KATUTURA


mardi, septembre 22, 2009
 
La mémoire vive de ce 24 septembre 2009: Réflexion

MERCI DE l'AFRIQUE à ROGER DE DIESBACH

http://www.youtube.com/watch?v=jIxEPYkXkU8

Missa Luba 1965: Sanctus (B4)
Merci de toute l’Afrique à Roger de Diesbach
Hamba Khahle!: Go safely

On revient de l’enterrement
Tous étaient là pour dire adieu et se réconforter
Les uns les autres
Les liturgies, la musique, les chants, les paroles de foi,
Les hommages, les témoignages, les fleurs,
Les gestes de tendresses et de condoléances

Le corps est mis en terre sous nos yeux
Même si c’est dans l’intimité, nous savons
Tous, nous savons
C’est le prélude de notre mise en terre
À chacun de nous, à tour de rôle
Et c’est très bien ainsi

Le mystère est la seule réponse à notre question
Celle de l’absence
Ton absence est présence
Paroles faciles peut-être
Paroles vraies. Un défi.

On se retrouve avec le souvenir vivace
Seul
Comme amputé et heureux qui pleure !

« La vie et la mort ne font qu’un, comme ne font qu’un la rivière et la mer
Dans les profondeurs de vos espoirs et de vos désirs
Sommeille votre silencieuse connaissance de l’au-delà
De même que la semence rêve sous la neige
Votre cœur rêve des épousailles du printemps
Ayez confiance en vos rêves
Car en eux sont cachées les clefs de l’éternité

Et lorsque la terre aura réclamé votre corps
Vous saurez enfin danser. »
(Khalil Gibran, Le prophète)


(



 
Il est mort



BRRI
Je trouvais le résultat des enquêtes, signé simplement BRRI. C’était dans les années ’80. La presse suisse ne s’intéressait guère à la réalité de l’Afrique du Sud. Ni la RSR ni la TV. Mais le BRRI, dès l’année 1986, si. Puis le BRRI a disparu.

http://archives.tsr.ch/player/personnalite-diesbach

Il n’est pas toujours rentable pour les médias, ni même pour certaines œuvres d’entraide que je ne nommerai pas, de rechercher, d’approfondir, d’analyser, puis de publier des faits au-delà de nos frontières, surtout lorsque notre économie et nos finances sont interpellées ! Aussi, avec les restructurations, le BRRI n’a pu continuer. Faute de moyens et de soutien.

Cependant, Roger de Diesbach scrutait jusqu’à ses derniers jours, les développements en Afrique du Sud ! Il y a quelques mois, à Rossens, entre amis autour d’un simple repas, je lui avais dit que j’aimerais bien trouver un journaliste qui se rende sur place afin d’enquêter sur « l’annulation des dettes et les réparations en Afrique du Sud » (www.apartheid-reparations.ch). Il s’agissait « l’odieuse dette » que les plus pauvres en Afrique du Sud, devraient payer à la Suisse aujourd’hui encore, dettes qui furent contractées alors que la Suisse soutenait les derniers efforts des maîtres de Prétoria en faveur du statu quo !

Roger de Diesbach connaissait bien l’affaire ! Il m’a dit : « Mais je peux m’y rendre moi-même ! »
Sa passion de justice et l’élan pour rechercher la vérité, bloquait, pour quelques précieux moments, la maladie et la souffrance. Seul le silence du mystère de l’être humain pouvait répondre à sa volonté « to burn on till you burn out ! » Pour un monde plus humain !

Je souhaite qu’il n’emporte pas avec lui, dans le « hors espace temps » de l’Amour, sa passion de la Vérité, celle que la plume sans concession écrit en toutes lettres dans les journaux, celle qui peut être criée sur les toits. Je crois même que sa « disparition » nous pousse à presser le pas, à lutter avec les moyens que nous avons en commun, pour sauver ce qui reste à sauver de notre planète et de notre espèce humaine.
Que notre Mère la Terre t’enveloppe de sa tendresse, Roger, et que le blé pousse plus dur pour le pain qu’on partage autour d’une table en mangeant une soupe aux légumes ! Merci.





