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lundi, septembre 29, 2003
Jean-Paul Ier est mort le 28 septembre 1978. Jean-Paul Ier a été "fait" pape le 26 août 1978, et ce pape souriant et cordial n'a jamais mis personne sur le banc des accusés. Voici une parole de lui: "Si vous rencontrez une erreur, plutôt que de la déraciner ou de la pourfendre, voyez si vous pouvez la traiter avec patience et permettre à la lumière d'éclairer un noyau de Bon et de Vrai qui, en général, ne manque pas de s'y trouver." Ils étaient six enfants en famille. Son papa était souffleur de verre. Voici Albino Luciani, enfant Jean-Paul Ier a passé dans cette Eglise Catholique comme un pèlerin. Tout simple. Comme un poverello. Cela énervait son entourage papal. Mais dans son cœur, il voulait être fidèle à lui-même, aux petites gens qu'il aimait et à Jésus, son ami. Il meurt le 28 septembre de la même année 1978, il y a donc 25 ans de cela. Terrassé par une embolie pulmonaire selon la déclaration officielle du Vatican, qui s'est refusé à autoriser une autopsie, comme le réclamaient des groupes de catholiques choqués par cette mort soudaine. On en parle guère, aujourd'hui, dans les media, mais je me souviens de son sourire qui révélait l'amour qu'il portait en son cœur pour toutes celles et ceux qui se trouvaient sur son chemin. Dans un monde dur et violent, le petit pape "passeur" a été dans sa personne même, un message de bonté. Une vie et un pontificat ne se mesurent donc pas par leur durée, mais par l'esprit qui les anime: un esprit de pèlerin sur une planète fragile avec des millions d'êtres planétaires nés pour s'aimer. C'est tout. C'est le message de Jésus. samedi, septembre 27, 2003
Durant la canicule du mois d'août, Pierre et Verena ont recherché un bol d'air pur au Val d' Hérens dont ils sont amoureux. Les yeux levés vers le ciel, à la recherche de "nos glaciers sublimes" ils ont contemplé la Dent Blanche et voici la mélodie qui nourrirait le génie de Jean Sébastien Bach et signée par Pierre. (été 2003, photo par Marco Borello) "Requiem pour la Dent Blanche" Elle avait veillé sur les vacances de son enfance, il était devenu un de ses fidèles, de ces gens qui, une fois franchis les premiers lacets de la route du val d' Hérens, guettent son apparition. La Dent Blanche! Apparition prélude à d'autres dévoilements: souveraine sur Evolène, coquette en son miroir de l'étang d'Arbey, en enfilades escarpées vue des Haudères, un tantinet dominante à Getty, fugace en Anniviers, sachant ponctuer le panorama de Villa, ou la tête penchée sur Bricola, diamantine en hiver et modestement resplendissante en été, diverse mais immuable Dent Blanche. Cette année il vint la voir à l'apogée de la canicule. Dans le bus à destination de Ferpècle, une forte brume la voilait. Revenant à pieds sur la Forclaz, il attendit avant de se retourner que le soleil ait bien percé, et ce fut le choc: la Dent Blanche n'est plus blanche! Efflanquée, ajustant mal un reste de bavette glacière, grise, elle porte le deuil d'elle-même. Angoisse de cet été: où sont, mais où sont les neiges d'antant? Pierre Kolb (Plage de Vie parue dans La Liberté de Fribourg le 28.08.03) vendredi, septembre 26, 2003
Ma petite amie: Je la rencontre aux arrêts de bus, dans les transports publiques. Parfois on laisse passer un 2ème, un 3ème bus pour avoir un peu de temps ensemble. Si menue qu'elle est, elle fait des nettoyages "là-bas, au fond, au Flon", mais ça va, ça va, ça fait un peu d'argent pour aller à Lourdes avec mon mari, une fois, dit-elle, radieuse! Elle est "philippino", belle comme une aurore de joie, née dans une des régions les plus pauvres des Philippines. Là où l'électricité, donc, la nervosité, n'existent pas, me dit-elle avec un sourire qui mouille mes yeux. Dans sa famille, vingt enfants forment une communauté de vie et, forcément, de partage… ça grouille, me dit-elle, mais on se débrouille. Sa maman est morte en donnant naissance, son papa est décédé d'usure il y a longtemps longtemps. Comment elle est arrivée en Suisse, à Lausanne, comment elle a épousé un cheminot si gentil et qui rentre de son boulot, à la gare, chaque soir à 19h00 pour souper: je ne sais pas. Cela ne me regarde pas. Ce qui m'intéresse, ce qui m'instruit, c'est quand elle regarde la croix de sœur que je porte sur ma blouse. Elle n'a pas besoin de me dire: "je l'aime, Jésus". Je le vois, je le sens, ça me réchauffe le cœur. C'est comme un ange qui passe, et qui revient. On s'aime. Ce n'est pas ma petite amie, mais elle lui ressemble comme une goutte d'eau! lundi, septembre 22, 2003
