KATUTURA


mercredi, février 28, 2007
 
Prier: suite



Prier avec Jésus en Palestine et chez nous, à Taize par exemple

En fait Jésus, ce paysans juif, ne nous a fait connaître qu’une prière, simple et sobre, c’est le « notre Père ». C’est une prière collective et communautaire, dite à la première personne du pluriel ! Jésus a, ainsi, essayé de répondre à la question de ses disciples : « on prie comment ? » Et voilà !

Jésus sait que note créateur nous aime, et que c’est à nous de continuer cette Création, au jour le jour. Il nous faut l’énergie que donne le Pain quotidien, « fruit de la terre et du travail des hommes et des femmes »…et, puisque les humains, comme les bêtes et les fleurs, habitent une seule et même planète, vivre ensemble signifie qu’on essaie de se respecter, peut-être de s’aimer, naturellement, dans la liberté mutuellement respectée !

Jésus savait, par expérience ce que c’est que d’être tenté : l’envie d’être le plus riche, le plus fort, le plus malin… au détriment des pauvres, des faibles, des simples… il nous dit seulement : « Faisons attention », comme Lui a bien dû faire attention quand il allait d’un endroit à l’autre et qu’il rencontrait ceux qui se tenaient tout en haut de l’échelle sociale et religieuse surtout, et les autres, qui essayaient de s’organiser au ras des pâquerettes ou, comme on dit en Afrique du Sud, à la racine de l’herbe !

Prier, pour Jésus, pour moi aussi j’espère, c’est être conscient de tout ça. Le « Notre Père », c’est prier dans l’actualité ! comme on le trouve en Australie par exemple !

Pour réagir, si on le souhaite, et en attendant, qu’une manière plus interactive soit organisé sur Katutura, cliquez sur les trois lettre en haut à gauche : ici

Bonne soirée!



mardi, février 27, 2007
 


C'est Dieu qui appelait l'enfant pour se faire aider...Il n'appelait pas Eli, le prêtre, chez qui l'enfant vivait au temple, Dieu appelait l'enfant pour se faire aider!

Le Seigneur vint près de Samuel, alors qu'il dormait lui et il l’appela: Samuel, Samuel
Et Samuel répondit : " Parle, ton serviteur écoute"

Samuel a écouté. Il a pressenti et senti ce qu'il fallait faire pour aider Dieu à continuer son travail de création. Il s'est mis au travail. Prier, c'est ça peut-être, c'est écouter Dieu qui nous appelle et c'est écouter:

la voix d'un chômeur qui cherche du travail
la voix d'un enfant qui en a marre de l'école
la voix de l'orphelin du SIDA qui demande à être aimé
la voix de quelqu'un qui veut partager sa joie, son succès

Là, je n'ai pas besoin de livres de prières. C'est la prière contextualisée: j'écoute et j'essaie de répondre concrètement. Il arrive que ce soit moi qui appelle... et que d'autres me répondent. C'est aussi prier, cela?

Que pensez-vous de la prière?

en cliquant sur "ici" vous trouvez mon adresse et on peut partager nos pensées à ce sujet
Merci!




dimanche, février 25, 2007
 
Ce dimanche



La pluie tombait ce matin alors que j’allais vers Bois-Cerf et la voix de Joan Baez, chantant cette chanson ne me lâchait pas. Elle est en anglais mais je la traduis :

« Une fine pluie tombe
et l’herbette tend l’oreille, c’est si bon
la pluie qui tombe

Un petit garçon sous la pluie
La pluie doucement tombe d’année en année

Encore un peu de temps…plus d’herbe
Plus de petit garçon
Et la pluie tombe encore
des larmes d’infinie tristesse

Pluie, mon amie, qui t’a fait quoi ??? dis-moi ?

Une brise légère dans le ciel d’azur
Les feuilles frissonnent et la brise passe
Un nuage de fumée sous ses paupières
Pluie, mon amie, on t’a fait quoi ? dis-moi ?



Rien qu’un petit garçon
Rien qu’un peu d’herbe
Et la pluie tombe, gentille, sans espérance

Plus de petit garçon, plus d’herbe fine
Il pleut des gouttes radioactives
Sur les routes des humains…

Joan Baez qui chantait ces paroles de
Malviny Reynolds

Au début, on chantait “Juste une petite pluie” alors qu’on était en campagne, dans les années soixante, contre les tests nucléaires aux USA, à fleur de sol! Cela provoquaient des émanations de strontium-90 dans l’air, et qui retombait sur l’herbe que mangeaient les vaches quand il pleuvait… Le lait des vaches était la boisson des enfants; ce lait contenant du strontium-90 ressemblant à du calcium mais radioactif, pénétrait dans l’ossature des enfants… des mamans firent analyser les dents de lait des enfants et l’analyse montra la radioactivité du beau lait de vache…

Une année après que fut écrite cette chanson, le président Kennedy ordonna l’arrêt des tests nucléaires au sol.



samedi, février 24, 2007
 
Ce samedi 24 février 2007

L’atmosphère et le temps : comme un jour de printemps. Le vent s’amuse avec les parapluies occupés à nous préserver des giboulées pas désagréables du tout de cette journée capricieuse!! Un ciel plein de nuages grisonnants, tantôt bleutés, tantôt ténébreux, tantôt gris argent virant au bleu pâle au prise avec un soleil pressé de nous réchauffer, de nous éclairer, de nous caresser !

Je reviens d’un vernissage de tableaux d’un peintre, l’artiste qu’on peinait à reconnaître tant il disparaissait parmi les amis, les amateurs d’art, les passants. Mais sa pensée perçait comme la soldanelle des alpes au travers des peintures qui me mystifiaient : quelle parole, quel défi ou encore, quel appel à la contemplation dépouillée de détails !

L’appel à l’essentiel : le sens de la vie et du vécu ! L’artiste c’est Pierre Juillerat.


On le trouve à la Galerie ArtCorner, Rue centrale 28 à Bienne tout au long des semaines à venir!

Ce matin, de retour à Lausanne, je sentais la vie quotidienne des « gens de tous les jours » au bout de mes doigts. Pourquoi?



Ce samedi : les deux femmes maraîchères, des amies du marché du samedi, offraient des pommes rainettes, de la doucette, des dents de lion ciselées comme des dents justement et, si on ne les mange pas maintenant, dans quelques mois elle seront des porte-soleil !!!



Et puis…autant en emporte le vent : la futilité de tant de choses? La futilité tout court!



