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vendredi, janvier 02, 2009
Helen Suzman : repose en Paix ! 'Hamba khahle' 'go safely'! Porte-toi bien! Sa longue marche terminée, Helen Suzman est arrivée « at Home » à la maison ! Hors espace temps. Née le 7 novembre 1917 à Germiston (sud-est de Johannesburg) de deux immigrés juifs venus de Lituanie, Helen Gavronsky était devenue Mme Suzman en épousant un médecin en 1937, avec lequel elle a eu deux filles. Enfant elle a fréquenté l’école catholique pour Blancs à Parktown, Johannesburg. Elle étudia l’histoire, l’économie politique. Son combat politique débuta parallèlement à l'instauration du système raciste d'apartheid par le Parti National (NP) après son accession au pouvoir en 1948. Se sentir solidaire des « non-blancs » en tant qu’écolière blanche, dans une école européenne sophistiquée signifiait, ipso facto, être montrée du doigt. Elle le fut. Ses parents juifs, et plus tard son mari furent eux, tolérants et solidaires de son combat à elle. Un choix qui a son prix : L’attitude hostile des « moutons blancs » envers le « mouton rouge » fortifie et libère toute personne combattant l’injustice raciale. C’est vrai, mais c’est aussi être taxé « rouge, communiste, athée. » Certaines personnes en ont fait une mini expérience chez nous en Suisse. Ainsi, je trouvais frappant la ressemblance entre le vocabulaire, les images, l’arrogance de l’UDC blochérienne d’une part, et l’apartheid, sa stratégie, ses tactiques « nazies » d’autre part. Suzman commença à militer à une époque où une infime minorité de blancs sud-africains dénonçait l’Apartheid. Elle fut membre du Parti fédéral progressiste, une petite formation libérale, de 1953 jusqu'à 1989. Elle a essuyé les quolibets, les insultes de ses pairs politiciens blancs qui lui lançaient "Rentre à Moscou" et "Rentre en Israël"! Même l'ancien Premier ministre de l'apartheid Pieter Wilhelm Botha a publiquement qualifié Helen Suzman de «petit chat vicieux .» (Elle avait un physique frêle et élégant) Conséquence pour Helen : elle accueillit dans sa maison nombre de petits chats de gouttière. Elle a visité à plusieurs reprises Nelson Mandela au bagne de Robben Island, au large du Cap. "C'était à la fois étrange et merveilleux de voir cette femme courageuse pénétrer dans nos cellules et se promener avec nous dans la cour des prisons. Elle fût la première et unique femme – politicienne européenne - à faire l'honneur de sa venue dans nos cellules". Quel encouragement pour Mandela et ses camarades ! Aucune femme européenne n’a plus courageusement et efficacement contribué à l’abolition de l’apartheid que cette noble Dame, décédée hier, le 1er janvier 2009. Elle sera inhumée dimanche, le 4 janvier. A l’heure qu’il est : Suzman est restée fidèle à elle-même jusqu’au bout. Elle a critiqué le nouveau régime et a demandé « un renforcement de l’opposition dans une démocratie en construction. » Même âgée, Helen Suzman a continué de critiquer le président Thabo Mbeki (actuellement limogé) pour ses non-prises de position sur le fléau du sida, qui a déjà coûté la vie à presque 2 millions de personnes, ainsi que pour son soutien tacite de Mugabe au Zimbabwe. Interrogée sur son attitude critique par rapport au nouveau régime à l'occasion de ses 90 ans, la "vieille dame indigne" a déclaré : "Je m'en fiche. Ce que je dis est la vérité". Et d'ajouter: « Je ne m'intéresse pas à ceux qui me critiquent, mais à ce qui se passe dans le pays ». (afp/chds). Helen Suzman, tu contemples, d’un point de vue dont nous sommes encore privés, ce qui se passe dans le pays, en Afrique, en Suisse. Tu vois le passé et l’avenir de notre monde à partir de l’éternel présent. Merci de ta vie courageuse ! |