KATUTURA


dimanche, mai 23, 2004
 
Temple protestant

Les pèlerins lucernois, en route vers Saint Jacques de Compostelle,
m'avaient invitée à les rejoindre au Temple protestant pour un culte œcuménique. Je suis arrivée dans ce temple merveilleux
avec une heure d'avance et je me suis sentie immédiatement enveloppée
d'une tendresse envoûtante, tendresse qui s'écoulait de ces voûtes
comme un souffle d'amitié! Je me suis trouvée "hors temps".
Le bonheur abolit le temps.

Les pèlerins lucernois, les paroissiens de Saint Sulpice
sont arrivés: un mélange de cultures, de langues, de confessions dont le dénominateur commun était le désir de vivre ensemble ce culte.

"Pierre, m’aimes-tu ?"



L'évangile de Jean 21:15, raconte le dernier dialogue de Pierre avec Jésus. C'est comme un condensé d’une longue histoire : "m’aimes-tu ?".
Tel est la question finale, le critère d'admission à la Mission!
Il ne s'agit pas d'un examen de doctrines, de dogmes, de compétences.
il s'agit d'une pratique: aimer.

Pierre, un peu penaud, dit: "Oui, tu sais bien que je t'aime!"
L'examen est réussi cinq sur cinq!
"Va, proclame cette Bonne nouvelle, et ce défi à tous les hommes".

Quelles études, quelles qualifications pour annoncer l'évangile?
Quels doctorats? Quelles marques de sainteté? Quel avoir, quel pouvoir?
Rien de tout ça selon Jésus. Juste vouloir aimer! Le montrer, cet amour,
en cheminant au cœur d'un monde en quête de sens.
Manger ensemble le pain partagé gagné à la sueur du front.
Quel vigueur et quel bonheur!

Peut-on imaginer Jésus poser cette question aux "successeurs de Pierre"
et au clergé, aujourd'hui? Imaginer la réponse, l'envoi? Oui, peut-être…