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samedi, août 23, 2008
Méditation dominicale La gerbe de blé Les signes d’amitié, vous connaissez ? Quand nous étions enfants sur le chemin vers l’école, nous ramassions quelques fleurs des champs pour les offrir à Paul, Monsieur le régent. Sur le chemin du retour, nous cueillions, un par un, des boutons d’or pour la « maison ». Nous ne connaissions pas encore le conseil des fleuristes modernes: « Dites-le avec des fleurs ! » C’est tellement évident que les fleurs expriment l’amour d’un cœur d’enfant. Pas de mots : un parfum, une couleur, une forme… un enfant murmurant : je t’aime. Sans parole. Juste un sourire. Un épi doré et cent grains de blé ! Cent épis qui s’inclinent vers toi sur leurs longues tiges et qui t’enivrent de la senteur des champs d’or, des greniers pleins de grains dodus, de la farine que notre meunier ajoulot vient de moudre, de la pâte qui lève dans le pétrin, des deux mains paysannes qui saisissent la pâte pour la former en boules souples marquées d’un signe de croix discret, puis qui les déposent sur la tôle enfarinée, l’enfournent dans le four à bois chauffé juste à point. Attendre … puis retirer ces miches précieuses, chaudes, rondes et brunes pour les déposer une à une dans le couffin à pain comme on y dépose le PAIN de VIE. Car c’est ça. Sans autre cérémonie ni liturgie que celle, magnifique et irremplaçable du labeur du paysan ! Ce PAIN DE VIE, fruit de la Terre et du travail des hommes. C’est ça. Je l’ai appris à la ferme. Sans catéchisme et sans dogme ! En faisant la « fournée », comme nous disions chez nous, papa me permettait, avec des restes de pâtes de former, de mes mains d’enfant, des oiseaux qui se mettaient à gazouiller en sortant du nid où ils avaient cuit ! La maison embaumait le pain frais. On le partagerait un ou deux jours plus tard seulement, papa et maman ne coupaient pas le pain, ils le brisaient. Chacun son morceau et ses miettes. Quand un ami très cher m’a remis cette gerbe de blé samedi passé, j’ai revécu cette expérience du pain de mon enfance. Le passé et l’avenir, c’est aujourd’hui ! Epoque de la globalisation et du néo libéralisme sauvage. Je médite avec le paysan de Nazareth, Jésus, Notre frère et Seigneur, lui qui a eu l’audace de dire qu’Il était lui-même PAIN, si on a faim vraiment, et qui a eu l’audace de défier les règles sacrées de la synagogue pour assouvir la faim …mais écoutons plutôt Matthieu (12 : 1-8), il raconte : « A cette époque, un jour de Sabbat, Jésus traversait des champs de blé. Comme ses disciples avaient faim, ils se mirent à cueillir des épis pour en manger les grains. Quand les pharisiens virent cela, ils dirent à Jésus: ---Regarde tes disciples: ils font ce qui est interdit le jour du sabbat!Il leur répondit: ---N'avez-vous donc pas lu ce qu'a fait *David lorsque lui et ses compagnons avaient faim? Il est entré dans le sanctuaire de Dieu et il a mangé avec eux les pains exposés devant Dieu. Or, ni lui ni ses hommes n'avaient le droit d'en manger, ils étaient réservés uniquement aux prêtres. Ou bien, n'avez-vous pas lu dans la Loi que, le jour du sabbat, les prêtres qui travaillent dans le Temple violent la loi sur le sabbat, sans pour cela se rendre coupables d'aucune faute? Or, je vous le dis: il y a ici plus que le Temple. Ah ! si vous aviez compris le sens de cette parole: « Je désire que vous fassiez preuve d'amour envers les autres plutôt que vous m'offriez des sacrifices, vous n'auriez pas condamné ces innocents ». Car le Fils de l'homme est maître du sabbat. Ma méditation dominicale, mon expérience d’amitié avec Dieu est donc l’expérience d’une gerbe de blé, d’un morceau de pain ! http://www.biblegateway.com/passage/?book_id=47&chapter=12&version=32 Aujourd’hui, ce 3ème week-end du mois d’août 2008, que pensent ceux/celles qui promulguent les lois de l’économie de marché et les appliquent par la force des armes ? P.-S. Si j’avais des ailes, je m’envolerais tout droit vers Echallens, dans le Canton de Vaud comme le Journal 24 Heures nous y invite en pages 1,2,3 de ce vendredi 22 août. C’est la fête du Blé et du Pain à Echallens. On pourra y déguster du pain « enfourné ». Quel régal ! Sûrement que même le pain « paillasse » sera partagé à qui a faim ! Je ne sais trop en quoi consistera la « critique » qu’on promet dans le journal. Mais j’aime tellement les grains, les épis, les champs, les miches faites maison que je me régale rien que d’y penser ! « Partageons aujourd’hui notre pain quotidien, notre eau quotidienne…c’est la seule prière collective que Jésus nous a apprise. » |