KATUTURA


lundi, décembre 12, 2005
 
Georges Haldas

C’était vendredi et samedi, les 9 et 10 décembre 2005, au Foyer Franciscain à St Maurice. Georges HALDAS allait partager sa pensée au sujet de mémoire et de résurrection.
Je me suis inscrite et je me suis rendue à St Maurice. On gelait, les rue étaient glissantes,
mais j’ai quand même trouvé ce Foyer que je ne connaissais pas.

Nous étions une centaine de personne. Et Georges Haldas d’apparaître, de marcher jusqu’à la table préparée. Une dame l’aidait car il ne peut marcher seul et sa vue est très affaiblie.



Il s’asseye et, sans un bout de papier, nous vide son cœur durant deux heures.
Il dit ce qu’il pense qu’est Noël pour Jésus et ce que cela pourrait être pour les amis
de ce Jésus. Il s'appelle le Christ. A sa naissance, le Golgotha est enraciné
dans cet enfant. Pourquoi ?
« Il dit non à la puissance. Et ça, c'est capital. Il propose une relation aimante et humanisante.
La loi biologique veut que le plus fort tue le plus faible pour survivre,
il accepte d'être tué par les hommes pour aller jusqu'au bout de cette relation aimante,
et il est l'anti-meurtre. »

Le Christ vient du « non espace-temps » et prend place parmi nous dans « l’espace-temps » pour nous dire d’où nous venons et où nous allons : du créateur-amour et retour à LUI, avec un petit séjour dans cet « espace-temps ».
Le « non espace temps » du Christ, nous habite, nous le ressentons,
il donne sens à nos vies.




Un plein de vie que ces deux journées passées avec Georges Haldas !



vendredi, novembre 18, 2005
 
La terre, le travail, le pain, la VIE

A Berne, quelques 10 000 agriculteurs sont venus défendre leur avenir.
Trois sujets les préoccupent:
  • l’OMC,
  • un éventuel accord de libre-échange avec les Etats-Unis
  • la politique agricole 2011.




  • Les paysans demandent de ne pas sacrifier l'agriculture suisse sur l'autel de l'OMC.
  • Ils s'opposent à un accord de libre-échange dans le domaine agricole avec les Etats-Unis.
  • Ils revendique le maintien pour la Politique agricole 2011 (PA 2011), du même crédit cadre que pour la PA 2007.
  • Ils demandent des prix adaptés au niveau suisse pour les produits agricoles et des mesures pour réduire les coûts de production.
Le conseiller fédéral Joseph Deiss aurait «a exprimé sa compréhension pour le sentiment d'insécurité des milieux paysans et pour leurs inquiétudes quant à l'avenir de l'agriculture suisse. Ajoutant que le Conseil fédéral était prêt à chercher avec eux des solutions porteuses d'avenir».

La directrice de Swissaid, Caroline Morel, a dit que

"les petits paysans et paysannes sont pris au piège de l’endettement et deviennent dépendants des grandes entreprises de l’agrobusiness."

Notre père était un modeste paysan du Clos-duDoubs, notre mère une solide paysanne ! Tous les deux avaient le sens politique, poétique de la terre qu’ils cultivaient, avec nous les enfants, comme un jardin. Les labours, l’ensemencement, la croissance, le mûrissement, la récolte, le blé moulu en farine qui deviendra notre pain quotidien : « Fruit de la terre et du travail des paysans était pour tous, le pain de VIE ! »



Des paysans sans terre signifient un monde sans pain, sans labeur, vide de VIE !
Se mettre « à la page » de la mondialisation, mettre les paysans « au pas » des exigences
de l’OMC conduit à ce vide de VIE à long terme !

Simplement parce que l’AMOUR a disparu dans les sous-sols de l’humanité !
La rapine est le moteur des grandes entreprises qui veulent toujours plus de « choses »
à manger et toujours moins de bouches à nourrir !

Jésus disparaît dans les sous-sols de notre terre polluée !

Alors, paysanne avec les paysans du monde entier, je prie tous les jours la prière
mondialisée inscrite dans le besoin le plus primitif de tout homme :
« Abba, notre père, donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien »





jeudi, novembre 17, 2005
 
Message entre deux mondes

Samuel Schmid en Tunisie le 16 novembre 2005:
ou quand on est fier d’être Suisse



«Il n'est pas acceptable - et je le dis sans détours - que l'ONU compte encore, parmi ses membres, des Etats qui emprisonnent des citoyens au seul motif qu'ils ont critiqué leurs autorités sur Internet ou dans la presse.» lors de la cérémonie d'ouverture du Sommet mondial de la société de l'information (SMSI),

«J'attends donc que la liberté d'expression et la liberté de l'information constituent des thèmes centraux au cours de ce sommet. Pour moi, il va de soi qu'ici à Tunis, dans ces murs mais aussi à l'extérieur, tout un chacun puisse discuter en toute liberté».

Notre Madiba (Nelson Mandela), le politicien unique en sa sagesse, dans Histoire de la politique, en date du 16 mai 2005 à Washington:
ou quand on est fier d’être Sud-africain

« Il n'a pas mâché ses mots contre la guerre en Irak, dénonçant "l'arrogance" des Etats-Unis aussi bien que le manque de sens critique des démocraties occidentales vis-à-vis de Washington ».



Quand on trouve en Jésus le courage, l’inspiration, le sens de notre lutte commune



L’Evangile selon JEAN 16, 13-14 ) : « Lorsque viendra l’esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière, car il ne parlera pas de son propre chef, mais il vous dira ce qu’il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir. Il me glorifiera ».



dimanche, novembre 13, 2005
 
Message entre deux mondes



Charles de Foucauld
Il fut mon premier amour

Enfant parmi les autres enfants de la ferme « Chez Darozier », nos parents
nous parlaient de ce frère universel, comme si c’était notre frère, le Petit Charles,
comme le Petit François d’Assise, comme la Petite Thérèse. comme Jésus, tellement noyé
dans l’épaisseur humaine qu’on ne le voit plus. Comme notre petit frère Jean !

Le Petit Charles nous révélait justement Jésus et c’est lui qui faisait germer
dans mon cœur cette graine, ce désir d’être « petite sœur universelle ».
Quelle prétention pourrait-on dire !

