KATUTURA


jeudi, août 10, 2006
 
Août 1956
Août 2006

La marche des femmes en Afrique du Sud


Il y a 50 ans de cela et je peux dire : « J’étais là et je me souviens que les femmes
sud africaines
descendaient dans la rue pour dire NON au DOMPAS ! »

Le 9 août 1956, quelque 20.000 femmes de toutes origines, répondant à l'appel de la Fédération
des femmes d'Afrique du Sud (Fedsaw), ont marché jusqu'à Union Buildings pour protester contre
une loi sur les laissez-passer ("Pass Laws Act") limitant la liberté de mouvement des non-Blancs.

Cette loi, abolie en 1986, obligeait les Noirs à être munis d'un laissez-passer précisant leur identité,
leur domicile et leur lieu de travail, document sans lequel ils pouvaient être jetés en prison.
Depuis les premières élections démocratiques de l'histoire du pays en 1994,

la journée du 9 août est fériée et le mois d'août consacré
"mois de la femme" en Afrique du Sud.




Les Sud-Africaines ont refait ce mercredi le même trajet à Pretoria pour commémorer
une page mémorable de la lutte contre l'apartheid, et revendiquer leurs droits.
Dans la foule des milliers de marcheuses, il y avait Winnie Mandela et Graça Machel,
respectivement l'ancienne et actuelle épouse de Nelson Mandela, venues rappeler
un acte de bravoure, posé il y a 50 ans.

En manifestant mercredi à Pretoria, mais également dans différentes villes du pays,
les Sud-Africaines ont rappelé que la marche de 1956 est un évènement majeur qui a conduit
non seulement à l'abolition de la loi sur les laissez-passer, dans les années 80, mais a aussi
donné de l'ampleur à la lutte pour les droits des femmes. Cependant... qu'en est-il vraiment?



Août 2006

Violences

Des droits qui restent cependant encore loin d'être conquis. Beaucoup de Sud-Africaines luttent
encore chaque jour contre la pauvreté et toutes formes de violences.

Selon la police, par exemple, une Sud-Africaine est violée toutes les 35 secondes
et seule une affaire de viol sur 20 fait l'objet d'une plainte.

Dans le cortège, de nombreuses jeunes femmes, noires dans leur écrasante majorité,
défilent sans véritable mot d'ordre, plutôt un patchwork de revendications sociales,
politiques ou économiques.

«Solidarité avec le peuple cubain, remets-toi bien camarade Fidel», lance l'une des animatrices
du mouvement sur l'estrade dressée dans le centre de Pretoria, point de départ de la manifestation.

À l'avant du cortège, des femmes brandissent une grande pancarte avec un drapeau israélien
barré d'un sens interdit, appelant au boycott de l'État hébreu.

Un peu plus loin, d'autres réclament un meilleur arsenal législatif pour combattre le viol,
aux statistiques effrayantes en Afrique du Sud.



Je reste en solidarité inquiète avec mes soeurs en Afrique australe!
Aujourd'hui comme il y a 50 ans!