KATUTURA


dimanche, juillet 04, 2004
 
Pas de hasard: ça tombe du ciel sur la terre!

Plusieurs fois, dans ma vie, il y eut des rencontres
non programmées, et qui tombaient du ciel!

Une consœur, Marie, qui se trouve à mes côtés alors
qu'un télégramme m'annonçait la mort d'un ami très cher
en Afsud. Elle partage mon chagrin. Concrètement.

Gare de Zurich: "l'abomination de la désolation" semblait
dominer après une rencontre de "gens d'église" où
des intérêts particuliers faisaient que la vérité devenait
mensonge et les mensonges, vérités.
Je repartais, "secouant la poussière de mes sandales". En colère!
Victor, c'est son nom, se trouve à mes côté, pur hasard,
et me parle comme s'il savait tout. Le soleil filtre dans la tempête.



Annie qui arrive inopinément, sourire éblouissant
de gaieté jurassienne, pour partager une soupe polonaise,
une piquette vaudoise, et des pensées à la Beckett!

Pierre qui se trouve à la gare après que des voleurs
aient vidé mon sac à dos. Et qui sait ce qu'il faut faire.
Et le fait.



Je suis comblée! Aux coups durs succèdent la tendresse
des êtres et des choses. Comme hier, à Lausanne,
à l'arrêt des bus. Je me trouve nez à nez avec
Christian, Salomon, Lison
qui me ramènent, sans autre, à la maison, dans une atmosphère
d'amitié qui m'envahit pour longtemps, et mon énergie,
renouvelée vole dans tous les sens.

Et ce coup de fils, l'instant même, de Nicole,
la plus vraie, la plus gentille
de toutes les paysannes jurassiennes! Elle me dit:
les grands tilleuls sont en fleurs; ça bourdonne dans ces arbres!
Oh! que ça sent bon! Tu viendrais pas passer?…
c'est tous les jours mon anniversaire tu sais!
Mon cœur en est tout embaumé!

Comment ne pas tressaillir de bonheur
comme le faisait Jésus quand il jouait
avec les enfants, petits et grands!

Il faut répandre la Bonne Nouvelle de Jésus,
elle est (aussi et d'abord) faite de ces "petites nouvelles"
qu'on publie trop rarement dans les médias.



Je crois avoir été, moi-même, porteuse
de Bonnes-Nouvelles-surprises juste au moment
où quelqu'un les attendait, les désirait.
Quelqu'un me dit:

"Tu es l'amie pour moi que j'aimerais être pour les autres!"
Mais je ne dirai pas son nom! C'est un être multiple!


C'est pas de l'autoflagellation, ça! Non c'est simplement
une joyeuse vérité dans la fragilité des saisons.