Aujourd’hui, on parle de lui dans les églises. On le dit bienheureux. Tant mieux! Bien sûr !
C’est lui, si longtemps inconnu, qui nous aide à trouver un sens à la vie, aujourd’hui,
le 13 novembre 2005

Charles voit le jour le 15 septembre 1858 à Strasbourg

Il devient orphelin à six ans, il est élevé par son grand-père maternel, colonel
de l'armée française. Après des études à Saint-Cyr, il devient un officier noceur
qui dilapidera la fortune léguée par son grand-père à son décès
(comme François d’Assise) .

Il passe du temps au Maroc. il explore, il réfléchit



Charles de Foucauld a perdu la foi au cours de ses études. Il est riche, il est soldat,
il aime une femme un peu égoïstement peut-être: « Je ne voyais plus Dieu,
ni les hommes, il n’y avait plus que moi. » Il cherche un sens à tout ça.
Il devient conscient que l’AMOUR l’attend.
Au Maroc: il est alors en contact avec des musulmans vivant d’une foi profonde,
ce qui éveille en lui l’inquiétude de Dieu. Et puis l’envie de Dieu :
Il prie : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse. »
Le temps passe et puis : « J’ai perdu mon cœur pour ce Jésus de Nazareth,
mort il y a 2000 ans, et depuis je ne cesse de le chercher, autant que le peut
ma faiblesse. » Et Puis : « Plus on aime Dieu, plus on aime les hommes » .

De Beni-Abbès il s‘enfonce au cœur du Hoggar, jusqu’à Tamanrasset et il dit :
« Je ne cesse de parler et de voir du monde : des esclaves, des pauvres,
des malades, des soldats, des voyageurs, des curieux ».
« Je veux habituer tous les habitants… à me regarder comme leur frère,
le frère universel ».
Il veut dire l’Evangile non en le prêchant mais par sa vie.

Le 1er décembre 1916 Charles de Foucauld est tué violemment à Tamanrasset.

« Si le grain tombé en terre ne meurt pas, il reste seul.
S’il meurt, il porte beaucoup de fruits. »

La prière de Charles :
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l'amour de mon cœur,
parce que je t'aime,
et que ce m'est un besoin d'amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains
sans mesure,
avec une infinie confiance
car tu es mon Père
.

Yeshua, Charles, François, Thérèse, Mandéla et la foule des autres:
c'est tout UN... leur exemple est contagieux...



jeudi, novembre 10, 2005
 
Essayez de lire de lire le journal de Victor du 9 novembre 2005, voici l'adresse:

http://www.recre-action.net/article.php3?id_article=225



mardi, novembre 08, 2005
 
Ce n'est qu'un début…

La révolte de la jeunesse exclue



PARIS (AP) -- Le gouvernement va s'occuper "en urgence" du problème de l'indemnisation
des habitants des quartiers sensibles dont les voitures ont été brûlées lors des violences
de ces derniers jours, a annoncé mardi Nicolas Sarkozy.

Etat d'urgence! Le Conseil des ministres a pris cette "décision de principe" qui réactive les dispositions d'une loi sur l'état d'urgence datant de 1955, au moment de la guerre d'Algérie.

Les forces de l'ordre ont procédé à 330 interpellations et 226 communes ont été touchées
par des violences, selon un bilan du ministère de l'Intérieur fourni mardi matin.
Quatre agents des forces de l'ordre ont été blessés

Voilà des titres trouvés dans les médias…

Mais qui va poser la question vitale? Qui va tenter d'y répondre?
Les jeunes? Les forces de l'ordre? Les ministres éloignés des exclus?

Quelles sont les causes de la révolte de la jeunesse des banlieues? Son origine,
sa couleur de peau?

Quelle type d'école dans ces "quartiers à risques"? quelles types de sports, de loisir,
à part une TV nocive à l'américaine et qui fait rêver les jeunes de ce qu'ils n'auront jamais:
la richesse, le pouvoir, la force, la raison du plus fort?

J'aimerais entendre la voix des églises, des animateurs de jeunesse, pas tant de cette jeunesse qu'on invite aux JMJ de Cologne ou d'ailleurs…
Mais de cette jeunesse dont se serait, en son temps, occupé Joseph Cardjin, et combien d'autres!
L'adolescent Jésus a confronté les autorités "savantes et religieuses au Temple de Jérusalem" alors qu'il avait tout juste douze ans, avant d'être récupéré par ses parents! C'était invraisemblable dans cette société-là! Il l'a fait.

Pourquoi ne pas essayer de vivre proche des jeunes pour mieux les aimer,
mieux les comprendre, mieux saisir ce qu'ils ressentent face à un avenir encore moins certain pour eux que pour les vieux! Le couvre feu envisagé, c'est pour protéger qui contre qui?
Ils ne sont pas de la "racaille", ces jeunes, ils sont les victimes de systèmes injustes!
Est-ce que les autorités vont changer les jeunes sans changer les systèmes?

Je me souviens…

La révolte de la jeunesse exclue

C'était, je m'en souviens, en juin 1976 en Afrique du Sud, à Soweto d'abord, le 16 juin,
et puis, dans les jours et les semaines suivantes à travers tout le pays, des milliers d'écoliers, d'étudiants, ont quitté leurs classes en rangs serrés pour marcher, en chantant, vers les autorités blanches et racistes de l'Afrique du Sud.
Je sais, j'étais là. Nous les avons vus!

La police est intervenue en tuant des centaines d'enfants à bout portant… le premier d'entre eux Hector Petersen, notre héro.

Sans ce mouvement de révolte, il est possible qu'aujourd'hui encore,
l'apartheid fasse ses ravages!

Les églises accompagnaient cette jeunesse, pas tant par des paroles ni une présence
de la hiérarchie, mais par des animateurs, des frères, des sœurs dont la foi
était simplement de "croire en l'Homme". En tous les hommes!



Le corps du jeune Hector Petersen, 13 ans transporté par un de ses camarades.
Cette photo permis de faire comprendre à la communauté internationale
les horreurs de l'apartheid
(© s nzima avec reconnaissance)

Ce n'est qu'un début…
Un appel

La solidarité sans frontière émerge dans la volonté de sauver ce qui reste à sauver
de notre monde et de ses habitants!



vendredi, novembre 04, 2005
 
Les jeunes des banlieues de France manifestent leur misère physique et morale!
Cela fait du bruit, cela brûle et flambe.
Sarkozy veut apaiser les cités pour que l'Etat y retrouve sa place.
On pourrait le comprendre si ce n'était l'histoire des systèmes!
Le ministre hausse la voix, il ne contrôle plus son langage!
Il brandit les menaces, il provoque une aggravation de la situation
et une dérive à l'américaine.
Le risque d'un embrasement général des banlieues n'est plus une fiction.