Jour sans voiture sur nos routes En Suisse j'ai voyagé dans la voiture des autres, parfois celles d'amis, parfois en "auto-stop". Chez nous: les transports publiques nous transportent presque de porte à porte… et puis il y a le "pedibus" scolaire… pourquoi pas pour d'autres trajets? alors la voiture: une obligation? une nécessité? En Afrique Australe, nous avons bien été obligés de rouler en voiture, des milliers de miles, sur des routes interminablement rectilignes sans horizon, sur des pistes tortueuses à souhait. Les transports publiques: une nébuleuse, Les pauvres marchaient et les voitures filaient côte à côte sans un regard l'un pour l'autre Eternels "lièvres et tortues"… Où et quand la rencontre? Ce n'est qu'un petite pensée qui ne s'aventure ni chez les ouvriers de Fiat, de Citroën, de Toyota… ni ne s'approche des puits de pétrole… Yeshua marche, nu pied, ou chaussé de sandales, incognito, il laisse une trace que j'essaie de découvrir samedi, septembre 20, 2003
Bulle, Fribourg, Lausanne, un peu partout dans le monde des nuages de confusion peur des voleurs, peur les uns des autres on veut être si sûr de soi, peur de se tromper de glisser, de tomber… on s'habille de prudence de silences cacophoniques… Oh! confusion confusions! je réalise avec effroi que je m'y laisse prendre! "mes mains faiblissent, mes genoux tremblent" j'ai presque "oublié celui que mon cœur aime" Yeshua: il a vécu tout ça bien avant nous, avant moi de la mort, Il a fait surgir la vie, avec passion, de tout son cœur! Il le fait aujourd'hui à travers moi et toi, si je choisis la vie j'avais oublié ça en ne pensant qu'à mes bobos de cœur et d'esprit j'entendais des paroles amies, sans reproche, me dire: "reprends la route comme le font des milliers de petites gens, il est précieux le temps qui reste, tu l'aimes tant!" J'ai ouvert la Bible: Is 35:3-4 "Fortifiez les mains affaiblies, affermissez les genoux qui chancellent. Dites à ceux qui ont le cœur troublé: Prenez courage ... " Yeshua agit aujourd'hui grâce à vous, grâce à moi, j'avais oublié je n'oublierai plus: les prudences virent à la confiance libre et forte le risque confiant: c'est le sel dans la soupe, le levain dans la pâte, là lumière sur le chandelier Oh! la vie reprend, merci à vous, amis précieux présents, même quand vous êtes engagés à l'autre bout du monde ou juste à la rue d'à côté dimanche, septembre 14, 2003
Fête de la croix glorieuse 14 septembre: jour anniversaire de Genaro Ruiz Camacho. Il aurait 48 ans aujourd'hui. Indien du Mexique, exilé au Texas, il est condamné à la peine de mort. Il passe 8 ans dans le couloir de la mort à Huntsville. L'actuel président des USA, George Bush, à l'époque gouverneur de l'Etat du Texas, ignore tous les appels, les recours: Gino meurt par injection mortelle le 26 août 1998. J'ai correspondu avec Gino durant environ un an. Nous sommes devenus amis, lui, sa maman, sa grand-maman, sa jolie femme Victoria, ses quatre enfants. Une foule d'amis ont participé aux efforts qui auraient pu stopper l'exécution. Mais non. Sur la table d'exécution, Gino dit: "je vous aime tous. C'est un nouveau départ, je vous attends au paradis!" Nous avons fait le deuil ensemble. Happy birthday, Gino! Vous aimez les paysages pleins de fleurs! Oh! et vous aviez la nostalgie du Mexique! vendredi, septembre 12, 2003
La planète "C'est à se demander, parfois, si l'on est sur la bonne planète" (Samuel Beckett, Nouvelles et Textes pour rien, ed. de Minuit, p. 108) n'empêche que nous y sommes physiquement liés, corps et âme à cette planète bien-aimée toujours en construction. Les générations s'y succèdent, fleurs, animaux, êtres humains (dont moi) comme une vague, un souffle, une tempête ajoutant une pierre, une couleur, une pensée à l'édifice selon le rêve de l'architecte Créateur dans ma prière du matin, je lui dis mon inquiétude, au Créateur, au sujet de la planète: l'amour bascule dans la violence la vie dans la mort. Pas besoin de nommer les victimes, les media s'en chargent… parfois on a l'impression d'être des survivants dans un cimetière de morts qu'en pense Yeshua: Il est mort et Il vit, c'est clair! Il agit Il vit et transforme des réalités de mort en réalités de vie par le courage des gens que je côtoie tous les jours: Déborah qui fait les nettoyages en sifflotant un air de Sicile Pierre, Jacques, Jean, Paul, André, Marie, Anne, Emilie, Pauline qui gagnent leur pain à la sueur de leur front dans mille et un métiers, pas toujours faciles à gérer Tous, êtres planétaires, sont les exécutants du rêve de notre Créateur une symphonie… une Passion selon St Jean de J.S. Bach aussi. Passiflora lundi, septembre 08, 2003
