KATUTURA


mercredi, janvier 21, 2009
 

Permettez une dernière réflexion qui est aussi une prière.

Leadership : Serait-ce un mot anglo saxon dans un contexte anglo-saxon ? J’ai entendu ce mot en Angleterre, il y a bien longtemps et, comme en Afrique du Sud les écoliers/étudiants chantaient « Follow the leader » en pensant à un homme, une femme qui voit loin, qui voit mieux, et qui répond, articule, des essais de réponse à nos questions, nos besoins, de réflexion, d’action surtout, c’est selon. Il doit être, avec tous, un « acteur du changement ». Nous exerçons une loyauté critique envers un leader choisi. Il doit rendre compte de son leadership et nous devons pouvoir nous identifier avec son compte rendu. Evaluer et proposer, planifier la suite. Ensemble.

Un leader comme ça ???



Ou comme ceci...où se trouve-t-il à l'intérieur du groupe?



C’était l’art de Mandela. Son charisme porteur d’espoir. Travailler et lutter ensemble afin d’avancer « vers le plus grand bien pour le plus grand nombre ». Il me semble que c’est ça, le bien commun et, en terme de foi en l’homme et en Dieu, c’est sa la volonté du Créateur.

A l’adresse d’Obama, de son équipe, du peuple américain, le sage Mandela de conclure aujourd’hui même : « nous les Sud-africains, partageons l’exaltation et la fierté du peuple kenyan qui vit naître votre père ! Vous bénéficierez toujours de notre affection, comme un jeune homme qui a osé rêver et qui a poursuivi son rêve", conclut-il.


Et je me permets de citer :
« Car l’œuvre du grand homme exerce en eux et sur eux un pouvoir auquel ils ne peuvent pas résister, même s’ils le considèrent comme un pouvoir extérieur et étranger, même s’il va à l’encontre de ce qu’ils croient être leur volonté. Car l’Esprit en marche vers une nouvelle forme est l’âme interne de tous les individus ; il est leur intériorité inconsciente, que les grands hommes porteront à la conscience. Leur œuvre est donc ce que visait la véritable volonté des autres ; c’est pourquoi elle exerce sur eux un pouvoir qu’ils acceptent malgré les réticences de leur volonté consciente : s’ils suivent ces conducteurs d’âmes, c’est parce qu’ils y sentent la puissance irrésistible de leur propre esprit intérieur venant à leur rencontre.
Si, allant plus loin, nous jetons un regard sur la destinée de ces individus historiques, nous voyons qu’ils ont eu le bonheur d’être les agents d’un but qui constitue une étape dans la marche progressive de l’Esprit universel ».
Friedrich Hegel, La Raison dans l’histoire (1830), traduction K. Papaioannou, Plon 1965.