Futiles, les rencontres ? futiles les regards chargés de tendresse, d’interrogation, d’espérance ? futiles les efforts des uns et des autres pour humaniser la vie des ouvriers, des pauvres, des vieux, des riches malheureux et angoissés, des jeunes en « quête de l’impossible rêve », futiles les blogs ? Je ne crois pas… En essayant de faire le bien, de faire ce qui est bien, nous avançons à petits pas dans la mouvance du temps qui passe et nous dépasse et nous emporte là d’où nous venons ? C’est où ?



jeudi, février 22, 2007
 
Au fond, jeûner, aujourd'hui, ça veut dire quoi?

Jeûner m'aide à réfléchir, à devenir plus lucide au sujet de certains problèmes, à m'en référer à la réflexion de Yechouah durant son jeûne au désert!
Jeûner, c'est quoi? Reduire d'un tiers une portion de toute façon abondante, boire de l'eau du robinet et manger une pomme de temps en temps... ou simplement manger pour avoir l'énergie nécessaire à mon travail...



Jeûner peut-être, alors que tant de gens n'ont que quelques gouttes d'eau pour survivre à longueur d'années... cette horreur me dépasse quand je pense" aux enfants nés pour être affamés à en mourir!" Ils ne connaîtront rien d'autre que la FAIM et la SOIF dans leur petite vie? Pourquoi?

Jeûner, c'est réfléchir avec Jésus à ce que je peux faire avec d'autres, pour guérir notre monde fragile et grevé d'injustices structurelles!

Lle jeûne qui est agréable à Dieu, selon ce qui est écrit :

"Voici le jeûne auquel je prends plaisir:
Détache les chaînes de la méchanceté,
Dénoue les liens de la servitude,
Renvoie libres les opprimés,
Et que l’on rompe toute espèce de joug ..." (Esaïe 58:6)



En ces jours qui précèdent les votations, nous avons du pain sur la planche: essayer d'y voir clair, essayer de voter ce qui est pour le bien commun! Elire qui? ceux de droite, ceux de gauche, ceux du centre?

Quelle est leur projet concret pour une société plus juste?

Voter quoi? pour une Caisse maladie unique? Oui! Ou pour des "caisses" à profusion aux revenus que nous ne connaissons pas ou si peu, ou pas du tout!

Voter est un privilège! Je dois réfléchir, questionner, enfin décider et voter, tout simplement.

C'est aussi une forme de jeûne, cet exercice-là!




mercredi, février 21, 2007
 
Mercredi des cendres

Matthieu 6, 5-18 "Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu… mais parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes"

Dans les églises aujourd’hui, les prêtres vont imposer des cendres sur la tête des fidèles agenouillés et ils diront à chacun : convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. Les gens répondront : Amen… et s’en iront, qui au travail, qui à la garde des enfants, qui à la police des étrangers, qui à la recherche de travail …



Durant ces 40 jours, tous devraient se convertir, c’est-à-dire :

Prier
Jeûner
Faire l’aumône


Prier : je connais tellement de gens qui prient, simplement en fermant les yeux durant quelques secondes, en cherchant un peu d’air frais pour faire face à la frénésie qui les entoure, au travail, dans les transports publics, au sein de leur famille parfois et, surtout, pour chercher dans les cendres de leurs plus rêves: une lueur d'espoir que "demain, ça ira mieux!"

Jeûner : les NEM, (demandeurs d’asile) qualifiés ainsi par les autorités! « NON ENTREE en MATIERE »! Au Centre où ils sont parqués: : s’ils ne sont pas là « à l’heure prescrite » pour recevoir leur pitance, inutile de revenir. on n’entre pas en matière ! Jeûnez!
Et celles et ceux, des vieux principalement mais pas seulement, qui n’ont que de la soupe durant la dernière semaine du mois… car la « vieillesse » ne suffit pas « et on ose rien dire ! » (sic)

Faire l’aumône : payer les impôts, c’est faire l’aumône ? Peut-être, ce qui reste dans la société occidentale terrifiée par la « peur de manquer d’argent dans quelques temps...on ne sait jamais »… c’est faire l’aumône d’une poignée de mains, d’un sourire, de quelques mots échangés qui signifient : tu existes pour moi ! On arrivera à partager. Des petits riens. Des grandes choses!



Jésus n’a pas parlé de se saupoudrer les cheveux, ou le crâne chauve de cendres. Il a dit : "Ne soyez pas abattus, mettez-vous quelques gouttes de parfum sur la tête et lavez-vous le visage…." Ainsi, on coupe court à l’hypocrisie, au paraître, au prestige… on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a, et c’est extraordinaire tout ce qu’on peut faire avec presque rien !



mardi, février 20, 2007
 
L'uniforme à l'école: réaction

Merci au lecteur qui a réagi à ce que j'ai écrit hier au sujet de l'uniforme à l'école!

Il écrit: « Il y a un gros problème actuellement, qui est le souci que les enfants, pratiquement tous les enfants, ont de leur tenue vestimentaire » (dans les pays occidentaux, s'entend).

Donc ma remarque d’hier au sujet de l’uniforme "aucun ne se soucie de ce qu’il porte ni de ce que les autres portent comme vêtements" , ça ne joue pas avec, du moins, face à la problématique suisse, suisse française, ... .et vaudoise… "Qu'on le veuille ou non, le souci de la tenue vestimentaire est un souci pour les enfants, les jeunes, particulièrement dans les villes européennes".

Je suis reconnaissante pour ce commentaire qui révèle la lacune de ma réflexion. Comme je ne puis étudier cette problématique, j’ai cherché, et trouvé des choses éclairantes et intéressantes (sur Internet et aussi par quelques conversations dans les transports lausannois) à ce sujet.

D’abord, il y a une distinction à faire entre tenue vestimentaire et uniforme. Comme je le comprends, la tenue vestimentaire indique les vêtements que nous portons.
L’uniforme indique un modèle de vêtement, le même pour tous ceux et celles d’un groupe, comme par exemple les élèves d’une école ou les soldats d'une armée.

Le numéro 47 (2004) du bulletin GAPP éclaire la réalité d’aujourd’hui : les parents, les enfants bombardés par la PUB !!! et les réactions possibles !

Cela vaut la peine de lire ce numéro de GAPP.

Idem pour ce qu'en pensent les lecteurs de 24 heures (31.08.06)

« L’école a le droit d’exiger une tenue convenable »

Et puis: le 13 juin 2006, à la séance du Grand Conseil (Vaud)

(06/POS/213) Développement du postulat Mariela Muri-Guirales et consorts demandant au Conseil d'Etat de faire une étude de faisabilité tendant à harmoniser la tenue vestimentaire des écoliers-es, collégiens et collégiennes vaudois-es.

"Si le canton de Bâle essaie et d’autres pays le pratiquent, pourquoi pas les vaudois-es.
Postulat demandant au Conseil d’Etat de faire une étude de faisabilité tendant à harmoniser la tenue vestimentaire des écoliers-es, collégiens et collégiennes vaudois-es.