dimanche, septembre 20, 2009
 


L'enfant souffle sur ses mains...s'envole un sourire

Méditation dimanche 20.09.09

Demain, comme chaque dimanche dans les églises, à la radio, à la télévision, les textes à que vous trouvez à l’adresse ci-dessus seront lus et parfois, commentés par l'officiant.
Il s’agit de Jésus dans sa réalité humaine, sociale. Mais Jésus-cosmique transcende l’espace et le temps, et rejoint chacun dans sa réalité propre et communautaire. Une réalité, pour nous aujourd'hui par exemple, une actualité personnelle et/ou nationale, mondiale telle que nous la vivons et telle que les médias la publient, parfois biaisée selon l’intérêt des cadres.
· Le livre de la Sagesse, 2,12.17-20, prédit ce qui attend Jésus. Nous pouvons le lire tranquillement et réfléchir nous-mêmes sur la lumière que cela jette sur certains aspects de notre vécu tel qu'il. Positif, négatif et, souvent, les deux en même temps.

· Le Psaume, 54(53),3-4.5.6.8 David, qui s’accompagne à la harpe chante sa confiance en ce Créateur qui nous aime puisque nous sortons de sa main. Lisons plutôt…
· Lettre de saint Jacques 3,16-18.4,1-3 Jacques a vécu avec Jésus et sait de quoi il parle ! Rien de plus apte pour découvrir dans le miroir d'une eau de roche, la racine de la souffrance, celle que nous subissons et celle que nous infligeons. Selon moi, se laisser honnêtement interpeller par ce que dit Jacques, m’aide à poursuivre mon chemin de conversion, bien nécessaire à chacun de nous…
· L’évangile de Jésus-Christ selon saint Marc, 9,30-37 montre que Jésus est conscient qu’il est seul, que même ses amis n’ont rien compris, qu’ils sont centrés et concentrés sur leurs vues égoïstes et leurs intérêts personnels. Jésus ne les corrige pas, mais il se tourne vers un enfant, avec qui Il s'identifie, il le prend dans ses bras et l’embrasse, il le donne en exemple à ceux et celles qui lui succèderont, et leur dit simplement « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi, mais Celui qui m'a envoyé. »

Au sujet du statut de l'enfant à l'époque de Jésus en Palestine: l'enfant ne suscitait aucun intérêt. Il n'était considéré (comme aujourd'hui encore dans certains pays) que pour son travail. Dans les dix commandements, il n'y avait rien sur les droits de l'enfant. Bien que le code d’Hammonrabi, roi de Babylone 13 siècles avant Jésus, comprenant 282 articles, ait eu une règle pour la protection des enfants en cas d' exaction.

Il est bien possible que chacun, dans sa vie, fasse l’expérience que Jésus a faite, et qui est mise en exergue à l’adresse Internet donnée au début de ce billet. L'exemple de Jésus simplifie les moments douloureux que chacun de nous traverse, parce qu’Il est ici et maintenant, en nous, et heureusement, sa force soutient notre faiblesse, sa joie soulage notre tristesse, son invincible espérance est tout simplement la nôtre. Grâce à Lui.



vendredi, septembre 18, 2009
 
Luce de Gruyère vous invite


« La femme est le rayon de la lumière divine »
Djalal Al-din Rümi

Hier soir, j'ai découvert la beauté d'une Gruyère profondément humaine et de Gruyériens trop peu connus.
C'était à « Espace Gruyère » qu'était présenté la légende musico-théâtrale de Lucien Margot, « La belle Luce ». Cette bergère m'a émerveillée, sa beauté-nature, son sourire, et sa voix des montagnes était comme l'écho de l'âme féminine de ce beau pays de verdure, d'armaillis, de savants, de poètes, de musiciens. Une force d'âme profonde, généreusement honnête, impulsive, modeste et parfois timide et empruntée face aux inconnus et à l'inconnu.

Environ 2000 spectateurs remplissaient cette grande halle bondée bien avant le début du spectacle. Tous semblaient se connaître, se reconnaître, les handicapés, les ouvriers, les femmes et les hommes en costume du pays, les « autorités » politiques et civiles assises parmi les autres. C'est familier, bons enfants, revigorant.
Il faut voir ce spectacle et devenir acteurs avec les 250 actrices et acteurs qui entourent Luce, la soldanelle ailée qui chante son pays, ses moutons, son chalet, et Jean son Amour!