8 septembre: joyeux anniversaire, Marie! Ce matin, à la Basilique Notre Dame du Valentin, Lausanne, la liturgie essayait de célébrer l'anniversaire de la naissance de Marie, la mère de Jésus, j'avais envie d'entendre: joyeux anniversaire! J'ai continué de réfléchir: oui, Marie est bel et bien née! Oui, notre Yeshua bien-aimé avait un grand-papa et une grand-maman: Joachim et Anne, les parents de sa maman. Les a-t-il connus? Ils étaient déjà très vieux lorsque leur petite fille Marie, est née. Joachim et Anne s'aimaient tendrement. Vingt ans durant, leur relation amoureuse n'arriva pas à faire fleurir l'enfant de leur rêve, jusqu'à ce que, un beau jour (qu'on dit être le 8 septembre), une petite fille naisse. A Jérusalem, dit-on. Comme tous les bébés du monde, elle était la plus mignonne, la plus pure, la plus belle! Ils lui donnèrent le beau nom de Myriam (en hébreu), ce qui signifie "princesse de la mer". En français, nous l'appelons Marie, comme le font les évangélistes. Je l'aime, ce nom, c'est le nom de toutes les femmes, celui de LA femme, car il est fait des cinq lettres du verbe AIMER! Marie, dans tous les cas, aura certainement raconté la vie de ses parents à Yeshua, qui s'avérait être un petit garçon vif et curieux dès sa plus tendre enfance … J'ai l'impression nette que grand-maman Anne était une éducatrice ouverte au monde alors que grand-papa Joachim s'occupait plutôt du Temple. On a vu, plus tard, Marie, adolescente, fiancée précoce, épouse, maman, vive et vigoureuse; elle n'hésite pas à se mettre en route, seule, pour visiter la parenté, dont Elisabeth sa cousine; quelques mois plus tard, enceinte de quasi neuf mois, elle voyage à dos d'âne vers Bethléem, puis vers l'Egypte, puis vers Nazareth, puis vers Jérusalem… jusqu'au Golgotha où son enfant est tué comme le sont tant d'innocents depuis, et aujourd'hui encore … des Golgotha partout sur la planète! Et Marie, toujours debout …toujours avec… Ce que j'aime surtout chez cette fille du peuple, la femme du charpentier de Nazareth, c'est sa voix: elle chante avec élan, avec plaisir! Elle ne chante ni des mièvreries ni des niaiseries: elle chante, comme le lui a appris sa maman Anne, des psaumes, et ce cantique de Samuel (1S,22,1,7-8,5) qui ne cessent de me faire réfléchir: < Mon être magnifie l'Adôn, mon souffle exulte en Elohim, mon sauveur, Voici : désormais tous les âges diront mon allégresse. Il fait prouesse avec son bras: Il disperse les orgueilleux en l'intelligence de leur cœur. Il descend les puissants des trônes, et il élève les humbles. Les affamés, il les remplit de biens, et les riches, il les renvoie, vides. Il soutient Israël, son enfant, au mémorial de sa merci, comme il l'a dit à nos pères, en faveur d'Avraham et de sa semence, à perpétuité.> (traduction Chouraqui) Bon anniversaire, Marie! jeudi, septembre 04, 2003
(due to problems with blogger Katuturaenglish, I exceptionnally post this entry in the French section, after all, languages brotherhood is also a human value, don't you think so?) (this should have been posted on September 2nd 2003) Read, with pleasure, in "The Observer", International Edition, 31st August 2003, page 24, the thinking of Richard Ingrams in the wake of the squabble between the BBC and the British Government, concerning the motives for going to war in Irak! "Just say you're sorry! Why is our Prime Minister so incapable of admitting that he may have made a mistake?" asks Richard Ingrams. Ingrams points out that journalists may publish stories, and, at times, have to apologize for errors admitted. Or, as is the case concerning Blair and the media, they may be asked, forcefully by the Prime Minister, to admit mistakes (to cover his own lies). The Prime Minister lied publicly to justify war in Irak. "Today, writes Ingrams courageously, what Blair claimed as true, was false: no weapons, no linkages, no uranium, no 45 minutes threats. Yet it would never occur to Blair to do what he wanted the BBC to do: admit that he got it wrong". The haunting question keeps nibbling at my mind's door: "Why can't the powerful, or better still, why can't the people in power, in any system, the ecclesiastical included, ever admit having made a mistake? Claiming infallibility. Why do they preach forgiveness and are unable to ask forgiveness? And pray, in the anglican as in the reformed as in the catholic churches the Our Father together? |