KATUTURA


samedi, mars 31, 2007
 
L’envie, la jalousie, vous connaissez ?

C’est peut-être une espèce de monstre à deux têtes avec un MOI gonflé à l'extrême et qui devient mortellement dangereux quand un autre, donc son prochain proche ou lointain, le dépasse en hauteur
d’un petit demi centimètre !

Personne n’est immunisé contre ce virus. Moi non plus bien sûr… et je ne suis pas sûre que je ne l’ai pas senti remuer dans les bas-fonds de mon mauvais moi, quand le système place, bien au devant de moi, des personnes qui, selon moi justement, devraient se tenir quiets bien en arrière de moi !

Etre conscient de la menace de ce monstre nous en guérit pour toujours, je crois, tellement il ressemble au plus infecte des insectes !

Jésus démasque ce virus à deux têtes, mine de rien, presque en tangente des histoires qu’il raconte
et que personne ne peut prétendre ne pas comprendre ! Tant elles sont transparentes!

Premier exemple rapporté par Matthieu dans son évangile, chapitre 20, versets 1 à 16 :

« Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le matin, afin de louer des ouvriers pour sa vigne . Il convint avec eux d'un denier par jour, et il les envoya à sa vigne . Il sortit vers la troisième heure, et il en vit d'autres qui étaient sur la place sans rien faire. Il leur dit: Allez aussi à ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera raisonnable. Et ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers la sixième heure et vers la neuvième, et il fit de même. Étant sorti vers la onzième heure, il en trouva d'autres qui étaient sur la place, et il leur dit: Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire?Ils lui répondirent: C'est que personne ne nous a loués. Allez aussi à ma vigne, leur dit-il. Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant: Appelle les ouvriers, et paie-leur le salaire, en allant des derniers aux premiers. Ceux de la onzième heure vinrent, et reçurent chacun un denier. Les premiers vinrent ensuite, croyant recevoir davantage; mais ils reçurent aussi chacun un denier. En le recevant, ils murmurèrent contre le maître de la maison et dirent: Ces derniers n'ont travaillé qu'une heure, et tu les traites à l'égal de nous, qui avons supporté la fatigue du jour et la chaleur. Il répondit à l'un d'eux: Mon ami, je ne te fais pas tort; n'es-tu pas convenu avec moi d'un denier? Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi. Ne m'est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux?
Ou vois-tu de mauvais oeil que je sois bon?

Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers ».



Vignerons de toujours...
c'est en Alsace!

Dans la réalité de Jésus, les gens, comme chez nous avait une idée de la Justice acceptée par les employeurs et les employés. "A chacun son salaire selon sont travail"!

En Suisse, dans tous les cas : " Tu pointes en arrivant à ton travail… tant d’heures..." et en sortant,
" tu « pointes out! ». Tout est enregistré. Tant à l’heure, peut-être, 10 ou 15 ou 20 francs. Ton salaire découle de l’exercice de ta musculature physique ou « intellectuelle »…

Savez-vous par exemple que nos chers facteurs, porteurs de bonnes et de mauvaises nouvelles, ne doivent pas dépasser 11 secondes par boîte à lettres pour y déposer le courrier ! Vous vous imaginez le stress quand l’adresse est illisible ou manquante sur le boîte ? Le gentils facteur zigzague d’une boîte à l’autre…et s’en va parfois sans avoir trouvé le destinataire… mais la programmation des 11 secondes par boîte est programmée en lui et il doit accélérer, toujours accélérer !!! Sinon gare...à la Poste déjà...il y a des menaces. Faut faire vite, vite, vite!

Quand au Maître du vignoble dont Jésus parle, il devait sans doute être très juste en lui-même, ne connaissant d’autres sentiments que la bonté ! Il engage des ouvriers tôt le matin et s’accorde avec eux pour le salaire d’un denarius mot latin pour denier, pour la journée.
Selon « Jesus Today » (A.N.) c’était un bon salaire. Au fils des heures il engage d’autres ouvriers pour le même salaire et l’ambiance est bonne jusqu’à l’heure où les ouvriers défilent et reçoivent la paye ! Ceux, fourbus de fatigue après de longues heures de travail reçoivent leur denier, et ceux tout guillerets qui n’ont travaillé qu’une heure reçoivent reçoivent leur denier. Aïe!

Ceux qui ont travaillé dur du matin au soir se plaignent auprès du (trop) bon Maître de la vigne. Ils murmurent, ils rouspètent… « Ces derniers n'ont travaillé qu'une heure, et tu les traites à l'égal de nous, qui avons supporté la fatigue du jour et la chaleur ». En fait, selon ma compréhension de " Jesus today", ce qui turlupinait les ouvriers de la première heure n’était pas le sens de la justice, c’était l’Envie…ou si vous voulez, la jalousie ! Je pense que j'aurais été comme eux!
Mais voilà, Jésus met l’idée de la justice stricte et automatique sens dessus dessous…il sait sans doute que les derniers venus avaient les mêmes besoins en pain et en eau, pour eux-mêmes et pour leurs enfants que les premier venus.

