KATUTURA


jeudi, juillet 10, 2008
 





Forum des pauvres au Mali

«Il ne faut rien attendre des pays riches. C’est d’abord à nous d’assurer le développement de nos pays.
Cela passe d’abord par la lutte contre la corruption dans nos pays. Cela passe aussi par
une bonne gestion des deniers publics » .

Ce sont les paroles d’un Africain ivoirien au sommet des pauvres à Katibougou au Mali, du 6 au 9 juillet 2008. Ces jours-ci au Mali, plus d’un millier de personnes venues du monde entier, observent
ce qui se passe au sommet du G8, qui se tient, lui, à Toyako au Japon.

Mme Barry Aminata Touré, présidente de la Coalition des alternatives (CAD-Mali),
a organisé la 7e édition de cette rencontre.

C'est la situation des femmes et des jeunes sur le continent qu’Aminata Touré a placé en tête des priorités de ce sommet dont la cérémonie d'ouverture a été rythmée par la musique, la danse et le théâtre.

Quelques remarques d’Aminata Touré :

« Ici à Katibougou, nous sommes vous le voyez à l'air libre. Ceux du G8
sont enfermés au Japon

avec des milliers de gardes du corps. C'est parce qu'ils ne sont pas
en paix avec leur conscience…

la justice sociale est un passage obligé et incontournable pour assurer
une prise en charge durable
et définitive de la problématique du développement
dans le monde …

Le G8 n’a d’autres priorités que la libéralisation des échanges,
les réformes structurelles

et les mouvements des capitaux et ceci a pour conséquence
la violation des droits humains,

l’augmentation de la pauvreté et la misère dans nos pays ».


J’ai été déçue de nos médias, de leur peu d’intérêt pour publier ce qui se passait au
« Sommet des pauvres » au Mali, et déçue de la manière dont les mêmes médias ont publié
la rencontre du G8 au Japon jusqu’à nous montrer en détails le menu
des repas gastronomiques des membres.

« Accroupis au bord de la rive du Temps
Un bout de rêve dans un bout de pagne »

(Bernard Dadié in « Le Viol de l’imaginaire » Aminata Traoré, Actes Sud 2002).