La légende s'est transmise oralement et ce n'est qu'en 1923 que l'œuvre est créée, mise sur papier, mise en scène. La musique a « des pulsations contemporaines et le nouveau texte dû à Pierre Gremaud est plus adapté aux sensibilités actuelles et aux conditions festives de l'exécution à Bulle. »

L'intrigue est simple: la bergère Luce est la plus belle femme du pays/comté. Le comte Michel aime Luce et Luce finit par se laisser charmée. Il y a la nuit enflammée, scintillante, frémissante! Michel promet à Luce qu'elle sera comtesse! C'est sans compter avec le père de Michel, Jean qui ne peut accepter dans la lignée familiale une roturière et insiste pour que Michel épouse Blanche de Bresse. Lucie s'en retourne à ses moutons en chantant:

« Tache de sang
Miroir sans tain
Je m'engloutis!
Soleil éteint
Lune assombrie
J'ai le cœur en hiver »

Michel s'exile en France, et, dans une première version retrouve Lucie qui l'Abbesse du monastère et lui présente Sœur Micheline qui elle, est leur fille et qui voit pour la première fois Michel son père! Puis, l'acte de réconciliation et de pardon et on n'en sait pas plus.

Alors que, dans la deuxième version que j'ai donc vue hier soir, l'âme de la ravissante Luce apparaît dans le corps nu de l'eau delà sur un écran, traverse la rivière du temps, et, du haut d'une tour, dans sa longue robe bleue de gentiane, annonce la venue de leur fils: l'Armailli, l'enfant de leur nuit d'Amour. Si pur et si fort qu'il conduit à l'Union.
Avec l'Armailli, le comté disparaît et la Gruyère apparaît comme elle est aujourd'hui. Accueillante quand on la connaît.

« L'espérance est pour nous la sève de la vie
Le muscle de l'effort et la source bénie
Du courage vaillant
Elle est à la fois créatrice et lumière
Et sa clarté luira même à l'heure dernière
Sur nos cœurs d'enfants »

(Paroles et musique de Lucien Margot)
http://www.lagruyere.ch/fr/le-journal/les-editions/2008/20081129/costumes-et-coutumes.html
On trouve tous les renseignements pour ne pas manquer une rencontre avec « Luce de Gruyère et son histoire » sur le site www.lucedegruyere.ch

Voir également l'Hebdo: http://www.hebdo.ch/web/culture/index.asp?search=true&id_man=222004



jeudi, septembre 17, 2009
 


Quo Vadis?

En 2004, j’écrivais ce qui suit et que je reprends aujourd’hui. C’est simplement ce que Jésus a vécu et enseigné. Au vu de l’actualité j’ai essayé de mettre à jour ce texte.

LA VISION DU MONDE DE JESUS ET SON PROJET DE VIE

Concernant l'argent
JÉSUS osait rêver « d'une communauté à la taille du monde, qui est organisée de telle sorte qu'il n'y ait ni pauvre ni riche. » Sa compassion était et est sans borne pour les pauvres et les opprimés.

Concernant le prestige :

JÉSUS osait rêver « d'un monde à l'image de celui des enfants, celui où les échelles sociales, les rangs, les distinctions, les prestiges n'existent pas et sont remplacés par la valeur divine de l'humanité ».

Concernant la solidarité :

JÉSUS osait rêver « que nous sommes tous identifiés les uns aux autres et donc à lui. Un pour tous, tous pour un. Un honneur à l'un est un honneur à tous. » Une insulte à l'un est une insulte à tous. Tout enfant est le mien.
Pour JÉSUS, la solidarité globalisée supplante toutes les vieilles solidarités de groupe de quelque nature qu'ils soient.

