KATUTURA


vendredi, juin 15, 2007
 
PRETORIA in 1960

Je me souviens des années soixante en Afrique du Sud, plus précisément à Pretoria.
Chaque année, les Eglises organisaient un « Theological Winter school », que j’appellerais une semaine entière de réflexions théologiques sur notre situation d’Apartheid. L’invité était une personnalité venant d'un autre continent Il venait soit d’Allemagne, de Grande Bretagne, de l’Amérique du nord ou du sud.
Les sessions, intenses et animées duraient une semaine entière, de 9h00 du matin jusque tard le soir et nous faisions des kilomètres pour retourner dormir dans nos communautés respectives !

Nombreux étaient les participants : laïcs, clergé, religieux/ses de toutes races, tous engagés
dans une grande variété de situations !

Bien qu’une permission pour une rencontre interraciale ait été sollicitée et accordée, nous sentions es tensions des fractures du système, et nous savions que l’œil de la Police de sécurité veillait.



A l’époque, le problèmes de la race noire soit disant moins bien instruite, moins bien articulée,
était fortement accentué par la problématique des sexes. Les conférenciers étaient des hommes,
les cadres étaient mâles, les animateurs aussi. Le rôle des femmes noires et/ou blanches était soit de participer à l’accueil, au secrétariat, au service du thé et des biscuits,
bref le rôle des « servantes des seigneurs » comme nous le disions avec une aimable et innocente ironie.

Au Forum, une ou deux fois par jour, les arguments, les débats étaient presque toujours menés par des hommes, pire, par des ecclésiastiques ou des supérieurs trop souvent à la langue de bois
et au jargon qui n'avait rien à voir avec la réalité des gens

Je me souviens du tournant : l’invité était un théologien et historien anglais que je nommerai par ses initiales A.H. (décédé il y a quelques années). Astucieux, un peu à la Mandela (en prison à l’époque)
il laissait faire jusqu’au moment où il invita, comme seul un gentleman peut le faire, les femmes à prendre
la parole ! A s'impliquer dans le débat! Les hommes durent attendre. Nous, kles femmes, étions presque choquées de cette approche, de cette ouverture. Nous avions des choses à dire… sans rhétorique, avec nos mots, nos expériences, la tonalité de nos émotions…mais il y avait une espèce de peur diffuse « l’œil et l’oreille » des supérieurs/es, femelles ou mâles veillaient. "Et nous n'étions que des femmes!"

Je me souviens de mon premier effort : je voulais qu’on parle du racisme dans la liturgie (paroles, symboles, gestes etc etc) qui souvent était totalement déphasée, sinon, offensante des valeurs culturelles et religieuses des Noirs.

Je voulais le dire en public devant deux cent personnes au moins, je devais le dire, « stand up and be counted ». J’étais morte de peur, la sueur coulait le long du dos. Je lève la main comme on se jette à l'eau, et immédiatement le conférencier de dire haut et fort : Yes Sister !

Je n’avais plus le choix. J’ai dit ce que je voulais dire. Ce fut suivit d’un tonnerre d’applaudissement des mains et des pieds, venant de toutes les femmes et de pas mal d’hommes ! D’autres interventions
de femmes noires, métisses, indiennes, blanches suivirent. Ce fut animé comme jamais. Le débat émergeait de la réalité concrète… peu à peu au cours des heures et des jours, les hommes reprirent la parole et, les échanges hommes femmes devinrent féconds et même chaleureux à travers toutes les confrontation…

A.I. est resté notre ami, le mien surtout, jusqu’à sa mort à Leeds, UK. Il avait écrit un petit livre que nous dévorions : « En désobéissance filiale » (In filial disobedience). Il était prêtre et à un moment
ou cela ne se faisait pas, il avait invité tout le monde à communier « sous les deux espèces » comme c’était alors dit. D'où la désobéissance filiale.

J’ai raconté cette petite expérience pour essayer de montrer à quel point les femmes, au temps et dans la région où vivait Jésus, ont dû se sentir valorisées, estimées, aimées, pour elles-mêmes, leur beauté, leur intelligence, par l’approche de Jésus !

Dans cette société juive, les femmes et les enfants n’avaient aucun statut ! Jésus met tout cela sens dessus dessous : il parle avec des femmes, ils les interpelle, il les écoute, il leur demande à boire, il se laisse aimer, parfumer par elle et Oh !, il les défend publiquement quand les autorités morales veulent lapider leurs victimes pour le soit disant péché de prostitution ! Plus : il écrit dans le sable. Oh ! ces paroles écrites
dans le sable. Elles étaient de feu pour ces violeurs et dominateurs qui s’esquivaient dans la honte
de leurs actions, à eux!

