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dimanche, février 15, 2009
Bulle fait son cinéma Le 13, le 14 et le 15 février 2009 : le carnaval de Bulle fait son cinéma ! http://www.carnavaldebulle.ch/guggen.html Le Foyer Sainte-Croix, est situé juste en face du Marché. C’est une chance car il règne une espèce d’osmose entre la vie, et la vitalité des Bullois et les résidents du Foyer, des Sœurs, dont moi, qui vivent, apparemment sécurisées à l’intérieur de murs anciens, épais, solides. A l’abri du bruit et de toutes sortes de nuisances. Eh ! bien non ! Les murs sont poreux et ces trois derniers jours, fanfares, tambours, cymbales, coccinelles No 53 d’enfants, pétards, fusées, odeurs, senteurs, cotillons, des Bullois, des Gruyériens s’éclatent, se défoulent, marchent, dansent, voltigent, titubent, tombent et retombent sur leurs pattes, formant un cortège multicolore, multiforme, avançant sous des giboulées de flocons de neige cum confettis frissonnant sous d’inattendus rayons de soleil taquin ! Les murs sont poreux et la célébration de carnaval délicieusement capricieuse et fantaisiste faisait sourire et rire les sœurs en de ça des murs avec la même turbulence que en de là des murs ! La musique jouait impertinemment faux, faux faux ! Je m’exclamais : « Ils jouent tout faux ! » Réponse : « Ils ont appris à jouer faux pour Carnaval et c’est même pas facile! » Tien ! Tiens ! on peut donc apprendre, voire être éduqué à jouer faux pour carnaval ! Pour Carnaval seulement ? Le plus fascinant était les groupes d’enfants en costumes de lapins, d’oursons, d’oiseaux, ou encore pédalant à l’aide de papa dans les coccinelles 53, bleues, blanches, avec les phares jaunes à l'avant! Un groupe de petits bonhommes en frocs noirs guidées par une dame enveloppée d’une grande mante violette marchait benoîtement, puis sautillait, les gosses se dispersant dans tous les sens du côté de l’hôtel de ville. J’ai sursauté en entendant soudain une espèce de mini fanfare qui jouait, sans fausse note s'il vous plaît, cette mélodie connue et si souvent chantée en Afrique du Sud : « By the rivers of Babylon there we sat down ye-eah we wept, when we remembered Zion… » J’ai pu écouter ce magnifique psaume 137 en anglais. Chapitre 137 « Sur le bord des fleuves de Babylone Nous nous sommes assis, Et là nous avons pleuré, nous souvenant de Sion. Aux saules du rivage nous avons suspendu nos harpes, Car ceux qui nous avaient emmenés captifs nous demandaient des paroles de cantiques, Et ceux qui nous faisaient souffrir, des chants de joie ! Chantez-nous quelque chose des chants de Sion ! Comment chanterions-nous les cantiques de l'Éternel Sur une terre étrangère ? Si je t'oublie, Jérusalem, que ma droite s'oublie ! Que ma langue s'attache à mon palais, si je ne me souviens de toi, si je n'élève Jérusalem Au-dessus de toutes mes joies ! Garde, Eternel, aux fils d'Edom le souvenir de la journée de Jérusalem, alors qu'ils disaient : Démolissez, démolissez, Jusqu'à ses fondements ! Fille de Babylone, la dévastée, heureux qui te rendra ce que tu nous as fait ; Heureux qui saisira tes petits enfants et les écrasera contre la pierre ! » Ecoutez! http://www.levangile.com/Bible-Annotee-Psaumes-137.htm Epuisée, mes vibrations canavaleresques se sont éteintes comme les restes du Bonhomme d’hiver que les flammes dévoraient sur la place du Marché de Bulle. Un petit tas de cendres. Coïncidence, c’est aujourd’hui la fête des amoureux. Ne sommes-nous pas tous nés amoureux ? Cela sonne juste, pas faux. A moins d’être éduqué à ce que cela se fasse et sonne faux, pour juste : l’AMOUR. L’esprit de carnaval flotte dans l’air nocturne et glacial, et les chers Bullois en fêtes et réchauffés dansent encore sur la place et dans la rue du Marché, juste sous ma fenêtre alors que j’écris ces dernières lignes qui sont aussi l’ébauche d’une méditation dominicale. |