KATUTURA


vendredi, mars 23, 2007
 
Jésus mets les valeurs de la société de son temps et de son lieu sens dessus dessous !

« Chacun à sa place » :
les enfants, les femmes, les prostituées, les invalides, les lépreux, les étrangers, les mendiants, les collecteurs d’impôts, les gens de couleur, les immigrés, les paysans avaient une place en marge de la zone des gens "influents". Ils étaient des superflus, des suspects, des gens de trop.

« Chacun à sa place » :
les riches, les propriétaires, les Grands Prêtres, les Rois, les Pharisiens, les empereurs, les gouverneurs, les officiers habitaient des lieux sûrs, gardés par des gardes de sécurité… la luxure, l’esclavage, la prostitution satisfaisaient les envies des Seigneurs… parmi eux se trouvaient aussi des gens justes qui cherchaient la justice comme par exemple un Nicodème !



Voici Jésus, son comportement renverse cet ordre des choses. Il refuse de considérer des uns en tant qu’inférieurs et des autres en tant que supérieurs ! Tous n’ont qu’un seul et même Père. Le Créateur.
Pire, il conseille fortement à ceux et à celles qui se trouvent en haut de l’échelle sociale d’en descendre et de prendre l’exemple, concrètement des petits enfants !

Le plus grand n'est pas celui qui paraît! Celui qui sera grand est celui qui se fait le plus petit. (Mc 9 :33-37) Jésus va plus loin quand il dit :

" les savants et les sages de ce monde n’ont pas le monopole du savoir, un savoir qui les enfle et les aveugle eux-mêmes !" "...En ce moment même, Jésus tressaillit de joie … et il dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants". (Luc 10 :21)

Jésus devait vraiment en avoir assez de ce que racontaient les Docteurs de la Loi pour en arriver là!

Et les femmes ont dû tressaillir d’espérance en entendant ces paroles toutes neuves et fraîches, car elles aussi, étaient socialement considérées comme des enfants sans statut ni aucune espèce d’importance !
Sinon pour servir les maîtres, leur faire à manger, et être à disposition de leur brutalité sexuelle !
« En Israël les femmes étaient privées de droits civils et légaux, elles dépendaient totalement de leur mari. Au Temple de Jérusalem, elles restaient dans la cour extérieure. Il leur était interdit de témoigner à un procès. Elles ne pouvaient ni enseigner, ni lire de prière à voix haute dans la synagogue. La femme était considérée comme " impure".

" Parmi ses disciples, Jésus comptaient de nombreuses femmes attirées, libérées, guéries, remises debout et en route sur le chemin de la Vie: la belle mère de Pierre, le premier pape. Marthe et Marie, les sœurs de Lazare qui offraient à Jésus le gîte et le couvert quand il venait à Jérusalem.

Marie Madeleine guérie d'une terrible maladie ( sept démons ). Jeanne dont le mari travaillait à la cour d'Antipas. Suzanne et Salomé qui ne sont que nommées. Quelques femmes ayant toutes le même nom, Marie.
A l'époque de Jésus, fréquenter et s'associer avec des femmes était aussi mal vu, aussi insupportable que de fréquenter des parias. Jésus ainsi, délibérément était en rupture avec la loi religieuse et le clergé chargé de la faire appliquer.



Il y a peu de temps en France et bien au-delà, que les approches changent, et il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant d'entendre dans une église catholique un laïc homme ou femme prêcher ou témoigner de Jésus Christ !" (mon adaptation)

Selon Edmond Savajol