KATUTURA


vendredi, juin 08, 2007
 
Subversion : les Béatitudes



Fra Angelico 1400 - 1455

(toujours selon ma compréhension de « Jesus Today », Jésus aujourd’hui).

La manière d’être et d’agir de Jésus, ses paroles, surtout celles rassemblées dans le « Béatitudes », étaient subversives ! C’était en contradiction claire et directe des valeurs évidentes de ses contemporains.
Ces valeurs-là, pour eux - tout comme les valeurs du capitalisme sauvage et systématisé pour ce qui nous concerne – étaient évidentes. Elles n’était pas remises en question. Imposées par les puissants, subies et acceptées par les impuissants.

Exemples :

· montrer l’autre joue au lieu de se venger
· aimer ses ennemis au lieu de les haïr
· faire du bien à ceux qui nous haïssent
· bénir ceux qui nous maudissent
· pardonner jusqu’à 77 x 7 fois

(Mt 5 : 38-43 ; Lc 6 : 27-37 ; Mt 18 :22)

Ces seuls exemples, vécus au quotidien, révolutionneraient du tout au tout les relations sociales des paysans juifs entre eux ; encore plus, cela révolutionnerait les relations entre les différents groupes, les classes, entre les religions, entre les nations. Ce serait un monde nouveau...

Mais Jésus va plus loin lorsqu’il s’agit des riches et des pauvres.

Tout le monde pensait (en son temps comme aujourd’hui) que Dieu avait béni les riches en les comblant de toutes sortes de biens.

Debout, face à ça, face à cette manière de penser, Jésus clame le contraire :

« Vous avez de la chance, vous les pauvres » ! (Luc 6 :20)

Non, les chanceux, les bénis ne sont pas les riches, ce sont les pauvres.
Ceci ne signifie nullement que c’est bon d’être dans le besoin, cela n’est pas une promesse faite aux pauvres qu'ils vont, un beau jour, s’enrichir…

Non! Cela signifie d’abord que les pauvres ont une grande chance de ne pas faire partie de la société des riches :

car les riches sont à plaindre :

« Malheur à vous les riches ! » (Luc 6 :24)

Ils sont à plaindre parce que ce sera pour eux très difficile, sinon impossible, de s’adapter au monde à venir (le royaume de Dieu) où tout sera partagé entre tous. Pour les riches, partager est aussi difficile
que pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille.
La chance des pauvres est que, pour survivre, ils ont appris à partager.