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samedi, mars 21, 2009
Coucher de soleil sur Luanda Méditation dominicale Quand la ménagère met une cuillère à café de sel dans une soupière de soupe, toute la tablée la trouve digeste. Elle est à point. Quand la ménagère met une cuillère à café de sel dans une immense chaudière de soupe, elle aura peu ou pas de goût ! Il en va de même pour des groupes à taille humaine et une grande foule face à un orateur. Je ne suis pas du tout « fan » des grands rassemblements religieux, soit les JMJ (Journée mondiale des Jeunes) ou, récemment, en Afrique par exemple, 40 000 personnes dans un stade à attendre patiemment le sermon de l’homme blanc tout de blanc vêtu. Il y a la possibilité que ce que dit le pape soit comme une cuillère à café de sel dans une immense chaudière. Il y aura des Amen et des louanges préparés à l’avance… Il y aura l’accueil tout africain qui dépasse la politesse européenne et tous reprendront la route sans être sûre qu’il y aura de la soupe, à la maison, avec ou sans sel. On se sentira étranger à ce vécu organisé, et on priera peut-être « Notre Père, donne-nous aujourd’hui notre pain de ce soir… » Le pays natal, le Cameroun, l’Angola, gardent au sein de l’Eglise catholique ces jours-ci au moins, des cicatrices douloureuses d’un colonialisme, originaire d’Allemagne pour le Cameroun, soit du Portugal pour ce qui concerne l’Angola ! Mais en ces jours de visites du Chef tout de blanc vêtu, on fera « comme si » en attendant de se retirer dans sa propre culture religieuse. A la messe de dimanche le psaume 137, 1-6 sera approprié. Avec David le ministrel de Dieu, le peuple africain se sentira compris. Le voici : Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion ; aux saules des alentours nous avions pendu nos harpes. C'est là que nos vainqueurs nous demandèrent des chansons, et nos bourreaux, des airs joyeux : « Chantez-nous, disaient-ils, quelque chant de Sion. » Comment chanterions-nous un chant du Seigneur sur une terre étrangère ? Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droite m'oublie ! Je veux que ma langue s'attache à mon palais si je perds ton souvenir, si je n'élève Jérusalem, au sommet de ma joie. Toute l’ambiguïté est là : nous nous sentons étrangers chez nous sous le regard de l’Homme en blanc. Il parle beaucoup. Nous nous taisons. Il entend nos applaudissements. Il n'entend pas ce qu'il y a dans notre cœur. Nos pensées enracinées dans la terre d'Afrique. Le «Souverain Pontife romain ». Nous savons qu’il n’en est pas conscient. Nous le respectons et lui souhaitons bon vol chez lui, au Vatican. Mais écoutons: http://www.youtube.com/watch?v=KeHPwTUT_I8 "By The Rivers Dark", Album "Ten New Songs", 2001, Leonard Cohen and Sharon Robinson. |