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samedi, mars 24, 2007
Le 24 mars 2007: veille de l’Annonciation Cette annonce d’un libérateur à travers les siècles… à celles et à ceux qui ont faim et soif de justice et d’amour elle mène où? Comme je suis en train de m’en aller à Birsfelden où nous allons ensemble prier pour ceux et celles qui, fidèles à l’appel de Jésus et à la Mission pour un monde meilleur, un monde selon la pensée du Créateur : un « royaume de justice et de paix », je voulais simplement honorer le blog Katutura de la présence de Oscar Romero, tué il y a 27 ans et de son ami Jon Sobrino SJ ... Oscar Romero est un évêque qui s’est converti : d’une soumission aveugle aux institutions tous azimut, au service des plus forts, il a écouté et entendu le cri des pauvres avec qui Jésus s’est, de tout temps, identifié. Romero a parlé, a agi en conséquence et, comme le paysan juif qu’était Jésus, les autorités l’ont liquididé. Mais il avait dit : «Si je suis tué, disait-il, je surgirai dans le peuple du Salvador » c’est pas ça, la résurrection ? « Son combat, il le mena seul et dans un climat de persécution. Non seulement il n'eut pas l’appui de ses confrères prêtres et évêques - qui préféraient s'en tenir à la prudence du silence - mais plusieurs s'opposèrent à lui ouvertement et le dénoncèrent à Rome, l'accusant de favoriser la montée du communisme dans le pays. Romero souffrit beaucoup de cette incompréhension. Profondément attaché à l’autorité du pape, il tint à s’expliquer auprès de Jean-Paul II, mais, apparemment, sans résultats. Il tenta de lui faire comprendre que son appui aux organisations défendant les pauvres ne signifiait pas une sympathie pour la gauche marxiste, qu’il était très conscient de l’infiltration possible du communisme et faisait tout pour s'y opposer, mais qu’il fallait savoir aussi que les forces économiques et politiques de son pays se servaient justement de cette peur du communisme pour justifier et perpétrer leurs injustices… » Et encore : « Pour lui, ne pas être du côté du pauvre c’était trahir l’Évangile: «Une Eglise qui ne s'unit pas aux pauvres et, à partir d'eux, ne dénonce pas les injustices commises contre eux, n'est pas la véritable Église de Jésus-Christ!» En fait dans mon mon blog (le 23 mars 2007) vous trouvez une allusion au sujet de l’attitude du Vatican envers celui qui fut l’ami de Oscar Romero, Jon Sobrino, SJ. Bien que mon expression « Mise à l’Index » n’est pas exacte, elle est « comme si » puisque les autorités épiscopales locales doivent fidélité absolue et assermentée, au Pape ! « Jon Sobrino … tire enfin un parallèle entre les soupçons qui pèsent contre lui et ses relations avec l'archevêque salvadorien Oscar Romero, assassiné en 1980. Il estime que ces liens ont provoqué la suspension du procès de béatification de Romero au Vatican. » Et encore : « Dans une lettre à un de ses amis, Javier Dominguez, du Comité Oscar Romero de Madrid, Sobrino écrit: «Au plan personnel, je suis en paix. Je ne sais pas, de plus, ce qui va se passer. Peut-être, le saurais-je vite. Une partie du mal qui ronge la Curie est le culte du secret [et de la mise au secret]. C’est comme si l’on était condamné à la solitude… Tu ne vas pas me croire, si je te dis que plus que Rome, ou l’histoire, ce qui me préoccupe et m’anime c’est ce que pensait la cuisinière [tuée en 1989]: est-ce qu’elle a vu en nous des gens de bien ?» Osacar Romero Jon Sobrino Enfin et ce qui me fait particulièrement plaisir et qui m’encourage, c’est ce qui suit, selon l’agence apic : « Les Missionnaires de Bethléem Immense (MBI) en Suisse sont également consternés par le jugement prononcé à Rome contre le théologien de la libération Jon Sobrino. Il est surtout reproché au jésuite d'avoir davantage décrit Jésus comme un accompagnateur des hommes que comme un sauveur divin, note le responsable de MBI, Joseph Gähwiler, dans un communiqué. La vision selon laquelle la divinité de Jésus se montre justement dans sa solidarité avec les plus pauvres est fondamentale pour la théologie de la libération, ainsi que pour la Mission de Bethléem Immense. La conception de Jésus solidaire, développée par Sobrino, est inséparablement liée avec l'option pour les plus pauvres et les réprimés, selon MBI. L'archevêque Oscar Romero, dont Sobrino était le conseiller théologique, a vécu cette vision jusqu'au martyr. L'option pour les pauvres est-elle prise au sérieux? » |