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lundi, mai 17, 2004
La Coupe du monde de foot 2010, suite C'est une joie et une satisfaction que de recevoir des réactions à une entrée dans le blog homepage. Les réactions reçues m'incitent à y donner une "petite suite". Pourquoi l'exaltation, la jubilation de ce peuple sud africain à l'annonce que leur pays sera l'organisateur de la Coupe du monde 2010? Notre cher Mandela verse des larmes à Zurich, et je suis sûre que Frederick de Klerk est tout ému! C'est beau. Comme tous les sud africains! On en a fait du chemin! Je voudrais faire un tout petit peu d'histoire: dans les années cinquante, j'enseignais à l'école secondaire d'une Mission dans un township, non loin de Prétoria. C'était vibrant, dure, beau. Nous savions que l'avenir serait bien différent du présent! Entre temps il fallait vivre et lutter. Jouer aussi. Les heures de classe finies, les élèves jouaient au Foot. Ils shootaient cette balle artisanale, pieds nus dans les rues, les squares, dans des champs d'herbe drue: "champ de foot". On avait indiqué les "buts" à l'aide de quatre bâtons aux deux bouts du champ. Des heures de Foot entre équipes formées spontanément: soit deux "gangs", soit deux groupes d'écoles voisines, une catholique, l'autre protestante. Et si l'œcuménisme existait durant le match, aussitôt fini, le vaincu s'attaquait au vainqueur pour lui infliger un bonne "raclée". Histoire de rétablir une sorte d'égalité! Le football était et est encore le sport du petit peuple en Afrique du Sud. Le jeu des pauvres, un sport qui ne demandait, à l'époque, aucune logistique, aucune formation, c'était un jeu, tout simplement. Dès qu'un gosse se tenait sur ses jambes, il courait après une balle, et ça continuait jusqu'à ce que les jambes des vieux flageolent. Plus tard les sud africains se sont mis au niveau des normes internationales sans aucun problème! Comme ils ont le jogging dans les jambes ils ont le foot dans leurs pieds. C'était et c'est encore, pour la majorité, le sport des rues, des zones rurales. Le Foot! Le golfe, les courses de voiture sur le circuit de Kyalamy, les courses de chevaux, le hockey, le cricket, le rugby, le tennis, la natation et j'en passe, sont autant d'amusements sportifs pour riches. Les pauvres en sont été, et en sont encore, exclus. Lorsque j'ai vu Mandela pleurer d'émotion, serrant contre son cœur l'emblème de la Coupe, je savais d'où venaient ses larmes: simplement du fait que le sport du petit peuple arc-en-ciel, son peuple, sa nation, étaient reconnus et valorisés, honorés au niveau mondial. J'ai versé une larme de fierté. |