Mais quel scandale une telle approche a causé dans l’entourage de Jésus ! Et Il allait de l’avant. Il invitait
des femmes à le suivre en tant que disciples ! Il mangeait avec elles en famille.

Au sujet de la prostitution (toujours selon Albert Nolan : Jesus Today), Jésus était révolté du traitement infligé aux femmes violées qu’on disait, et qu’on dit être aujourd’hui encore des prostituées.
Ce sont ces femmes-là et non les violeurs que les autorités morales religieuses taxaient de pécheurs, pécheresses ! La prostitution et l’adultère exigent au moins deux éléments.

Souvent la demande et l’argent pour le « travail » des femmes vient des hommes ! Pourquoi alors mettre la faute aux femmes ? Aujourd’hui, hélas comme autrefois au temps de Jésus !
Donc le message de Jésus est d’une actualité poignante et claire et magistralement mise en exergue
dans l’histoire que nous raconte. Jean 8 :1-11.




Jésus avait invité six femmes et deux enfants à son souper d’adieu.



jeudi, juin 14, 2007
 
Jésus aujourd’hui

Quand il s’agit de dignité humaine, tous les hommes sont égaux

Questions : la dignité humaine, c’est quoi ?
L’égalité de tous, ça rime à quoi ?

Chaque créature a le droit d’être conscient de sa dignité, de sa valeur.
Ce droit, on le revendique par amour pour soi-même et pour le créateur !
Chaque créature a le droit de s’aimer soi-même, elle a droit à l’amour des autres
comme elle a le droit de les aimer pour eux-mêmes indépendamment des circonstances,
des apparences et des performances !

C’est vite dit : ces beaux mots ! Mais pour devenir conscient, chaque être a besoin, à sa naissance
et par la suite, de nourriture, de lait maternel, de pain et d’eau...

Jésus, Lui, était absolument intransigeant
lorsqu’il était question de dignité, d’égalité et de respect !


Dans sa société, soigneusement structurée, comme la nôtre, en échelons superposés selon le statut,
la race, la religion et tant d’autres choses... Jésus refusent, par exemple, de traiter les enfants
et les femmes en inférieurs, en personnes sans importance !

L’attitude de Jésus envers les femmes et les enfants mettait les us et coutumes
de sa société sens-dessus dessous.

D’une manière bien plus choquante encore lorsqu’il encourage fortement
des « carrières vers le bas et non pas des carrières vers le haut » ! Alors que ses amis,
ses apôtres déjà à l’époque ( !) se querellaient au sujet de qui d’entre eux serait le plus grand,
il les corrige en leur racontant une histoire, une parabole qui montre que la « dernière place » revient
au maître, au directeur, au chef... une réussite !

Il leur montre un petit enfant sans rang ni statut dans la société, et dit à ces hommes, ces adultes,
(ces évêques et ces papes de demain nous a-t-on dit) qu’il doivent s’efforcer de ressembler à cet enfant. (Marc : 9 :33-37)



Sommes-nous tous égaux dans un système à échelons ?



mercredi, juin 13, 2007
 


Cette image est le réel township Katutura qui signifie: "on a pas sur cette terre, une cité qui dure"

Jésus

n'a jamais voulu offenser qui que ce soit en prêchant la Bonne Nouvelle. S'Il a dit "Malheur à vous les riches" ce n'était pas pour offenser les riches, c'était simplement pour les aider à rétablir un certain équilibre dans le système injuste de son temps. Chez nous, aujourd'hui, Il dirait la même chose mais sans aucune intention de heurter la sensibilité des riches. Il demande simplement que nous soyons tous capables d'avoir assez à manger.
Je m'en voudrais si certains messages de ce blog montraient un Jésus qui fait mal aux riches, non. Jésus veut seulement que les pauvres aussi aient droit à la vie.



 
ceci est un essai de communication



lundi, juin 11, 2007
 
Jésus aujourd’hui

"Malheureux les riches, heureux les pauvres..."

Inimaginable, ces paroles de Jésus aujourd’hui ?

Si oui, alors pourquoi se dire « chrétiens » ?

Continuons notre réflexion avec l’aide de « Jesus Today » (je ne m’en lasse jamais !)

Pour se rendre compte de l’effet des paroles de Jésus sur ses contemporains, on peut s’imaginer la scène
ces jours passés, à un dîner des dirigeants du G8, à Heiligendamm près de Rostock.