Mais Jésus va plus loin. Il dit… « Vois-tu de mauvais oeil que je sois bon? » Puis :

Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers ».

La même envie et la même jalousie rongent le pauvre frère aîné de l’enfant prodigue !
Celui qui s’en revient comme une loque, ayant tout vilipendé, est fêté par le Papa qui ne voit que le bien !




Celui, qui était le fils parfait et qui gérait la fortune et les biens de son Père, fonctionnait avec la tête mais sans le coeur! Il voit l’accueil généreux d’un œil mauvais !
Il pense que le voyou devrait être puni, pas pardonné ni fêté.

Il est envieux et jaloux. Il est habité par ce monstre à deux visages…
sans doute va-t-il comme nous autres, tenter de s’en défaire, quoi que…

Quel homme, ce Jésus !



vendredi, mars 30, 2007
 
Retour d’un lieu nommé Fribourg :
journée harassante et épuisante s’il en est ! Envie de lâcher Katutura, mais les visiteurs, fidèles ou occasionnels ont droit à ma fidélité. De plus je les porte en mon cœur !




Revenons à Jésus qui mets les valeurs acceptés par les théologiens et les canonistes de son temps sens dessus dessous !

Cette fois, c’est un Docteur de la Loi qui tend cette question-piège à Jésus : " Qu’est-ce qu’il faut faire pour être sauvé ? Aimer Dieu de tout son cœur… aimer son prochain comme soi-même…" Très bien, lui dit Jésus, si tu fais ça tout ira bien ! Mais le Docteur de la Loi s’énerve un peu et dit :" c’est qui mon prochain ? "
En théorie, il le savait bien...
Et Jésus, ce paysan et charpentier juif, se met à raconter l’histoire du Samaritain qui vient au secours d’un juif tabassé, dépouillé de tout et laissé pour mort dans la rigole.

Un prêtre passe et ne veut pas le voir, un lévite de même, ces gens pressés se hâtent
de l’autre côté du chemin. Le Samaritain, lui, méprisé des juifs qui le disaient être une moitié de païen et d’hérétique, le Samaritain voit l’homme blessé et, naturellement, l’aide très concrètement !



Trois personnes sont mentionnées en plus du blessé grave :

"Un Sacrificateur (un chef religieux chargé des sacrifices au temple de Dieu), qui fortuitement descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre.
Un Lévite (un religieux chargé d'expliquer la loi), qui arriva aussi dans ce lieu, l'ayant vu, passa outre.
Un Samaritain …. qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu'il le vit. Il s'approcha et banda ses plaies….."

Jésus dans la plus grande simplicité, demande au Docteur de la Loi :

- Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ?

- C'est celui qui a exercé la miséricorde envers lui, répondit le docteur de la loi.

Et Jésus lui dit : « Va et toi, fais de même ».

Inimaginable, cette leçon de chose, et j’imagine la confusion du Docteur de la Loi… peut-être aura-t-il compris ce qu’il ne voulait pas comprendre ! Peut-être s'est-il mis à suivre Jésus...

Mais aujourd’huiChez nous... comment raconter cette parabole dans notre réalité ? Selon ma compréhension, et tout mon admiration pour « Jesus Today »,(A.N.) voici ce que nos contemporains pourraient entendre :

"Une recrue chrétienne, sac militaire au dos, marche vers sa maison, entre Berne et Fribourg, il tombe entre les mains des brigands qui le tabassent, le dépouillent, le laissent comme mort au bord de la route. Un aumônier de l’armée vient à passer et s’esquive de l’autre côté de la route. Il est pressé, il a des rendez-vous !
Un fonctionnaire ecclésiastique passe aussi, très pressé d’arriver à temps à son rendez-vous et ferme les yeux…
Un troisième homme, un peu bronzé, un musulman fondamentaliste, arrive également
et il est " ému de compassion lorsqu'il le voit. Il s'approche et bande ses plaies…"

Impossible ? En 2007? Nos préjugés sont tenaces… et cette parabole les bouscule et les renverse…

Jésus avait essayé de dire à ses contemporains juifs qu’il devaient non seulement ouvrir leur cœur aux Samaritains, mais qu’ils devaient aussi les imiter lorsqu’il s’agissait d’aider son prochain !
Jésus diraient la même chose à nos contemporains…
Tant pis pour l’aumônier de l’armée et pour le fonctionnaire ecclésiastique…




jeudi, mars 29, 2007
 
Suite:

Le Chef religieux et le publicain priant au temple…

Le chef, le Grand Prêtre, le Docteur de la Loi parle à haute voix, aujourd’hui il aurait le microphone devant sa bouche et les journalistes TV et autres tout autour…

Le publicain, tête basse, derrière le dernier pilier de la basilique ou de la Synagogue, du temple, murmure son « acte de contrition »… personne ne l'entend ni ne le remarque… sauf le Docteur de la Loi !