Outre de mettre les élèves sur le même plan d'égalité, (du moins en apparence), cela a un côté esthétique indéniable, et pour les plus jeunes, de mon point de vue, cela donne à l'enfant une idée de lui qu'il a envie de respecter. Cela renforce aussi l'idée de groupe, et l'élève sent très bien qu'il appartient à un ensemble : le collège, les élèves, les professeurs, le personnel... bien distinct du reste du commun des mortels...
Moins de particularisme, plus d'égalité...

La jalousie envers les camarades qui peuvent se payer les marques « dernier cri », le besoin d’échapper à la discrimination et de combler en partie leur « mal-être », incite parfois les jeunes à utiliser des méthodes violentes tels que les bagarres, les vols ou le racket.

Si la Suisse ne connaît pas de tradition de port de l’uniforme dans l’école publique et
« le message véhiculé par l’uniforme est un peu brouillé »*, nous constatons que depuis des années des écolier-es de tous les âges et catégories sociales le portent dans plusieurs pays, que ce soit en Amérique latine ou anglophone, en Afrique, en Asie et en Europe.
...........
Vu ce qui précède, nous prions le Conseil d’Etat d’étudier la possibilité d’introduire l’harmonisation de la tenue vestimentaire des écoliers et jeunes qui fréquentent les établissements d’enseignement public du Canton."
Mariela Muri-Guirales et consort-e-s

Et puis : l'uniforme à l'école? Pas si réac!

Dans Matin Dimanche (01.04.06), cet article signé Yves Lassueur

.Et si l'uniforme venait à remplacer le jean, le blouson de marque, le décolleté et le nombril à l'air dans nos préaux? Si un costume scolaire unifié propre à chacun de nos collèges venait libérer les jeunes de la course à la surconsommation, apaiser le culte de la provocation sexy, enrayer la mode naissante du racket et même alléger la bourse des parents?…
.
…. En Suisse romande, pas l'ombre d'un tel intérêt. La seule préoccupation est apparemment de laisser l'idée, bien repassée, bien amidonnée, tout au fond du placard. Charles Beer, chef du Département de l'instruction publique de Genève, estimait déjà en 2003 dans Le Temps que l'uniforme à l'école serait «un retour en arrière» ayant pour conséquence «une déresponsabilisation de l'individu». Idem aujourd'hui dans la bouche de Cilette Cretton, directrice pédagogique pour l'enseignement obligatoire du canton de Vaud: «L'uniforme efface les signes de la personnalité à un âge où chacun a envie d'affirmer la sienne.» Pour Daniel Christen, directeur général de l'enseignement du même canton, «l'école a maintenant d'autres préoccupations que celle-là. Ce n'est pas un sujet de société.» Et à Neuchâtel, Jean-Claude Marguet, chef du Service de l'enseignement obligatoire, pense que le règlement interne des écoles comme le dialogue et le pragmatisme suffisent à régler les questions soulevées par l'habillement des élèves…."



Il y a un foisonnement de données à ce sujet sur Internet. Le problème vestimentaire est un problème sérieux pour les jeunes européens. Il est bien d’en parler, d’en rechercher les causes et de voir si une solution possible ne serait pas de laisser mûrir, en chacun, l’envie d’être en harmonie avec la nature, le plus simplement du monde... mais ce n'est pas facile...on peut aussi donner la parole à Jésus...

Mt 6 :25 34

"Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement? Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie? Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement?"



Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi? Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous? que boirons-nous? de quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine."




lundi, février 19, 2007
 
Uniforme ou pas uniforme ? Telle est la question !



Beaucoup de discussions, dans notre pays, la Suisse, au sujet du port, ou non, d’un uniforme à l’école. Les maîtres, les élèves, les parents, les responsables d’institutions : pour out contre ? Pour quelles raisons ?

Peut-être parce que les écoliers (ou étudiants) se procurent les habits selon leurs goûts et que les goûts de cette jeunesse n’est pas obligatoirement à l’uniformisation ! D’où la bonne idée de mettre un peu d’ordre dans cette mosaïque de formes et de couleurs… encore que !
Peut-être que la réalité économique des écoliers riches et des écoliers pauvres peut être très visible selon la qualité et la marque des vêtements...

Selon mon observation des enfants qui se ruent hors des classes aussitôt que sonne la cloche, aucun ne se soucie de ce qu’il porte ni de ce que les autres portent comme vêtements…ce qui les occupe : c’est la trottinette, c’est le portable, c’est « le sac d’école » et les devoirs à faire pour le lendemain…

Dans une école, à Bâle cependant, le port d’un uniforme scolaire a été organisé en tant que projet pilote. Le modèle, le « design » a été mis au concours et la styliste Tanja Klein a gagné le concours : 15 pièces pour un uniforme qui coûte 700 francs suisses dont les parents ne payent, pour le moment que 100 francs !

Mais les enfants grandissent vite à cet âge et un uniforme devient vite très très très étroit ! De plus il y a l’uniforme d’été et celui de l’hiver… et peut-être même celui d’entre les saisons…

Toujours est-il qu’il valait la peine de tenter la chose puisqu’on en avait tant discuté. Et voilà que je lis dans le Temps d’aujourd’hui, 19 février 2007, que « deux classes tests refusent de poursuivre jusqu'en été l'expérience de la tenue unique, «trop à la mode ». J’ai envie d’applaudir mais j’hésite car je n’ai pas toutes les données…

En Afrique australe (toute l’Afrique australe) les enfants africains, dans les écoles où j’ai eu la chance d’enseigner, devaient porter un uniforme, cela avait été imposé par la culture anglo-saxonne. Comme dans nos familles jurassiennes où l’on se passait les tabliers d’école des aînés aux plus jeunes, les uniformes des plus jeunes étaient usés jusqu’à la lime, raccommodés, rafistolés, des œuvres d’art … pour les plus jeunes qui suivaient...la différence entre riches et pauvres existaient-elle? Je ne crois pas.

Les uniformes au « patchwork » signifiaient « j’ai pas le moyen d’en acheter un autre » . Les uniformes tout neufs, par contre ne signifiaient pas grand chose … tout au moins dans la société africaine… ni dans la société européenne. Chaque enfant était tellement heureux de s’en défaire aussi l’école finie et de remettre sur leur belle peau brune ou bronzée, leurs guenilles multicolores et légères comme les ailes d’un papillon…



Je crois que le temps des uniformes est passé… il en reste quelques malheureux relents aux armées, aux polices et à la garde pontificale !

