KATUTURA


lundi, mars 06, 2006
 
Encore « La Boillat et uzine3 » à Reconvilier

C’est une affaire de patrons et d’ouvriers. D'intérêts diamétralement opposés.
Le pain quotidien pour les uns, la rentabilité accrue
et les attentes des actionnaires pour les autres!
Tout ça passe par la restructuration obligatoire, dit-on!

On le pressent depuis longtemps. Des conflits latents…
"qui se résoudraient par eux-mêmes si on laissait faire sans tant d'histoires!"

Laisser faire et raison garder, ça veut dire quoi?

En fait c'est une lutte de classe. Un embryon de lutte de classe!
Et les travailleurs, conscients de l’avenir. De leur avenir! Luttent.
Sans possibilité de dialogue entre partenaires égaux,
(Hé ! oui ! égaux autour d’une table ronde de la même hauteur pour tous)
ils se sont mis en grève ... ils luttent parce qu'ils n'ont pas le choix!

La « solution » qu’on devrait connaître après le 9 mars 2006,
devrait révéler bien des choses !

Mais on peut croire à un miracle… comme la durée de la grève !
Quelle endurance ! Rien n'est plus dure que de ne rien faire!

Ce chapitre de l’Histoire de la Boillat (et c’est pas fini) sera un jour écrite !


(Reconvilier avec la rue du moulin les maisons des employés de la fonderie)

J'en ai parlé avec un ami et voici sa réflexion qui se focalise bien plus loin que Reconvilier,
elle concerne l'avenir de notre société. Et elle est ouverte au débat sans lequel
la pensée n'avance guère...

« J'ai le sentiment que les gens hésitent à s'engager dans une lutte pour leur
indépendance, pour l'autogestion des ressources, car les perspectives sont
peu claires, il n'y a pas de projet de société en faveur duquel s'engager.
Alors, les travailleurs et les plus démunis restent avec l'espoir de pouvoir faire carrière
dans la société actuelle, plutôt qu'avec l'idée de la changer.

La question qui me semble essentielle est celle de la propriété privée. S'il
est certain que chacun a besoin de son espace privé, de son logement, de ses
habits, de sa nourriture etc., je ne vois pas pourquoi la propriété des
grandes fortunes est "sacralisée" comme elle l'est actuellement. Mais
remettre cela en question est extrêmement difficile car toute la population,
même les plus pauvre, semble attachée à la propriété privée. Il faudrait
pouvoir faire la distinction entre la propriété des objets nécessaires à la
vie quotidienne de soi-même, et la propriété des objets nécessaires à la vie
quotidienne des autres! Dès qu'on devient propriétaire des objets
nécessaires à la vie quotidienne de quelqu'un d'autre, on le prive de son
indépendance dans un pur but de lucre, ce qui me parait incompatible
avec une société solidaire. »

C’est Pierre Bayenet qui me dit ça. Je lui dis merci.
Et je peux vous transmettre son adresse :
C’est à Genève : rue Micheli-du-Crest 4
1205 Genève/GE



Le fric c’est pas tout !