KATUTURA |
|
Site d'échange d'idées / Debate Weblog J'attends vos opinions et vos points de vue / Your opinion is expected : Commentaires 24Heures English Au Quotidien Katutura YESHUA Etre Soeur Etre étranger Vieillir/mourir Afrique du Sud Jean est son nom Gilbert Nelson Mandela Il est grand temps Le blog de Gilbert Salem Message entre deux mondes
Archives
novembre 2002 décembre 2002 janvier 2003 février 2003 mars 2003 avril 2003 mai 2003 juin 2003 juillet 2003 août 2003 septembre 2003 octobre 2003 novembre 2003 janvier 2004 février 2004 mars 2004 mai 2004 juin 2004 juillet 2004 août 2004 septembre 2004 octobre 2004 novembre 2004 décembre 2004 janvier 2005 février 2005 mars 2005 avril 2005 mai 2005 juin 2005 juillet 2005 septembre 2005 octobre 2005 novembre 2005 décembre 2005 janvier 2006 février 2006 mars 2006 mai 2006 juin 2006 juillet 2006 août 2006 septembre 2006 octobre 2006 novembre 2006 décembre 2006 janvier 2007 février 2007 mars 2007 avril 2007 mai 2007 juin 2007 novembre 2007 décembre 2007 janvier 2008 février 2008 mars 2008 avril 2008 mai 2008 juin 2008 juillet 2008 août 2008 septembre 2008 octobre 2008 novembre 2008 décembre 2008 janvier 2009 février 2009 mars 2009 avril 2009 mai 2009 juin 2009 juillet 2009 août 2009 septembre 2009 octobre 2009 novembre 2009 décembre 2009 mai 2011 |
lundi, mars 10, 2008
Doris Lessing IV: la faille Le 30 décembre 2007, j’écrivais dans mon blog Katutura: «…Partir lutter là où la «faille» est la plus inhumaine – la faille dans la création, en l’homme – cela crève les yeux.» Quelle faille? Je trouve des synonymes de ce mot, la faille: la craquelure, la fêlure, la lézarde. La création et les créatures sont craquelées, fêlés, lézardés dès l’origine. Moi y compris. La création est en chantier. Nous sommes inachevés. Si le Créateur avait fabriqué une chose parfaite, finie, avec la marque infaillible «heaven made» que la vie serait monotone! Un monde sans faille ni fêlure, qu’en serait-il des défis à relever, des pulsions pour créer, pour inventer… absence de soif, de faim, d’appétit, de rêve, d’idéal. Cette espèce de paradis, comme on dit, serait un reposoir quelconque, un peu comme les images de ce jardin d’Eden, avec une femme, un homme de couleur assez claire, qui se demandent quoi faire de leur vie. Ils naissent adultes. Ils n’auront d’enfants qu’après la «chute»? Toutes les créatures de la planète seraient donc des fruits de cette «chute». Moi, vous, Doris Lessing y compris. Un seul a réchappé à la «chute», mais il est organiquement lié à la nôtre dès sa naissance, surtout aujourd’hui… entre les murs mêmes d’institutions qui se réclament de Lui. Voyez notre planète ensanglantée du sang des innocents en Irak, à Gaza, pas un endroit sans violence, active, rampante, dormante, prête à bondir. Elle nous habite en même temps que l’amour. Quelle faille! Le SEUL grand SEUL, c’est «Jésus, le Chemin, sinon l’arrivée, la Vérité, la Vie»… (Gertrud von Lefort). Doris Lessing se sent solidaire de Lui, implicitement quand elle dit: «Toute ma vie, je me suis sentie proche des gens qui avaient eu une enfance difficile, je les ai compris et parfois même j’ai vécu avec eux» (Dans ma peau, p. 37). Doris raconte pourquoi elle ressent la souffrance des petits, des pauvres: c’est parce que, dès sa naissance, elle a connu les multiples chemins à parcourir et le pénible cheminement. Elle parle d’elle, elle écrit son autobiographie, mais c’est une autobiographie inclusive de tous, exclusive de personne. Un cheminement dans les brousses du monde. |