KATUTURA


samedi, mars 31, 2007
 
L’envie, la jalousie, vous connaissez ?

C’est peut-être une espèce de monstre à deux têtes avec un MOI gonflé à l'extrême et qui devient mortellement dangereux quand un autre, donc son prochain proche ou lointain, le dépasse en hauteur
d’un petit demi centimètre !

Personne n’est immunisé contre ce virus. Moi non plus bien sûr… et je ne suis pas sûre que je ne l’ai pas senti remuer dans les bas-fonds de mon mauvais moi, quand le système place, bien au devant de moi, des personnes qui, selon moi justement, devraient se tenir quiets bien en arrière de moi !

Etre conscient de la menace de ce monstre nous en guérit pour toujours, je crois, tellement il ressemble au plus infecte des insectes !

Jésus démasque ce virus à deux têtes, mine de rien, presque en tangente des histoires qu’il raconte
et que personne ne peut prétendre ne pas comprendre ! Tant elles sont transparentes!

Premier exemple rapporté par Matthieu dans son évangile, chapitre 20, versets 1 à 16 :

« Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le matin, afin de louer des ouvriers pour sa vigne . Il convint avec eux d'un denier par jour, et il les envoya à sa vigne . Il sortit vers la troisième heure, et il en vit d'autres qui étaient sur la place sans rien faire. Il leur dit: Allez aussi à ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera raisonnable. Et ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers la sixième heure et vers la neuvième, et il fit de même. Étant sorti vers la onzième heure, il en trouva d'autres qui étaient sur la place, et il leur dit: Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire?Ils lui répondirent: C'est que personne ne nous a loués. Allez aussi à ma vigne, leur dit-il. Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant: Appelle les ouvriers, et paie-leur le salaire, en allant des derniers aux premiers. Ceux de la onzième heure vinrent, et reçurent chacun un denier. Les premiers vinrent ensuite, croyant recevoir davantage; mais ils reçurent aussi chacun un denier. En le recevant, ils murmurèrent contre le maître de la maison et dirent: Ces derniers n'ont travaillé qu'une heure, et tu les traites à l'égal de nous, qui avons supporté la fatigue du jour et la chaleur. Il répondit à l'un d'eux: Mon ami, je ne te fais pas tort; n'es-tu pas convenu avec moi d'un denier? Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi. Ne m'est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux?
Ou vois-tu de mauvais oeil que je sois bon?

Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers ».



Vignerons de toujours...
c'est en Alsace!

Dans la réalité de Jésus, les gens, comme chez nous avait une idée de la Justice acceptée par les employeurs et les employés. "A chacun son salaire selon sont travail"!

En Suisse, dans tous les cas : " Tu pointes en arrivant à ton travail… tant d’heures..." et en sortant,
" tu « pointes out! ». Tout est enregistré. Tant à l’heure, peut-être, 10 ou 15 ou 20 francs. Ton salaire découle de l’exercice de ta musculature physique ou « intellectuelle »…

Savez-vous par exemple que nos chers facteurs, porteurs de bonnes et de mauvaises nouvelles, ne doivent pas dépasser 11 secondes par boîte à lettres pour y déposer le courrier ! Vous vous imaginez le stress quand l’adresse est illisible ou manquante sur le boîte ? Le gentils facteur zigzague d’une boîte à l’autre…et s’en va parfois sans avoir trouvé le destinataire… mais la programmation des 11 secondes par boîte est programmée en lui et il doit accélérer, toujours accélérer !!! Sinon gare...à la Poste déjà...il y a des menaces. Faut faire vite, vite, vite!

Quand au Maître du vignoble dont Jésus parle, il devait sans doute être très juste en lui-même, ne connaissant d’autres sentiments que la bonté ! Il engage des ouvriers tôt le matin et s’accorde avec eux pour le salaire d’un denarius mot latin pour denier, pour la journée.
Selon « Jesus Today » (A.N.) c’était un bon salaire. Au fils des heures il engage d’autres ouvriers pour le même salaire et l’ambiance est bonne jusqu’à l’heure où les ouvriers défilent et reçoivent la paye ! Ceux, fourbus de fatigue après de longues heures de travail reçoivent leur denier, et ceux tout guillerets qui n’ont travaillé qu’une heure reçoivent reçoivent leur denier. Aïe!

Ceux qui ont travaillé dur du matin au soir se plaignent auprès du (trop) bon Maître de la vigne. Ils murmurent, ils rouspètent… « Ces derniers n'ont travaillé qu'une heure, et tu les traites à l'égal de nous, qui avons supporté la fatigue du jour et la chaleur ». En fait, selon ma compréhension de " Jesus today", ce qui turlupinait les ouvriers de la première heure n’était pas le sens de la justice, c’était l’Envie…ou si vous voulez, la jalousie ! Je pense que j'aurais été comme eux!
Mais voilà, Jésus met l’idée de la justice stricte et automatique sens dessus dessous…il sait sans doute que les derniers venus avaient les mêmes besoins en pain et en eau, pour eux-mêmes et pour leurs enfants que les premier venus.

Mais Jésus va plus loin. Il dit… « Vois-tu de mauvais oeil que je sois bon? » Puis :

Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers ».

La même envie et la même jalousie rongent le pauvre frère aîné de l’enfant prodigue !
Celui qui s’en revient comme une loque, ayant tout vilipendé, est fêté par le Papa qui ne voit que le bien !




Celui, qui était le fils parfait et qui gérait la fortune et les biens de son Père, fonctionnait avec la tête mais sans le coeur! Il voit l’accueil généreux d’un œil mauvais !
Il pense que le voyou devrait être puni, pas pardonné ni fêté.

Il est envieux et jaloux. Il est habité par ce monstre à deux visages…
sans doute va-t-il comme nous autres, tenter de s’en défaire, quoi que…

Quel homme, ce Jésus !