KATUTURA


vendredi, mars 09, 2007
 
La Journée mondiale de la Prière des femmes
(Mars 2007)

La journée Mondiale de Prière est un mouvement mondial œcuménique de femmes chrétiennes de toutes traditions. Le premier vendredi de mars, une célébration œcuménique réunit des chrétiens dans plus de 180 pays. Chaque année, elle est préparée par des chrétiennes d’un pays différent.

Quant aux origines, certaines sources précises mentionnent deux versions :

Une version américaine réfère cette journée à une grève féminine un certain 8 Mars 1857. Elles auraient protesté contre les conditions de leur travail et contre leur bas salaires par rapport aux hommes, c’est le Woman Day où les femmes affirment leur souci d'agir contre la misère et pour plus de solidarité.

Une version européenne dit que le 8 Mars 1910, à Copenhague, une confédération internationale de femmes socialistes de tous pays ont créé cette journée en vue de servir à la propagande du vote des femmes.
Dans les deux cas la célébration de cette journée puise ses sources dans le cri contre l’injustice et l’inégalité subies par les femmes.

Cette année 2007, la célébration oecuménique a lieu en communion avec les femmes chrétiennes du

Paraguay

Unis sous la tente de Dieu

"C’est ainsi que 26 femmes paraguayennes se sont réunies pour préparer la prière de ce 9 mars 2007. Ces femmes sont membres de 10 confessions et communautés différentes : anglicane, baptiste, catholique, congrégationaliste, disciples du Christ, Iglesio Evangelica del Rio de la Plata, luthérienne, mennonite, pentecôtiste et armée du Salut !"

Ce matin l’église Saint Maurice à Pully (Lausanne) résonnait de la vie des femmes paraguayennes et c'était une expérience magnifique et motivante!

L’image NANDUTI nous accueillait, la voici :



« ñanduti

L'image pour la liturgie a été créée par une artiste paraguayenne Maria Victoria Servin. Elle représente un ñanduti, dentelle de l'artisanat traditionnel du Paraguay.
La fabrication de dentelles ñandutí aux couleurs très vives est une des traditions de la communauté indienne du Paraguay. Elle a débuté dans la ville d’Itaugua, près d’Asunción. Le mot guarani ñandutí signifie « toile d’araignée ». Les pièces réalisées constituent essentiellement du linge de maison et des vêtements. On se met même à confectionner des robes de mariée avec ces broderies extrêmement délicates. Les motifs représentés sont variés et empruntés aux éléments de la vie locale : fleurs de goyave et de jasmin, marguerites, palmiers, petits oiseaux, perroquets, abeilles, paniers, éventails, épis de maïs, lanternes... »

J’ai admiré l’art des femmes de ce pays géographiquement entouré par le Brésil, la Colombie, l’Argentine !

J’ai appris à connaître ce pays, sa population, son histoire douloureuse sous la dictature de Alfredo Stroessner de 1954 à 1989. Sa lutte quotidienne pour construire une société où les droits humains ne sont pas un vain mot !

J’ai appris à connaître la vie des femmes paraguayennes dans des systèmes construits par et pour des hommes ! Comme partout ailleurs, l’intelligence, le courage et la patience des femmes font naître l’idée qu’un autre monde est possible. Ainsi aujourd’hui au Paraguay, les ministères de l’éducation et de la santé sont dirigés par des femmes.

J’ai appris à connaître la vie de prière dite « chrétienne », prière engaée pour la Justice au Paraguay majoritairement catholique (87%).

J’ai aussi appris que les « groupes protestants arrivés au début du 20ème siècle comme immigrants ou missionnaires dans une société très conservatrice et isolée furent persécutés par l’Eglise catholique…mais c’est le bon pape Jean 23 qui fit changer les choses et l’œcuménisme fait son chemin...

C’est un arc-en-ciel féminin que nous avons vécu ce matin à Pully, avec une poussière d’hommes bien intégrés, et c’est un signe des temps !