Manif à Berne,17.06.06

Le mot d'ordre de la manifestation était :

"La Suisse, c'est nous - Stop à la xénophobie et à la politique de Blocher".

Nous étions 10 000 selon la police, 12 000 selon les organisateurs,
Oui, je me sentais à ma place dans cette foule, qui disait haut et fort

NON au racisme, NON aux lois rendant le refuge et l’asile impossibles
NON à la dictature d’une politique inhumaine !

La manifestation avait été convoquée et était soutenue par de très nombreuses associations
à caractère politique, social ou religieux.

Pour une fois, les Eglises et la communauté israélite étaient unanimes à dire NON!
Ce que j’aurais aimé voir : c’est la présence, en chair et en os, au cœur de la foule,
des chefs de ces groupes religieux! Mais on en est pas encore là!
L’impact aurait été tout autre qu’une simple signature à la fin d’un texte !

Mais nous avons vu et entendu Ruth Dreyfuss qui a su, à sa manière simple et directe,
nous dire que le cœur et la raison ne font qu’UN quand il s’agit de lutter
pour une Suisse plus humaine envers les étrangers !

Daniel Bolomey – pour Amnesty International – nous demande de voter NON et NON
aux deux lois iniques proposées le 24 septembre!

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Ce que je n’ai pas aimé du tout, mais pas du tout : c’est ce nuage flamboyant,
arrogant de drapeaux UNIA. J’avais l’impression d’un piratage, par ce syndicat,
d’une manif dont le but était : la Suisse, c’est nous tous, autochtones, étrangers,
réfugiés de tous les continents… et non une mise en scène d'un logo syndicale....

C’est vrai, qu’ à Reconvilier, UNIA vient juste de démontrer qu’il a l’art de tourner
sa veste comme il fait danser son drapeau… sur le chemin des réfugiés !
C’est pas solidaire, ça ! NON !



NON à l'hémorragie industrielle, la "Boillat" vivra !

N’y a-t-il pas un lien entre les lois blochériennes proposées et la praxis de Martin Hellweg
à Swissmetal?

De plus, c'était, hier, le trentième anniversaire du NON à l'injustice
des écoliers d'Afrique du Sud. C'était le 16 juin 1976!
Huit cent enfants sont tombés sous les balles des forces de l'ordre
du régime d'alors... Des milliers d'enfants qui chantaient NON
à l'injustice de l'apartheid et qui sont morts
en chantant!

A Berne, aujourd'hui, une pancarte au pied du podium
central disait:
"Nie wieder apartheid"
"Plus jamais l'Apartheid"

Si nous touchons nos systèmes du bout des doigts,
ne sommes-nous pas "mis à part" selon que nous sommes riches ou pauvres
Suisses ou Etrangers?



publié par claire marie à 23:36