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jeudi, décembre 07, 2006
Chiard t’oses pas ! Je reviens ce soir au musée romain, à Lausanne. Avec un incident vécu dans un très beau pays, riche en visages humains cuivrés et très riche en cuivre ! (Copperbelt !) Avec un souvenir venu de loin, de bien loin…alors que la « Peur ancestrale » était évoquée à Da Vidy Code… Oser vivre quand la mort rôde en Zambie, au Zimbabwe... J’ai eu peur parfois, très peur même, quand je me trouvais face à quelque chose ou à quelqu’un beaucoup plus fort que moi : une vache morte en travers du chemin et ma petite voiture (VW) ne pouvait passer, ni moi avec ! Attendre un passant qui m’aiderait, sinon… essayer sur cette piste sableuse, de manœuvrer pour revenir en arrière. Le cœur en prend un coup ! Qu’on est donc petit dans la brousse africaine ! Ou se trouver face à quelqu’un de surprenant. Totalement. C’était à Mongu en Zambie. Vers les 16h00, les étudiantes de l’école secondaire étaient à l’étude et j’en profite pour aller faire un petit tour dans la brousse environnante. Pas très loin, quelques centaines de mètres, histoire de prendre l’air, de respirer la forêt. De chercher Dieu dans la nature, méditer, contempler, prier... et je m’arrête net ! A une trentaine de mètres, cinquante peut-être, une forme humaine, noire, nue, comme revêtue de poils drus, un singe deux fois ma taille ou un homme... ou les deux à la fois ? Je ne sais pas. Je sens ses yeux de braise. Je suis consciente que je n’ai que ma peau pour me défendre. Je ne crie pas (c’eut été impossible), je ne bouge pas. Calme apparent, je suis glacée. La forme humaine, lentement, dignement, me tourne le dos pour disparaître lentement dans les buissons bas. Mes jambes flageolent mais me portent quand même vers l’école où mes élèves étudient... Le cœur en prend un coup ! La peur ancestrale d’une forme humaine et animale, la peur de l’inconnu, d’un danger à quelques mètres de ma faiblesse. Une mince peau blanche pour me protéger… A-t-il eu peur, lui ? qu’il fut singe ou homme ou les deux à la fois ? L’expérience de Da Vidy Code au musée romain de notre ville de Lausanne, m’a fait « revivre » (oh ! marginalement) cette peur ancestrale ! La peur avait tari ma prière, elle avait ôté toute pensée de Dieu qui aurait pu m’accompagner pendant ma petite escapade… Je l’ai retrouvée, cette présence aimante, au milieu de mes élèves à l’étude alors que les moustiques nous annonçaient le coucher du soleil qui ne durerait pas plus de 15 minutes avant les bienvenues ténèbres ! Et l'amitié des étoiles... |