Dans sa dérive émotionnelle, Sarkozy aurait dit haut et fort: :
«On est là pour éradiquer la gangrène, on va vous débarrasser
de cette bande de racaille». Il va ’nettoyer au Kärcher’ des populations
qui ont le tort d’être fragiles.

Comme cela ressemble à l'Afrique du Sud de l'Apartheid qui méprisait les
"cafres incroyants et noirs"! Et au régime qui nettoyait les banlieues blanches
de cette "racaille" foncée! Dumping!



Comme cela ressemble à Robert Mugabe dans sa récente
chasse aux «ordures» L'opération de "nettoyage" des quartiers pauvres
de Harare a privé de domicile près de 300 000 personnes en seulement
deux mois. Plus de 750 000 sans abri et 2,4 millions de personnes
concernées, tel est le bilan encore provisoire de la politique de nettoyage
des villes ordonnée par le Président Robert Mugabe.

Dans le langage qu'on lui attribue, Nicolas Sarkozy est donc en bonne compagnie.
Mais voyez donc! Voilà qu'à l'occasion d'un récent rassemblement interreligieux à Lyon,
il se proclame chrétien!



Quelle gifle à Jésus, lui qui prend, aujourd'hui comme en son temps, l’initiative d’agir principalement en faveur des pauvres et des pécheurs, des multiples blessés
de l’existence dans leur réalité économique (pauvres matériellement),
physique (aveugles, estropiés, malades, etc.) ou historique (veuves).
De la racaille justement!
Que dit Jésus à Sarkozi, aux racistes de l'apartheid, aux Mugabe de notre planète?

«Ne vous posez pas en juge, afin de n'être pas jugés;
car c'est de la façon dont vous jugez qu'on vous jugera,
et c'est la mesure dont vous vous servez qui servira
de mesure pour vous» (Mt 7,1-2)



mercredi, novembre 02, 2005
 
Rosa Parks, elle est dans la Lumière de Jésus

"I have a dream that one day ... the sons of former slave owners will be able
to sit down together at the table of brotherhood."
Martin Luther King, Jr.

1955 1er decembre

Rosa Park refuse de laisser sa place, dans un bus, à un homme blanc! De ce geste est né le boycotte des bus à Montgomery, animé par MLK Junior.




Elle s'est assise pour que nous puissions nous lever. (...) Paradoxalement, son emprisonnement ouvrit les portes de notre longue marche vers la liberté. Révérend Jesse Jackson, le 25 octobre 2005

C'était une femme très courageuse qui a consciemment risqué sa vie et la prison pour briser le système de l'apartheid. Jesse Jackson, le 25 octobre 2005.

Il y a très peu de personnes qui peuvent dire que leurs actions et leur conduite
ont changé la face de la nation, et Rosa Parks est l'une de ces personnes.
Si je suis ici, c'est uniquement grâce à elle. Kwame Kilpatrick, maire noir de Detroit, rendant hommage à Rosa Parks, le 25 octobre 2005.

Le courage de Rosa Parks témoigne que chacun d'entre nous a la capacité de contribuer
à édifier un monde meilleur et plus juste. Cette femme restera, pour tous les antiracistes,
un bel exemple de simplicité, de ténacité et de fraternité. SOS Racisme, le 25 octobre 2005

Rosa Parks était une héroïne, non seulement aux yeux des communautés minoritaires
du Sud américain et des femmes, mais de l’humanité tout entière.
Paul Martin, premier ministre du Canada.

Dans Katuturaenglish, aujourd'hui, j'ai mis un hommage à Rosa Park, cette femme qui nous montre la route pour confronter, le jour approche, des systèmes qui vident les gens
que nous aimons, que nous sommes, de notre droit à ce qui est humain.
Le bonheur d'un pain partagé.
Merci de votre vie, de votre bougie qui brûle en nos coeur, chère Rosa!




mardi, novembre 01, 2005
 
La Suisse au coeur du programme nucléaire sud-africain de l'apartheid
LE MONDE 31.10.05

Dans un premier temps, les historiens obtenaient un libre accès aux archives fédérales, y compris celles classifiées de moins de trente ans. Mais en 2003, les autorités helvétiques ont décidé de mettre sous embargo certains documents. Une manière de protéger les entreprises et banques suisses qui étaient alors l'objet de plaintes collectives déposées aux Etats-Unis par les victimes de l'apartheid.
Malgré ce sérieux coup de frein, les résultats obtenus par l'équipe du PNR42 + sont troublants, dessinant le tableau d'une Suisse sans états d'âme qui "par ses exportations de capitaux et l'acquisition d'or sud-africain a soutenu en termes d'efficacité économique le régime de l'apartheid", estime Georg Kreis.


COLLABORATION DES SERVICES SECRETS


Parmi les dix études réalisées, celle de l'historien Peter Hug sur "Les relations militaires, nucléaires et de l'industrie de l'armement de la Suisse avec l'Afrique du Sud" jette une lumière crue sur la manière dont l'industrie helvétique a allégrement violé l'embargo sur les armes, décrété par l'ONU en 1963. Elle a notamment été l'un des piliers du programme nucléaire secret de Pretoria, sous l'oeil tolérant des autorités alors obsédées par la menace communiste. "Sulzer AG et VAT Haag livrèrent des composants importants pour l'enrichissement de l'uranium sud-africain ; ces composants permirent de préparer la matière fissile nécessaire à la fabrication des six bombes atomiques produites par l'Afrique du Sud", détaille ainsi l'auteur de ce rapport.
Mais, comme le relève le chercheur, cette collaboration s'est aussi déroulée sur un terrain plus idéologique. Dès 1965, un échange étroit d'informations entre services secrets a été mis en place "contribuant directement à préparer la voie des commerces d'armes, à combattre les opposants à l'apartheid et à-renforcer- la propagande politique en faveur du gouvernement sud-africain", écrit M. Hug. Les uns et les autres se côtoyaient alors dans une atmosphère cordiale afin d'échanger leurs expériences.

Le renseignement militaire sud-africain s'intéressant à la manière dont l'armée suisse combattait ses éléments "subversifs".


