KATUTURA


jeudi, juillet 23, 2009
 


Les VACANCES

Mt 11, 28-30 "En ce temps-là, Jésus prit la parole : «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Travel light

Jésus sait que la majorité des gens « peine sous le poids du fardeau ». Chaque personne rencontrée dans la journée chez nous et au-delà des mers et des déserts, peine sous le poids d'un fardeau ». Le sien et, très souvent, celui des autres. Je me prépare à partir quelques temps, emportant un minimum de bagage que je ne peux même pas soulever « de deux stupides béquilles », une amie s'en charge gracieusement. Mon fardeau devient léger, pas seulement du fait que quelqu'un le porte pour moi, mais surtout de la manière dont ce grand service est rendu! Comme si je lui faisais une faveur! Je ne doute pas que Yeshuah est mêlé à tout cela!
Un joug, c'est quoi? Selon Wikipedia, c'est « une pièce de bois permettant d’atteler des animaux de trait en exploitant au mieux leur force de traction. »
Cela semble impliquer une relation de domination entre personnes! Une espèce de soumission. Dans la société paysanne de Jésus, tout le monde comprenait que c'était une proposition de partage des taches et des fardeaux. Ce n'est pas un fardeau de suivre Jésus. Je crois que c'est simplement permettre à tout ce qu'il y a de meilleur dans notre moi profond de vivre et d'agir avec Lui! Quand une multitude devient consciente de cette possibilité, c'est comme une irrésistible énergie prête à être mise en valeur! C'est concrétiser ce qui est célébré à Pâques et qu'on nomme Résurrection.

Jésus invite des gens qui peinent et plient sous le poids de leur propre fardeau. Je pense que ce qu'Il a voulu dire, c'est que, si l'on accepte son joug, nous serons tous les deux, les trois, la multitude, attelés à transformer la société. Ce sera une lutte pour le plus grand bien de tous! Selon le rêve du créateur! Une « impossible étoile! »? Rien n'est impossible dit-on! Mais lutter et souffrir n'est pas une fin en soi! Ce n'est qu'un chemin. Se sentir allégé et léger, c'est le repos. C'est les vacances, une espèce de hors espace temps où le moment présent devient contemplation. Reconnaissance. Simplement. Le farniente bienheureux!

Pour repartir vigoureux sur la route du non-retour, à la Maison!





dimanche, juillet 19, 2009
 
Nelson Mandela a eu 91 ans le 18 juillet



On saute à pieds joints d'une année à l'autre et notre MADIBA bien-aimé en est à sa 91ème année d'existence! On fête en famile. Une famille sans frontières, hors frontières. Un grand cœur africain-Xhosa qui réchauffe et répand une petite lueur d'espérance, ces jours surtout, sur un monde qui chancelle. Du plus petit jusqu'au plus grand, notre âme arc-en-ciel collective prie: « Nothing can be done until it's done! » Rien ne peut être fait jusqu'à ce que cela soit fait! On t'aime Madiba. Merci de partager avec nous tous ton courage et, dans la mesure de nos limites, ton humilité!

Tu as fait disparaître la peur entre les Noirs et les Blancs. Merci. Oh! Nous sommes loin d'être un pays parfait. La lutte contre l'injustice et la pauvreté doit continuer, s'intensifier. Nous devons exiger des chefs qu'ils rendent compte de leur gouvernance! Et, tu le souhaites, « the Mandela Day » (18 juillet) doit être un jour entier consacré à aider son prochain! C'est Oui!
Souffler les bougies avec Graçia Machel

http://fr.euronews.net/2009/07/18/anniversaire-dans-l-intimite-familiale-pour-nelson-mandela-91-ans-aujourd-hui/

Pamis d'autres, Barack Obama t'as rendu témoignage, en nous encourageant de suivre ton exemple, et nous sommes fiers et émus en ce grand jour anniversaire! Happy Birthday and God bless you always!

http://vimeo.com/groups/19335/videos/5665598

Nous savons que tu es fatigué et que derrière ton sourire et tes belles rides, se cachent des desillusions au sujet de ce continent interconnecté au reste du monde! Un monde où le plus grand bien pour le plus grand nombre se construit. C'est en construisant cette société-là que notre vie prend un sens.



