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dimanche, avril 01, 2007
![]() Quel homme et quel Dieu ? « Il nous faut changer de Dieu. » La réforme de l’Eglise selon Maurice Zundel dans « Eglise et théologie, No23 (1992), 31-47. Jésus a vécu à une époque agitée : on s’attendait à la venue d’un leader qui allait renverser le pouvoir de Rome. Celui qu’on attendait serait un Messie-Roi. Pour les riches et les autorités religieuses, il prendrait possession de Jérusalem, il aurait une armée, un pouvoir, bref il remplacerait le pouvoir de Rome par un autre pouvoir, celui des autorités religieuses juives avec leur trône et leur domination ... Les gens ordinaires, eux, avaient faim et soif de justice. En rencontrant l’homme Jésus, tout entier centré vers leurs besoins, leur faim de justice, de dignité, ils en venaient à penser que ce serait lui, le Messie… comme ces deux compagnons d’Emmaüs le disent : « Nous espérions, nous, que c'était lui qui allait délivrer Israël (Luc 24,21) » Jésus met cette attente sens dessus dessous : tout simplement parce que le Dieu de Jésus est différent du Dieu des institutions et de la synagogue. Dieu n’est ni empereur, ni Tout puissant, ni seigneur des armées, ni pontife protégé jour et nuit par des gardes suisses… Pour que tout le monde comprenne bien : « Jésus les appela, et leur dit: Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les dominent. Il n'en est pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous. Car le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs » (Marc 10 :42-45) Difficile d'être plus clair, difficile aussi, pour les uns et pour les autres de comprendre, concrètement, ce que cela voulait dire! C’était mettre la hiérarchie la « tête en bas et les pieds en l’air ». Invraisemblable. Aujourd'hui plus que jamais! Voilà : le Dieu de Jésus n’est pas à l’image des chefs et des rois, il est tout simplement le créateur qui aime sa création et ses créatures. C’est comme ça : il est l’AMOUR, Jésus le nomme dans son unique prière qui est la nôtre, Père…ou Abba…comme celui qui fait la fête avec ses enfants en famille, une grande famille planétaire… Tout au long des trois ans passés sur les places publiques, cheminant par monts et par vaux, rencontrant les riches et les pauvres là où il les croisait, ce jeune paysan juif, ce bel homme, proclamait qu’un « autre monde est possible ». Un monde à l’envers de celui qu’il sillonnait dans tous les sens, à l’envers du notre 2000 ans plus tard. Concrètement. La famille élargie de Jésus, n’aurait pas de classes sociales, les biens seraient mis en commun, les hiérarchies seraient oubliées… "Il s'agit simplement d'établir l'égalité" déclare à ce propos, l'Apôtre Paul, car "il n'y a plus ni Juifs ni non-Juifs, ni gens libres ni esclaves et ni hommes ni femmes… »(Ga.3 :28). Prendre Jésus au sérieux : ce serait exactement ça ! L’institution le trahit. Depuis Constantin. Aujourd’hui dans les églises et les temples, c’est le « dimanche des rameaux » Jésus pressentait que quelque chose allait lui arriver… il faisait route vers Jérusalem pour « la Pâques juive ». Il était inquiet! L’amour des uns et la haine des autres étaient quasi tangibles alors qu’il passait ! ![]() Il trouve un petit âne qui le porte à petits pas à travers les ruelles…les gens jettent des feuilles et des branches d’olivier sur la route… la foule grandit, les gens chantent « bénis es-tu, cher Yechouah ! » On se croirait en Afrique du Sud en attendant Mandela qui surgit de sa prison… ![]() Mais c’est Jésus en dos d’âne qui marche à quatre pattes au sol, les pieds sur terre, il avance lentement se frayant un passage au milieu de la masse, au milieu de nous, pas au-dessus. Ce qu'il apporte est bien là, c'est ici, à notre niveau, pas au-dessus de nos têtes… Des pharisiens hurlent à Jésus l’ordre de faire taire les gens et Jésus répond : « S’ils se taisent, les pierres crieront » (Lc 28 :40) ![]() La tension monte… Jésus n’en peut plus… comme il approche de la ville, Jésus en la voyant, pleure sur elle… il arrive qu’on pleure avec lui sur le sort de la planète et de ses habitants…de nous-mêmes, dans le désespoir de notre impuissance... |