Dans les années 1980 ­ apogée de la répression politique en Afrique du Sud, et âge d'or des liens économiques avec la Suisse ­, un lobby pro-sud-africain était solidement implanté en Confédération helvétique, en particulier dans l'entourage de l'attaché militaire sud-africain alors installé à Berne. Parmi ses contacts privilégiés figurait un certain Christoph Blocher, alors président du groupe de travail "Afrique du Sud", aujourd'hui conseiller fédéral (ministre), et leader nationaliste de l'UDC (Union démocratique du centre, droite populiste), le premier parti politique suisse.
Agathe Duparc


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-705002,0.html




lundi, octobre 31, 2005
 
Ecouté tôt ce matin à la BBC World Service News

"Money change minds"

L'excellent journaliste disait que le succès de "la Passion du Christ" de Mel Gibson,
était moins attribuable au sujet exhibé dans ce film qu'à sa rentabilité en terme de dollars!
Les dollars donc, pas "la Passion du Christ à la Mel Gibson", changent les esprits.
On pourrait presque dire que c'est devenu une vérité de la Palisse lorsque les gens, mortellement envahis des métastases du veau d'or ne se rendent plus compte
qu'il pourrait en être autrement, qu'ils pourraient guérir pour redevenir humains,
et non plus objets d'un système maître de leur pensée et de leur parole.
Ils sont cliniquement morts. A moins d'un miracle!




samedi, octobre 29, 2005
 
Quand lire "24 heures" et "La Liberté" fait du bien:

c'est quand j'y lis des rapports engagés, par exemple, au sujet des relations
Suisse Afrique du Sud au temps violent de l'apartheid.

Ceux, surtout les Suisses d'origine, dans le cas qui nous occupe, qui ont vécu en Afrique du Sud savaient, à partir du vécu quotidien, que les autorités de leur pays natal
flirtaient avec le régime raciste. On en avait honte.

Les intérêts des banques suisses primaient sur la vie des gens agonisant sous ce régime inique! Et notre lutte continuait malgré les mises en garde de différentes autorités nous répétant
"de ne pas nous mêler de politique". Cette lutte continuait en Afrique du Sud et en Suisse!
Que de choses on pourrait raconter!

Après l'Indépendance en 1994, la conseillère nationale Pia Hollenstein (Verte, SG) a questionné les autorités au sujet des «Relations Suisse-Afrique du Sud» durant l'Apartheid.
En mars 1997 les autorités lui répondaient:

«Le Conseil fédéral est d'avis que l'ouverture, à la demande de la Confédération,
d'une étude sur les relations de la Suisse avec le régime d'apartheid en Afrique du Sud ne répond à aucune nécessité.»

La lutte devait continuer, à tous les niveaux et je me souviens d'une soirée à Genève, où Peter Hug, avec d'autres collègues historiens, nous parlaient des murs qu'il fallait traverser pour arriver aux archives suisses! Et même sud africaines! La vérité faisait peur aux autorités helvétiques, pourquoi?

Le rapport est sorti. Enfin. Ce n'est pas toute la vérité. Et Roger de Diesbach à sa manière directe et vraie, dans la Liberté du 28 octobre d'écrire :
"Du matériel nucléaire sensible, de l'armement en pagaille, des renseignements, au nom de l'anticommunisme, la Suisse a soutenu le régime d'Apartheid",
voilà ce qui ressort du rapport.

Donc "cette étude répondait bien à une nécessité".

Ma réflexion: nous avons appris, lors du processus ardu de la "Commission pour la Vérité
et la Réconciliation" (instituée par Madiba en 1996) la valeur de la reconnaissance
de la faute par le bourreau, cette reconnaissance peut engendrer le pardon
de la victime. Quel défi! Desmond Tutu l’évêque anglican d’Afrique du Sud a présidé
cette Commission devant laquelle les victimes et bourreaux plaçaient leur espérance en un pardon impossible qui rouvre à nouveau l’avenir...

Dans le cas qui nous occupe - ose-t-on espérer que les autorités suisses de l'époque ayant collaboré au régime d'Apartheid, reconnaissent publiquement les faits et demandent pardon?




jeudi, octobre 27, 2005
 
Enfin quelques bribes de vérité
Il faut le crier sur les toits!

Suisse-Afrique du Sud: Berne a favorisé le régime de l'apartheid

BERNE - La Suisse a "favorisé" le régime de l'apartheid en refusant de se joindre aux sanctions internationales contre l'Afrique du Sud, selon le rapport du Programme national de recherche. Mais son attitude n'a pas contribué à la longévité du pouvoir blanc.
Les relations entre Berne et Pretoria - particulièrement vives dans les années 80, à l'apogée de l'apartheid - constituent "un chapitre sombre de notre histoire récente", écrit le rapport final du Programme national de recherche sur les relations Suisse-Afrique du Sud (PNR 42+).
L'Afrique du Sud était alors considérée comme "un bastion contre la menace communiste", souligne le rapport, présenté jeudi par son auteur Georg Kreis. La liberté du commerce et de l'industrie avait alors la priorité sur les droits de l'homme. Il apparaît notamment que l'industrie helvétique a contourné "à grande échelle" l'embargo sur les armes décrété par l'ONU.
"L'administration était au courant des nombreux commerces illégaux et semi-légaux. Elle les a tolérés tacitement, les a en partie soutenus activement ou les a critiqué mollement", relève l'historien Peter Hug.
(extrait de Romandie News du 27 octobre 2005)


Les affaires ont primé les droits de l'homme




Le responsable de l'étude, Georg Kreis, présente les résultats du rapport de synthèse. (Keystone)

Dans ses relations avec l'Afrique du Sud de l'apartheid, la Suisse a privilégié les intérêts économiques au détriment du respect des droits de l'homme.
Le gouvernement refuse de commenter la conclusion du rapport final du Programme national
de recherche (PNR) qui a été présenté jeudi à Berne.
Je l'ai vu, c'était pourtant ça, le sommet de l'iceberg soutenu par les intérêts financiers



(Seuls les Blancs sont admis. Interdit d'accès aux Noirs et aux chiens!. A la plage de Muizenberg, Cape Town, 1985, et bien avant!)

C'est fini, ça? Mais le souvenir reste comme un feu sous les cendres!

Je reviendrai sur ce sujet, mais je voulais marquer ce jour de publication de ce rapport en disant merci à Peter Hug et à ses collaborateurs: la vérité ne peut être que partielle, pour le moment du moins! Mais quelle obstination dans la recherche.

Dans les années soixante, les autorités (religieuses inclues) nous interdisaient d'informer nos amis du pays natal, la Suisse, de la réalité de l'apartheid en Afrique du Sud!

Dans les années septante, pire: si je prenais parti pour les pauvres en révolte, j'étais accusée de "marxiste communiste" comme tous ceux et celles qui croyaient en la justice!