Selon le regard, la mentalité ambiante au temps de Jésus et pourquoi pas en notre temps, ici et maintenant : c’est le chef qui est écouté de Dieu et des hommes ! Il en impose. Ce qu’il dit doit passer pour de la vérité…

Selon le regard, la mentalité ambiante au temps de Jésus et pourquoi pas aujourd’hui et ici, le publicain, alias les gens sans microphone, ni media ni aucun semblant de prestige… sont silencieux, ignorés…on attend d’eux qu’ils écoutent ! Leur prière n’en impose pas ! Ils restent derrière les piliers, tête basse, leur place n’est « pas réservée » !



(Jésus réfléchit... il écrit dans le sable, puis il parlera clairement en peu de mots!)

Jésus a l’audace, en public, (selon ma compréhension de « Jesus Today, A.N.) d’une voix claire et avec des mots précis, de mettre ces valeurs ambiantes à l’envers ! Sens dessus-dessous ! Quelle audace ! Mais le regard de Jésus est le regard de Dieu notre créateur qui sonde les reins et les cœurs ! Aujourd’hui comme hier ! Quel choc…

Quel choc pour les autorités religieuses, ecclésiastiques, politiques et autres et quel choc pour les publicains eux-mêmes, pour les femmes, pour tous les « Nobody » les « Riens » qui n’en pouvaient croire leurs oreilles : car on leur avait appris à se mépriser eux-mêmes! Aujourd'hui peut-être encore!

Aux gens influents et aux dirigeants de son peuple, il déclare:
«Les collecteurs d'impôts et prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu »
(Mt 21, 31)



Et encore : « Beaucoup de premiers seront derniers
et les derniers seront premiers »
(Mc 10 :31)

Si on prend Jésus au sérieux, est-ce que ses paroles ont une résonance aujourd’hui…
dans les temples, les synagogues, les églises, sur la place publique … ?

Jésus sauve les prostitutées : Jean 8 :12




mercredi, mars 28, 2007
 
Sens dessus dessous

Dans « Bonne Nouvelle » d’avril 2007, l’Eglise protestante vaudoise publie une rencontre avec un Sage, un Scientifique : c’est Jacques Neirynck, il dit:

Au sujet de la résurrection : « Je ne la comprends pas »
Au sujet de Dieu : « Je me refuse à comprendre ou à décrire Dieu »

Jacques Neyrinck continue et, en ceci, il rejoint Albert Nolan, dans « Jesus Today » (chapitre 4) : " Nous savons, depuis Einstein, que nous vivons dans une espèce de bulle d’espace-temps. Le temps et l’espace n’ont de sens qu’à l’intérieur de cette bulle… S’il y a résurrection, cela signifie accession à une autre réalité…"

Selon ma compréhension de ce que disent Neyrinck et Nolan, Jésus est l’homme qui, ayant vécu pleinement humainement dans l’espace-temps - où nous nous trouvons alors que nous cheminons sur la petite planète – ayant montré aux gens qui l’entouraient le visage de Dieu, ayant aimé les petits et les pauvres, et tous les autres sans exception (!) ayant été haï, harcelé, condamnée, exécuté pour voir dit la vérité « a eu accès à cette autre réalité » lorsque la pierre du tombeau fut renversée ! Son esprit de Vie nous habite et, avec lui, cette « autre réalité » qui donne un sens à la vie !

JESUS
de toutes ses forces, avec les moyens à sa disposition, a montré qu’un « autre monde est possible ». Pour s’attaquer à la construction de cet « autre type de société », il ne pouvait compter sur les « Constantin, les Hérode ni sur les Docteurs de la Loi, les Scribes, les Pharisiens ».

Pourquoi ? Parce que, eux, se sentaient bien dans leur monde et qu’ils n’avaient aucune envie d’en sortir !
Ni de changer quoi que ce soit qui menacerait leur « sécurité et leur statut ». Peut-être, comme aujourd’hui, certains faisaient « la charité », soignaient les malades (à moins qu’ils ne fussent lépreux), enterraient les morts. Mais penser à changer le système de domination, soit celle des autorités romaines ou religieuses juives était inimaginables… c'était subversif!

Jésus, avec la sagesse paysanne de sa région, sait que, bâtir une maison commence par la base et pas par le toit. Pour bâtir un monde juste : idem ! Il s’adresse donc à ceux de la base et ils sont nombreux, parmi eux, les femmes ! Eux sont dévorés par la faim et la soif d'une autre monde!

Et Il leur raconte des histoires, des paraboles, (selon J.D. Crossan cité dans « Jesus Today »),
qui déstabilisent le statut quo et qui en expose en plein jour, les contradictions
.

