KATUTURA


samedi, août 02, 2008
 
1er août : méditation




« Seigneur, accorde Ton secours
Au beau pays que mon cœur aime »

Refrain : «Tu m’as dit d’aimer et j’obéis mon Dieu protège mon pays »

(Texte entier de la prière : http://www.geocities.com/sufmontfort/chantP.html)

Je suis organiquement liée à la terre natale. Je suis terrienne. Un long fleuve agité de générations d’humains qui se succèdent dans un perpétuel enfantement à la terre et retour à la terre. Des humains d’une merveilleuse variété de couleurs, de senteurs et, « puisque l’infiniment grand anime l’infiniment petit » de pensées.
Cette terre natale : c’est là où je suis née, c’est la patrie, c’est le pays puisque nous sommes fondamentalement tous des « pays-ans ». Ce n’est pas nécessairement une nation ! C’est plutôt, selon l’idée du créateur, une famille élargie. Cette terre m’aime puisqu’elle m’a donné VIE par père et mère ! Cette expérience d’amour me rend capable d’aimer. Donc ce « beau pays », je l’aime naturellement, tendrement même : faune, flore, espèce humaine tout compris. Cela ne m’empêche pas d’aimer une personne, un animal, une fleur…en particulier ! Un pays, un peuple !

Mais le refrain de la prière patriotique « Tu m’as dit d’aimer et j’obéis : mon Dieu protège mon pays » me pose problème. Pourquoi ? C’est un « ordre » ! Peut-on aimer sur commande ? Est-ce l’AMOUR, donc Dieu, qui dit ça ? Non c’est le légiste, celui qui fait la loi ! Peux-ton aimer sans avoir été aimé ? Ne serait-ce que par le regard de compassion d’un chien ? (Voir blog Salem du 30.07.08) Cela me semble impossible. Albert Nolan l’exprime magnifiquement dans « Jesus today » chapitre 7 ! Aimer est un sentiment qui ne se commande pas. Je suis tout à fait d’accord avec Albert !

Encore : Tu m’as dit d’aimer et j’obéis ! C’est l’amour du pays, ça ? Ou bien n’est-ce pas plutôt « dire à Dieu ce qu’il doit faire, parce que, moi je fais ce qu’on m’a dit de faire » ??? Il doit protéger mon pays quoi qu’il advienne en dedans ou hors des frontières ! Si nécessaire au moyen d’une armée et de guerres !
La première fois que j’ai revu mon pays, ma maison, ce qui était nouveau et ce qui restait de ma famille, après 17 années d’absence, nous avons ressenti l’AMOUR mûri, des gens, de la terre, des animaux surgis du même limon, comme un élixir ! Je parlais avec les pâquerettes, les vaches, les vaux, les chevaux, les oiseaux, les renards, les écureuils. La présence de la famille, la dynamique de la relation : c’était l’expression d’un amour qui libère les uns les autres, pour continuer la route.

Aujourd’hui, 1er août, je pense affectueusement à celles et à ceux qui ont leur terre natale ailleurs ! Aux quatre coins du monde ! Et qui fêtent le pays d’accueil avec les autochtones comme on dit ! Un pincement de cœur quand on est seul, vous connaissez ?

Vive Le Locle, ce premier août 2008 et la marche du temps !