KATUTURA


mercredi, août 25, 2004
 
Renvois



Ils ont cherché refuge dans l'angoisse; ils sont arrivés chez nous. Ils sont chassés
de chez nous , pire, ils sont déportés de force et dans la terreur
de ce qui les attend au pays natal "visité par la guerre, ruiné paqr la guerre."

Blocher, pontifiant, déclare: "lors des examens, la situation des pays de provenance
des requérants n'est pas prise en compte et ne saurait l'être."
Qu'est-ce qui est pris en compte?
(Je me croirais en Afrique du Sud sous le régime de l'apartheid et des déportations!
Je crois rêver, une espèce de cauchemar!)

Oui, ce ministre se fait le champion de la "culture du mépris
de l'homme, de tous les hommes, surtout des plus vulnérables."
J'ai peur que ça se retourne contre lui et ses timides collègues.

Que fera la poignée de solidaires, de révoltés, de défenseurs? Que ferai-je?
Des manifs, oui, des récoltes de signatures, oui...et encore
des députés "observateurs", des mouvements de défense des requérants,
et, Oh! ces Eglise à la Mission prophétique et
aux "sanctuaires toujours ouverts et accueillants"!
Oui ou Non? Ou alors: Oui et Non?

"La police veille au grain… quand la police intervient,
trop de dangers sont présents pour tolérer la présence
de personnes extérieures."

Alors que, dans le contexte 2004 des rapports politiques
entre la Confédération et les Cantons: "la mise en œuvre
d'une planification policière des expulsions…serait une grave erreur" et la
"fermeté d'un ministre ressemble à une faiblesse
face à la pression fédérale bien lourde."



À de telles autorités, de quelques bords qu'elles soient, je dis:
"vous faites tout pour faire grandir en nous, les citoyens de la rue,
une culture de mépris à votre égard.
Et pas en nous seulement, les Suisses, mais aussi dans l'âme des requérants déboutés,
des déportés, qui ne sauraient oublier.

(inspiré par La Liberté du 25 août 2004, page 19, selon Didier Estoppey et Pierre Kolb)