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mercredi, avril 01, 2009
Signes des temps Une consœur m'a dit ce matin:« On ne peut plus faire confiance à la météo. On avait dit qu'il y aurait du soleil et il n'y en a pas ». Je pensais: « Le soleil est pourtant là et on ne le voit pas ». Parfois je me dis qu'on ne peut voir l'Esprit de Jésus ressuscité: il est pourtant ici, au plus profond de nous tous. Etre consciente de sa présence amicale et active me console parfois, d'autres fois elle me propulse vers ce qui doit être à longueur de vie une lutte: Annoncer sa bonne nouvelle, la libération totale de chaque être humain, en dénonçant tout ce qui enchaîne chaque être humain! Le monde en construction d'une part et le monde en état d'autodestruction d'autre part. Nous étions conscients de ces deux faces d'un même monde en Afrique du Sud. La libération prendrait longtemps, nous doutions parfois que nous allions pouvoir vivre un jour hors de l'enfer de l'apartheid. On entendait: Touche pas à l'apartheid protégé par l'armée et le Capital étranger. Touche pas à mon Capital. Mais la lutte dans « les sous-sols d'humanité » se poursuivait, on sentait un regain d'énergie, de foi en soi. La montée vers Pâques, c'est un chemin rocailleux. Il y a des blessés, des cadavres. Et un filigrane de résurrection. Ainsi aujourd'hui, nous sommes conscients, avec acuité, depuis des années, des deux faces du monde et du gouffre qui les sépare: la réalité du Capital gobalisé pour la pseudo liberté des riches aux prix de la souffrance des enchaînés, ceux qu'on avait l'honnêteté, autrefois, de nommer prolétaires. Il a bien un vernis de progrès, des projets, des petits succès, mais le capital reste en place avec ses managers et ses temples bancaires. Il y a la voix de quelques prophètes marginalisés ou liquidés. Ceux et celles qui disent: « Un autre monde est possible », et qui se mettent au travail en créant des comportements alternatifs, chez nous, plus loin. En Afrique du Sud je me disais: Je doute de voir L'Afrique du Sud libre de mon vivant. J'en doute mais la lutte continue car elle, seule, donne un sens à la vie. Puis les choses se sont accélérés … et bien que les derniers kilomètres fussent les plus durs, sans le voir, on s'est trouvé en mai 1994 et le suffrage universel! En Europe, même réalité, même signes, on doute encore... on nous traite toujours d'utopistes, de rêver « d'un ciel sur la terre », on cite Karl Popper : « Wer den Himmel auf Erden schaffen will, schafft Hölle. » On nous dit que la sécurité règne et « qu'on est bien chez nous! ». Ce qui est vrai. Mais notre pensée et notre volonté et toute notre énergie concordent à nous faire nager à contre courant et peu à peu on se trouve en compagnie de beaucoup d'autres dans cette montée vers « Pâques ». Et les signes se font plus clairs pour un plus grand nombre. Bush fait basculer le monde dans la haine, la peur, les guerres et « c'est comme la paume d'une main qui écrit sur les murs en plâtre: Mené, Mené, Teqel et Parsîn et le prophète Daniel interprète: « Dieu a mesuré ton royaume et l'a livré; tu as été pesé dans la balance et ton poids se trouve en défaut; ton royaume a été divisé et donné aux Mèdes et aux Perses. » (Dan 5:25-27), C'était à l'époque de la débâcle de Babylone. Mais n'y a-t-il pas des similarités? Je ne refais pas l'histoire des crashs financiers et économiques et la panique des pouvoirs et des dominations que seul un Burki a le don, avec sa délicieuse ironie, d'exposer, mais je peux dire que les subprimes « The times they are a-changing » et si tu ne veux pas bouger, les événements, te pousseront, et si tu regardes toujours en arrière tu seras bientôt comme la femme de Lot: une statue de sel. (Gn 19:24 La réunion de demain à Londres est-elle vouée à l'échec? Je souhaiterais que ces milliers de manifestants soient écoutés, entendus des G20 pour faire mentir la prédiction d'échec. Je souhaiterais que nous tous, mains dans la main, quittions nos lieux sécurisés, descendions dans la rue pour nous joindre aux manifestants. On en est proche. Encore nous faut-il passer par « Pasqua mysterium » être prêts à partager le pain, l'eau, la terre. Les structures d'un nouveau système, basées sur le partage de la terre, de ses ressources, de l'eau, du travail et des revenus selon les besoins de chacun seraient un signe que Jésus ressuscite. On pourrait nommer et célébrer cette espérance-là à Pâques. Concrètement. |