(Je ne parle pas ici des uniformes nécessaires, dans le monde médical que j’apprécie et je remercie ceux et celles qui les portent, que ce soit dans une salle d’opération ou à la cuisine)



vendredi, février 16, 2007
 
Une révolution



Ce dimanche, 18 février 2007, dans les églises catholiques, les gens vont entendre des choses incroyables. Il s’agit de l’apôtre Luc qui rapporte ce que Jésus a dit à haute voix aux gens qui l’écoutaient. Jésus déclarait à la foule:

"Je vous le dis, à vous qui m'écoutez :
Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent
Priez pour ceux qui vous calomnient
À celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre
A celui qui te prend ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique
Donne à qui te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre? …
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre? …
Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre? …
Aimez vos ennemis
Faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour…
Alors … vous serez les fils (et les filles) du Dieu Très-Haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants…
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux…
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés…
Pardonnez et vous serez pardonnés…
Donnez, et vous recevrez une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante…
car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous."

Parmi ceux qui écoutaient Jésus parler de la sorte, dans la plaine ouverte à tous et sans galeries réservées, il y avait des pauvres et des marginaux, il y avait des riches et des hauts placés dans les hiérarchies de l’époque … Jésus n’a pas un langage sophistiqué pour les savants et un langage simplifié pour les non-éduqués…

Ce qu’il dit est clair comme l’eau de roche pour tous, pour chacun…

Quel programme ! Je n’en reviens pas ! Après 2000 ans de Christianisme, c’est-à-dire d’enseignement de ces paroles de Jésus, on en est où ?

Et ça s’adresse à moi aussi bien qu’aux potentats de notre planète…
Pour ce qui me concerne, j’ai l’impression d’avoir essayé, d’essayer encore, en trébuchanttoujours, quand je me dis : « Ah ! Non, cette fois, c’est trop, qu’ils aillent se faire foutre ! » ... Et on recommence...

Il y a aussi les puissants et les riches d'aujourd'hui, y compris ceux et celles qui se disent « gardiens » de la Foi et de l’orthodoxie qui expédient « hors les murs » ceux et celles qui tentent de prendre Jésus au sérieux !

Jj’imagine ce paysan juif, Jésus, venir aujourd’hui, tenir exactement le même discours sur les marches du palais fédéral, sur les marches des tribunaux, sur les marches des basiliques, sur la plaine de plain palais, sur la plaine du Grütli en compagnie de l’UDC, sur les marches des banques et des palaces, à l’avenue des Alpes ou celle d’Ouchy ou à la Bahnhofstrasse…



J’imagine la télévision suisse et les journalistes des médias tous azimut sur les dents, super équipés, afin de transmettre cette bonne nouvelle – car c'est terriblement nouveau, ce type de langage - en direct et sans interprétation, sans dilution aucune, en Eurovision, ce dimanche, 18 février de l’an 2007…

J’imagine l’inimaginable… qu’on commence politiquement, économiquement à prendre Jésus au sérieux…



jeudi, février 15, 2007
 
Le mouvement

Hier j’évoquais la réalité des aînées et des aînés, alors qu’ensemble, nous cheminons dans le crépuscule qui annonce l’étoile de ce qu’on nomme la nuit, une nuit lumineuse qui s’ouvre sur la Source dont nous venons : l’Amour…



Comment l’affirmer si on ne l’a pas vécu ? Je ne l’affirme pas comme une vérité, mais comme quelque chose de normal, de naturel : les fleurs qui se fanent au soleil, ayant tout donné : beauté, senteur, bonheur… continuent de vivre ; les animaux vivent à leur manière leurs jours entre la flore et l’espèce humaine ; nous les humains, unis à la flore, à la faune et à l’univers, nous sommes partie prenante de cette merveilleuse aventure « universelle » dans « l’espace temps »…qui est un mystère, « qui est celui qui est ! »

Les passagers des transports lausannois sont ma famille : le regard des bébés dans les poussettes, le regard des mamans et des jeunes papas, le regard des écoliers, des ouvriers, des facteurs, parfois le regard d’hommes d’affaires, le regard des demandeurs d’asile, de ceux qui, poliment, entrent, nettoient la saleté et ramassent « 20 minutes » et « Matin bleu » qui jonchent le plancher et repartent tout aussi poliment…enfin le regard du conducteur qui nous mènent là où nous allons… avec une infinie patience ! Chemin faisant, j’écoute et je sens ce qui se dit et ce qui se vit dans ce véhicule en marche… et c’est la résonance de la vie jusqu’aux confins de la terre…

J’observe peut-être plus longuement le regard des aînées et des aînés : des rides vibrantes d’expérience, des jambes flageolantes, des pieds qui font mal, des mains fripées qui s’agrippent aux barres d’appui, un sourire parfois porteur d’un passé de labeur et d’un avenir incertain…un sourire très humain, humble parce que vrai. Ils disent bonjour au conducteur, ces vieux et ces vieilles ; ils disent merci à qui leur donne une place assise, ils disent au revoir et merci aux arrêts…et se retournent encore avec un discret geste d’adieu, comme le font les petits enfants…

Et je me dis : « Il faut parfois bien des années pour réaliser que seuls, ceux et celles qui ressemblent aux petits enfants ont porte ouverte à l’arrivée… » Jésus disait ça à ceux et celles de la classe moyenne supérieure de son pays et ça résonne dans nos cœurs aujourd’hui ! (Matt. 18.3-4 ).




Le bus va sa route…et nous la nôtre…



mercredi, février 14, 2007
 


Les ainées, ce 14 février 2007

L'Institut national de la statistique (INSEE) vient de publier une étude sur la réalité socio économique des aînés, notamment des femmes:

Selon le Monde

« Tout au long de la vie, état de santé et niveau social vont de pair. Même au sein du troisième âge, l'espérance de vie suit la hiérarchie des diplômes et des catégories socioprofessionnelles, constate une étude de l'Insee publiée mercredi 14 février. Lorsque la vieillesse arrive, mieux vaut être un ancien cadre, marié et vivant dans un logement ordinaire qu'un ex-ouvrier, veuf et en maison de retraite ».

Impossible pour « les vieux » de descendre dans la rue pour revendiquer leurs droits, pour faire connaître ce qu’ils ressentent d’une « vie artificiellement » trop longue, non rentable et en manque de relations humaines... !

Cependant, on rencontre des aînés épanouis et des jeunes flétris bien que...

« La vieillesse honorable n'est pas celle que donnent de longs jours, elle ne se mesure pas au nombre des années; c'est cheveux blancs pour les hommes que l'intelligence, c'est un âge avancé qu'une vie sans tache. » (Sg 4 :8,9)

Et encore : C'est une couronne d'honneur que les cheveux blancs, sur les chemins de la justice on la trouve (Proverbes 16, 31).