Concernant le pouvoir

JÉSUS osait rêver « d'un monde où le pouvoir n'est pas organisé pour être servi, il n'appellera pas les hommes à se courber, à s'aplatir. Le pouvoir sera un service mutuel pour l'épanouissement de tous. »
Les barrières, les frontières, les trônes et les dominations sont remplacés par la famille humaine. Le partage et la solidarité inspirent la politique économique, par conséquent les structures, à tous les niveaux.
La survie de notre espèce humaine dépendra de notre volonté d’implémenter petit à petit cette Bonne Nouvelle. Certaines cultures, dites primitives, en sont plus proches que l’Occident. Des communautés de partage et de solidarité ont existé (petites communautés de base) et survivent difficilement en Amérique latine et en Afrique malgré la méfiance des autorités.
Références :
Jésus avant le Christianisme, évangile de la libération
Albert Nolan traduit par Jean-Marie Dumortier
Editions Ouvrières 1979. Réédité, se trouve actuellement aux Editions du Cerf
The Hidden Gospel
Decoding the spiritual message of the Aramaic Jesus
Neil Douglas-Klotz
Quest Books 2001
SUIVRE JÉSUS AUJOURD’HUI
Albert Nolan, traduction Paul André Giguère
Juin 2009 aux Editions du Cerf





 
Conduis-nous, douce lumière



Depuis des mois « on en parle ». Fuel pour prier.
Remplacer le ministre démissionnaire de l’Intérieur au Conseil fédéral n’était pas un jeu d’enfant. Les parlementaires, représentant différents partis, ont une tâche difficile : ils connaissent sans doute les personnes proposées, ils se connaissent tous, au sein et hors du parti. Ils ont sans doute à cœur l’attente de la population en général, c’est à dire, une gouvernance honnête motivée par le « le plus grand bien pour le plus grand nombre ». Le bien commun en ce qui concerne la santé, l’emploi, l’éducation, la formation, l’exercice de la justice dans un pays qui doit bouger avec un monde qui bouge toujours plus rapidement. Toujours toujours plus dangereusement! Les affaires étrangères ne sont plus des affaires étrangères, elles sont bel et bien nos affaires à tous.
Durant de temps de la campagne électorale, j’ai écouté les personnes que je côtoie et rencontre et que cette campagne intéresse puisqu’elle nous concerne tous.
Les journaux, la radio et parfois la télévision informaient, pas toujours sans parti pris. Réfléchir pour se faire une opinion à la lumière d'une Bonne Nouvelle!
Ces dernières semaines, cela moussait. On ne peut qu’affectionner ce pays où les gens peuvent s’exprimer sans complexe, sans censure autre que leur propre auto-censure lorsqu’il s’agit de politique.
Enfin, cette nuit des longs couteaux, qui n’a intéressé personne chez nous, quelle chance ! Tout naturellement je pensais « à une veillée de prière » pour l’événement de ce matin sous la coupole.



Ce soir, une espèce de soulagement : c’est fini. Didier Burkhalter est élu, en un rien de temps, il est intégré et presque déjà au travail, et quel travail !
Il y avait. Selon moi, un bémol :
le fait que la langue « le français et/ou l'allemand » ait été un facteur quasi déterminant pour ce qui concernait Urs Schwaller.
Et j’ai été édifiée de la noblesse de ce grand homme, Dick Marti, qui ressent ce que la partie la plus importante de notre pays, la Suisse italienne, ressent, c’est-à-dire, d’être en marge, et Dick Marti déclare qu’il se retire en tant que candidat. Pour ne pas diviser. L’Union fait la force. Christian Lüscher fera de même, motivé par un intérêt de parti.

On affectionne notre minuscule petit pays, pris comme les autres dans le chaos planétaire ambiant et qui montre sa confiance en soi.
Et ma prière, ce soir est toute simple, c'est celle de John HenryNewman

« Conduis-moi,
douce lumière,
A travers les ténèbres qui m'encerclent.
Conduis-moi, toi,
toujours plus avant!
Garde mes pas:
je ne demande pas à voir déjà
Ce qu'on doit voir là-bas :un seul pas à la fois… à lire jusqu’au bout à l’adresse :
http://www.spiritualite2000.com/page-341.php
(John Henri Newman)



lundi, septembre 14, 2009
 
Toutes taxes comprises ou TTC du 14 septembre 2009

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=390000

Doubler le salaire des conseillers fédéraux ?

