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vendredi, mai 15, 2009
Une demi-heure fut suffisante aux tronçonneuses pour abattre, vendredi matin, le tilleul de Bulle, épuisé après trois siècles d’existence. Mais l’arbre n’était pas commun. Lieu où se rendait la justice, place du marché, pilier public, le tilleul fut aussi l’objet d’un véritable culte. http://www.lagruyere.ch/archives/2003/03.09.20/gruyere.htm Patrice Borcard, 20 septembre 2003 Aujourd'hui, vendredi 15 mai, entre 7h30 et 08h00, c'était le moment du modeste déjeuner. Comme traversant le mur dur et épais du Foyer Sainte-Croix à la rue du marchée 10, les tronçonneuses se mirent à hurler! Va et viens, la lame s'enfonce dans la chair du jeune arbre feuillu; un frisson d'acier dans toute sa cruauté! En moins de deux minutes, l'arbre tombe et gît sur le trottoir. Sa chevelure d'un vert pastel frémit, sans un soupir elle est foulée sous les pieds des ouvriers payés pour faire leur travail. En un quart d'heure à peine, c'était l'hécatombe de jeunes arbres dont la sève montait jusqu'aux tendre petites feuilles vertes. A peine une heure encore, toute trace d'arbre avait disparu et le mur de Sainte Croix était mise à nu. Pas de sentiment. Mon émotion n'eut pas de résonance! C'était prévu paraît-il et tout se passait comme programmé. Un fonctionnement en manque d'âme. Oui, les travaux se poursuivront pour installer les conduites d'un nouveau type de chauffage... aussi au-dedans des murs de Sainte-Croix. C'est bien. Disons même merci! Une question récurrente: l'approche de ce qui blesse la nature aussi bien que les gens ne pourrait-elle être humanisée? La pensée de Lamartine vibrait sous sa plume: « Objets inanimés, avez-vous donc une âme Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer? » Mais voilà, les arbres abattus ce matin à 07h30 étaient bien animés, eux! Ils sont dignes d'amour, du mien aussi! Et du choc de leur mort violente. Mais il faut le reconnaître: ces jeunes arbres gênaient les travaux, leur mort ce matin était nécessaire... pour que quelque chose de mieux soit construit… mais ils ne choisiront même pas leur lieu de sépulture! Un mot de Victor Hugo au sujet des arbres qu'il aime et que j'aime Dans votre solitude où je rentre en moi-même, Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime! |