samedi, juillet 18, 2009
 
Méditation dominicale 19.07.09

Jésus était enraciné dans sa réalité sans en être prisonnier. Son esprit ressuscité vit et agit dans notre réalité sans en être prisonnier. Tout au contraire, sa raison d’être est de parfaire, d’achever, voire de transformer notre réalité qui sera pour tous un lieu de bonheur, d’épanouissement jusqu’à notre arrivée vers l’autre rive !
Comme pour Jésus en son temps et en son pays, de même aujourd’hui, le passage est tout le contraire d’un long fleuve tranquille. Pourquoi ? C’est peut-être à l’arrivée que j’aurais la réponse qui germe déjà au plus profond de mon cœur.
Dans les églises un texte du prophète Jérémie, Il rappelle aux pasteurs leur raison d’être : Je leur donnerai des pasteurs qui les conduiront ; elles ne seront plus apeurées et accablées, et aucune ne sera perdue ».
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR

Puis David le poète, nous fait chanter : « Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre… » Puis, on rapporte ce que Paul aurait dit à Ephèse : « le Christ, est notre paix : il veut faire une seul peuple comprenant Israël et les Païens… (les païens, c’est nous bien sûr) – Jésus fait tomber le mur de la haine, en supprimant les prescriptions juridiques. » Puis nous écouterons ce que rapporte Marc : « …Jésus et ses disciples… partirent donc dans la barque pour un endroit désert, à l'écart. Les gens les virent s'éloigner, et beaucoup les reconnurent. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors Jésus s’entretint avec eux longuement. On dit qu’il enseignait mais son enseignant était l’écoute ! « Mettez-vous debout et prenez-vous en charge ! » Aujourd’hui, Jésus-compassion est dans notre réalité ; nos étincelles de courage et d’espérance jaillissent de sa présence en nous. Il est notre Amant !

Les « âmes en détresse » de chez nous, les gens proches et lointains, ceux qui s’épuisent à chercher et à écrire la vérité, à faire la justice, se font assassiner ! Récemment Natalya Estemirova en Tchétchénie, après d’Anna Politkovskaïa, après Litvinenko, qui cherchait l’assassin d’Anna, qui meurt empoisonné en Uk, après mon amie Dulcie September (représentant l’ANC durant la lutte) assassinée il y a 21 ans à Paris, elle enquêtait sur un trafic d’armes entre la France et l’Afrique du sud… Quelques balles dans la têtes auront suffit à les faire taire !

Qui a tué ? Pourquoi ?
Qui à tué Jésus ? Pourquoi ? Selon « Jésus avant le Christianisme », page 171, Albert Nolan, Ed. Ouvrières 1979) C’est « l’opportunité politique » entre les juifs et les romains qui est le problème. Jn 11, 47 ;
http://bible.catholique.org/evangile-selon-saint-jean/3274-chapitre-11





«Les chefs des prêtres et les pharisiens convoquèrent donc le grand conseil ; ils disaient : « Qu'allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous continuons à le laisser agir, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. Alors, l'un d'entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n'y comprenez rien ; vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple, et que l'ensemble de la nation ne périsse pas. »

Pourquoi ? C’est simple : « Il soulève le Peuple ! » (Luc 23)
En fait il leur disait : « Prenez-vous en charge ! »
Qui éteint l’Esprit des théologiens de la libération et les force au silence ? Pourquoi ? Ne sont-ils pas l’Espérance des pauvres, les porte-parole de Jésus clamant « Prenez-vous en charge ! » ?
Romero, Jon Sobrino, Jean-Marc Ela, Leonardo Boff … et bien plus !

Prière : Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leur trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Luc, chapitre 1, versets 46 à 55
Mais écoutons :

http://www.youtube.com/watch?v=6E1W9KBeI2M&hl=fr

Demain, à l’Eucharistie, ce repas qui signifie « MERCI », nous permettrons à la maman de Jésus de fredonner le chant qu’elle aimait tant, dans nos cœurs, comme quand elle était enceinte de Lui !





mercredi, juillet 15, 2009
 


Suivre Jésus aujourd’hui


http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre_imp.asp?n_liv_cerf=8514

Le vécu de mon maître à penser et ami, Albert Nolan est tout entier résumé dans « Suivre Jésus aujourd’hui » qui vient de sortir en français aux éditions Novalis Cerf (2 juillet 2009). Depuis sa sortie en anglais en octobre 2006, je m’en nourrie et, bien souvent, des pensées d’Albert se sont glissées comme par effraction, dans mes blogs. On peut obtenir cet ouvrage dans toutes les librairies. J’aimerais tant l’offrir en cadeau à tous ! Je ne peux pas ! La traduction le rend un peu cher. Mais c’est un joyau. Pourquoi ? Parce que, selon moi, c’est (pas encore) l’aboutissement de la vie de lutte d’Albert pour la justice en notre pays, l’Afrique du sud et bien au-delà. C’est notre lutte à tous, c’est la liberté de chercher, de réfléchir que Dieu à mis en nous. C’est une libération radicale.