Et sur les chemin de la vie quotidienne :

A la veille de sa mort, une personne m’a dit :
« Tu sais, la mort est la plus grande justice, là on est tous égaux ! »
Et comme il avait raison, lui qui n’avait pas eu tout son compte de vie, comme le chantait si humainement notre cher Aimé Duval :

« Il n’a pas eu bonnes gens tout son compte de vie, tout son compte de vie…
Il n’a pas eu bonnes gens, il n’a pas eu bonnes gens : le vieillard mon voisin
qui meurt avec sa faim… faim de dignité, faim de tendresse, faim de pain… »

Mais le crépuscule de la vie n’est pas toujours ténèbres, cela est aussi l’accomplissement, l’arrivée à la source dont l’on a émergé sans le demander…
Dans quel but ? Un passage, rien qu’un passage d’une rive à l’autre… en se donnant la main si on veut bien...




lundi, février 12, 2007
 
Il est grand temps!



Une jolie petite église à l’orée du village de Corminbeouf non loin de Fribourg. Une statue de Marie attire le regard : l’enfant Jésus se tient debout, bien droit, sur les genoux de sa maman ; ses mains, vigoureuses déjà, tiennent solidement le globe terrestre : sa création inachevée et déjà en grand danger…

L’enfant nous regarde et son message est clair comme le cristal : « Notre planète bien-aimée souffre parce qu’on en prend pas soin. Elle est ravagée par les guerres, elle est grevée de particules fines, elle est polluée de CO2, d’émanations radio actives. Les créatures et la nature peinent à respirer…la pollution, les famines, les tsunamis, les tremblements de terre, les menaces nucléaires… le chaos paraît se rapprocher. Et seul, je suis impuissant ! » dit l’enfant de Corminboeuf. « Comprenez-moi : sans votre coopération active, je ne peux sauver ni la planète ni ses habitants. »



Dieu crie « Au secours ! »

C’est mettre à l’envers la prière du Psaume 40 :14 : « Seigneur, viens à mon aide, Seigneur à notre secours ! » Aujourd’hui comme hier (mais on a des oreilles qui n’entendent pas très bien) Dieu mendie notre travail de co-créatrices et de co-créateurs. Il appelle à l’aide. Il est en manque d’amis, de camarades engagés sur qui il peut compter pour travailler, dans l’urgence, avec lui…Oui, pour le consoler.

L’écrivain, Heinrich Böll, aurait dit, un certain Vendredi Saint : « Le moment est venu de consoler Dieu ! » D’où la question : est-ce que cela suffit de prier « pour que Dieu règne glorieusement sur toute sa création ? »
L’enfant de Corminboeuf nous redit que la Création tout entière, sa survie et celles des créatures, c’est notre affaire, c’est notre responsabilité.

(Selon « Es ist an der Zeit » Paulus Verlag 2006, Freiburg Schweiz, p. 19. ma traduction avec l’aimable permission de l’auteur, Hermann-Josef Venetz)



dimanche, février 11, 2007
 
Musée romain

Da Vidy Code :
La peur qui fait peur
Signes des Temps


Fin du parcours

Le texte qui suit, le dernier du parcours de l’exposition Da Vidy Code, n’est pas raccourci, parce que chaque mot, chaque phrase me paraît importante. Elle résume le cheminement de l’homme face à la peur. Notre réalité, en 2007, est un défi, dès l’origine…

"Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez" (Dt 30,20 écrit entre 1250 et 1230 avant J.C)

"Da Vidy Code permet une prise de conscience de nous-mêmes dans la réalité qui est la nôtre, en Occident, une réalité apocalyptique qui fait tache d’huile, avec l’occidentalisation (économique) à tout prix, des pays « en voie de développement ».
Choisir la VIE, conscients que nous sommes impliqués corps et âme, dans l’évolution de l’Univers, ça veut dire « faire quoi, concrètement ? " (CM)

« Au long de ce parcours, on a vu que la plupart des peurs primitives de l’animal humain, d’abord inspirées par la nature, se sont reportées sur ses propres congénères. Vulnérables dans un environnement sauvage, on craignait les prédateurs ; on craint bien davantage, désormais, l’homme devenu prédateur suprême. La nuit, on redoutait les fauves et les embûches ; on redoute désormais les malfrats. On était effrayé par la violence des éléments naturels ; on l’est aujourd’hui par les dérèglements qu’a provoqué l’activité humaine. Et ainsi de suite : le danger, jadis naturel, a pris visage humain.

Bizarrement, les parades anciennes contre les menaces et la peur ont fini par s’avérer très dangereuses. Pour compenser sa faiblesse naturelle, l’homme a inventé l’épieu, la sagaie et l’arc… jusqu’à accumuler un arsenal d’apocalypse. Il a aussi apprivoisé son environnement, aménagé, défriché, construit… jusqu’à épuiser les ressources, désertifier et perturber le climat. Il a fait des réserves pour se prémunir, jusqu’à la cupidité, au culte du profit et à l’écart grandissant entre opulence des uns et misère des autres. Il s’est assemblé en communautés, jusqu’au nationalisme, à l’exclusion ou au génocide. Il a inventé des croyances et des dieux, jusqu’à l’obscurantisme et au fanatisme meurtrier.
En résumé : avec le temps, ce qui devait servir à se protéger et à se rassurer mène au contraire à l’autodestruction.

Etonnamment, ces menaces-là ne déclenchent pas la frayeur. Le réchauffement climatique, l’armement, les inégalités croissantes et les conflits à la clé ? Bof. On verra bien. Peureux par nature, l’être humain se révèle en l’occurrence plutôt téméraire, ou inconscient. C’est peut-être que le danger paraît trop diffus, pas assez imminent : par réflexe animal, nos plus grandes peurs portent sur l’immédiat. Sans compter que notre individualisme incite à craindre assez peu ce qui outrepasse notre propre mort. Après nous le déluge. Et pour les décideurs politiques et économiques dont dépendent des mesures communes, la peur ne dépasse guère l’échéance d’un mandat… Bref, il semble que l’être humain est ainsi fait qu’il redoute moins un immense danger collectif à long terme que des sacrifices individuels à court terme.

Dès lors, si la peur est un moteur de la spectaculaire évolution humaine, elle pourrait aussi être une sorte de défaut de fabrication, qui entraîne la fin prématurée de l’aventure.
Bof. On verra bien. » (LF)


Signes des temps

Selon ma compréhension de « Jésus aujourd’hui » (A.N)


Comme Albert Nolan, je n’ai jamais douté qu’un Créateur est à l’origine de l’Univers, et que « je suis une vibration faite femme (ou homme) de ce Créateur dont la seule activité ne peut être que ce qu’on nomme l’AMOUR. Un Dieu Amour « qui aurait été inspiré du génie de Jean-Sébastien Bach… dès avant l’origine »…et qui laisse des traces en nous, autour de nous, dans l’Univers.