Par exemple la parabole du Pharisien et du publicain en prière au Temple :



Selon Luc 18 :9-14

" Il dit encore, à l'adresse de certains qui se flattaient d'être des justes et n'avaient que mépris pour les autres, la parabole que voici : " Deux hommes montèrent au Temple pour prier ; l'un était Pharisien et l'autre publicain. Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : "Mon Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont rapaces, injustes, adultères, ou bien encore comme ce publicain ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que j'acquiers. " Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant : "Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis ! " Je vous le dis : ce dernier descendit chez lui justifié, l'autre non.

Car tout homme qui s'élève sera abaissé, mais celui qui s'abaisse sera élevé. "


Beaucoup de gens, des prêtres, des agents pastoraux, ont essayé d’interpréter, selon leur contexte, cette parabole. C’est normal. On est pas bons ou mauvais selon qu’on est pharisien ou publicain ! C’est le comportement vis-à-vis des hommes et du Créateur qui compte. Jésus expose la réalité du système d’injustice chez lui, comme nous pourrions le faire aujourd’hui dans nos réalités en « nommant les uns et les autres ».

Dans la réalité socio religieuse et économique du monde de Jésus, les pharisiens étaient comme des « princes de l’Eglise ». Ils savaient ce qui plaisait et ce qui déplaisait à Dieu ! Ils prenaient la Parole et en imposaient aux ignorants!

Les publicains, eux, étaient détestés. Ils devaient sans pitié collecter les triple taxes imposées, la taxe romaine, la taxe de Hérode et la taxe du Temple ! Ils devaient ramener les sommes d’argent aux « Chefs » !
Il arrivaient aussi que les collecteurs d’impôts, hier comme aujourd’hui, trichent…
Jésus le sait bien et c’est pour ça qu’il ira manger avec le petit Zachée ! Au grand scandale de tous !

Un autre monde est possible ! Jésus agit...


ATTAC



mardi, mars 27, 2007
 
Question :

Vraiment, c’est une question importante et je la pose comme l’enfant pose les questions : sans arrière pensée, simplement parce que la question ne nous quitte pas - et nous sommes nombreux à la poser - et que je trouve bien de l’exposer pour essayer de trouver ne serait-ce qu'une indice de réponse!

Pourquoi Jésus, « le Fils de l’Homme » s’est-il tourné vers des gens sans aucune formation théologique pour en faire ses disciples … pour lancer son mouvement « devenu, depuis Constantin, une Institution ecclésiastique » encadré aujourd'hui dans un Etat, celui du Vatican à Rome?

Pourquoi s’est-il tourné vers les plus pauvres, les plus bas dans l’échelle sociale, vers les femmes pour annoncer la Bonne nouvelle jusqu'aux confins de la terre? Pourquoi?



Pourquoi ne pas avoir adressé son appel à la conversion, pourquoi ne pas avoir confié sa Mission, sa Bonne Nouvelle, aux Docteurs de la Loi, aux Scribes, aux Pharisiens, aux autorités religieuses de sa religion juive? Pourquoi? A ceux qui, après tout, avaient été éduqué, ceux qui avaient étudié la Thora de A à Z dans les synagogues, les grands séminaires de son temps? Eux connaissaient bien l’histoire de l’Exode, de Moïse, des rois, des prophètes… Ils connaissaient tout ça à la lettre et l’enseignaient à la lettre…

Mais voilà, de l’intérieur des murs de la Synagogue, est-ce ces autorités religieuses actualisaient le défi d’un Dieu qui libère ? Ils lisaient certainement des textes tirés des Ecritures le jour du Sabbat, mais ils choisissaient quels textes ? Dans quel but ? Comment les interprétaient-ils aux "fidèles" muets...et soumis...
Questions lancinantes!

Si Jésus habitait notre petite planète aujourd’hui - mais où ai-je la tête? - Il l’habite bien sûr – à qui s’adresse-t-il ? Où logerait-il? A qui demanderait-il de le suivre?

La formation de ses "douze apôtres et des septante disciples" avait à peine duré 3 ans, sûrement moins, car Il les appelait au hasard des rencontres, en plus c’était des travailleurs, des pêcheurs, des faiseurs et des raccommodeurs de filets de pêche et ceux-là devaient gagner leur vie, au moins en partie…pour eux-mêmes, pour leurs femmes et leurs enfants...

Pas de Maison de formation ni de séminaire à sa disposition, il les "formait" sur les sentiers sableux et rocailleux de sa région chemin faisant !

Jésus n’était pas « comme les autres »... paysan juif, il "parlait avec autorité"!
Ce qui est le plus étrange c’est que les pauvres et les marginaux le reconnaissaient tout de suite comme quelqu’un en qui on peut avoir confiance, avec qui il fait bon marcher, manger, parler, jouer si on était enfant ! Sa liberté intérieur trouvait une résonance dans le cœurs des esclaves, des humiliés, des lépreux, des femmes et des enfants…



(Jésus devant les autorités religieuses)

Mais les Docteurs de la Loi, les Scribes, les Pharisiens, les érudits, les rabbis, les rois, eux, avaient un réel problème avec cet homme qui ne pouvait faire de distinction entre les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux, les Samaritains et les Juifs, les riches et les pauvres… Pour ces autorités religieuses-là, c’était un scandale… pourquoi ?