Albert dit : « Je propose que nous apprenions à prendre Jésus au sérieux et j’estime que c’est très précisément à notre époque que nous devons le faire. »

Son confrère Timothy Radcliffe écrit dans la préface : « Dans Jésus avant le christianisme » qui est désormais un classique, Albert Nolan a mis l’accent sur le contexte politique dans lequel s’est déployé la mission de Jésus. Dans cet ouvrage qui prolonge le premier, il se concentre sur la spiritualité de Jésus et son actualité. Après avoir passé en revue les signes des temps, Nolan esquisse à grand traits les éléments de la spiritualité de Jésus et montre comment ses enseignements sont de nature à favoriser une plus grande communion avec Dieu et avec toute sa création,

Autant les personnes en recherche que les croyants convaincus trouveront dans ce livre une parole de sagesse pour notre temps, fruit de la vie mystique et prophétique de l’auteur.

Dominicain sud-africain, Albert Nolan a joué un rôle important dans le combat de l'Église contre l’apartheid. Son livre précédent, Jésus avant le Christianisme s’est vendu à plus de 150 000 exemplaires (et il est bien sûr traduit en français) (T. Radcliffe, o.p.) http://www.culture-et-foi.com/coupsdecoeur/livres/albert_nolan.htm





mardi, juillet 14, 2009
 


Trois visiteurs récents: Sarkozi, Benoît XVI. Obama

PROTOCOLE, SECURITE

Pour accueillir ces trois personnages, nous le savons, des précautions de sécurité minutieuses ont été mises sur pieds. Nous sommes tous des terroristes potentiels ! Aucun de leurs cheveux ne sera touché, leurs pieds resteront immaculés ! Les chefs noirs et blancs se donneront une poignée de main selon le protocole. Un protocole strict comme une liturgie. Tout se passe comme prévu. La foule contrôlée, triée sur le volet. Les visiteurs passent comme une caravane de girafes qui voit loin, très loin ! Leurs pieds foulant foulant le tapis vermeille rouge douteux.
J’ai vécu avec beaucoup d’autres ce genre de visite. Nous regardons le visiteur. SEUL. Lui, de sa hauteur, ne voit qu’une masse, pas une personne. Un mot est permis : BIEN VENUE ! L’hymne au grand et noble visiteur, accompagné des vibrations de l’arrière pays! Des townships, des no-man’s land, des sous-sols de l’humanité. Mais n'allongeons pas .

Sarkozi

Son fameux "discours de Dakar", qui restera dans les annales pour les tirades à propos de la colonisation et de ses bienfaits, mais aussi de "la part de responsabilité de l'Afrique dans son propre malheur. « Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l'idéal de vie est d'être en harmonie avec la nature, ne connaît que l'éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine, ni pour l'idée de progrès (…) Jamais l'homme ne s'élance vers l'avenir. Jamais il ne lui vient à l'idée de sortir de la répétition pour s'inventer un destin" !!! Dixit Sarkozi.
Souvenons-nous qu'en décembre 2007, il a reçu le titre de chanoine du Latran après une audience avec Benoît XVI. Donc la parole de Sarkozi a dès lors, le poids et la bénédiction romaines. Même quand il l’assène aux africains ! Sur leur territoire.

