KATUTURA


vendredi, novembre 04, 2005
 
Les jeunes des banlieues de France manifestent leur misère physique et morale!
Cela fait du bruit, cela brûle et flambe.
Sarkozy veut apaiser les cités pour que l'Etat y retrouve sa place.
On pourrait le comprendre si ce n'était l'histoire des systèmes!
Le ministre hausse la voix, il ne contrôle plus son langage!
Il brandit les menaces, il provoque une aggravation de la situation
et une dérive à l'américaine.
Le risque d'un embrasement général des banlieues n'est plus une fiction.



Dans sa dérive émotionnelle, Sarkozy aurait dit haut et fort: :
«On est là pour éradiquer la gangrène, on va vous débarrasser
de cette bande de racaille». Il va ’nettoyer au Kärcher’ des populations
qui ont le tort d’être fragiles.

Comme cela ressemble à l'Afrique du Sud de l'Apartheid qui méprisait les
"cafres incroyants et noirs"! Et au régime qui nettoyait les banlieues blanches
de cette "racaille" foncée! Dumping!



Comme cela ressemble à Robert Mugabe dans sa récente
chasse aux «ordures» L'opération de "nettoyage" des quartiers pauvres
de Harare a privé de domicile près de 300 000 personnes en seulement
deux mois. Plus de 750 000 sans abri et 2,4 millions de personnes
concernées, tel est le bilan encore provisoire de la politique de nettoyage
des villes ordonnée par le Président Robert Mugabe.

Dans le langage qu'on lui attribue, Nicolas Sarkozy est donc en bonne compagnie.
Mais voyez donc! Voilà qu'à l'occasion d'un récent rassemblement interreligieux à Lyon,
il se proclame chrétien!



Quelle gifle à Jésus, lui qui prend, aujourd'hui comme en son temps, l’initiative d’agir principalement en faveur des pauvres et des pécheurs, des multiples blessés
de l’existence dans leur réalité économique (pauvres matériellement),
physique (aveugles, estropiés, malades, etc.) ou historique (veuves).
De la racaille justement!
Que dit Jésus à Sarkozi, aux racistes de l'apartheid, aux Mugabe de notre planète?

«Ne vous posez pas en juge, afin de n'être pas jugés;
car c'est de la façon dont vous jugez qu'on vous jugera,
et c'est la mesure dont vous vous servez qui servira
de mesure pour vous» (Mt 7,1-2)