KATUTURA


dimanche, février 11, 2007
 
Musée romain

Da Vidy Code :
La peur qui fait peur
Signes des Temps


Fin du parcours

Le texte qui suit, le dernier du parcours de l’exposition Da Vidy Code, n’est pas raccourci, parce que chaque mot, chaque phrase me paraît importante. Elle résume le cheminement de l’homme face à la peur. Notre réalité, en 2007, est un défi, dès l’origine…

"Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez" (Dt 30,20 écrit entre 1250 et 1230 avant J.C)

"Da Vidy Code permet une prise de conscience de nous-mêmes dans la réalité qui est la nôtre, en Occident, une réalité apocalyptique qui fait tache d’huile, avec l’occidentalisation (économique) à tout prix, des pays « en voie de développement ».
Choisir la VIE, conscients que nous sommes impliqués corps et âme, dans l’évolution de l’Univers, ça veut dire « faire quoi, concrètement ? " (CM)

« Au long de ce parcours, on a vu que la plupart des peurs primitives de l’animal humain, d’abord inspirées par la nature, se sont reportées sur ses propres congénères. Vulnérables dans un environnement sauvage, on craignait les prédateurs ; on craint bien davantage, désormais, l’homme devenu prédateur suprême. La nuit, on redoutait les fauves et les embûches ; on redoute désormais les malfrats. On était effrayé par la violence des éléments naturels ; on l’est aujourd’hui par les dérèglements qu’a provoqué l’activité humaine. Et ainsi de suite : le danger, jadis naturel, a pris visage humain.

Bizarrement, les parades anciennes contre les menaces et la peur ont fini par s’avérer très dangereuses. Pour compenser sa faiblesse naturelle, l’homme a inventé l’épieu, la sagaie et l’arc… jusqu’à accumuler un arsenal d’apocalypse. Il a aussi apprivoisé son environnement, aménagé, défriché, construit… jusqu’à épuiser les ressources, désertifier et perturber le climat. Il a fait des réserves pour se prémunir, jusqu’à la cupidité, au culte du profit et à l’écart grandissant entre opulence des uns et misère des autres. Il s’est assemblé en communautés, jusqu’au nationalisme, à l’exclusion ou au génocide. Il a inventé des croyances et des dieux, jusqu’à l’obscurantisme et au fanatisme meurtrier.
En résumé : avec le temps, ce qui devait servir à se protéger et à se rassurer mène au contraire à l’autodestruction.

Etonnamment, ces menaces-là ne déclenchent pas la frayeur. Le réchauffement climatique, l’armement, les inégalités croissantes et les conflits à la clé ? Bof. On verra bien. Peureux par nature, l’être humain se révèle en l’occurrence plutôt téméraire, ou inconscient. C’est peut-être que le danger paraît trop diffus, pas assez imminent : par réflexe animal, nos plus grandes peurs portent sur l’immédiat. Sans compter que notre individualisme incite à craindre assez peu ce qui outrepasse notre propre mort. Après nous le déluge. Et pour les décideurs politiques et économiques dont dépendent des mesures communes, la peur ne dépasse guère l’échéance d’un mandat… Bref, il semble que l’être humain est ainsi fait qu’il redoute moins un immense danger collectif à long terme que des sacrifices individuels à court terme.

Dès lors, si la peur est un moteur de la spectaculaire évolution humaine, elle pourrait aussi être une sorte de défaut de fabrication, qui entraîne la fin prématurée de l’aventure.
Bof. On verra bien. » (LF)


Signes des temps

Selon ma compréhension de « Jésus aujourd’hui » (A.N)


Comme Albert Nolan, je n’ai jamais douté qu’un Créateur est à l’origine de l’Univers, et que « je suis une vibration faite femme (ou homme) de ce Créateur dont la seule activité ne peut être que ce qu’on nomme l’AMOUR. Un Dieu Amour « qui aurait été inspiré du génie de Jean-Sébastien Bach… dès avant l’origine »…et qui laisse des traces en nous, autour de nous, dans l’Univers.

Donc, nous sommes des créateurs « en herbe » comparés à la Source. Le Créateur qu’on nomme Dieu, ou l’AMOUR, crée avec une infinie fantaisie; ça nous laisse pantois d’admiration. L’homme « Jesus TODAY », en son temps comme aujourd’hui en nous, est un puit sans fond de fantaisie – trop souvent réprimée… par peur justement, depuis que les hommes se sont organisés en groupes clos, en systèmes de contrôle, de contrainte qui paralysent nos pulsions créatives !
Est-ce que la PEUR de la fantaisie est à l’origine des systèmes ? Cette tendance à systématiser pourrait aussi être une « sorte de défaut de fabrication » … Le mystère reste entier, ce qui n’empêche pas d’en être conscient ! (CM)

Albert Nolan réfléchit au besoin que nous avons, d’une spiritualité de liberté radicale (A Spirituality of Radical Freedom), post moderne et post chrétienne, accessible à tous sans aunsune exception! Cette spiritualité nous est offerte par Jésus (avant le Christianisme), « Jésus si parfaitement humain » qu’il est Dieu. (Edouard Schillebeecks). Le Créateur est encore au travail aujourd’hui lorsque nous essayons de faire face à ce « défaut de fabrication ».



Faire face à la PEUR et aux peurs avec un peu d'imagination et un peu de fantaisie...