Jésus n’est pas invité mais il arrive à l’improviste. Simple, debout, d’une voix calme et claire, Il dit :
« Vous êtes bien malheureux, vous les riches, vous n’êtes pas bénis du créateur, en fait vous êtes bien à plaindre… »

On imagine Bush, Blair ouvrir de grands yeux plein d’effroi et se demander ce que font les services de surveillance pour avoir laissé entrer l’intrus avec ces mots qui cause scandale!



Une question fuse pourtant :

Que veut-il dire? pourquoi sommes-nous à plaindre, nous les surdéveloppés de la planète ?

Jésus disparaît, sa parole reste :

« Vous êtes à plaindre parce que le seul moyen de survie de la race humaine est que vous, les riches, soyez prêts à partager concrètement et sans attendre, vos richesses avec le plus grand nombre;
que vous soyez d’accord d'abaisser votre niveau de vie au niveau de celui du plus grand nombre;
que vous vous attaquiez à la construction d’une société égalitaire… »

Les riches diraient : « Impossible, c’est trop difficile, c’est utopique… ce serait le fiasco du monde des affaires» Mais cette voix persiste dans la conscience collective comme la plainte d’un petit enfant :

« Donne-nous notre pain quotidien … on va pas l’accumuler, ce pain, on en veut seulement une tranche
pour aujourd’hui…avec un peu d’eau ! »



De même, Jésus se promène parmi les anti G8 à Rostock. Quasi par effraction : debout, d’une voix calme
Il leur dit : « Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on
a persécuté les prophètes qui ont été avant vous »
(Matthieu 5:1-12).

Quand les gens, la presse, la télévision claironnent toutes sortes de louanges vous concernant, attention,
dit Jésus…c’est peut-être un piège ! Pour votre EGO dans tous les cas !

D’autre part, lorsque vous vous engagez corps et âme dans la construction d' une société plus juste, soyez prêts à oublier votre « bonne réputation »…on va dire que vous êtes des gauchistes, des communistes !
Tant pis ! Jésus a subi le même sort. En silence. Etre mis à l’écart, être insulté, humilié, est parfois un bien caché qui porte des fruits abondants, tôt ou tard.



dimanche, juin 10, 2007
 
Un petit problème

d'informatique



j'essaie laborieusement d'organiser ce blog afin que nous puissions librement faire des commentaires si nous le souhaitons...

Mais il faut un peu de patience
je porte en mon coeur tous ceux et celles qui passent par Katutura!

Libellés :




vendredi, juin 08, 2007
 
Subversion : les Béatitudes



Fra Angelico 1400 - 1455

(toujours selon ma compréhension de « Jesus Today », Jésus aujourd’hui).

La manière d’être et d’agir de Jésus, ses paroles, surtout celles rassemblées dans le « Béatitudes », étaient subversives ! C’était en contradiction claire et directe des valeurs évidentes de ses contemporains.
Ces valeurs-là, pour eux - tout comme les valeurs du capitalisme sauvage et systématisé pour ce qui nous concerne – étaient évidentes. Elles n’était pas remises en question. Imposées par les puissants, subies et acceptées par les impuissants.

Exemples :

· montrer l’autre joue au lieu de se venger
· aimer ses ennemis au lieu de les haïr
· faire du bien à ceux qui nous haïssent
· bénir ceux qui nous maudissent
· pardonner jusqu’à 77 x 7 fois

(Mt 5 : 38-43 ; Lc 6 : 27-37 ; Mt 18 :22)

Ces seuls exemples, vécus au quotidien, révolutionneraient du tout au tout les relations sociales des paysans juifs entre eux ; encore plus, cela révolutionnerait les relations entre les différents groupes, les classes, entre les religions, entre les nations. Ce serait un monde nouveau...

Mais Jésus va plus loin lorsqu’il s’agit des riches et des pauvres.

Tout le monde pensait (en son temps comme aujourd’hui) que Dieu avait béni les riches en les comblant de toutes sortes de biens.

Debout, face à ça, face à cette manière de penser, Jésus clame le contraire :

« Vous avez de la chance, vous les pauvres » ! (Luc 6 :20)

Non, les chanceux, les bénis ne sont pas les riches, ce sont les pauvres.
Ceci ne signifie nullement que c’est bon d’être dans le besoin, cela n’est pas une promesse faite aux pauvres qu'ils vont, un beau jour, s’enrichir…

Non! Cela signifie d’abord que les pauvres ont une grande chance de ne pas faire partie de la société des riches :

car les riches sont à plaindre :

« Malheur à vous les riches ! » (Luc 6 :24)

Ils sont à plaindre parce que ce sera pour eux très difficile, sinon impossible, de s’adapter au monde à venir (le royaume de Dieu) où tout sera partagé entre tous. Pour les riches, partager est aussi difficile
que pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille.
La chance des pauvres est que, pour survivre, ils ont appris à partager.




jeudi, juin 07, 2007
 
Une révolution



La spiritualité de Jésus

(selon ma compréhension de « Jesus Today » comme mentionnée plus haut)

L’inspiration première de la spiritualité de Jésus venait sans doute des textes des Ecritures hébraïques. Comme nous l’avons déjà vu, Jésus vivait dans une société juive tout imbue des Ecritures. Ceci ne signifie nullement que cette société, dans la pratique, fut guidée par les meilleures valeurs des Ecritures qu'elle lisait à la synagogue!