Dans les années quatre-vingt, une demi tolérance, lorsque, de retour en Suisse, nous voulions être la voix des sans-voix en Afrique du Sud!

Dans les années nonante, notre solidarité, notre lutte, étaient "admises" sans enthousiasme. Mais le vent tournait et, avec le vent changeant, les nouveaux intérêts…

Les responsables suisses auraient-ils le courage, l'honnêteté, au-delà de l'acceptation du rapport, de dire aux petites gens d'Afrique du Sud: "pardon d'avoir prolongé votre souffrance?"



Le rêve de Dieu: sa vision d'espoir pour notre temps! (Desmond Tutu)



vendredi, octobre 21, 2005
 
Le petit martin pêcheur



La grippe aviaire: c'est comme un déferlement d'oiseaux qui nous tombent dessus!
D'abord, je ne savais trop ce que voulait dire "aviaire", et quand j'ai vu l'image d'oiseaux,
de préférence de la volaille, illustrant ce mot, j'ai "pigé" comme on dit!
Mais en Anglais c'est plus simple, plus facile à saisir: grippe aviaire égale
Bird flu égale la grippe des oiseaux
Imaginez la gente ailée qui se met à tousseter au lieu de gazouiller dans les feuillages
Le rossignol a mal à la gorge, l'alouette, idem, le merle, idem! Le rouge-gorge, oh!
Quel silence de mort dans les cieux si l'on n'entend plus que le vrombissement des avions!
Plus d'oideaux dans les airs! Pire peut-être: plus d'oiseaux dans les cages!



Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphant,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !
Victor Hugo (1802-1885)
(Recueil : Les feuilles d'automne)



mardi, octobre 18, 2005
 

Le 17 octobre 2005 : journée mondiale contre l'exclusion:

Journée mondiale du refus de la misère:
la détresse et l'exclusion aussi chez nous!

Entrer en résistance contre la pauvreté et l'exclusion sociale, tel est le thème choisi
cette année en Suisse pour la Journée mondiale du refus de la misère qui a lieu
le lundi 17 octobre 2005. Les sans voix prennent la parole
"la pauvreté n'est pas seulement présente dans les pays du Tiers Monde,
mais aussi chez nous, elle n'est pas une fatalité.
Lutter chaque jour pour vivre dans la dignité pour survivre, pour vivre."



A Lausanne, les "pauvres", de Lausanne, de Renens, des environs, se sont réunis
à la Place Saint François pour marquer cette journée. Caritas, ATD Quart Monde étaient présents avec eux. Peu de personnes en fait, s'arrêtaient pour parler, s'informer.
Les "pauvres" discutaient entre eux et avec les quelques rares visiteurs,
sympathisants, curieux. On nous offrait une soupe à la courge, délicieuse et chaude
avec des petits pains qu'un généreux boulanger de Renens avait offerts.

Nous avons parlé. J'ai beaucoup appris. Les pauvres parlent plus volontiers
quand on se trouve à deux ou à trois, que devant des foules.
Plusieurs choses m'ont frappée:

* Leur gêne, la honte presque de faire partie des pauvres
* Le peu de questions sur les causes de la pauvreté
* Les rancœurs envers l'Assistance sociale, pingre et humiliante
* L'appréciation des quelques paroles que Samuel Schmit sur le sujet de la pauvreté
* L'absence totale (selon ce que j'ai vu) de demandeurs d'asile, d'étrangers,
et de personnes engagées à faire valoir leurs droits
Nul indice de solidarité entre "les Suisses pauvres" et les "pauvres" étrangers

* Les pauvres avec qui j'ai parlé hier ne veulent surtout pas de l'adhésion
de la Suisse à l'Union européenne; ils ressentent l'attention portée par les media
aux demandeurs d'asile; ils apprécient la politique de C. Blocher concernant "la Suisse".

Nous n'avons pas débattu car rien de tel n'avait été programmé.
Mais je me suis souvenue d'une espèce de solidarité naissante entre les Suisses
appauvris par le chômage ou par d'autres circonstances, et les demandeurs d'asile
vivant dans la précarité. C'était il y a dix ans dans un local que la ville de Lausanne
avait prêté aux amis de Sœur Denise Marie, de la Paroisse Notre Dame.
Chaque jour, dès 18h00, des magasins apportaient dans ce local, leurs "restes":
pain. légumes, fruits. Des gens pauvres, ayant besoin de nourriture, venaient,
s'asseyaient sur des bancs et parlaient entre eux. Eux, c'était des Suisses,
des hommes, des femmes, des jeunes et des enfants, et c'était des étrangers,
des Africains, des Sri Lankais, des Kurdes, des Libanais. On parlait de choses
qui nous concernaient les uns et les autres, des choses de la vie quotidienne,
en Suisse, à Lausanne, à Brazzaville, à Beyrouth ou à Colombo.
En attendant notre tour de recevoir les "restes" des grands magasins,
des liens de solidarité unissaient les uns et les autres.



Sr Denise Marie est partie à cause de son grand âge. Elle avait tout donné!
La paroisse a laissé tomber le projet de ces rencontres autour des "restes" et
des surplus des grands magasins et le fossé entre les Suisse pauvres
et les pauvres étrangers ne cesse de s'agrandir.
Je l'ai vu hier à la Place Saint François.

Comment reprendre les rencontres entre les Suisses "pauvres"et
les "pauvres" étrangers en vue d'une lutte commune
contre les causes de la pauvreté?



samedi, octobre 15, 2005
 




Après des heures passées à réparer un vieil ordinateur bancal, je suis allée contempler le Léman pour me purifier de tout l'énervement! Les rives fourmillaient de gens, hommes, femmes, enfants de toutes les couleurs, de toutes les races et nationalités. Tous, ou presque, reflétaient la paix lémanique.
Une jeune fille accroupie en prière me fait signe et dit: quelle belle croix vous avez! Je dis: oui, vous êtes en train de prier? elle dit: oui, soyez bénie!
Puis elle est retourner dans sa réflexion profonde que j'ai respectée
en m'éloignant et en murmurant: soyez aussi bénie, belle étrangère!