Alors, disons que, si nous « prenions Jésus au sérieux » aujourd'hui et ici, comme le répète Albert Nolan dans « Jesus Today », et que nous nous adressions aux autorités religieuses et à leurs systèmes à la manière de Jésus …qu’est-ce qui se passerait ?

À demain peut-être…



lundi, mars 26, 2007
 
Jésus : sa Bonne Nouvelle met le monde à l’envers, autrement dit:
sens dessus dessous…




Il le fait par son comportement
par son attitude envers les gens
par ses paraboles

Jésus, ce paysan- charpentier juif n’ést pas un écrivain, il n'est pas un érudit ni un homme de renom … Aujourd’hui, à Lausanne comme à Rome qui le reconnaîtrait comme « Homme libéré annonçant la libération des pauvres et des opprimés ! »???

C’est tout simplement fascinant, la manière nonchalante dont Jésus crée des relations. Un exemple:

Il rencontre un type, Jean, et puis un autre, André. Ces deux pêcheurs sont intrigués par le regard de Jésus, par sa manière de dire « Bonjour comment vas-tu ? ». Ils lui demandent : « Tu habites où ? » Jésus n’a ni carte de visite, ni No de téléphone, ni un nom de rue à donner, il dit:
« Venez voir ! ».

Jean est tellement émerveillé par cette invitation qu’il se souvient de l’heure exacte : quatre heures de l'après-midi. Jésus est un « Sans domicile fixe ». L’endroit de la rencontre est donc quelque part dans la nature, ou chez des amis puisque lui-même a dit, et c’est Luc qui le rapporte :
« Le Fils de l'homme n'a pas un lieu où il puisse reposer sa tête ». (9 : 58)

Ils vont voir...Peut-être partagent-ils un poisson rôti où quelques grains de blés, ils boivent l’eau tiré d’une fontaine… surtout ils font connaissance ! Ils se parlent comme des amis! Faire connaissance avec quelqu’un, tout à fait accidentellement est la plus belle de toutes les expériences !

Les nouveaux amis sont tellement frappés par cette rencontre qu’ils en parlent à Philippe qui en parle Nathanaël. Nathanaël est un peu comme un Vaudois ou un Jurassien, il reste sur ses gardes surtout quand il apprend que ce Jésus qu’on dit être « pas comme les autres », une espèce de Messie quoi, viendrait de Nazareth où habite ses parents !

Jésus est vraiment heureux de découvrir quelqu’un de la trempe de Nathanaël, il le taquine et il lui dit :
« Oh ! je t’ai vu sous ton figuier, tu sais ! » Source :
Et Nathanaël plein de joie clame : « Ah tu es vraiment le fils de Dieu ».



C’est ce qu’il fait, sa manière de parler avec chacun et avec tous qui étonne ! Il n’a pas de gardes de corps, pas de « gardes suisses anticipés » du tout ! Il intrigue, il attire, il n’en impose pas. Il dit Oui pour Oui
et Non pour Non… Et croiser son regard de bonté, c’était comme sentir l’amitié en passant !

Jésus est un conteur, un narrateur ! Aujourd’hui comme hier si on veut bien. Les histoires que Jésus racontent montrent « qu’un autre monde est possible » (par exemple la parabole du Bon pasteur !)…

Mais Jésus est provoquant et ses paroles sont subversives...elles sont nouvelles!

« … quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé.
Il dit aussi à celui qui l'avait invité : Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour et qu'on ne te rende la pareille.
Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles… » (Luc 14 :11-13)




Jésus a dit ces choses-là où ? « Il avait été invité dans la maison de l`un des chefs des pharisiens, pour prendre un repas, les pharisiens l`observaient… » (Luc 14 :1)

Imaginer Jésus aujourd’hui dans un palais épiscopal…et ceux qui l’observent, tous les agents pastoraux
et les fonctionnaires…et les « bonnes sœurs » (comme on dit parfois) qui ont fait la cuisine et qui entendent ces paroles en servant les « gens de marque »…c’est presque impensable sinon au cinéma…mais ce n’est justement pas du cinéma, la vie de Jésus aujourd’hui.



dimanche, mars 25, 2007
 
Jésus et les femmes prostituées



Décidément l’histoire de la prostitution semble avoir été écrite par des hommes. Wikipedia par exemple, nous dit que la prostitution a existé depuis que l’homme est homme !

En Afrique nous avons vu des maman et des grand-mamans se prostituer afin de pouvoir envoyer leurs enfants à l’école ! Nous avons vu et défendu des jeunes femmes violées et forcées à la prostitution par les maîtres au pouvoir !

Aujourd’hui on observe la globalisation de la prostitution: c’est une industrie. On en parle dans le médias comme on parle de n’importe quoi… alors qu’il s’agit du viol d’un être humain : corps et âme ! Un être humain, enfant, vieillard, mâle ou femelle, qui n’a que sa peau pour se protéger de la violence brute du plus fort !