Donc, nous sommes des créateurs « en herbe » comparés à la Source. Le Créateur qu’on nomme Dieu, ou l’AMOUR, crée avec une infinie fantaisie; ça nous laisse pantois d’admiration. L’homme « Jesus TODAY », en son temps comme aujourd’hui en nous, est un puit sans fond de fantaisie – trop souvent réprimée… par peur justement, depuis que les hommes se sont organisés en groupes clos, en systèmes de contrôle, de contrainte qui paralysent nos pulsions créatives !
Est-ce que la PEUR de la fantaisie est à l’origine des systèmes ? Cette tendance à systématiser pourrait aussi être une « sorte de défaut de fabrication » … Le mystère reste entier, ce qui n’empêche pas d’en être conscient ! (CM)

Albert Nolan réfléchit au besoin que nous avons, d’une spiritualité de liberté radicale (A Spirituality of Radical Freedom), post moderne et post chrétienne, accessible à tous sans aunsune exception! Cette spiritualité nous est offerte par Jésus (avant le Christianisme), « Jésus si parfaitement humain » qu’il est Dieu. (Edouard Schillebeecks). Le Créateur est encore au travail aujourd’hui lorsque nous essayons de faire face à ce « défaut de fabrication ».



Faire face à la PEUR et aux peurs avec un peu d'imagination et un peu de fantaisie...



samedi, février 10, 2007
 
Musée romain

Da Vidy Code : La peur de tout


Signes des Temps

A force d’anticiper le danger et de chercher à s’en prémunir, l’être humain a fini par craindre le simple risque de danger. Avoir peur face à un agresseur, c’est naturel ; mais avoir peur de sortir à la seule idée qu’on pourrait rencontrer un agresseur, c’est paralysant.



Dans les médias ou les discours politiques, le thème de l’insécurité fait fureur. L’obsession sécuritaire multiplie les interdictions, la prévention, les contrôles et règlements en tout genre. La sécurité tend ainsi à devenir le bien suprême, pour lequel on est prêt à sacrifier d’autres valeurs comme la liberté ou la solidarité.



peur de se sentir menacé

La peur de tout est aussi excellente pour le commerce. Il faut s’assurer contre tout, dégâts d’eau, bris de glace, effraction, grêle, assurance voyage, assurance tous risques, assurance-vie... La publicité nous incite à craindre aussi, en vrac et entre autres : les rides, l’embonpoint, les boutons, la calvitie, les cheveux gras, les cheveux secs, les bactéries, les acariens, les taches tenaces, les couleurs délavées, le blanc moins blanc que blanc, le stress, le sourire pas éclatant, le mauvais achat, la fatigue musculaire, le soleil, le temps perdu, l’ennui, le jugement d’autrui si l’on n’est pas dans le coup par ses vêtements, sa voiture ou ses petits plats pré-cuisinés. Omniprésente, la peur est un excellent argument de vente… (Selon Laurent F.)


Signes des temps
Selon ma compréhension de « Jésus aujourd’hui » (A.N).




L’expérience d’être « perdus », en tant que personne et en tant que groupe, « perdus » dans une société qui peine, malgré tant de bonne volonté, à trouver un sens à sa rage de vivre et de faire vivre, cette expérience vécue fait émerger la faim (ou la soif) de guérison.

C'est un signe des temps

En 2004 environ deux millions de personnes se sont rassemblés près de Lagos au Nigeria pour entendre les paroles d’un fameux guérisseur nigérien, pour obtenir une espèce de guérison de leur misère individuelle et/ou collective.

A Nairobi, un million remplissait le stade du sport dans l’espoir qu’un guérisseur (Faith healer) américain les délivre de leur sentiment psychique et physique de « perdition ». Les guérisseurs « par la foi » parcourent le monde et attirent les foules, peut-être pas d’abord pour une guérison instantanée, mais parce que la Parole de ces guérisseurs (même lorsqu’ils s’enrichissent de la perdition des gens) va au cœur des foules affamées de guérison ! L’église catholique a ses sanctuaires de guérison. Au Sri Lanka, des places saintes et des rivières saintes offrent un soulagement aux gens qui se sentent perdus. Idem dans d’autres pays d’Asie, des Amériques et d'ailleurs encore!

Les gens espèrent d’abord une guérison de leurs maux physiques…rien de nouveau à ça. Ce qui semble être nouveau, aujourd’hui, c’est que, malgré l’abondance de médicaments, propres à la médecine occidentale, les gens, riches ou pauvres, ressentent le besoin, la soif, la faim d’une guérison de l’âme, de l’esprit aussi bien que du corps physique !
(malheureusement, c’est en anglais)

Depuis des décennies déjà, et durant la lutte pour le déracinement de l’apartheid, nous avons connu, pratiqueé, en Afrique du Sud, l’approche holistique, qui prend en compte la personne tout entière, guérit, si nous le permettons, au moins en partie, une infime partie peut-être, la personne et la société, car l’une ne peut chercher la guérison sans vouloir la guérison de l’autre.



vendredi, février 09, 2007
 
Da Vidy Code

L’illogique

Le meilleur atout de l’animal humain, c’est son cerveau aux performances exceptionnelles, qui lui permet de prévoir, de déduire et de comprendre.
L’homme occidental moderne est formé à l’aune de la raison. Il perçoit, analyse et ordonne le monde dans les termes rassurants de la logique, qui pour lui a réponse à tout.



propre en ordre


Il est habitué à structurer, à classer, à hiérarchiser les choses, à formuler des grilles d’analyse et des systèmes de référence où il peut se situer. Cet héritier de Descartes n’en est que plus déboussolé en cas de brouillage des cartes.



Perdre son chemin dans la nature ou en ville, même s’il n’y a aucun danger réel, suscite une montée d’angoisse, voire de panique. En l’absence de repères, on se sent impuissant, désorienté, perdu.
Etre paumé au sens figuré provoque une réaction similaire. Quand il n’y a plus rien de logique, plus de règles, quand on n’y comprend plus rien, quand le cerveau ne saisit pas et ne contrôle plus, la marmotte en théière n’a pas parlé de poire (malgré).


Signes des temps

Selon ma compréhension de « Jésus aujourd’hui » A.N.

« L’âge de la raison semble avoir émergé « des Lumières ». C’est l’époque du capitalisme industriel et de la croissance économique illimitée. La modernité assurait que le progrès de la science et de la technologie, avec la raison, pouvaient venir à bout de tous les problèmes humains. Les superstitions, la religion, la moralité, les arts étaient relégués dans la sphère privée de la société. Le progrès économique et politique avant tout ! Rien ne pourrait entraver son avance ! Même aujourd’hui, certains médias n’y voient goutte et nous jettent à la tête le PROGRES sans expliquer le fond de leur pensée ! Pour quoi ? Pour qui ?