Assise sur un banc, j'ai prié pour les victimes des émeutes à Naltchik dans le Caucase et pour que la Russie tende la main à la Tchétchénie!
Prié pour les blessés, les mourants, les errants au Pakistan
et dans les environs! Prié pour le peuple à jamais divisé d'Irak!
Prié pour les méprisés, mal-aimés de la Nouvelle Orléans!
Prié comme cela, en silence devant la mouvance Oh! si paisible
des vagues bleues! Prié pour l'Europe et la Suisse et tous les amis
connus et inconnus. Prié pour ce grand ami qui a sué sur cet ordinateur
bancal tout l'après-midi pour l'amélirer! En vain!
Prié avec la planète enfouie au fond de mon cœur!
Prié sans parole, dans un souffle, deux mots que m'avait
tout juste appris cette belle jeune fille:

Soyez bénis!




dimanche, octobre 09, 2005
 
Prière auprès de ma petite planète en danger



"Je me sens responsable de ma planète et je te prie, cher Architecte de ce chef d'œuvre, cher Créateur du monde que nous habitons grâce à toi, tu nous invites à être tes co créateurs! Tu es l'Amour créateur. S'il te plaît, aide-nous à nous ouvrir à ton Esprit de Vie pour notre planète, notre unique et bien-aimée! Et aujourd'hui ma prière est celle de notre Yeshuah "Mon Dieu pourquoi nous abandonnes-tu, nous les petits, les malades, les enfants… n'as-tu pas dit haut et fort que EUX, les PETITS, c'est TOI?""

Alors que les uns jouent, les autres meurent...
Selon AFP (du Monde)

Après Katrina et la New Orleans ...

Après Rita et les régions du Mexique ...

"Un puissant séisme, de magnitude 7,6, a fait sans doute plusieurs milliers
de morts, selon des bilans provisoires, et provoqué d'énormes dégâts samedi dans les régions montagneuses du nord du Pakistan, du nord-ouest de l'Inde
et le nord-est de l'Afghanistan". (AFP)

Encore:

"Tempête tropicale Stan: le bilan continue de s'alourdir GUATEMALA - Les bilans ne cessent de s'aggraver en Amérique centrale après le passage de la dépression tropicale Stan. Au moins 276 personnes sont mortes dans les glissements de terrain, notamment au Guatemala et au Salvador".

Encore:

"A une soixantaine de kilomètres d'El Aouina-Souatar, près de la
frontière algérienne, des réfugiés africains cherchent refuge et sont
refoulés sans pitié. C'est dans cette zone désertique que l'association
Médecins sans frontières (MSF) a indiqué avoir localisé jeudi soir
"plus de 500 immigrants abandonnés à leur sort dans le désert du sud
du Maroc après avoir été expulsés" de Ceuta et Melilla. MSF a transporté
des vivres et de l'aide médicale vers El Aouina-Souatar et fait hospitaliser
six de ces émigrants clandestins". (Pour ces fugitifs, n'est-ce pas une catastrophe?)

Encore:

"Les glaces polaires sous surveillance" … quel avenir pour la planète
lorsqu'elles auront disparues, ces glaces polaires?

Est-ce que c'est toi qui nous abandonnes ou est-ce nous mêmes qui
"détruisons ton chef-d'œuvre" en laissant faire les puissants de ce monde?
Nous les hommes, qui avons l'honneur et la tâche de poursuivre
et de parfaire ta création? La nôtre!




samedi, octobre 08, 2005
 
Saint Gingolphe



J'ai été faire un petit voyage en bateau de Lausanne à Saint Gingolphe
et retour, cet après-midi. Histoire de respirer l'air, le soleil,
l'âme du Léman et de me sentir meilleur sur le chemin du retour.

Saint Gingolphe me ravit: typiquement suisse d'un côté et typiquement
français de l'autre; entre les deux coule et chante la Morge!
Quelle belle frontière fluide.

Voici ce qu'on m'a raconté chemin faisant: "La soirée (du 8 octobre 2005)
sera spéciale ce soir à Saint Gingolphe. A cause du Match de Foot entre la France et la Suisse ou vice versa. On sent que déjà, ça chauffe car
les supporters des deux équipes sont tellement proches
les uns des autres, séparés qu'ils sont par la petite Morge seulement!
Il y aura un tintamarre contradictoire à la fin du match,
selon qui sera vainqueur et qui sera vaincu!
Juste par-dessus la petite rivière frontière."


Quant à moi, je souhaite que la France et la Suisse gagnent!



vendredi, octobre 07, 2005
 
Suite à l'entrée dans Katutura, de la réflexion au sujet
de Morat Fribourg en date du 2 octobre 2005

Grâce à Christian: une nuance:

C'est sûr que dans une course comme Morat Fribourg,
il y aura les premiers, les vainqueurs, les gagnants,
suivis du tout dernier "qui tient sa place avec honneur".
Là, c'est un coureur, Christian, qui m'a corrigée:

"Tous ceux et celles qui viennent après les premiers
et les gagnants de la course sont les derniers. Tous.
Ensemble. C'est cette solidarité qui est du fair play".




mardi, octobre 04, 2005
 
François d'Assise

"Du temps de Saint François, Gubbio, une petite ville au cœur de l'Ombrie, vivait dans la terreur à cause d'un loup d'une taille exceptionnelle qui errait dans la campagne avoisinante… Les habitants fermaient les portes de la ville et ne sortaient qu'armés de piques et de fourches, mais rien n'arrêtait la voracité de l'animal…
François décida de se rendre à Gubbio pour y mettre bon ordre. N'écoutant pas les habitants lui disant de ne pas s'aventurer dehors, François alla à la rencontre du loup avec un compagnon.
Ils traversèrent des contrées désertiques, pleine d'ossements qui en disaient long… Tout à coup, un hurlement retentit et loup vint à leur rencontre. François traça alors sur lui un large signe de croix et lui parla en ces termes :

" Frère Loup, viens ici. Au nom du Christ, je te commande de ne plus faire de mal à personne. "

Le loup s'arrêta, sa langue pendante disparut dans sa gueule béante et il écouta François lui faire la leçon : " Tu es méchant : tu blesses et tu tues sans sa permission les créatures de Dieu, et non seulement les bêtes mais aussi les hommes faits à l'image de Dieu, c'est pourquoi tu mérites les fourches comme voleur et comme assassin.

Mais je veux faire la paix entre toi et les habitants de Gubbio. "

Le loup remua la queue et les oreilles, montrant qu'il avait compris et qu'il acceptait. Puis il suivit François jusqu'à Gubbio où il fut décidé que,

le loup s'étant amendé, on lui fournirait chaque jour de quoi se nourrir.

Une nouvelle vie commença donc pour Gubbio comme pour le loup qui devint familier de tous les habitants. Lorsque le loup mourut, deux ans après, on l'enterra à côté d'une chapelle placée sous le vocable de Saint François.