Jésus a vu. Par con comportement, parfois par quelques paroles, il a mis les choses sens-dessus dessous ! Il respecte les femmes. Il les invite à le suivre ; il va manger chez Marthe et Marie, il parle avec elles comme à de vieilles connaissances, il n’évite pas de croiser des prostituées sur son chemin et il parle avec elles en public. Il se laisse toucher par elles. Pour les "gens bien" qui l’observaient, sa manière d'agir est un scandale (Luc 7 : 37-39)

Et Matthieu 11 :19 de raconter:

« Le Fils de l'homme est venu , mangeant et buvant , et ils disent : C'est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie ».

Jésus ne se préoccupait pas de sa « bonne » réputation ! La manière dont les femmes, et plus spécialement les veuves, les malades, les prostituées étaient traitées le préoccupait et le révoltait !

Il faut être au moins deux pour l’adultère et la prostitution ! Ce fléau existerait-il s’il n’y avait des hommes qui font la demande et payent les prostituées comme on paye pour un objet à jeter après usage ? Des femmes qui sont par la suite traitées de pécheresses par des hommes ? Aujourd’hui encore ?

Un exemple : selon Jean 8 :1-11

« Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ; de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol. Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. » Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol. Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui »

Et si Jésus lui dit : Ne pèche plus, cela signifie : oppose-toi à la domination mâle ! Quelle audace à l'époque! Quelle audace dans certains secteurs aujourd'hui aussi...

Jésus prend position clairement face aux pharisiens de son temps … et « ils s’en vont tête basse en commençant par les plus âgés ».

On peut comprendre que Jésus était haï par les uns et aimé par les autres !

Qu’en est-il aujourd’hui ? Est-ce qu’on prend Jésus au sérieux quand on parle de l’industrie de la prostitution dans les pays à la culture occidentale chrétienne ? On nomme ça « industrie du sexe ».

(si on le souhaite, on peut réagir en cliquant sur "ici" en haut à gauche)






samedi, mars 24, 2007
 
Le 24 mars 2007: veille de l’Annonciation



Cette annonce d’un libérateur à travers les siècles…
à celles et à ceux qui ont faim et soif de justice et d’amour
elle mène où?

Comme je suis en train de m’en aller à Birsfelden où nous allons ensemble prier pour ceux et celles qui, fidèles à l’appel de Jésus et à la Mission pour un monde meilleur, un monde selon la pensée du Créateur :
un « royaume de justice et de paix », je voulais simplement honorer le blog Katutura de la présence de Oscar Romero, tué il y a 27 ans et de son ami Jon Sobrino SJ ...

Oscar Romero est un évêque qui s’est converti : d’une soumission aveugle aux institutions tous azimut, au service des plus forts, il a écouté et entendu le cri des pauvres avec qui Jésus s’est, de tout temps, identifié.
Romero a parlé, a agi en conséquence et, comme le paysan juif qu’était Jésus, les autorités l’ont liquididé.

Mais il avait dit :

«Si je suis tué, disait-il, je surgirai dans le peuple du Salvador » c’est pas ça, la résurrection ?

« Son combat, il le mena seul et dans un climat de persécution. Non seulement il n'eut pas l’appui de ses confrères prêtres et évêques - qui préféraient s'en tenir à la prudence du silence - mais plusieurs s'opposèrent à lui ouvertement et le dénoncèrent à Rome, l'accusant de favoriser la montée du communisme dans le pays.
Romero souffrit beaucoup de cette incompréhension. Profondément attaché à l’autorité du pape, il tint à s’expliquer auprès de Jean-Paul II, mais, apparemment, sans résultats. Il tenta de lui faire comprendre que son appui aux organisations défendant les pauvres ne signifiait pas une sympathie pour la gauche marxiste, qu’il était très conscient de l’infiltration possible du communisme et faisait tout pour s'y opposer, mais qu’il fallait savoir aussi que les forces économiques et politiques de son pays se servaient justement de cette peur du communisme pour justifier et perpétrer leurs injustices… »



Et encore : « Pour lui, ne pas être du côté du pauvre c’était trahir l’Évangile: «Une Eglise qui ne s'unit pas aux pauvres et, à partir d'eux, ne dénonce pas les injustices commises contre eux, n'est pas la véritable Église de Jésus-Christ!»

En fait dans mon mon blog (le 23 mars 2007) vous trouvez une allusion au sujet de l’attitude du Vatican envers celui qui fut l’ami de Oscar Romero, Jon Sobrino, SJ. Bien que mon expression « Mise à l’Index » n’est pas exacte, elle est « comme si » puisque les autorités épiscopales locales doivent fidélité absolue et assermentée, au Pape !