Quand il est question d’argent, les oreilles se dressent, les langues se délient. Quand tu reviens d’un pays ou d’une région, ou même quand tu reviens d’un groupe social à petits revenus

Quand tu as partagé la manière des « petites gens » de compter leurs sous, de nouer les deux bouts, d’offrir aux enfants ce qui est possible pour « être comme les autres »

Quand tu as vu trainer les feuilles d’impôts fédéraux, cantonaux, communaux, ecclésiastiques éparpillées sur la table de la cuisine et que tu as vu la miche de pain pour aujourd’hui ( !) et le repas à préparer pour la famille, et le regard de la maman sur le papier et sur le pain

Quand tu as vu des gamins et des gamines s’éterniser sur la piste des voitures tamponneuses (5 francs) par tour, et que tu vois celles et ceux qui regardent avec envie les autres mais n’ont que des billes ou des trous dans leurs poches

Quand tu observes notre société qui craint l'avenir...




Et que l’émission (par ailleurs bonne) TTC, toutes taxes comprises « parle d'argent de manière décomplexée, des enjeux de l'économie, des dessous de la finance » et que tu entends Steeves Emmenegger, chasseur de têtes, déclarer à Patrick Fischer « qu’il serait bien de doubler le salaire des Conseillers fédéraux qui s’élève pour le moment à environs 440 000 francs + 30 000 + + + » Tu te poses des questions:

et pourquoi doubler ce salaire ? En tant que stimulant, un « amuse-gueule » si vous voulez, afin que des candidats se présentent et, si j’ai bien compris, qui sont alors attirés par le salaire proposé, qui seront, par conséquent, efficaces quant à la performance de la tache à accomplir ! ?

Je suis abasourdie. Un ministre des finances ou de l’intérieur, chargé de gérer les choses qui concernent notre pain quotidien, la santé, le droit au travail, nos enfants, un tel ministre aurait donc son gras salaire (plus sa non moins grasse rente à vieillesse) comme motivation prioritaire: son propre intérêt ?

Est-ce qu’on ne flirte pas avec la tentation à la corruption ? Est-ce qu’une miche de pain coûte davantage au ministre qu’à une personne à l’assistance sociale ?

Et, comme j’habite une région qui se dit civilisée, occidentale et chrétienne, la question fuse : qu’en pense la majorité des spectateurs, des chômeurs, des pauvres, des étrangers ? Des salaires mirobolants mais moindres, nous dit-on que ceux des patrons de Nestlé ! D’où provient la richesse des uns et la pauvreté des autres?

Une question encore, elle sort de la bouche de celui, charpentier de profession, puis porteur de la Bonne Nouvelle, qui n’avait ni bourse, ni même une pierre où reposer sa tête, et qui s’est, une fois pour toutes, identifié aux exploités de notre société ! Mais lisons l’évangile selon saint Mathieu 20 : 1-16, il y est question des ouvriers de la onzième heure, c'est une parabole bien connue, notamment parce qu'elle interpelle aujourd'hui encore par sa finale où tous reçoivent le même salaire. Voici l'adresse:

http://www.biblegateway.com/passage/?search=MATT%2020:1-16&version=LSG;BDS;

Voilà : un salaire en harmonie avec le bien commun. Un Ministre, après tout est celui qui est au service du bien commun.

Selon le dictionnaire, n. ministre (du lat. minister, serviteur)




jeudi, septembre 10, 2009
 
Méditation

Méditer hors de la réalité peut être une évasion de cette réalité, méditer peut aussi être un moment privilégié; notre état d'âme, comme on dit, s'abandonne au bien-aimé sans rien dire, conscients que nous sommes UN avec Lui. Un repos. Cependant être UN avec Lui est aussi être UN avec toutes les créatures et avec l'Univers. Mais on repart, fortifié apaisé, déterminé, sachant que notre raison d'être sur terre est d'aider Dieu dans son travail de bâtisseur, de son « royaume » inachevée, de sa famille comme Jésus l'a annoncé. Et la réflexion, doit alors surgir de notre multiple réalité.



Réflexion

La réalité de celles et de ceux qui souffrent de la crise, ici, chez nous; de nos malades, handicapés, déprimés; des ouvriers qui ont perdu ou perdent leur emploi, des mendiants qui nous gênent devant la chapelle de Notre Dame de Compassion. La souffrance prend des formes et des « contenus » nouveaux avec la mondialisation, elle se mondialise si bien que nos médias TV la banalise dans des flash éclairs! Mais elle se traîne partout et nous n'y échappons pas. Nous pouvons « vivre avec » et y trouver un sens dans l'intemporalité et l'espérance toujours présente.