De même pour notre société post moderne : peut-on dire que les institutions et les groupes sociaux qui se réclament du Christ, incarnent les Béatitudes ?

Comme dit hier, Jésus se trouvait être dans une société fortement influencée par les valeurs émergentes gréco-romaines.

Aujourd’hui, l’Esprit de ce même Jésus, agissant pour annoncer la Bonne Nouvelle, souffle au travers des mentalités fortement influencées par le néo-colonialisme et ceci jusqu’au plus haut niveau des différentes hiérarchies ! De la base au sommet, (pour prendre l’image pyramidale, celle qui convient le mieux semble-t-il à l’église catholique) les valeurs dites « capitalistes », enrichissent scandaleusement les élites en appauvrissant crapuleusement les gens « des sous-sols de l’humanité ». Ce mécanisme est devenu un système que certaines autorités religieuses, certes, n’approuvent pas, bien qu’elles en vivent dans la pratique.

Alors ?

En son temps et chez lui, notre Jésus a mis sens-dessus dessous les valeurs greco-romaines et juives qui déshumanisaient les petits.

Son style de vie, ses paroles, ses actions étaient le contraire de la culture polluée de son époque !
Dans ce sens-là, on peut dire que la spiritualité qui inspirait les actions de Jésus était révolutionnaire.

Jésus n’était pas un réformateur, il se positionne clairement :

« Personne ne coud une pièce de drap non foulé à un vieux vêtement ; autrement, la pièce neuve tire sur le vieux vêtement et la déchirure s'aggrave.
Personne non plus ne met du vin nouveau dans des outres vieilles ; autrement, le vin fera éclater les outres, et le vin est perdu aussi bien que les outres. Mais du vin nouveau dans des outres neuves ! "
(Marc 2 : 21-22

Jésus est étonnement pratique ! Audacieux. Courageux. Il tourne le monde juif et païen, son monde, sens-dessus dessous.
Il vise une transformation radicale des gens, mettant, concrètement, les « valeurs des gens bien » sens-dessus dessous !

Jésus vise une révolution sociale, une conversion spirituelle profonde qui ferait que les relations entre les gens seraient comme celles des membres d’une famille élargie !



Bien sûr ! il espérait que les gens soient bientôt libérés de l’exploitation et de la dominations des pouvoirs, des trônes et des dominations, d’où qu’ils viennent. Mais lui, Jésus, n’allait pas s’engager dans une lutte qui renverserait un gouvernement pour le remplacer par un autre ! Non! Cela viendrait plus tard !

Jésus visait une transformation radicale du cœur des gens … Il avait pris au sérieux les Ecritures justement ! Des cœurs de pierre deviendraient des cœurs de chair, Jésus avait appris cela de Ezéchiel :

"Je vous donnerai un cœur neuf et je mettrai en vous un esprit neuf ; j’enlèverai de votre corps le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon propre esprit ,je vous ferai marcher selon mes lois, garder et pratiquer mes coutumes." (Ezéchiel 36,26-27)

Comment faire aujourd’hui, dans nos systèmes qui ont leur propre impulsion et qui sont autant de camisoles de force pour chacun et pour tous, comment faire pour « prendre Jésus au sérieux » et arrêter, au moins dans les Eglises, de faire « comme si »… ?




mercredi, juin 06, 2007
 
Le contexte de Jésus

« La société juive au temps de Jésus était caractérisée par une hiérarchie sociale injuste qui déshumanisait la majorité des gens. Sur cet arrière-plan, Jésus proclame un royaume d’égalité, de justice et d’amour, en paroles et en actes. Les valeurs du Royaume qu’il a prêché étaient subversives, comparées à celles de la société dans laquelle il vivait. Jésus était bien le prophète de la contre-culture ».