« Jon Sobrino … tire enfin un parallèle entre les soupçons qui pèsent contre lui et ses relations avec l'archevêque salvadorien Oscar Romero, assassiné en 1980. Il estime que ces liens ont provoqué la suspension du procès de béatification de Romero au Vatican. »

Et encore : « Dans une lettre à un de ses amis, Javier Dominguez, du Comité Oscar Romero de Madrid, Sobrino écrit: «Au plan personnel, je suis en paix. Je ne sais pas, de plus, ce qui va se passer. Peut-être, le saurais-je vite. Une partie du mal qui ronge la Curie est le culte du secret [et de la mise au secret]. C’est comme si l’on était condamné à la solitude… Tu ne vas pas me croire, si je te dis que plus que Rome, ou l’histoire, ce qui me préoccupe et m’anime c’est ce que pensait la cuisinière [tuée en 1989]: est-ce qu’elle a vu en nous des gens de bien ?»




Osacar Romero





Jon Sobrino

Enfin et ce qui me fait particulièrement plaisir et qui m’encourage, c’est ce qui suit, selon l’agence apic :

« Les Missionnaires de Bethléem Immense (MBI) en Suisse sont également consternés par le jugement prononcé à Rome contre le théologien de la libération Jon Sobrino. Il est surtout reproché au jésuite d'avoir davantage décrit Jésus comme un accompagnateur des hommes que comme un sauveur divin, note le responsable de MBI, Joseph Gähwiler, dans un communiqué.

La vision selon laquelle la divinité de Jésus se montre justement dans sa solidarité avec les plus pauvres est fondamentale pour la théologie de la libération, ainsi que pour la Mission de Bethléem Immense. La conception de Jésus solidaire, développée par Sobrino, est inséparablement liée avec l'option pour les plus pauvres et les réprimés, selon MBI. L'archevêque Oscar Romero, dont Sobrino était le conseiller théologique, a vécu cette vision jusqu'au martyr.

L'option pour les pauvres est-elle prise au sérieux? »



vendredi, mars 23, 2007
 
Jésus mets les valeurs de la société de son temps et de son lieu sens dessus dessous !

« Chacun à sa place » :
les enfants, les femmes, les prostituées, les invalides, les lépreux, les étrangers, les mendiants, les collecteurs d’impôts, les gens de couleur, les immigrés, les paysans avaient une place en marge de la zone des gens "influents". Ils étaient des superflus, des suspects, des gens de trop.

« Chacun à sa place » :
les riches, les propriétaires, les Grands Prêtres, les Rois, les Pharisiens, les empereurs, les gouverneurs, les officiers habitaient des lieux sûrs, gardés par des gardes de sécurité… la luxure, l’esclavage, la prostitution satisfaisaient les envies des Seigneurs… parmi eux se trouvaient aussi des gens justes qui cherchaient la justice comme par exemple un Nicodème !



Voici Jésus, son comportement renverse cet ordre des choses. Il refuse de considérer des uns en tant qu’inférieurs et des autres en tant que supérieurs ! Tous n’ont qu’un seul et même Père. Le Créateur.
Pire, il conseille fortement à ceux et à celles qui se trouvent en haut de l’échelle sociale d’en descendre et de prendre l’exemple, concrètement des petits enfants !

Le plus grand n'est pas celui qui paraît! Celui qui sera grand est celui qui se fait le plus petit. (Mc 9 :33-37) Jésus va plus loin quand il dit :

" les savants et les sages de ce monde n’ont pas le monopole du savoir, un savoir qui les enfle et les aveugle eux-mêmes !" "...En ce moment même, Jésus tressaillit de joie … et il dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants". (Luc 10 :21)

Jésus devait vraiment en avoir assez de ce que racontaient les Docteurs de la Loi pour en arriver là!

Et les femmes ont dû tressaillir d’espérance en entendant ces paroles toutes neuves et fraîches, car elles aussi, étaient socialement considérées comme des enfants sans statut ni aucune espèce d’importance !
Sinon pour servir les maîtres, leur faire à manger, et être à disposition de leur brutalité sexuelle !
« En Israël les femmes étaient privées de droits civils et légaux, elles dépendaient totalement de leur mari. Au Temple de Jérusalem, elles restaient dans la cour extérieure. Il leur était interdit de témoigner à un procès. Elles ne pouvaient ni enseigner, ni lire de prière à voix haute dans la synagogue. La femme était considérée comme " impure".

" Parmi ses disciples, Jésus comptaient de nombreuses femmes attirées, libérées, guéries, remises debout et en route sur le chemin de la Vie: la belle mère de Pierre, le premier pape. Marthe et Marie, les sœurs de Lazare qui offraient à Jésus le gîte et le couvert quand il venait à Jérusalem.

Marie Madeleine guérie d'une terrible maladie ( sept démons ). Jeanne dont le mari travaillait à la cour d'Antipas. Suzanne et Salomé qui ne sont que nommées. Quelques femmes ayant toutes le même nom, Marie.
A l'époque de Jésus, fréquenter et s'associer avec des femmes était aussi mal vu, aussi insupportable que de fréquenter des parias. Jésus ainsi, délibérément était en rupture avec la loi religieuse et le clergé chargé de la faire appliquer.