2005

Si François d'Assise faisait dans notre société post moderne ce qu'il a fait à Gubio, on pourrait peut-être rêver de justice et de paix. Et d'avenir pour nous tous.

Ce loup terrorise parce q'il est affamé. En plus, il est méchant, le loup, il a son tempérament de loup!

Les terroristes sont les affamés d'aujourd'hui, affamés de justice peut-être, de vengeance aussi; affamé de pouvoir, d'or, de pétrole et, Oh! de securité!



Saint François irait trouvé les terroristes (qu'ils se nomment Ben Laden, Bush ou d'autre fameux noms encore), et il leur dirait:
"frères terroristes, venez ici. Au nom du Christ, je vous commande de ne plus faire de mal à personne… je veux faire la paix entre vous et les habitants de toute la terre. "
Imaginez que "nos terroristes dressent l'oreille, ouvrent les yeux, écoute la voix du sage petit François"… Qu'on se mette, tous, à partager la terre et le pain et l'eau et la vie… On ne parlerait plus d'Amour, puisqu'on serait en train de s'aimer!



lundi, octobre 03, 2005
 
Apartheid déguisée

ressemblance ou pas ressemblance
telle est la question

Ce que dit le ministre C. Blocher, conseiller fédéral et ministre
de la justice et police au sujet de l'apprentissage des réfugiés:



«La formation durerait entre six mois et un an. Elle permettrait d'accéder
à un métier simple et adapté au réfugié concerné», explique le chef du Département fédéral de justice et police (DFJP) dans un entretien au «Matin dimanche» et à l'hebdomadaire dominical «SonntagsBlick». (2 octobre 2005)

Christoph Blocher cite un exemple: «Prenez un réfugié venant d'Ukraine. Admettons qu'il ait travaillé là-bas dans la construction. Il doit apprendre notre langue - ses rudiments au moins - ainsi qu'un savoir-faire, peut-être seulement celui d'un manoeuvre».

Un intellectuel pourrait, au début, «travailler là où on aurait besoin de lui, comme traducteur, pourquoi pas. Mais si on en n'a pas l'utilité, il faudrait alors le former dans un autre domaine. Dans l'hôtellerie par exemple», propose encore le démocrate du centre.

"Les noirs doivent être éduqués pour être utiles dans leur propre réalité de vie… ils doivent savoir qu'il n'y a pas de place pour eux dans certains secteurs plus "élevés" du marché du travail" (ma traduction)



Verwoerd, then minister of native affairs, said black Africans "should be educated for their opportunities in life," and that there was no place for
them "above the level of certain forms of labour."
Bantu Education Act (No. 47) of 1953


Quand on a vécu en Afrique du Sud, quand on a vu, entendu les propos de l'architecte de l'apartheid, H. Verwoerd, quand on a vu l'application de ses propositions "application qui voulait le bien des Noirs dans un développement séparé mais égal", on ne peut manquer de percevoir l'écho de cette idéologie raciste dans les propos de C. Blocher.
On prend peur!
Ces réfugiés, en Suisse, ne sont donc que des "choses" que l'on
va former "si on en a l'utilité"; si non, on va les former
"pour une autre utilité". Celle de l'économie.Et s'il n'y a plus d'utilité?
Si le temps vient où on ne trouve plus aucune "utilité",
on aura plus besoin de "choses" à former!




dimanche, octobre 02, 2005
 
Morat Fribourg 2005
Ma réflexion avec l'aide de:

Dix ans à peine, et il court !... Dix ans : c'est l'âge de Spiridon !
Petit bonhomme intrépide, truculant, éclatant de santé et débordant de vie,
il s'est fait une place dans tous les pelotons de tête. Alors que, ici et là,
on entend encore des mamans affolées crier à leur bambin : "Viens ici !
Donne-moi la main ! Arrête de courir, tu vas te fatiguer !", lui, il court
comme un jeune animal, tantôt à petites foulées régulières, pour imiter
les "grands", tantôt - bien plus souvent - gambadant et folâtrant par monts
et par vaux, le long des ruisseaux, dans les parcs et les jardins. Il gesticule,
crie de plaisir, s'arrête, pousse une pointe, renvoie un ballon égaré, nargue
en s'échappant ceux qui, fort de leur rang bien établi dans la société, mais surtout jaloux, probablement, de le voir si heureux et sûr de lui, lui crient
d'un ton rageur : "Attends un peu, garnement, qu'on t'attrape !"
Yves Jeannotat, in Spiridon février-mars 1982

Tiré du beau site
http://www.annecy-spiridon

Aujourd'hui, 72ème course de Morat à Fribourg. Nombreux sont les
"petits bonhommes et les petites bonnes femmes" qui ont couru, couru,
pas même pour être dans les premiers à l'arrivée, mais pour le plaisir
de courir. Je voudrais surtout féliciter le - ou la - dernier(e) arrivé(e)!
C'est qui? Tiens! Il n'est pas en première page des media! Je le cherche!

Je ne peux m'empêcher d'entendre ce charpentier palestinien,
Yeshuah, qui en a fait des courses en sandales ou pieds nus,
pour être avec les plus petits, les derniers, en chantant:
"tu seras le premier".
Tu l'es déjà, dans mon cœur! Alors courons!




samedi, octobre 01, 2005
 
Pourquoi ce si long silence?
C'est que j'ai l'impression de traverser un désert



habité de multitudes de gens que je connais
que j'aime
et quand on s'aime les mots sont - presque -
superflus

mais je reviens tout de même avec beaucoup
de bonne volonté, et pleine d'idées
que l'actualité m'inspire
l'actualité de notre planète, la seule dont
nous sommes responsables, car elle est notre moyen
de transport durant notre passage
jusque vers le retour à la source



c'est octobre, en Afrique du Sud, le plus beau mois de l'année
en Afrikaans: di mooiste mooiste maand!



mercredi, septembre 14, 2005
 


Je suis confuse d'avoir négligé ces petits signes aux quelques visiteurs de Katutura! Dépassée par les multiples courants d'air... par le désir d'aller de l'avant en cherchant, avec tous, un sens dans une société de plus en plus fragmentée, de vouloir, obstinément, construire et reconstruire avec les cendres de nos rêves les plus humains, les plus beaux... on chemine



dimanche, juillet 31, 2005
 
La veille du premier août 2005

Ce soir du premier août, Il y a longtemps de cela, la famille Jeannotat
s'en allait allègrement par les sentiers qui conduisaient sur les pentes du "Tchételaït",
ou, en français: Châtelat, lieu-dit d'une hauteur boisée avec une vue magnifique
sur la ferme Chez Darozier, donc chez nous.