Ce jeudi soir, l'excellente émission de la TSR 1 « Temps Présent » a montré les chômeurs pris dans les rouages de l'Assurance chômage! Et on se sent rougir de honte en touchant du doigt la déshumanisation systématique des surplus people, gens de trop! Pourquoi? Pas tellement à cause de l'organisation « Assurance Chômage » mais à cause de la manière dont les chômeurs sont traités, manipulés, conditionnés par des fonctionnaires de la dite Assurance, eux-mêmes conditionnés à faire ce que le système attend d'eux sous peine de renvoi! Je n'ai pas entendu une seule fois les mots de solidarité, de lutte, de partage, de compassion, d'espérance. Mais l'émission a très bien fait ressortir les conséquences humaines de la machine.

Ancrés dans cette réalité multiple nous pourrions prier le Notre Père comme suit: « Notre Père qui êtes aux Cieux, donnez-nous aujourd'hui notre travail quotidien pour gagner, à la sueur de notre front, notre pain quotidien. Un pain quotidien, pas du tout accumulé dans une banque à pain! Un pain partagé.

Le message de Jésus? C'est le pain partagé afin que l'être qui naît ne naisse pas pour mourir de faim. Un pain partagé: c'est le message que Jésus a désiré donner concrètement au dernier partage de pain avant son arrestation au jardin des oliviers. Un repas où il a dit, le cœur brisé - car il pouvait prévoir la fragilité de celles et ceux qui essaieraient de le suivre - « Faites ceci, partagez ce travail et ce pain en pensant que la Vie en dépend! « Je suis la Vie, la Vérité, le Chemin » (Jean 14:1-6). La Vie est une valeur impérative. « Choisis la vie... » (Deut. 30:15-20). Ce dernier repas de Jésus avec ses amis était comme un envoi, après sa mort, à choisir la Vie. Quel rapport entre les « Messes » dites quotidiennement, la réalité de ce premier repas partagé, et la réalité des chômeurs qui prient pour un travail quotidien? Pour un pain partagé? Le Pain de Vie?




mercredi, septembre 09, 2009
 
Témoignage 1

Le Cap, « private Athlone high school » : les étudiants pouvaient, s’ils le désiraient, suivre le cours d’instruction religieuse dont j’étais chargée. Le supérieur permit un projet pilote, contextuel, inductif et les étudiants auraient la liberté de contribuer à la construction du contenu. La quarantaine d’étudiants/tes, chrétiens, hindous, musulmans, africains, métis, indiens jouèrent le jeu !

Ma suggestion : en tant qu’êtres humains d’une même espèce, qu’avons-nous en commun ?
· Le besoin de nourriture
· L’eau potable
· Un logis
· La possibilité d’être ensemble, de vivre, de construire ensemble
· La santé, l’éducation, l’art venaient ensuite

1975-76. Nous étions en pleine lutte anti-apartheid, nous avions une réalité commune, une lutte commune pour un avenir commun. Cela fut une expérience de solidarité, de réflexions, de propositions, d’évaluations, unique dans ma vie ! Dans notre vie peut-être. La force, l’énergie ou la vie du Créateur, notre créateur à tous, indépendamment de la religion, nous aidaient. Sans cette solidarité, au niveau national, l’apartheid existerait encore.

Témoignage 2

J’ai eu le bonheur de passer un mois à Büyükçekmece, proche de la mer Marmara. Un point de rencontre entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. J’étais seule au logis que m’avaient prêté mes amis. La population, avais-je lu, était 99% musulmane.
L’accueil a été inconditionnel. C’est-à-dire normal. C’était août, donc les gens d’Istanbul et des environs profitaient de la plage, pas du tout touristique, mais très fréquentée. J’ai appris un peu l’Histoire du pays, de Kemal Ataturk, de Gallipoli, de l’époque ou Sainte Sophie était une église et pas un Musée que j’ai visité. J’ai pu méditer dans la Mosquée Bleue un vendredi. Et j’au pu vivre la journée du Pardon, le 5 août. Les quelques mots du pays que j’avais appris suffisaient à tisser des relations. Bien des fois, des femmes m’apportaient des épis de maïs dorés, de la soupe aux haricots, une partie de leur repas du soir, des tomates juteuses, des fruits, des figues fraîches, du thé bien sûr ! Sur la terrasse rustique alors que je rêvais à quelques mètres des vagues, on m’invitait à la table voisine. « What is your name, where do you come from ?” L’Anglais était plus facile. Aucun soupçon entre nous. De l’intérêt, c’est tout. La mosquée de Bÿkçekmece à 50 mètres en amont, et le muezzin ne me dérangeaient pas plus que les cloches. Je pourrais continuer de raconter !





