KATUTURA


vendredi, janvier 12, 2007
 
Le DAKAR: le rallye continue...

Elmer Symons a fini sa course



« Le pilote est sans doute mort sur le coup. Son corps a été transporté à la morgue d'Er Rachidia et la famille prévenue. Elmer Symons est Sud-Africain mais il vit aux Etats-Unis (à Northcross en Géorgie)", a précisé Etienne Lavigne. Il était né le 14 février 1977 à Ladysmith en Afrique du Sud. » (selon la presse)
Elmer avait 29 ans et il se réjouissait de disputer une épreuve qui l’avait fait rêver depuis qu’il était enfant. Selon son site Elmer était habité par sa passion qu’il partageait avec de nombreux amis qui, aujourd’hui, le pleurent, y compris son frère Kingsley... à ses côtés, dans son équipe d'assistance.
"Apprendre, apprendre, apprendre" ».
" Il espérait … Il avait vite appris les subtilités, hier matin en quittant Ouarzazate".



Ouarzazate.

"Le Dakar ne pardonne jamais rien. Ni la faute, ni le manque d'expérience, ni la fatigue. Symons a-t-il fait une erreur, a-t-il manqué de métier sur ces premières étapes africaines? "Pour un débutant, c'est une course très dure. Il faut bien suivre le road-book, ne pas se fier aux traces sur la piste, faire des petits rallyes avant celui là", explique Nanni Roma, le pilote Mitsubishi, ancien vainqueur à moto.

Elmer Symons "repose en paix" !

Une modeste réflexion à la lumière d’un contact avec un correspondant fort apprécié :

j’ai épluché les rapports des médias (Internet) et ma première pensée en apprenant cet accident de parcours de Elmer a été pour lui, bien sûr, mais aussi pour son frère, sa parenté, ses nombreux amis qu’il présentait sur son site. Et j’ai dit une prière… de sympathie pour eux tous, pour ses collègues et concurrents, pour la population africaine, silencieuse peut-être, mais à qui rien n’échappe et, comme je suis sud-africaine, je peux dire par expérience qu’il y a des vagues de sympathie pour cet homme malchanceux né sur ce continent aimé.

Peut-être qu’une fleur germera là où est tombé Elmar.



Avec mon ami Sadibou que je n’ai pu contacter, je reste opposée, c’est clair, à cette course au travers des sables du Sahara ! Les organisateurs, les promoteurs, les sponsors vont certainement évaluer ce dernier accident mortel et réfléchir !

J’ai parlé autour de moi avec des gens qui soutiennent le Dakar. Une des choses positives que j’ignorais est la découverte, sur le site officiel de ce qui est nommé « humanitaire » soit "Dakar en chiffres", avec une interview de Rémi Hemeryck, délégué général de l'association en lien avec la course le Dakar Ose-t-on se poser la question au sujet de la motivation du projet ? Se donner bonne conscience? Pour ce qui me concerne, je l’accepte sans arrière pensée…

Actions Dakar en chiffres

• 186 000 personnes touchées
• 65 projets
• 300 000 € financés à 75% par A.S.O.

Sensibilisation - éducation à l'environnement
• 953 membres de groupements formés à la gestion des ressources naturelles
• 25 989 enfants et adultes sensibilisés aux bonnes pratiques environnementales

Protection, valorisation des sols et des ressources forestières
• 1 208 foyers améliorés construits
• 888 ha de terres agricoles protégés
• 21 656 arbres sauvegardés
• 132 089 arbres plantés
• 69 compostières réalisées
• 3 dunes fixées

Protection sanitaire et hygiène de l'eau
• 62 latrines et 62 puisards réalisés
• 5 mares aménagées
• 85 canaris (réservoirs d'eau) mis en service
• 1 132 familles bénéficient de la collecte des ordures

Dakar

La question lancinante reste :
Qu’en pense la communauté africaine (je ne parle pas des autorités des pays africains traversés), qu’en pensent les parents des victimes, qu’elles se nomment Boubacar Diallo (10ans), Mohamed Ndaw (12 ans), ou Elmer Symons 30 ans…

Et l’âme du désert et ses vaguelettes ?