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mercredi, octobre 13, 2004
Soweto, c'est aussi: le SIDA Victime de l'apartheid, la population de Soweto confronte aujourd'hui la pandémie du SIDA
Cet immense ghetto noir de Johannesburg est le symbole de la lutte contre l'apartheid. Il s'agit maintenant de résister et de survivre à la pandémie et à l'attitude pour le moins ambiguë du gouvernement.
Soweto, qui fête son centenaire cette année, est donc encore une fois un haut lieu de résistance... contre l'inertie des autorités sanitaires. Dans l'offensive contre le fléau du sida, Soweto a pris une longueur d'avance. Le président Thabo Mbeki avait promis, à la veille du scrutin d'avril dernier, que 500 000 malades recevraient, des médicaments antirétroviraux payés par l'Etat. Il ne tient pas sa promesse. Aucune assurance concernant la distribution de ces précieux médicaments. Pas même une liste d'attente sur laquelle inscrire son nom.
"Les gens continuent à mourir. Le changement de discours du gouvernement ne s'est pas traduit dans les faits!" (Florence Mgobeni, responsable locale de l'association TAC (Treatment Action Campaign)
Des familles écartelées. Ce pays est le plus touché au monde, avec 5,3 millions de malades! Un suspense macabre autour de l'arrivée des antirétroviraux.
La ministre de la Santé avait d'ailleurs décrété que les laboratoires pharmaceutiques vendaient du poison. A la place, elle recommandait de se soigner avec de l'ail, du citron et de l'huile d'olive. Aujourd'hui, ces inepties n'ont plus cours. Mais le gouvernement a tant tardé à se mobiliser que, cinq mois après la confirmation d'un plan national d'accès aux soins, les habitants de Soweto n'ont toujours pas vu la couleur d'une boîte de comprimés.
Il existe pourtant, à Soweto, une équipe capable de relever le défi sur-le-champ. Un noyau dur d'insurgés de l'hôpital public qui ont su mobiliser, depuis huit ans, des donateurs du monde entier, pour financer une unité privée consacrée au sida. Caché derrière les murs de brique de l'hôpital Baragwanath, ce service de pointe fait figure d'ovni au sein d'un établissement à bout de souffle, censé desservir une population équivalente à celle de Zurich, de Paris. Il faut essayer de sauver les bébés de la contamination alors qu'ils ne sont pas encore nés, les sauver une deuxième fois en soignant les mamans sidéennes afin que leur lait ne tue pas leurs enfants. Ensuite, pour éviter une nation d'orphelins, des médecins s'engagent à proposer des soins aux unités familiales, si ces soins sont acceptés. «Mais les cimetières de Soweto sont déjà pleins, selon un des médecins. La question n'est plus de savoir quelle est la meilleure façon de distribuer les médicaments. Elle est de les distribuer. Et vite.»
(Adapté d'un article de l'Express.fr et un merci spéciale à l'envoyée spéciale Estelle Saget) |