Benoît XVI

En mars 2009, il se rend au Cameroun et en Angola. Top priorité: la sécurité obligatoire pour protéger le vicaire du Christ crucifié. La sécurité, soldats, policiers, papa mobile blindé d'une part, et les moyens de bord pour acheminer les petites gens à coups de camions pour en faire une foule cloîtrée dans un stade. Deux jeunes camérounaises ont été piétinées à mort en sortant du lieux. Le visiteur a envoyé ses condoléances. RIP.
Avec sa meilleure volonté « missionnaire » d’antan, Benoît XVI moralise dans l’avion déjà, les journalistes ne demandent pas mieux ! Où est l’exacte vérité de ses propos sur le SIDA ? Difficile d’être sûr. Mais l’excellente revue « le Courrier International » écrit : http://www.courrierinternational.com/article/2009/03/18/benoit-xvi-fait-mal-a-l-afrique
Un moralisme hanté par la problématique de la sexualité! « Le corps de la femme reste encore pour cette Église un réceptacle passif de la semence masculine, un canal des naissances obligatoires, marqué du principe biblique de la maternité comme souffrance. L'âme d'une fillette brésilienne ou d'une femme camerounaise est moins importante que celle d'un évêque antisémite et négationniste ». Ma question personnelle: mais pourquoi dire ces paroles au peuple africain qui est en train de l'accueillir, face à ce peuple riche de sa propre culture, sur le sol africain foulé par les mâles européens qui ont créé une race métis??? Pourquoi ne clame-t-il pas son souci bien compréhensible à l'Italie et aux oreilles de Berlusconi et consorts dans les environs du Vatican? Est-ce qu'il réalise la confusion, les douleurs , les violences et le renforcement de la domination mâle sur les femmes africaines? Y compris les Soeurs? Dont il vantera en Angola le dévouement et les services rendus. Au bon Dieu.


Oh ! Benoît XVI s’est exprimée sur d’autres sujets, la justice, le développement, la dignité humaine. Des généralisations, des abstractions qui appellent certes, la mise en place de nouvelles structures pour concrétiser la théorie. Aucun exemple concret n’est donné. Oui, des « missionnaires ont fait de bonnes choses » (donc l'Église, précise le pape) mais sans interpeller les chefs d’états ! Y compris les autorité de la Curie romaine: Voyez le sort des théologiens prophétiques au Cameroun ! Jean-Marc Ela que j’ai eu la grande chance de rencontrer, mort en 2008 :
http://www.cameroon-info.net/cmi_show_news.php?id=24209

Il était la voix de la foi des petites gens en leur créateur. ! Comme le fut Baba Simon le prêtre noir : « Baba Simon est l'Évangile de Jésus-Christ mis en pratique. » http://babasimon.com/HEBGA.htm

On ne les mentionne pas durant cette visite papale !!


Angola voisine de la Namibie : une ancienne colonie portugaise avec une Église catholique et prosélyte, qui se libère, à force de sang en 1975. Les Angolais ne désirent qu’un peu de justice, du pain et de l’eau pour tous ! Mais impossible de construire la justice sur des rails d’un capitalisme occidentale qui se dit chrétien! D’où l’UNITA (Le fameux mouvement de l'unité pour l'indépendance totale de l'Angola et son dictateur SAVIMBI soutenu par l’ancien régime colonial, et encouragé à poursuivre « les conflits à basse intensité » de Ronald Reagan. On sème des milliers de mines anti-personnel qui rapportent aux fabricants et tuent les civils! A ma connaissance le passé de l'Église portugaise et son rôle colonisateur n’ont pas été évoqués en Angola par son illustre visiteur! Benoît dit: « L’amour divin qui vient à bout de toute résistance humaine et rend possibles même le pardon et l’amour pour les ennemis ». On en perd le souffle ! Vous les pauvres : pardonnez ! Pardonnez QUI et QUOI ! Qui pèche contre QUI ? Qui doit implorer le pardon à qui ? Le pape demande-t-il aux puissants et aux riches de demander pardon et de se convertir ? Structurellement, concrètement ? « Va vends ce que tu as, donne-le aux pauvres… » (Matthieu 19:21) L’évangélisation du pardon, cela s’adresse à qui ? aux riches ?, aux pauvres ? Aux affamés aux amputés par les mines ? Est-ce que la dernièe encyclique de Benoît aborde l'obligation de demander pardon et de restituer ce que l'Occident à volé à la terre africaine. Que dirait Jésus?

