KATUTURA


mardi, mars 20, 2007
 
Mais c’est qui ce Jésus qui nous fascine ?

Jean Baptiste était en prison ; il avait entendu parler de ce que Jésus faisait et il envoya quelqu’un demander à Jésus :
qui es-tu ? On attend quelqu’un qui pourrait promouvoir la justice, aider les pauvres… es-tu celui qu’on attend ?

Jésus se présente sans hésiter :

« Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez:

les aveugles voient,
les boiteux marchent,
les lépreux sont purifiés,
les sourds entendent,
les morts ressuscitent,
et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.
Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute! »
(Matthieu 11 :1-6) (ma paraphrase)

C’est clair comme l’eau de roche ! C’est concret. Et ça correspond aux besoins de son temps.

Il s’agit d’une époque bien différente de la nôtre...
Quels sont les besoins de notre temps?

notre époque est postmoderne
les découvertes scientifiques et techniques sont fulgurantes
les moyens de communication favorisent la globalisation
y compris la globalisation de l’individualisme

l’argent hante les esprits
la planète se détériore, les espèces disparaissent
la peur fait exploser les moyens de se protéger, de se sécuriser, de créer des murs
et des prisons et des armes de mort sensées protéger la vie !!! La vie de qui ?



Oh ! il y a aussi du « positif » comme on dit, mais est-ce du patchwork où est-ce qu’on attaque le mal à la racine comme Jésus le faisait ?

En fait :
que nous dit Jésus de Nazareth aujourd’hui dans notre contexte ?

"Que votre langage soit : «Oui ? oui» » « Non ? non» : ce qu'on dit de plus est mensonger…

« Vous avez entendu qu'il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent.
Eh bien ! moi je vous dis de ne pas tenir tête au méchant : au contraire, quelqu'un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends-lui encore l'autre…

Veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau …
A qui te demande, donne ; à qui veut t'emprunter, ne tourne pas le dos…

« Vous avez entendu qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien ! moi je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs afin de devenir fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.

Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? ….Et si vous réservez vos saluts à vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? »
(Mt 5:38-43; Lc 6:27-37)

Voilà ce que Jésus dit aujourd’hui à ceux et celles qui se tapent dessus dans les campagnes et dans les villes, dans les institutions et les organisations…Ceux et celles qui se font souffrir au lieu de s'encourager...

Il s’adressent aux parlementaires, aux conseillers fédéraux, aux chefs et aux ouvriers, aux banquiers, aux femmes et aux hommes…d'aujourd'hui...

Prendre Jésus au sérieux, comme le répète Albert Nolan, ça veut dire quoi ? Est-ce qu’on peut faire « comme si » ? Est-ce qu’on va dire que ce Jésus déraille et qu’il est fou à lier ?

(Selon Marc 3 : 20, 21)

"Jésus entre dans une maison, où de nouveau la foule se rassemble, si bien qu'il n'était pas possible de manger. Sa famille, l'apprenant, vint pour se saisir de lui, car ils affirmaient :
« Il a perdu la tête. »



Oui Jésus a vécu ça en son temps. Je crois qu’Il vit ça, de multiples manières en notre temps…

Où, quand, comment ?