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jeudi, juin 18, 2009
Le billet de David Laufer au sujet « Radio Vatican » http://dlaufer.blog.24heures.ch/archive/2009/06/14/radio-vatican-et-le-celibat-des-pretres.html Aborder ce sujet c'est faire bourdonner la ruche. J'y ajoute un petit bourdonnement avec un grand merci à David Laufer pour ce texte honnête, pour les réponses aux interpellations. Ma référence est Jésus et mon repère aussi. En avril 2008, Philippe Baud, que je respecte beaucoup, réfléchissait sur Un « autre le profil du prêtre » dans son blog: http://baud.blog.24heures.ch/archive/2008/04/01/un-autre-profil-du-pretre.html#comments Mon commentaire à son texte parmi les autres était: « un peu partout, il y a des prêtres qui portent en eux l'évangile de Jésus, sa Mission. Je pense à Albert Nolan: "Jésus aujourd'hui, Jésus avant le christianisme", totalement un avec les exploités de chez lui et d'ailleurs. Je connais un ou deux prêtres qui révèlent par leur comportement, Jésus. "Prêtres ouvriers", chance perdue pour l'Église et les ouvriers. Mais le service, le sacerdoce n'est-il pas au cœur de chaque ouvrier...qui procure à ses enfants du pain: fruit de la terre et de son labeur. Cmj | 10.04.2008 » David Laufer mentionne Alberto Cutié, qu'un Tabloid mexicain montre avec des femmes. C'est rentable pour le Tabloid! Alberto est licencié, il demande pardon. « Personne en effet n’a forcé Alberto Cutié à prendre soutane et à prononcer ses vœux, une rupture de promesse solennelle, donc une trahison. » Ma question: y a-t-il eu dialogue entre les autorités religieuses et lui? On sait que tenir les promesses solennelles n'est pas facile. Jésus a fait l'expérience de tentations par apport à sa « Mission »! Pierre, le 1er Pape dont Jésus avait guéri la belle-mère, a renié son maître 3 fois. Matthieu 26, 58, 69-75 ; Marc 14,54, 66-72 ; Luc 22,55-62 ; Jean 18, 17, 18, 25-27 le rapportent: " Puis le regardant bien en face : "Oui, tu étais avec Jésus de Galilée !" Pierre le nia devant tout le monde : "Femme, je ne le connais pas !...Je ne sais...Je ne puis comprendre ce que tu dis." un serviteur le rencontra :"Et toi aussi, lui dit-il, tu es de ces gens-là !" Une seconde fois, il le nie avec serment: --- "Non! vous dis-je, non! Je ne connais aucunement cet homme!" "Assurément tu es de la bande, car tu es de Galilée, ton langage te trahit. L'un des valets du Pontife, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, l'accusa à son tour : "Ne t'ai-je pas vu dans le jardin avec lui ?" Pierre le nia encore, et il se mit à faire des imprécations, à multiplier les serments et les protestations : "Non ! répétait-il, je ne le connais pas cet homme-là. Je ne sais ce que vous voulez dire !" Le coq a chanté. Pierre a pleuré, Jésus a été exécuté ... il est mort, il est ressuscité et c'est en tant que ressuscité que Jésus a pardonné... et lui a dit d'être un « Pastor Bonus ». Jésus prend des risques en faisant confiance à des hommes du type de Pierre et les répercussions jalonnent l'Histoire de cette Église jusqu'à aujourd'hui. Pour le meilleur et pour le pire. Nous sommes en 2009, Le mouvement que Jésus désirait est devenu une institution déployée, prestigieuse, puissante repliée sur elle-même aujourd'hui. « Cette institution verticale fut pour une large part empruntée à l'Empire ....Cette centralisation verticale fonctionne sur la déité de sa caste supérieure, comme les nobles, comme les membres du soviet, comme les ministres et les parlementaires » écrit David Laufer. Cela résonne en nous (et nous sommes nombreux) comme le son joyeux d'une cloche qui appelle à réfléchir, à prier, à continuer la lutte par loyauté critique et respectueuse des autorités. Il n'en reste pas moins que, dans des expériences de mort, les défis de la Bonne Nouvelle sont relevés par des gens très simples, des laïcs, des prêtres aussi, des femmes, des