Des familles nous rejoignaient chemin faisant. Puis, on s'asseyait à même le sol.
Jean, mon petit frère et moi, main dans la main. Heureux. Toujours.
Jean entonnait les chansons et nous suivions cet enfant à la voix d'or!

"Seigneur accorde ton secours au beau pays que mon cœur aime…"

"Sur nos monts, quand le soleil
Annonce un brillant réveil,
Et prédit d'un plus beau jour le retour,
Les beautés de la patrie
Parlent à l'âme attendrie;
Au ciel montent plus joyeux
Les accents d'un coeur pieux,
Les accents émus d'un coeur pieux."




Et Jean continuait sans jamais se lasser à nous faire chanter.
Les animaux chantaient autour de nous, et les oiseaux, les insectes,
l'herbe chantait, les feuillages des arbres chantaient alors que s'allumaient
un à un de modestes feux de joie sur les collines des alentours
et qu'au firmament des étoiles scintillaient de nous voir heureux.
Parce qu'on s'aimait!

Notre amour collectif ne connaissait pas les frontières:
"mon beau pays que mon cœur aime", c'était aussi bien
ma "belle terre que mon cœur aime".
"Sur nos monts quand le soleil" c'était aussi bien les monts du sud,
de l'est, de l'ouest que le "Tchételaït", le Clos du Doubs, le Jura ou
même la Suisse! Se sentir "suisses" c'était se sentir libres...
ou le devenir de plus en plus!

Et Jean chantait, et nous avec lui, en reprenant les chemins
vers "la Maison". L'âme jurassienne, c'était l'âme universelle
enfouie dans la notre! Elle vibrait et vibre encore! Elle est VIE!

Ces premiers août des temps de mon enfance... comme on était fiers
d'être QUI nous étions, des terriens, des Jurassiens, des helvètes sans frontières.
Heureux de nous trouver sur terre. La vie avait un sens: avancer jusqu'au bout…
un chant: main dans la main jusqu'au bout…




samedi, juillet 30, 2005
 
Rose, ô pure contradiction
Volupté
De n'être le sommeil de personne
Sous tant de paupières...

ma pensée d'aujourd'hui: face à notre monde fragmenté
pollué de violence sauvage et de violence structurelle
la Rose de Rainer Maria Rilke est ma prière



mardi, juillet 12, 2005
 
J'ai prié pour le Prince Albert

Monaco a hissé les couleurs de son drapeau rouge et blanc
pour célébrer l'avènement de son nouveau prince Albert II.



Une cérémonie dans cette cathédrale, (laquelle ne m'attire pas du tout),
mais elle était peuplée de gens autour de cet homme: Albert.
Un bon Prince. La prière dans cette église: «une sorte de communion
avec la population monégasque», selon Albert.

«C'est un moment de bonheur après la douleur» du deuil,
a déclaré Stéphane Valéri, président du Conseil National
(parlement de Monaco), lors d'une garden party privée donnée
après la messe dans les jardins du palais.
«Une ère nouvelle s'ouvre avec un prince de 47 ans», a-t-il dit.

"Pour le jeune prince encore célibataire, l'heure semble venue
de rompre totalement avec le passé et les pratiques en vigueur
du temps de son père. Si Rainier III avait cultivé la pratique
du secret absolu, Albert II a déjà fait savoir qu'avec lui
la gestion du pays serait "ouverte au dialogue, moderne
et soucieuse d'éthique"".

Il y a quelques jours: il a reconnu son enfant: Alexandre.



"Quelqu'un d'honnête et de très droit"



dimanche, juillet 10, 2005
 
Regard sur notre planète aujourd'hui

C'est notre maison passagère, la planète
Chacun y atterrit sans l'avoir désiré, il "tombe" du ventre d'une maman
qui l'a conçu dans un moment d'AMOUR mais dans quel but sinon le bonheur?
Puis commence le voyage, le passage, à la queue leu leu



l'un après l'autre, génération après génération, chacun passe
on passe, on est des passagers. On va où? Pour quoi?
On marche, on avance, chaque jour de 24 heures, chaque année de 365 jours
quand on s'arrête, qu'on s'établit, qu'on s'institutionalise, qu'on s'encage
on devient malheureux, paralysé, amorphe

Non, on ne s'arrêtera qu'à l'arrivée
l'arrivée? Où? Je ne suis pas sûre… peut-être la Liberté?



Je refuse la queueleuleu, je me sépare du peloton de sécurité et
je refuse encore plus toutes les cages et les boîtes
pour avancer sur le chemin de l'insécurité vers la liberté!

Chemin faisant je rencontre mes frères libérés des systèmes
nous cheminons, nous passons
on se reconnaît, on se donne la main, et Oh! on découvre
qu'on s'aime. On commence à savoir où on va
on va naître au pays de l'AMOUR d'où l'on vient.
Le ventre de maman planète nous enfante
au bonheur fou du passage accompli
avec une différence pourtant de nos premiers pas sur terre
chacun est conscient, mûre, épanoui, VIVANT!
une louange au créateur



Inévitable question: l'état des lieux de notre planète, quel est-il?
Selon les media: la nature agonise, le cancer, le SIDA déciment des millions
de passagers comme moi. Peut-être serai-je la prochaine frappée.
La guerre des terres et des airs, la guerre des mers et la guerre des hommes.
Les chefs en compagnie de Mammon à GlenEagles, à Washington,
à Zurich, ailleurs. Ces puissants, ils décident de notre tranche de pain quotidien
à coups de langue, à coups de quelques signatures à l'envolée
entre deux banquets.

Combien de grammes pèsera-t-elle,
la tranche de pain des petits Africains
et des autres?
Pour que tous en aient quelques miettes…

L'absurdité de l'accumulation au lieu du partage au jour le jour…
L'absurdité des armées au lieu des jardins de fleurs...
L'absurdité des armes au lieu de charrues...
L'absurdité des barrières de sécurité au lieu d'une caresse d'amitié...
L'absurdité est une absurdité!

Je reste avec celui qui n'avait pas une pierre où reposer sa tête
durant son passage sur la planète de son père et du mien. Jésus.
Nous cherchons un sens pascal à l'absurdité! En cheminant...
L'arrivée est au coeur du chemin