Obama
En Afrique

Ce leader participe à la rencontre du G8 en Italie à l'Aquila ! Ces chefs d’états ont-ils visité les victimes du tremblement de terre, blottis sous leurs tentes et dans leurs ruines ? Avec Berlusconi et Carla Bruni ?
Obama se rend ensuite à Rome pour une visite au chef du Vatican, Benoît XVI. Après une bonne demi heure en tête à tête, on procède à l’échange de cadeaux. Le président américain offre au pape une étole qui a un temps recouvert la dépouille du premier évêque américain sanctifié, John Neumann : (L’étole est le signe par excellence de la prêtrise)
Benoît XVI, remet à son hôte un exemplaire en cuir de sa dernière encyclique "Caritas in veritate" (la Charité dans la vérité), publiée mardi, et le document "Dignitas Humanae" publié par le Vatican en décembre. Le professeur offre son savoir. « C'est ce dont nous avons discuté plus tôt », souligne Barack Obama, qui a plaisanté: "J'aurai de la lecture en avion". Deux hommes, deux approches.

Obama rayonne l'esprit de notre Mandela «L'avenir de l'Afrique appartient aux Africains eux-mêmes», mais il ne sera prometteur que si ceux-ci réalisent que «le développement dépend de la bonne gouvernance», clame Barack Obama au Ghana.

Il dénonce la corruption, les guerres tribales, les régimes autoritaires qui, s'abritant derrière les legs du colonialisme, bafouent les libertés. Il évite cependant toute allusion au néocolonialisme et au rôle que les USA ont joué dans la mondialisation. Et les Africains ne sont pas dupes même s’ils gardent le sourire. Obama veut faire accepter son africanité. « J’ai du sang africain dans mes veines, dit-il »

«L'indépendance n'est pas une fin en soi. C'est à nous maintenant de prendre en main notre destin, le changement ne peut venir que de nous »

« Yes you can ! Je vois l'Afrique comme une part essentielle de notre monde interconnecté.» «Il est aisé de montrer du doigt et de blâmer les autres. (…) Mais l'Occident n'est pas responsable de la destruction de l'économie zimbabwéenne au cours des vingt dernières années, ou des guerres dans lesquelles des enfants sont enrôlés comme combattants » «Vous avez le pouvoir de demander des comptes à vos dirigeants et de bâtir des institutions au service du peuple. Vous pouvez vaincre la maladie et mettre fin aux conflits et tout changer de bas en haut. Vous pouvez le faire. Yes you can !»

Obama n’est pas paternaliste. Je ressens avec reconnaissance qu’il parle avec des adultes, des Africains, des partenaires complémentaires pour créer un autre monde. Il respecte la dignité de chacun, sans illusion, et il apprend d’eux ce qui lui manque de sagesse et offre sa jeunesse et son charisme aux couleurs d’arc-en-ciel aux gens qu’il rencontre. On ne se repend pas d’avoir espéré, même si rien ne promet le succès !



jeudi, juillet 09, 2009
 


Michael Jackson, et l’ancien président de l’Afrique du sud Nelson Mandela, à Pretoria, Afrique du sud, samedi le 20 juillet 1996.
Il a vécu, il a chanté, dansé, ri, pleuré, il a aimé, il s’est envolé. Je ne l’ai pas beaucoup entendu, mais je sais que le peuple d’Afrique du sud et notre Mandela l’aimaient parce qu’il était humain, vulnérable, généreux et bon !
Lors de la cérémonie religieuse au Staples Center, Mandela a envoyé un message à son ami Michael. Merci pour lui et merci pour l’Afrique: «Michael était devenu proche de nous après qu'il ait commencé à se rendre en Afrique du sud et à (y) jouer régulièrement, nous avions une grande admiration pour son talent (...), Michael était un géant et une légende".
« L'icône de la pop était sensible à la personnalité de l'icône de la sagesse. »
La musique et la chanson ont joué un rôle primordial durant la lutte anti-apartheid. Musique afro occidental, chants de tous les continents pour inspirer, soutenir, donner un sens, un sens vrai, à la lutte de ce peuple tout entier, toutes races confondues pour le droit de vivre ensemble. Michael Jackson est venu, il a senti, il a vu, il a chanté, et l’Afrique du sud, le continent africain, a pris dans son cœur cet homme à l’âme d’enfant. Regardons, si vous avez le temps «Le chant de la terre » : http://www.youtube.com/watch?v=pYSoZPuPmNw&feature=related
Dans l’ombre de Mandela, Michael avait compris le moment propice, le Kairos. Il avait aussi compris que notre planète est au bord du gouffre. Il faut sentir la mort pour espérer encore. Notre époque est celle de la désespérance. Les gens ont peur et cherchent désespérément à se sécuriser… ce n’est pas mon propos ce soir.
Mon propos est celui de l’espérance que donne l’envol de Michael Jackson vers le hors espace-temps dans l’amour du Cantique des Cantiques 2 : 12 « Les fleurs paraissent sur la terre, Le temps de chanter est arrivé, Et la voix de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes. »
Il était dans les coulisses de la scène trois jours avant sa mort qui l’a révélé bien mieux que ne l’aurait fait le show. Je ne veux entrer dans aucune polémique au sujet de la complexité de son passage sur terre. Comme Mandela, je prends l’homme tel qu’il est. Avec Lui et avec la planète entière nous chantons : « Nous sommes le monde, nous sommes les enfants de ce monde ». Je regarde Jésus qui à osé dire aux érudits du temple et des nations, et il le répète aujourd’hui : « « Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. » (Matthieu 18:3-4)
http://www.youtube.com/watch?v=E4Hcd60VoRM&feature=fvw