hommes de toutes races. La liste est longue. La priorité de Jésus « Aime ton prochain comme toi-même » est commun a ces semeurs d'espérance, de toutes croyances et religions et sans religions même. Beaucoup, les vrais saints, ne sont pas conscients d'avoir fait du bien! « Quand est-ce que nous t'avons secouru, guéri, habillé, visité ... Jésus répond: c'est quand vous avez aidé le « plus petit » que vous l'avez fait à moi. » http://www.interbible.org/interBible/ecritures/bu/index.php?bible=bfc&page=pericope&book=50&peri=132 David Laufer, bien placé pour le savoir, puisqu'il a fréquenté l'école Champittet sous la direction de prêtres, se penche sur les vœux: chasteté (ou célibat...c'est la même chose?), obéissance, pauvreté. Des prêtres amis (en Afrique du Sud et aussi un très vieil ami décédé dernièrement à Lausanne) m'en ont parlé ouvertement, candidement. Je suis sœur, j'ai fait ces promesses et j'ai, comme d'autres, découvert les systèmes institutionnels ecclésiastiques, politiques, économiques et nous avons questionné: « Quel est le sens de ces vœux dans un contexte d'apartheid en Afrique du Sud où le système ecclésiastique était lié à un système injuste et inhumain? » (« Une hérésie et un crime contre l'humanité » Déclaration de l'Alliance réformée mondiale (ARM) et l'ONU définit l'apartheid comme un crime contre l'humanité »). Qu'en pensait Jésus? L’orthopraxis (la pratique) est-elle cohérente avec l’orthodoxie? Alors notre prise de conscience commune de l'ambiguïté incontournable nous a mis en face a) de l'Église peuple de Dieu et b) de l'Église-institution: deux entités séparées, voire opposées. Nous sommes bien placés pour le savoir! Aujourd'hui, et pas en Afrique du Sud seulement, les répercussions filtrent dans la mémoire vive des peuples. L'institution semble repliée sur elle-même, effrayée, statique jusqu'à ce jour malgré les extraordinaires moyens de communication! Pour nous, c'est le petit prophète Michée (6:8) qui nous a éclairés: « On t`a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; ce que Dieu demande de toi: « C'est que tu pratiques la justice, (pauvreté); que tu aimes tendrement (chasteté) et que tu marches humblement avec ton Dieu (obéissance) ». Cela correspond à la pratique des vœux. « La volonté de Dieu: c'est travailler au bien commun ». (Albert Nolan, Jesus Today, page 189). En débattre avec les autorités est laborieux mais pas impossible. Ce qui fait dire à Albert Nolan: « Les prophètes sont des gens qui élève la voix lorsque les autres gardent le silence. Ils critiquent la société dans laquelle ils vivent, ils critiquent leur pays où ils sont nés, ils critiquent les institutions religieuses dont ils sont membres. » (Jesus Today, page 63). C'est une loyauté critique, pas servile et En Europe, il me semble que « Le Vatican empêche des messages de passer. Les gens en recherche d'une spiritualité, d'une autre parole, se trouvent dans une Église en contradiction avec le réel et avec un langage compréhensible. Ils se cabrent donc contre l'institution ecclésiale alors qu'ils partagent les valeurs de base que l'Église doit défendre. » (François Houtart, prêtre chanoine, expert lors de Vatican II, est directeur de l'ONG Le centre Tri-Continental. Ce sociologue, professeur émérite de l'université catholique de Louvain, a écrit plus de trente livres, dont "L'Église et le monde" (Cerf).) http://www.temoignagechretien.fr/journal/ar_article.php?num=3154&categ=FranceEuropen En novembre 2008, François Houtart était l'invité de la COTMEC, Commission tiers monde de l'Église catholique à Genève: http://www.cotmec.ch/ Numéro 310 de Cotmec-info rapporte la prestation de François Houtart. Et pour conclure la phrase d'un sage: « Et c’est l’un des défauts de notre époque de croire qu’il est plus important d’avoir un orgasme que de penser librement. » (elle est de David Laufer, avec reconnaissance!) |