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jeudi, avril 09, 2009
Jeudi saint Parfois on se lave les mains avant de se mettre à table, Chez Jésus on se lave plutôt les pieds. Pourquoi? Se laver les pieds quand on travaille en zone rurale, la terre et les chemins sableux, les rafales de vents répandent une traînée de poussière qui s'enfile jusque entre les orteils, sous la plante des pieds, dans les oreilles, les yeux et les cheveux, sans parler des habits qu'on peut secouer en les ôtant. Quant au reste, on attend le soir, si l'eau coule, un mince jet de douche te délivre et ta peau commence à respirer, sinon tu prends un seau quelconque et avec l'eau louche de la citerne en taule ondulée, et une lavette, tu fais du nettoyage à la main. Les lieux où Jésus vécut ressemblent à certaine zone d'Afrique australe où j'ai vécu. Se laver les pieds ou laver les pieds d'un passant ou d'un visiteur est aussi normal que de lui montrer les WC artisanat au fond de l'enclos. Jésus avait l'habitude et avant ce repas, si eux n'ont pas eu l'idée de se laver les pieds les uns les autres, Jésus s'est mit au travail et il a lavé ces pieds poussiéreux et sales des pêcheurs et ceux de sa mère comme un geste de politesse ordinaire. Pierre, dit-on se serait rebiffé et Jésus lui dit « Pourquoi? Laisse faire! Ce pauvre Pierre voulait alors qu'on le lave en entier! » Ils étaient rugueux, ses apôtres, et puis dans leur culture, un peu comme dans les cercles religieux actuels, ils auraient plutôt pensé que c'était le service des femmes! Jésus leur a simplement donné l'exemple. Concrètement. « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres » (Jean 13, 14). Puis ils mangent et boivent avec plus ou moins d'appétit et, dans l'ambiance lourde d'un orage menaçant, Jésus les rassure que lui-même est conscient d'être recherché par la police. Ils mangent du pain et boivent du vin, fait maison, comme toujours et leur dit d'en faire autant en se souvenant de Lui. Ils pigent? Comment dire? Quelle lourdeur! Jésus n'y tient plus, il s'en va, trois le suivent jusque sous les oliviers, Il prie son Abba, le seul qui reste présent en Lui alors que les autres dorment et que sa mère est retournée chez elle. Jésus alors se sent vraiment seul mais il ira jusqu'au bout car il pense au long terme au-delà de la menace d'exécution dont il est bien conscient. Il leur avait dit qu'Il ne les laisserait pas seuls, qu'Il serait présent s'ils le lui permettent et s'ils savent le reconnaître comme Sœur Emmanuelle, l’abbé Pierre, Mère Térésa et beaucoup, beaucoup d' autres, des anonymes, des athées, qui au fond d'eux-mêmes reconnaissent Jésus aujourd'hui, chez nous et au de-là, “J’ai faim, soif, je suis emprisonné, étranger, expulsé, dépouillé... et vous êtes là! » Pas à l'église, mais dehors sur le parvis, plus loin, ailleurs... ceux et celles que les systèmes humilient mécaniquement! Écoutons le témoignage que Dom Helder Camara racontait aux chrétiens du Brésil : Un jour, des fidèles viennent me demander de célébrer une messe de réparation dans leur village. Pourquoi ? Parce que des voleurs ont pillé l’église. Ils ont cassé le tabernacle, emporté le ciboire, et, en partant, ils ont jeté les hosties dans la boue. J’y suis allé, bien sûr, et je leur ai dit : Vous êtes horrifié parce que le Corps du Christ a été jeté dans la boue. Mais n’oubliez pas qu’ici et ailleurs, le Corps du Christ est jeté dans la boue quand les pauvres et les petits sont humiliés.” |