce phénomène… » (de 24 heures d’aujourd’hui).
Et le débat fait rage, car il faudrait débourser… pour un « plus de vie. » Que dire et que faire pour soutenir « un développement durable » ? Je pense au poète :




« O vivre et vivre et vivre et se sentir meilleur
à mesure que bout plus fervemment le cœur :
vivre plus clair, dès qu’on marche en conquête ;
vivre plus haut encore dès que le sort s’entête
à dessécher la sève et la force des bras ;
rêver les yeux hardis à tout ce qu’on fera
de pur, de grand, de juste en ces Chanaans d’or
qui surgiront quand même au bout du saint effort ;
ò vivre et vivre éperdument
en ces heures de solennel isolement,
où le désir attise, où la pensée anime
avec leurs espoirs fous, l’existence sublime. »
(Emile Verhaeren : Les visages de la vie, 1899)




lundi, janvier 16, 2006
 
Savez-vous ce qu’est la Journée mondiale de la prière ?

Je vous donne l’adresse du site : http://www.wgt.ch/fr/haupseite.htm



Vendredi 3 mars 2006
Des femmes d'Afrique du Sud ont écrit la liturgie avec pour thème
Signes des temps
J’invite tous les visiteurs de Katutura de faire une petite visite au site dont
je vous ai donné l’adresse ci-dessus ! Cela vaut la peine.
S’informer pour prier, prier pour agir : n’est-ce pas tout un programme de vie ?
un défi ?
Agir pour que ceux qui naissent aient droit à la VIE !



jeudi, janvier 05, 2006
 
Ariel Sharon,

l’homme, le soldat, le politicien, est à l’agonie. Il peut survivre, disent les spécialistes cardiologues. Il peut aussi mourir.
A la radio, un déferlement de mots. Mis à part la BBC (British Broadcasting Corporation), plus analytique me semble-t-il, nos media s’agitent ! Cela mousse ! Autrement plus agités, ces media, que lors de la mort de Arafat ! Et cela ne fait que commencer.
C’est presque comme si Sharon, « dans son vaillant combat contre la mort », devait être canonisé « subito » !



Je crois que ses compatriotes israéliens sont plus sobres. Ils l’ont vu de près ! Ils l’ont apprécié, ou haï. C’est selon. Ils savaient que :
« la vision d’Ariel Sharon est de considérer "que seuls les juifs ont tous les droits dans ce pays et eux seuls ont le droit d’accorder des droits à quiconque vit dans ce pays." Il ne parait jamais du "moindre droit des Palestiniens au moindre arpents de terre". La création d’un Etat palestinien n’est pour lui que pragmatisme face à la menace démographique.

C’est ce qui a conduit au tracé de la clôture de séparation. Le symbole, en béton, de l’apartheid ! Au pays de Jésus ! Au pays de « peuple de Dieu », sans frontières d’aucune sorte !

Si, dans son état psychosomatique crépusculaire (twilight state), il voit la Palestine et son peuple vivre en paix avec Israël, s’il voit un avenir commun possible, il pourrait rendre son âme à son créateur, comme le font les petites gens que le mur de la honte tue sans un mot des media !