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lundi, octobre 27, 2003
RAMADAN J'ai longtemps travaillé à la paroisse St François, à Salt River, Cape Town, Afrique du Sud. C'était sous le régime d'apartheid. Ce quartier, très peuplé était "coloured". Nous étions vraiment une foule bigarrée. Nous appartenions à des religions variées: il y avait des chrétiens, des juifs, des hindouistes, des bouddhistes, des animistes, des musulmans. D'autres encore. Je quittais ma communauté de sœurs le matin pour y retourner le soir. C'est dans la communauté humaine élargie que je participais aux efforts d'éducation, de conscientisation, avec un grand enthousiasme! Les gens étaient pauvres. Pour eux, jeûner, partager, non pas le surplus ou le superflus (!), mais le nécessaire de survie, était un geste naturel! De midi à 13h30 environ, je pouvais me reposer, boire du café, prier un peu, prendre quelques notes, et repartir… Juste en face de St François, une lignée de maisonnettes abritait des musulmans. Nous étions voisins. on se connaissait, on s'aimait. Chaque jour, vers les douze heures, un homme à la peau ambrée, au regard de Jean Baptiste ou de Yeshuah, traversait la route, portant dans ses deux mains fines et belles, une assiette de nourriture: du riz et des petites choses dedans. Impossible de dire "Non, merci". Je disais simplement "Baie baie dankie, oupa". Merci bien, papa. Il avait le sourire purifié des humbles de ce monde, et de cette société-là. Lorsque, comme aujourd'hui, ce lundi 27 octobre 2003, le RAMADAN débutait, je savais que lui, et sa famille, jeûnaient. Ils ne mangeraient qu'après le coucher du soleil. Mais vers midi, le soleil printanier au zénith de ce ciel d'un bleu sombre, durant les 30 jours du RAMADAN, mes amis musulmans m'ont apporté une assiette de riz à la paroisse Saint François. Je mangeais ce riz avec respect. C'était une prière qui me nourrissait corps et âme. Aujourd'hui encore! |