mercredi, juillet 08, 2009
 


OUVRIERS à BULLE

Les billets partagés sur le blog surgissent d’une réalité, d’un vécu et de la réflexion sur des faits que l’on a envie de partager.

Nous sommes interconnectés, interdépendants, Ce qui touche une personne touche « les autres » pour le meilleur ou pour ce qui est moins bon, parfois pour le pire.

Un chantier de travaux publics
Ici, à Bulle par exemple : des ouvriers de chantier de route travaillent en équipe, depuis plusieurs mois, ils sont les ressources humaines, chacun avec sa formation, sa compétence, son salaire. Les chefs d’équipe et de chantiers assurent le bon fonctionnement des équipes. En quoi consiste le travail de ces ouvriers du ras du sol ?

· Déblayer un terrain, faire de la démolition, du terrassement
· Creuser et remblayer des trous et des tranchées
Apporter à pied d’œuvre les matériaux
Préparer et transporter du mortier, du béton, des enrobés, des bitumés chauds, au seau ou à la brouette ou avec de lourds engins
Épandre différents matériaux de revêtements
Poser des canalisations, découper des tuyaux
Construire des voies et leurs bordures et des chaussées
Conduire de petits engins de chantiers
Assurer le nettoyage des chantiers et de l'outillage
Poser des cailloux (jusqu’à 15kg chacun)
Égaliser le bitume

Tous suent depuis 2 mois à reconstruire la rue et la place du Marché. Un bruit de tonnerre. Un roulement caillouteux de tambours. C’est spasmodique et régulier en même temps. Les vibrations de tôles grinçantes envahissent la maison, nos corps, nos têtes. Souvent je me dis : qu’en est-il pour les ouvriers liés à ce qu’ils font ? J’ai pu parler avec eux, discrètement. Ils portent un nom, ils viennent d’un pays, souvent loin de la Suisse – mis à part les chefs – ils ont une famille, ils pensent à ceux et celles de là-bas et d’ici. Ils connaissent le mal de dos, le bourdonnement des oreilles, la tête abrutie, les mains amochées. Des mains d’ouvriers. Comme celles de Jésus le charpentier de Nazareth !

Dans la chapelle de Compassion, des messes sont dites. Lorsque j’assiste à l’une de ces cérémonies, je m’efforce d’avoir avec moi, en mon cœur, la sueur, la fatigue des ouvriers qui triment à 10 mètres de nous. Lorsque j’entends « fruits de la terre et du travail des hommes », c’est à eux que je pense. Ils me révèlent Dieu fait homme : Jésus au milieu de nous. Jésus l’ouvrier qui sue sur la route, « hors des murs ». Solidaire de tous les ouvriers du monde entier ! Avec eux, je prie le Notre Père. Pour l’emploi, le salaire et le pain quotidien.




samedi, juillet 04, 2009
 
Méditation dominicale 05 07 09

Ecouter Jésus avec un esprit neuf: est-ce possible alors que l'esprit ambiant reflète celui de « vieilles outres » institutionnalisées qui ne peuvent digérer le vin nouveau? N'est-ce pas un signe des temps, cette crispation d'une institution sur elle-même? Est-ce accueillir Jésus?
Regarder Jésus avec un esprit ouvert à partir du lieu où je suis: n'est-ce pas courir le risque de mettre en danger « une pièce d'étoffe neuve sur la rigidité d'un vieux vêtement » rébarbatif à l'allure de linceul?