Mais j’ai écrit ces deux petits témoignages après avoir lu, sur le blog de Hani Ramadan qui reproduit un article du journaliste James Petras datant du 19 novembre 2004. Pourquoi ? Je ne peux connaître la motivation de M. Ramadan qui reproduit, ce 5 septembre, ce texte. Mais, dans la conjoncture actuelle, en Suisse, ce papier de Petras insistant sur « Médias nazi-US » nous est-il utile ? Oui, les guerres immondes que ni les Irakiens, ni les Américains, ni personne ne voulaient sauf Bush et Blair, nous mènent, tous, au bord du chaos ! Nous le savons ! Pourquoi ? Est-ce parce que le 9-11 est après demain ? Bien des Irakiens réfugiés en Suisse dès avant l’invasion US en mars 2003, bien des Palestiniens/Israéliens vivant côte à côte à Bethlehem aujourd’hui, (et j’en connais personnellement) préfèrent construire, sans nier ni oublier le passé, mais sans y pourrir ! Avance et tu seras libre !

Puis aussi j’ai attentivement lu tous les commentaires ! les commentateurs prennent la peine de dire ce qu’ils pensent respectueusement, avec parfois une irritation retenue. Oui, « dénoncer toutes les démocraties n’est pas toujours utile », les abus de pouvoir règnent aussi dans des pays musulmans, par exemple la journaliste soudanaise Loubna Ahmed al-Hussein qui a dû se battre pour éviter la flagellation ?! Et que dire d’ Omar el-Beshir ? Mugabe ? Kaddafi lorsqu’il accueille en héros (par son fils puis, lui-même en personne!) Abdelbaset Ali Mohamed Al-Megrahi, le Libyen condamné pour l’attentat de Lockerbie, en Libye après sa libération pour raisons médicales par le gouvernement écossais ? Qu’en pensent les victimes, mortes ou vivantes ?



samedi, septembre 05, 2009
 
MEDITATION de ce samedi, 5 septembre 2009



Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé ; ses disciples arrachaient et mangeaient des épis, après les avoir froissés dans leurs mains.
Des pharisiens lui dirent : « Pourquoi faites-vous ce qui n'est pas permis le jour du sabbat ? »
Jésus leur répondit : « N'avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu'il eut faim, lui et ses compagnons ?
Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l'offrande, en mangea, et en donna à ses compagnons, alors que les prêtres seuls ont la permission d'en manger. »
Jésus leur disait encore « Le Fils de l'homme est maître du sabbat puisque le sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat. » (Selon Luc, 6: 1-5, texte lu dans les églises catholiques ce matin)

Ma réflexion: vous est-il arrivé de vous sentir épié, surveillé ? Jésus a dû sentir ce poids d’un regard qui tue, le regard des gardiens de l’autorité religieuse institutionnalisé. Oui, il a eu peur de ce regard inquisiteur mais il ne l’a pas évité. Il a prié tous les jours, sans parole peut-être, UN avec le Créateur et le nôtre. Il a prié. Il avait alors l’énergie de continuer l’œuvre de création inachevée, en son temps comme en notre temps et nous le faisons avec lui. Il a dit « Abba, pardonne-leur » et continue de le dire.

