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lundi, mai 11, 2009
Afrique du sud: Jacob Zuma a prêté serment le 9 mai 2009 à Pretoria Khotso, Pula, Nala: « Paix, pluie et prospérité ». Il pleuvait abondamment samedi à Pretoria. C'est un signe de bénédiction en langue sesotho! Je crois que c'était la prière de ce peuple attendant quelqu'un qui continuerait la construction si ardue, de notre pays sur les ruines de l'Apartheid. Et je crois même plus fort que notre Modimo, Dieu, était modestement présent. Loin de l'autosatisfaction, Nelson Mandela avait rappelé l'ANC à ses devoirs; c'était le 19 avril 2009. Trop frêle pour prendre la parole au micro, il avait lancé dans un message pré-enregistré: "L'ANC a pour responsabilité historique de mener notre nation vers la construction d'une société unie et non raciale" et "d'éradiquer la pauvreté", a déclaré le Nobel de la Paix avant le scrutin de mercredi. http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/afrique/20090419.OBS3882/nelson_mandela_rappelle_lanc_a_ses_devoirs.html Dans son discours d'inauguration, en présence de Nelson Mandela, Jacob Zuma a fait l'apologie de la liberté d'expression. "Nous ne voulons pas la conformité. Nous voulons un partenariat vibrant, dynamique qui s'enrichisse du débat démocratique", a-t-il déclaré, promettant de protéger la liberté des médias et les institutions de la démocratie. http://www.liberation.fr/monde/0101566319-jacob-zuma-invoque-l-esprit-de-mandela Nelson Mandela "a fait de la réconciliation le thème central de son mandat (1994-1999). Nous ne dévierons pas de cette tâche de construction de la Nation « arc-en-ciel », a assuré le 4e président de l'Afrique du sud démocratique, Jacob Zuma. Ma réflexion: je me place avec beaucoup d’hésitation, dans les souliers de Mandela, ou plutôt dans sa pensée. Nelson Mandela est un sage. Il est dépouillé de toute trace d'orgueil autre que la fierté d'être un africain parmi ses sœurs et ses frères: Ubuntu – Nobuntu! Alors qu'il est prêt, et sera heureux de rejoindre les ancêtres, son seul désir est « le plus grand bien pour le plus grand nombre ». Mais Mandela est réaliste et pratique. En 1994, lorsque nous avons pu, pour la première fois, voter (de Zurich pour moi) dans un pays démocratique embryonnaire, Mandela, je sais, voyait beaucoup plus loin que l'euphorie du moment! Si la victoire contre l'ignoble système de l'apartheid faisait espérer le travail pour la justice, Madiba, nous le savions, était au clair au sujet des structures capitaliste verrouillées par les Occidentaux à l’avance ! Pour éviter le sort réservé au Mozambique et en Angola, il fallait « faire avec » les investisseurs potentiels des pays occidentaux! En 1999, Thabo Mbeki, qu'on appelait à tord le dauphin de Mandela, est élu à la présidence et il prend Jacob Zuma en tant que vice-président! Thabo Mbeki est un politicien, éduqué en Afrique du sud et en Occident, il n'est pas populiste. Il a la passion pour « ce qui est possible ». Mais c'est l'impossible qu’on attendait de lui ! L’éducation primaire et tertiaire sans structures basiques. La santé minée par le SIDA se répandant comme une tache d'huile. La pauvreté d'autant plus cruellement ressentie qu'on avait eu le mirage « blanc » comme « amuse gueule » !!! Mbeki est maladroit, pire, quasi indifférent face à ces multiples défis et aux pressions tous azimuts de certains secteurs médicaux américains qui l’empêche de réaliser la nature de la pandémie qui décime la population! Il est nul en ce qui concerne son « rôle de médiateur » au Zimbabwe. Deplus, et avec raison, Mbeki limoge en 2005 Jacob Zuma, son député ministre pour cause de corruption. En septembre 2008 c’est Mbeki est éliminé de la présidence de l'ANC puis du gouvernement et Kgalema Motlanthe assume la présidence par interim. Tous ces remous sous l’œil du sage Mandela, toujours à l'écoute et qui, son doigt sur le pouls de son peuple appréhende le désarroi, la colère, l’impatience populaire et la volonté de survivre malgré tout ! La tribu Xhosa et ses proches ont été honorés et les tribus zoulous – elles attendaient à leur tour sous l’œil vigilant et assagi de l'INKATHA Freedom party et de Mangosuthu Buthelezi mis à l’écart en 1994. La situation est fragile, mais il y a une sorte de transparence dans cette fragilité invisible aux yeux des occidentaux myopes. Mandela, depuis « chez lui », suit le développement de son pays émergent. Il fait encore partie de la marche de l'Histoire. Ce n'était pas difficile à prévoir, les blancs avaient depuis longtemps préparé "une classe moyenne noire". Qui résiste à l'argent? Au confort ? La richesse des de quelques uns crée la pauvreté des masses. Aujourd'hui, c'est un fait, « l'immense pauvreté des masses coexiste avec l'opulence d'une nouvelle classe dirigeante, qui s'arroge les bénéfices d'une politique de discrimination positive visant en principe à corriger les inégalités héritées de l'apartheid. » Hypocrisie. Le nouveau président, les membres de son gouvernement, les membres du parlement font – quasi tous – partie de cette nouvelle classe. C'est pourquoi les paroles de Nelson Mandela sont un avertissement et une prière: "L'ANC – alias le nouveau gouvernement - a pour responsabilité historique de mener notre nation vers la construction d'une société unie et non raciale" et "d'éradiquer la pauvreté". Zuma promet de s'inspirer de l'Esprit de Mandela: « Merci Madiba de nous avoir montré la voie", a dit le 4e président de l'Afrique du sud post-apartheid, invoquant le nom de clan de son illustre prédécesseur. Libellés : Mandela et Zuma |