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vendredi, mai 30, 2008
Réflexion Le haut et le bas La hiérarchie et la base Le sommet et les racines Les trônes et les dominations et la plèbe et les dominées Le Dieu très haut et tout-puissant Le Dieu très bas et impuissant Comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu, je réalise que le schéma contrastant haut et bas et tout ce qui en découle rend extrêmement difficile le partage d’une réflexion, un témoignage lorsqu’on se trouve dans l’entre-deux. Je veux dire ni en haut, ni en bas, plutôt entre les deux. La société semble ainsi construite : à la verticale pour ce qui concerne la conduite des affaires de ce monde, et à l’horizontale pour les humains ! Toi, moi. Un ami m’avait dit : « Il y a une faille dans la création ». Les résultats de ceux et celles qui « conduisent les affaires de ce monde » crèvent les yeux de celles et ceux qui se trouvent à la l’horizontale ! Mais quand l’horizontale touche la verticale, la Croix montre l’insondable que seul l’AMOUR peut contempler : le paysan juif, Yechouah, qui tente, douloureusement et sans jamais changer de cap, ni en son temps ni aujourd’hui, de « réparer la faille » avec nous tous. Si on veut bien. Au Zimbabwe et en Afrique du Sud La faille : l’Afrique australe mise en exergue ces temps-ci dans les médias. J’ai épluché les dépêches et les journaux qui les présentent selon leur ligne éditorialiste. Le texte de Sabine Cessou (24 Heures jeudi, 29 mai 2008) est excellent selon moi. Le titre : « L’Afrique du Sud vit au bord de l’explosion sociale » est pertinent quoiqu’un peu forcé. C’est vrai que l’hiver tout proche, la violence, les millions de pauvres, les chômeurs, les réfugiés sans nommer les sidéens, la crise de l’électricité loin d’être résolue, l’eau potable loin d’être accessible à tous, créent une atmosphère de frustration voire de colère et d’insécurité croissante dans ce pays où tout est provisoire sauf l’incroyable résilience des « Africains de tous les jours ». C’est vrai que le gouvernement Mbeki n’est pas à la hauteur de sa tâche. Son espèce d’amitié avec Mugabe – (pas la seule amitié de ce genre, je l’ai déjà écrit) n’a fait qu’encourager le despotisme du ZanuPF chef et, comble d’ironie, de faire fuir vers l’Afrique du Sud des millions de Zimbabwéens pour rejoindre la Nation arc-en-ciel, une jeune démocratie d’à peine âgée de 14 années ! En espérant l’accueil. C’est aussi vrai que l’ANC a suivi l’exemple des architectes de l’apartheid, en érigeant dans ce cas de figure, une barrière électrifiée de 2500 volts sur 200 kilomètres (Sabine Cessou. Idem dans 24 Heures)) séparant l’Afrique du Sud, le Mozambique, le Zimbabwe ! Entre peuples frères, les frontières restent, envers et contre tout, poreuses et les millions de réfugiés ont tout risqué pour survivre, eux et leurs familles, espérant trouver la solidarité africaine, un peu de travail, du pain. Ils ont fuit à leurs dépens puisque, depuis des années, ces malheureux « surplus people » sont déportés de force, à coups de camions militaires sud africains (je l’ai vu en 1999) vers des « dumping grounds » au-delà ou juste en deçà des frontières… pour y revenir par peur des vétérans ZanuPF de l’armée Mugabe, l’ami de Mbeki. Du copinage! En même temps et d’une manière accélérée, au lieu des camions militaires déportant les demandeurs d’asile, la xénophobie tue les gens de trop ! Qui cherchent refuge, avec l’accord de Mbeki & Co cette fois, aux postes de Police et sont « protégés » par… l’armée sud-africaine!!! Dans cette spirale de confusion, de contradiction, de bricolage dus à l’incompétence politique de ceux juchés au sommet de la hiérarchie, s’élève, du bas vers le haut un appel à la Sagesse : la voix de Nelson Mandela, le très-bas, qui a lutté toute sa vie contre le racisme, il supplie qu’on se souvienne, en Afrique du Sud comme au Zimbabwe de l’horreur vécue pendant les années d’apartheid. « N’oubliez jamais la grandeur d’une nation qui sait dépasser ses divisions. Nous ne devons pas succomber aux sirènes de la division destructrice. » Le journal le Monde du jeudi, 29 mai 2008 rapporte : « Winnie Madikizela Mandela accueille des victimes de violences xénophobes. Winnie Madikizela-Mandela accueille dans sa demeure une famille congolaise en attendant qu’elle trouve un abri, rapportait mercredi le quotidien afrikaans Beeld. L’ancienne femme de l’ex-président et prix Nobel de la paix Nelson Mandela avait rencontré le père de cette famille au cours d’une visite dans un commissariat de Johannesburg où il s’était réfugié avec sa femme et ses enfants en raisons de la vague de violences xénophobes. » Je tente de rassembler tous les signes d’espérance pour les présenter au Très-bas : notre Jésus bien-aimé qui poursuit sa route à travers « la faille ». J’espère continuer durant les jours qui viennent. |