Le texte de Matthieu (9,14-17 ) accompagné de celui de la Genèse (27,1-5.15-29) qu'on trouve dans:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=readings&localdate=20090704

J'ai lu attentivement ce texte (lu dans les églises ce matin-même), et l'histoire jette une lumière sur notre actualité, locale, régionale, mondiale: c'est un duel entre des rapports de forces inégaux, de fourberie, de roublardise, de mensonge, de tricherie, d'innocence et de la sagesse du vieux Isaac! Il s'agit d'Esaü et de Jacob.

· Esaü et Jacob ont des rapports ambigus dès la naissance. Ils sont frères mais l'un, Jacob est le préféré de sa mère Rébecca alors que l'aînée, Esaü, travailleur et chasseur de gibier, fait plaisir à son père. Esaü va « se faire rouler ». Un jour qu'il meurt de faim, il demande à son cadet Jacob, un morceau de pain pour ne pas mourir de faim. Jacob dit oui, à condition que Esaü lui cède le droit d'aînesse! L'affamé Esaü qui arrive à peine à réfléchir se dit: « à quoi me servirait le droit d'aînesse si je meurs? » Et il accepte le deal. Jacob joue un stratagème malhonnête et inhumain. C'est à ce prix qu'Esaü survit. Une espèce de « vivre ensemble teinté d'amour haine » s'installe entre les deux frères. Comment se faire confiance, comment s'aimer alors qu'en trichant, on prétend être aimé de l'Eternel??? Pire, alors que le vieillard Isaac sent arriver la mort, il veut officiellement remettre à Esaü son droit d'aînesse en mangeant un bon repas, fruit de la chasse et du travail de son aîné. Avait-il eu connaissance de la ruse de Jacob le prétentieux? Certainement pas! La mère Rébecca entend le souhait de son vieux mari et s'empresse de mettre en route ce qu'elle a dû envisager depuis longtemps pour que Jacob, son préféré devienne chef et riche! Esaü le poilu part à la chasse. Jacob à la peau lisse s'en remet à sa mère qui avait tout prévu. Cette
femme

s'y connaît en manœuvres et en machinations subtiles. Il faut faire vite avant qu'Esaü ne rentre de sa chasse avec le gibier! Elle trouve des peaux de chevreau, elle couvre les mains et le cou de Jacob qui s'en va vers Isaac avec un repas succulent. Le vieillard aveugle n'est pas à l'aise, il questionne, mais sa pureté d'âme l'empêche de croire au mensonge! Il ne peut pas croire à la malhonnêteté. Et la fourberie et la tromperie réussissent. Isaac croit et confère le droit d'aînesse à Esaü piraté par Jacob avec ce qui en découle: femme, servantes, richesse, propriété, pouvoir! Tant pis pour Esaü et sa colère, tant pis pour la justice et la vérité et tant pis pour le vieux Isaac qui meurt avec sa douleur et son innocence! http://www.lirelabible.net/parcours/voir_ref.php?cle=546

Comment cette histoire va-t-elle être commentée dans nos églises? Le prêtre doit-il dire: oui il y a eu fraude. Ou va-t-il excuser ce mensonge avec une explication faussée de de l'affaire précédente quand Esaü avait faim? Il semble c'est la tendance des prêtres actuellement en fonction de simplifier et de conseiller les fidèles à "garder toutes ces choses en leur coeur!!!" Il semble que les entorses à la vérité sont justifiables et justifiées quand il s'agit de sauver la façade et les intérêts particuliers d'une institution? N'importe quelles institutions. Laïques et religieuses!

Penser au vin nouveau, à la pièce d'étoffe toute neuve qui ont été, qui sont et qui seront gaspillés si l'on a peur de créer de toute pièce des outres neuves et des habits neufs comme Vatican II le voulait? Comme certains économistes honnêtes le proposent dans la crise financière actuelle dans leurs efforts d'un système économique à visage humain!. Quelle utopie que lrègne de Dieu!

Le mystère de Pâques sans la praxis dans la réalité des structures, reste une lettre morte. Une résurrection retardée! Le système n'est pas encore mort pour espérer ressusciter, il est aux soins palliatifs!

Cher Yeshuah, qu'en penses-tu, toi qui affirmas que seule, la Vérité peut nous rendre libres (Jean 8:32) et que tu es toi-même la Vérité et le chemin! Ton accès de colère est le mien, et j'aimerais que ta tendresse fut de plus en plus mienne!

Avec Jésus au plus profond de mon cœur ce samedi soir et dimanche!