KATUTURA


dimanche, mai 22, 2005
 
Prendre conscience de l'injustice
Agir

On aimerait pouvoir être fier de son pays natal comme on est fier de sa famille
même avec ses imperfections!

Chaque membre de ma famille (élargie) m'est cher. Mes compatriotes, je les aime
hors frontières, hors partis politiques, hors Eglises et sectes, hors institutions
de toutes sortes. Je les aime parce qu'ils forment ce peuple helvétique à 4 langues,
prône au sérieux, à l'exactitude, à l'entêtement, à l'amitié fruste et vraie.



avec gratitude groupe "Accueil et solidarité"

Mais voilà, ce peuple est aussi une Nation, un Etat gouverné par des gens
qui devraient être la voix des constituantes qui leur ont confié des tâches,
un service à la communauté. Ces chefs de département sont revêtus d'autorité.
L'autorité (selon Nelson Mandela) est le force de promouvoir le bien-être,
l'épanouissement des citoyens. Ces citoyens enthousiastes construisent la société civile
au regard ouvert en deçà et au delà des frontières au travers un réseau de relations
qui engendrent un sentiment de solidarité entre les citoyens du monde.
Un si petit monde.

Mais voilà, quand le système économique engendre un esprit de rapine
au sein des groupes et chez les dirigeants aux salaires outranciers sans aucun rapport
avec leurs besoins de "pain quotidien", on perd la fierté de son pays natal.
Pire: on a honte. On a la nausée quand la RSR, et d'autres médias annoncent
que les étrangers seront dorénavant mis à la porte. Par force.
Que les "non entrés en matière", NEM, les déboutés de toutes sortes
seront mis à la porte. Par force.
Qu'on va leur couper les vivres pour qu'ils aillent ailleurs chercher une croûte de pain,
un peu d'eau. "Qu'ils doivent sentir qu'il ne fait pas bon en Suisse".
Quand la manière dont certains journalistes annoncent cette mauvaise nouvelle,
fait dire à mes compatriotes: "on sera mieux sans ces dealers, ces noirs, ces yougoslaves,
ces arabes, ces terroristes", la question se pose:
qu'est-ce qui se passe dans mon pays natal?

On perd la fierté de son pays. Respecter l'autorité et ceux qui l'exercent
pour détruire au lieu de construire, fermer au lieu d'ouvrir?
Cela devient un respect d'esclaves, de moutons manipulés par des loups déguisés
en fonctionnaires de toutes sortes! Une prostitution.

Pourtant un reste d'âme anime encore bien des helvètes! Ici et là
des voix courageuses s'élèvent, des gens se mobilisent, tentent de s'organiser,
d'annoncer des vestiges de Bonne Nouvelle dans une société de mauvaises nouvelles.
On subit les railleries, le mépris des systèmes. On est conscient de ses propres limites,
mais on continue car face à l'injustice,
"il n'est pas possible de se taire, même si notre parole n'est qu'un cri".

Après tout, la sève monte des racines. Nous sommes les racines.
Si les racines bougent, le sommet tremble. Bougeons donc!