Vers la fin du 21ème siècle, le monde a connu la violence sauvage du nazisme, du fascisme, du communisme totalitaire…, ces régimes se sont écroulés comme des châteaux de cartes et nous sommes maintenant confrontés à la seule superpuissance, laquelle paraît enragée à balayer de la surface de la terre ce qu’elle nomme « le terrorisme » tout en détruisant la planète et ses habitants.



Les gens sont devenus sceptiques, déboussolés : les idéologies, les histoires, les projets pour sauver du chaos la planète… on bricole des petits « patchwork » mais on y croit pas…

Les églises (chrétiennes) avaient amputé Jésus de son humanité, le réduisant à l’épaisseur d’un concept, d’un dogme, d’un enseignement qui craignait tout engagement politique auprès des opprimés, face au pouvoir des potentats ! Les aberrations sexuelles des fonctionnaires de certaines églises, l’attitude toujours sur la défensive secouaient leur crédibilité. Nombreux sont ceux et celles qui pressentent l’autorité de l’église comme étant un facteur de division, d’oppression, d’exclusion…surtout des femmes. On le dit tout bas. On ne le crie que rarement sur les toits…



De là, la fascination qu’exerce Dan Brown’s Da Vinci Code, et le best-seller Harry Potter. On y croit pas vraiment ! on est conscient que Da Vinci Code est, par exemple grevé, d’erreurs de toutes sortes, côte à côte avec d’indéniables vérités ! Mais c’est un baromètre qui montre que notre société (occidentale du moins) veut reprendre son droit au questionnement, à la recherche, à la Quête de la Vérité ! (selon A.N.)



Est-ce logique ? Comme je le comprends, quand on se sent perdu, quand on ne trouve aucune piste de sortie des systèmes sclérosés qui nous étouffent , on se met en recherche dans les sables mouvant de l’incertitude sans suivre de traces de quelques prédécesseurs quelconques… mais en laissant un trace où l’on peut lire : je cherche le sens de la Vie.

C’est pas logique, ça ?




mercredi, février 07, 2007
 
Réflexions :

Da Vidy Code me mène à la pensée de Jésus

· avant le christianisme
· à sa spiritualité post chrétienne (post moderne)

1979

Jésus avant le Christianisme
Evangile de la libération,

Albert Nolan, traduit par Jean-Marie Dumortier,
Editions Ouvrières 1979



La pensée de Jésus :

Concernant l'argent:

Jésus proposait en son temps, et propose aujourd’hui «une communauté à la taille du monde, organisée de telle sorte qu'il n'y ait ni pauvre ni riche … Sa compassion est sans borne pour les pauvres et les opprimés. Il s’agit de bien autre chose que de l’aumône. Jésus réclame un partage total, général de tous les biens. Il espère éduquer les gens à une attitude de détachement, de liberté par rapport à l’argent et aux propriétés »

Concernant le prestige :

Jésus proposait en son temps, et propose aujourd’hui : « un monde à l'image de celui des enfants, celui où les échelles sociales, les rangs, les distinctions, les prestiges n'existent pas et sont remplacés par la valeur divine de l'humanité… L’enfant est le symbole de tous ceux qui, dans la société, occupent la place la plus humble…de tous ces gens que Jésus appelle souvent les « petits » ou les « derniers ». A ses yeux, dans son cœur, leur valeur est immense… »

Concernant la solidarité :

Jésus proposait en son temps, et propose aujourd’hui : « que nous soyons tous identifiés les uns aux autres, à la faune, à la flore, à la nature, à l’Univers et donc à lui. Un pour tous, tous pour un. Un honneur à l'un est un honneur à tous. Une insulte à l'un est une insulte à tous. Tout enfant est le mien.
Pour Jésus, la solidarité globalisée supplante toutes les vieilles solidarités de groupe. Il ne peut y avoir de fraternité ou de solidarité de groupe – soit de race, d’ethnie, de religion, de profession - exclusive ! La solidarité est inclusive ! Jésus entre en relation avec les personnes concrètes qui apparaissaient dans sa vie Personne ne s’est jamais senti exclu… »

Concernant le pouvoir:

Jésus proposait en son temps, et propose aujourd’hui : "un monde où le pouvoir n'est pas organisé pour que les détenteurs de ce pouvoir (politique, religieux) soient servis, il n'appellera pas les hommes à se courber, à s'aplatir. Jamais! Jésus voulait libérer de la loi. Non pas en supprimant ou en changeant la loi. Mais en la renversant de son trône… Que l’homme assume sa responsabilité…Le pouvoir sera un service mutuel pour l'épanouissement de tous.
Les barrières, les frontières, les trônes et les dominations sont remplacés par le partage, la fête et la danse ...
Et quand cela se concrétise, alors :
Dieu est au milieu de toi, il te renouvelle par son Amour, il danse avec toi avec des cris de joie comme aux jours de fête ! " (So 3 :17)


2006

Jesus today
A spirituality of radical freedom
Albert Nolan, Orbis Books 2006



Jésus, ce paysan juif, qui nommait Dieu, Abba, sa Source, son Père, proposait, et propose, aujourd’hui encore, dans le dernier livre du même auteur, un type de société de justice et de paix.

Et Da Vidy Code?

Au Musée romain, l’exposition Da Vidy Code nous aide à prendre conscience de la peur qui nous habite, la peur diffuse dans la société…aujourd'hui! La peur d’une glissade sournoise et irréversible vers le chaos… le réchauffement de la planète terre... la lente disparition de l’espèce humaine après tant d'autres espèces disparues sous nos yeux!

« Aujourd’hui, l’espèce humaine est désormais la plus redoutable de toutes, pour les autres comme pour elle-même…ce qui devait éloigner le danger mène au contraire à l’autodestruction…en fin de compte, c’est la peur humaine qui fait le plus peur… » L.F.

Le désespoir ? C’est contraire à notre volonté de survivre et de vivre. Albert Nolan, dans "Jesus Today" (pas encore traduit en français) propose une spiritualité post chrétienne qui nous permet de toucher du doigt – s’il nous reste quelque sensibilité tactile – l’évolution de l’Univers, même à travers ce qui paraîtrait être l’échec du type de société proposé par Jésus en son temps et au nôtre…

Une spiritualité qui prend Jésus, et son esprit, au sérieux, et qui libère, qui nous libère, à petits coups de l’énormité de l’EGO individuel et collectif, de sa carcasse EGOCENTRIQUE et SUICIDAIRE, pour retrouver notre vrai ego sous les cendres de notre rêve –apparemment - brisé…





 
Signes des Temps

Da Vidy Code : le lendemain

L’incertitude de l’avenir : une angoisse spécifiquement humaine, né d’une conscience capable de se projeter dans le futur.
On ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. On ne sait jamais. On tente de se rassurer :
On prend des précautions, au cas où. Par peur de manquer, on engrange des réserves qui vire à la soif de posséder et de s’enrichir, le capital devient l’unique moteur du monde.