Lac de Galilée

Le contexte de Jésus aujourd’hui



Le mur de l'apartheid en Palestine en 2007

"Un abîme existe entre le temps de Jésus et notre temps, entre son monde et notre monde aujourd’hui :
Un monde marqué par le postmodernisme
La science et la technologie qui nous font bondir dans l’inconnu proche
L’individualisme exacerbé des civilisations occidentales
La globalisation
La destruction systématique de notre terre et de la nature, donc des terrestres…"

Que ferait, que dirait Jésus dans la Palestine d’aujourd’hui ?
Que ferait, que dirait-Il à Jérusalem aujourd’hui ?
Que ferait-Il et que dirait-il dans la sacro-sainte enceinte du Vatican ?

« Au temps de Jésus, la société jordano-palestinienne subissait l’influence des cités grecques et de l’empire romain. Ces nouvelles valeurs greco-romaines étaient adoptées par les riches, les puissants, les Hérode, les grands prêtres, les anciens, les nobles et les riches propriétaires. La plupart vivait dans le luxe et la décadence. »

Jésus a pris conscience de cette réalité… il a agi jusqu’à son exécution ce vendredi saint-là !

Aujourd’hui, les « valeurs du néo-libéralisme...sont adoptées par les riches , les puissants, les Hérode, les grands prêtres, les anciens, les nobles et les riches propriétaires… »
Nombreux sont ceux qui vivent dans le luxe sans en être conscients, sans être conscients de la souffrance des multitudes pauvres. Leur pauvreté nourrit les riches. Ainsi fonctionne les système !

Que dirait Jésus aux membres du G8 réunis à Heiligendamm, aujourd’hui, demain et après-demain…
et alors ?



On se dit faire partie du monde occidental « chrétien ».

Que dirait Jésus du terme « chrétien » aujourd’hui ?

Prendre conscience de cette réalité aujourd’hui, pour nous qui voulons être fidèles à Jésus,
nous pousse à quel engagement ? Avec qui ? Comment ?
Peut-on fêter la résurrection en sautant à pieds joint par dessus le vendredi saint des opprimés
d’aujourd’hui ?



lundi, juin 04, 2007
 
Retour à Jésus aujourd’hui

Toujours selon la pensée de A. Nolan dans son dernier ouvrage « Jesus Today ».

La spiritualité et les spiritualités : que d’encre a coulé à ce sujet. Que de conférences, de cours, de livres et d’articles !



Pour Jésus, c’était quoi, ce qu’on nomme aujourd’hui spiritualité ?

« Lui-même n’a jamais beaucoup parlé de spiritualité quoique, en lisant entre les lignes on peut sentir en cet homme une spiritualité d’une profondeur inouïe ! »

Sa spiritualité, comme j’aimerais que ce fut le cas pour moi, pour nous, surgissait de ce qu’Il faisait, de ce qu’Il vivait dans sa realité socio culturelle, politique et religieuse.

« Quel était le secret de cette vie extraordinaire, le secret de sa mort ? Quels étaient ses sentiments les plus forts ? les plus profonds?… et pourquoi Jésus était-il profondément aimé par les uns et haï par les autres ? »



Même si Jésus n’a jamais rien écrit, sinon dans le sable pour prendre la défense de Marie Madeleine, nous pouvons apprendre à connaître Jésus par ce que ses contemporains ont raconté à son sujet ! Ses contemporains, c’est-à-dire, par ceux qui, en son temps et jusqu’à aujourd’hui, l’ont pris au sérieux !
Non pas à travers l’étude d’un dogme ou d’une doctrine, mais à travers ses relations avec les gens, ses actions, ses réflexions !

Les saints, les mystiques, prennent Jésus au sérieux. Et je sais qu’aujourd’hui même, nombreux sont les saints et les mystiques qui s’ignorent… ils ne vont peut-être pas à l'église, ils n'ont aucun titre, aucun prestige ecclésiastique... mais ils ont un coeur pur ...



Je vais essayé de cerner un peu la réalité au temps de Jésus, ainsi que notre réalité aujourd'hui...avec la question lancinante: concrètement que ferait Jésus, que dirait-il...quel serait son destin?



dimanche, juin 03, 2007
 


Ouf, me revoici. Il y a un oeil qui "voit clair" et l'autre qui voit moins clair, c'est donc un peu laborieux juste maintenant ou il y aurait beaucoup de choses, de pensées d'émotions à partager!

Surtout au sujet du portrait de Laurent Flutsch paru dans le Matin Dimanche d'aujourd'hui. Sa prestation, à Pulloff, Lausanne, "Le ravage de l'ennui chez les Oursins" m'intéresse. Il y est question de Dieu selon Matin Dimanche en page 29. Et ça m'interesse et ça m'interpelle. D'abord aller voir et aller écouter ce "One Man show". Et puis, réfléchir, à moins que tout ne soit vraiment clair comme l'eau de roche.



et allez voir ces quelques remarques de la Presse