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vendredi, juin 13, 2008
Zimbabwe Voici ce qu’écrivait Sam Farai Monro juste après le scrutin du 25 mars 2008: « Comme si les élections n’étaient jamais arrivées" « Aujourd'hui, une drôle d'énergie se dégage des rues. Les gens attendent. Les jeunes recrues de la police patrouillent dans les rues pour imposer une autorité qu'ils ne sont plus sûrs d'avoir. Le vendeur s'excuse pour le prix élevé de ses cigarettes. On baissera les prix demain. Après le changement. Les rues attendent. Le pays s'est réveillé ce matin avec la rumeur que Mugabe était en train de s'enfuir en Malaisie. Selon le décompte des voix du MDC, ils sont en tête. La victoire est sur toutes les lèvres. Mais la fraude aussi. Parce que la Commission électorale du Zimbabwe doit encore donner ses chiffres "officiels". Elle doit encore transformer notre rêve en cauchemar. Les Zimbabwéens impatients ont eu droit à d'interminables clips musicaux et matchs de football sur la télévision d'Etat. C'est comme si les élections n'étaient jamais arrivées. Alors, la rue attend. Trépignant sur place. Elle attend. Elle espère." (Sam Farai Monro est un poète et musicien zimbabwéen installé à Harare) C’était à la Capitale : Harare. Les zones rurales vivaient autre chose : les gens faisaient déjà l’expérience que leur « rêve était transformé en cauchemar ». On ne peut tuer le rêve ni la Foi. Même au fond des enfers ! On en sortira. Il faut parler. Se taire est lâche. Le Journal « Le Monde » transmet des données en français que diffusait la BBC dans l’après-midi du 12 juin, donc hier. « A deux semaines du second tour de l'élection présidentielle au Zimbabwe, qui se tiendra le 27 juin entre le chef de l'Etat sortant, Robert Mugabe, et le candidat de l'opposition Morgan Tsvangirai, la pression sur l'opposition s'accentue. Jeudi 12 juin, le chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) a été arrêté deux fois dans la même journée. » « Dans la journée, son adjoint Tendai Biti, qui rentrait tout juste d'Afrique du Sud après plusieurs semaines d'exil volontaire, a été appréhendé à l'aéroport d'Harare. Les autorités lui reprochent d'avoir annoncé la victoire de l'opposition après le premier tour du 29 mars, sans attendre les résultats officiels. "Nous l'inculpons de trahison et de déclarations portant atteinte à l'Etat. Pour le chef de trahison, il risque l a peine capitale ou la réclusion à perpétuité. Il est en garde à vue et nous enquêtons encore sur cette affaire", a déclaré un porte-parole de la police. » La BBC affirme, de son côté, que l’armée du pays est directement impliquée dans la campagne de réélection de Robert Mugabe document dévoilé dans l’après-midi par la BBC : « Mais on estime que toute l’armée n’est pas forcément vendue au potentat : 20 à 30% des forces de sécurité seraient politisées et le reste souffre avec le peuple ». Il s’agit du peuple dispersé dans les gens les vastes zones rurales : le petit peuple n’a pas la parole, beaucoup n’ont plus la force physique de gémir, beaucoup avaient mis, au risque de leur propre vie, tout leur espoir en votant Tswangirai (même sans pouvoir le connaître autant qu’on aimerait). Pour avoir voté MDC (Mouvement pour le Changement Démocratique) ils ont été tués, battus, affamés, leurs maisons brûlées, ils sont menacés, terrorisés par le dernier slogan en date « voter pour l’opposition le 27 juin 2008 est voter pour la guerre ». D’innombrables personnes non zimbabwéennes restent au milieu du peuple ; aussi pour accueillir celles qui sont chassées de l’Afrique du Sud ! Des gens de partout travaillant dans des Eglises, des organisations gouvernementales, les endroits les plus reculés, restent avec le petit peuple. Dernier ordre de Mugabe, détruire tous les satellites, donc plus de communication en dehors des frontières ! Sinon pour les officiels. Nous savons que ce sera impossible. Nous devons parler. Oui, je sais, il y a des souffrances chez nous, partout, en Birmanie, en Chine. Aussi en Afrique australe, aussi au Zimbabwe qui signifie : « La grande maison faite de pierres ». |