On tente de contrôler rationnellement l’avenir en le planifiant au maximum. Une manière souvent illusoire de se rassurer.



Face à un futur incertain, on se réfugie dans le passé : on se cramponne aux acquis. Aux sécurités. Ces attitudes de repli et de frilosité entraînent de nouvelles peurs : celles de la nouveauté, du changement, forcément perçus comme un danger d’y perdre quelque chose. Un terreau que le populisme exploite abondamment. (Blocher à Mont- sur- Rolles.



Le passé-refuge cultive le culte des traditions, mais aussi les musées. La Suisse en compte 950 pour 7 millions et demi d’habitants : c’est le record mondial.

Pour avoir moins peur du lendemain, l’être humain recourt aussi à la croyance et à la superstition :

la volonté divine, la Providence, la Fortune, les anges gardiens ; l’idée d’un Destin où tout est écrit ; sans oublier la prophétie, la voyance et la divination, qui depuis toujours font la prospérité des charlatans de tout acabit. Qui n’a jamais consulté son horoscope ?


Signes des temps :
Le passé de l’avenir…

Selon ma compréhension de « Jésus aujourd’hui » A.N.

Le fondamentalisme fait miroiter la vérité absolue contenue dans des dogmes religieux et soigneusement gardée, enseignée par une autorité omnisciente. Tourmentés par l’angoisse d’un avenir incertain, bien des gens s’accrochent au fondamentalisme religieux :

fondamentalisme chrétien
fondamentalisme musulman
fondamentalisme hindou
fondamentalisme juif



Ces fondamentalismes entrent en conflit les uns avec les autres mais tous ont en commun la « loyauté » totale à une autorité détentrice d’une vérité absolue qui n’admet ni le doute ni la remise en question. Voilà ce que le système offre aux gens de notre époque à l’avenir incertain…et nombreux sont ceux qui s’y réfugient.



OPUS DEI

Sans dire que les fondamentalismes (mentionnés plus haut) prennent souvent la forme d’un fondamentalisme politique qui met sa confiance dans la puissance des armes. Et nous
Faisons l’expérience de la violence institutionnelle, révolutionnaire ou terroriste. C’est selon.

Le néo conservatisme c’est-à-dire le retour au passé en ce qui concerne la théologie, les croyances, les coutumes, les liturgies, est une manière de rassurer « l’institution et ses fidèles en les incitant à faire confiance à ce qui a été testé et prouvé sûr dans le passé! »

Le retour de manivelle de l’Eglise catholique après l’ouverture et les réformes de Vatican II, après 1965, est un exemple frappant de ce retour en arrière !



Se terrer dans la peur de l’avenir ou relever les défis que nous offre l’Esprit de Jésus ?



mardi, février 06, 2007
 
Signes des Temps

Da Vidy Code : L’autre et la différence

Chacun sa place !
L’espace vital



L’être humain craint ses congénères s’ils incarnent une menace (réelle ou supposée) sur sa vie, son intégrité corporelle, ses biens ou son territoire.

Face à ce danger et à cette peur, l’homme a inventé la palissade, le rempart, la serrure, le système d’alarme, la vidéosurveillance.

Bien après les armes de chasse, il a mis au point, il y a 5'000 ans à peine, des armes spécialement dirigées contre l’homme : lance, épée, pilum, catapulte… jusqu’à la bombe à fragmentation ou l’arme bactériologique. En même temps sont apparus les spécialistes de la défense anti-homme, guerriers, militaires, puis policiers.



Avec bien sûr des dieux et des cultes à l’avenant, qu’il s’agisse d’antiques et païennes divinités guerrières, ou des dieux encore en vogue aujourd’hui, souvent invoqués pour la victoire sur l’ennemi.



Un exemple :
Mosaïque intitulée "La Bataille de Lépante" (07/10/1571)
Bataille navale devant la ville de Lépante au nord de la Grèce opposant les galères turques (en flamme) du Sultan Selim II à la coalition chrétienne. Cette scène est la vision de la victoire de la chrétienté obtenue par Pie V suite aux prières du Saint Rosaire.

On se méfie de l’inconnu, surtout s’il apparaît différent…la différence et la non-conformité inquiètent.
La peur de l’isolement conduit à s’identifier à un groupe, qu’il soit ethnique, national, social, religieux ou autre. Cela entraîne souvent le mépris, la défiance ou la crainte envers les autres groupes, perçus comme inférieurs, moins civilisés, étrangers, ennemis ou païens. D’où des peurs réciproques, qui peuvent induire l’exclusion, le nationalisme, le racisme, la xénophobie, et des conflits plus ou moins violents.

En raccourci, c’est donc d’abord la peur d’être seul qui engendre la peur de l’autre !

Signes des Temps

Les relations

Selon mon interprétation de « Jésus aujourd’hui »

Selon A.N.,Jésus avait des amis très intimes, mais ses relations avec eux n’étaient jamais exclusives, elles étaient inclusives.



Notre EGO traite les autres en tant qu’objets : ils peuvent (doivent) être utiles, rentables. Ils sont comptés, répertoriés, possédés…Ils peuvent être des objets utiles au commerce sexuel, ils peuvent même être utiles en tant que « cas sociaux », des cas utile à Caritas ou à d'autres organisations...
L'homme objet est utile au temps des élections, pour payer des impôts, pour l'audimat... l'homme objet est chiffré...

L’EGO centré sur lui-même ne peut voir les autres en tant que sujets, en tant que personnes.

Le système ou le groupe EGOCENTRIQUE est candidat au suicide, à la disparition du groupe car il ne se renouvèle pas, ou ne s’enfle que du dedans !



Je suis le nombril du monde !

S’identifier aux autres ne signifie pas renoncer à ce que je suis en tant que personne, mais c’est simplement être capable, essayer tout au moins de se mettre dans les « souliers de l’autre », se mettre à la place de l’autre ou des autres.

Sujets à sujets. Nous partageons librement ce qui nous fait rire ou pleurer. Nous partageons ce que nous ressentons comme les autres partagent ce qu’ils ressentent…on se connaît mieux, on a moins peur, on renverse les murs de sécurité car notre sécurité est l’amitié des gens avec qui nous vivons…