Quoi de plus naturel de plus naturel que de cueillir un épi tellement lié au goût du grain, de la farine et du pain! Mais pour Jésus, la « vidéo surveillance » fonctionnait dans la tête des pharisiens. Les pharisiens ont eu l’honnêteté de poser à Jésus – et pas aux disciples - une question directe et face à face :
« Pourquoi faites-vous ce qui n'est pas permis le jour du sabbat ? »
Ils questionnent en tant qu'experts de la Loi et de sa stricte observance, des légistes, des théologiens. Ils n’ont pas l’intention d’engager un débat avec Jésus puisqu’ils savent qu’ils ont raison. Jésus les connaît bien. Lui aussi a appris, lu et relu les rouleaux de la Torah. Il leur dit ce que David a fait et cite par coeur I Samuel 21 : 1-6. Les Pharisiens se taisent mais ils se sentent menacés et l’adrénaline monte. Bien pire encore lorsque Jésus tranquillement effronté dirait-on aujourd'hui, ajoute : « Le Fils de l'homme est maître du sabbat puisque le sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat. » Ils ont peur, furieux et incapables de dialogue, les pharisiens, ils cherchent à se débarrasser de cet homme qui libère les humbles et les humiliés, et fait sauter les chaînes institutionnelles. Ils réussiront à se défaire de lui. Jésus a payé le prix de son engagement envers l’AMOUR en murmurant dans un dernier soupir vainqueur: «... ils ne savent pas ce qu'ils font. »

Méditation et questions :

La messe du dimanche est faite pour l'homme et non l'homme pour la messe?
L’église est faite pour les fidèles et non les fidèles pour l'Église ?
L’institution est faite pour les membres et non les membres pour l’institution ?
Le parti politique est fait pour le bien commun des gens et non les gens pour le parti ?
N'est-ce pas un peu le monde à l'envers de ce que nous vivons? Cela rime à quoi, « suivre Jésus aujourd'hui ? » Dans un monde qui se déploie et nous avec, dans la méditation d'un samedi qui ne peut être qu'un MERCI en étant consciente qu'un « petit pharisien » peut se cacher au fond de moi!?
Voir aussi:

http://www.nouvellescles.com/article.php3?id_article=1330

« L'extase divine crée le monde et l'extase du monde réalise le divin. Et vous, vous trouvez juste au milieu. » Béatrice Butreau

Sr Donna Geernaert, SC: la Terre et son caractère sacré in
http://www.uisg.org/French/PLENARIA%202007/calnewsfr-PLEN-Terra-fr.html

Bon dimanche!





jeudi, septembre 03, 2009
 
Prier



Existe-t-il une seule personne dans notre monde, dans notre société, qui, une fois où l’autre durant la journée ne se sent pas connectée à son créateur, c’est à-dire à Dieu? Je peux me sentir UN/UNE avec mon créateur même sans en être constamment consciente ! Et il m’arrive d’entre être consciente, cela me fait sourire de bonheur. Je l'aide à continuer son travail de création, comme les autres créatures le font.

Nul besoin d’une session de prière programmée bien que cela puisse aider. Nul besoin d’une liturgie quelconque avec des mots et des gestes programmés et répétés. Prier, c’est bien plus simple. Comme la tendresse d’un regard, un bisou en passant. Dieu est amour, l’amour se manifeste.

En sortant du lit pour me laver, m’habiller, éventuellement déjeuner, je crois avoir pris l’habitude de sourire sans y penser et de poursuivre la route.

Thich Nhat Hanh, qui vit en communauté au Village des pruniers en France dit que « prier c’est aussi naturel que respirer ou marcher ». On prie avec tout son être !
Dans une prière sincère, un balbutiement, un soupir peut-être, le cœur s’ouvre à la joie même quand la météo est aux orages.
Ce grand journaliste G.K. Chesterton qui prenait toujours parti pour les enfants, disait aussi que « Une bonne plaisanterie est sacrée, c’est la seule chose qui ne puisse être critiquée! »

Cette superbe prière d’un médecin qui priait avant d’opérer : « Seigneur, ces mains sont les vôtres, ne faites pas de bêtises ! »
Chacun de nous peut inventer sa prière :
« Seigneur, ces doigts sur le clavier sont les vôtres…
« Seigneur, cette main qui tient la plume est la vôtre ….
« Seigneur, mon cœur est le vôtre…
Et encore?
Est-ce que ça réussit ?
Quoi qu’il en soit, l’esprit de Jésus est au cœur de nous-mêmes… C’est quoi, sa réussite, à Lui ?