Il y a peu de temps en France et bien au-delà, que les approches changent, et il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant d'entendre dans une église catholique un laïc homme ou femme prêcher ou témoigner de Jésus Christ !" (mon adaptation)

Selon Edmond Savajol






jeudi, mars 22, 2007
 
Etre chrétien

Il faut un certain courage pour se dire « chrétien » quand un vit dans une région à la culture occidentale chrétienne. Pourquoi ? Parce que vivre dans un système néo libéral et s’y sentir à son aise est exactement le contraire des valeurs que Jésus a vécues et enseignées. Alors que faire ?

Ce qui suit est repris du tout premier texte de ce même blog, dans la rubrique Yeshua du 12 août 2004 :



Yeshua est le nom oriental de Jésus
il parlait en araméen et ceux qui ont parlé avec lui et qui l'ont écouté, parlaient également en araméen ou, peut-être, en hébreux.
Sa mentalité était celle de sa société mais sa vision du monde embrassait la planète et ses habitants jusqu'à la fin des temps.

SA VISION DU MONDE ET SON PROJET DE VIE

Concernant l'argent:

Yeshua osait rêver " d'une communauté à la taille du monde, qui est organisée de telle sorte qu'il n'y ait ni pauvre ni riche ". Sa compassion était et est sans borne pour les pauvres et les opprimés.

Concernant le prestige :

Yeshua osait rêver " d'un monde à l'image de celui des enfants, celui où les échelles sociales, les rangs, les distinctions, les prestiges n'existent pas et sont remplacés par la valeur divine de l'humanité".

Concernant la solidarité :

Yeshua osait rêver " que nous sommes tous identifiés les uns aux autres et donc à lui. Un pour tous, tous pour un. Un honneur à l'un est un honneur à tous. Une insulte à l'un est une insulte à tous.
Tout enfant est le mien.
Pour Yeshua, la solidarité globalisée supplante toutes les vieilles solidarités de groupe
de quelque nature qu'elles soient".

Concernant le pouvoir:

Yeshua osait rêver "d'un monde où le pouvoir n'est pas organisé pour être servi, il n'appellera pas les hommes à se courber, à s'aplatir. Le pouvoir sera un service mutuel pour l'épanouissement de tous"
.
Les barrières, les frontières, les trônes et les dominations sont remplacés par le partage, la fête et la danse ...
Et quand cela se concrétise, alors :

Dieu est au milieu de toi, il te renouvelle par son Amour, il danse avec toi avec des cris de joie comme aux jours de fête ! " (So 3 :17)

Références :
Jésus avant le Christianisme, évangile de la libération
Albert Nolan traduit par Jean-Marie Dumortier
Editions Ouvrières 1979

The Hidden Gospel
Decoding the spiritual message of the Aramaic Jesus
Neil Douglas-Klotz
Quest Books 2001





mercredi, mars 21, 2007
 
Jésus



Ce que je dis n’est qu’un balbutiement. Et je m’excuse de parler à la première personne ! Mais c’est comme ça : Jésus m’a fascinée quand j’étais enfant dans une famille de huit, plus la famille élargie au-delà des frontières, plus le va-et-vient des passants parfois d’outre mers !

Je crois que notre « excellent régent » à l’école du village, que l’exemple de la vie quotidienne des parents dans cette région rurale, que la contemplation de la nature de jour comme de nuit, m’ont mise sur la route de Jésus de Nazareth. Les prêtres (quoi que de bonnes gens) n’en parlaient presque pas ! Ils enseignaient les 10 commandements, les sept sacrements, un Dieu en trois personnes qui juge, qui punit.

Respectueux, les parents et les aînés ne disaient rien au sujet de l’enseignement et du catéchisme « à savoir par cœur ». Mais ça me gênait : la pratique aimante de mes parents ne correspondait pas à la rigidité dogmatique de l’église !

Comme Jésus au Temple, je me suis mise à fureter, à questionner, à lire, non des choses érudites, mais tout ce qui tombait sous la main notamment les innombrables revues missionnaires, racontant des histoires des quatre coins du monde, et que papa et maman soutenaient financièrement à longueur d’années !

Jésus était chez nous, incognito peut-être, mais fascinant, attachant, attirant… en la personne de mon « petit frère » Jean dont le regard pur dénonçait la plus petite injustice ! Jean le bien nommé, le bien-aimé, le précurseur, le révélateur de Jésus ! Il se souvenait de tout, il questionnait tout, « il gardait toutes choses en son cœur » comme Marie de Nazareth et les ressortaient en temps propice !

Mais revenons à Jésus aujourd’hui, inspiré de « Jesus Today » de ce grand homme qu’est Albert Nolan !

Notre Jésus, parlant le dialecte araméen, a donc vécu dans une société juive sous l’influence et le contrôle de l’empire romain, des cités grecques avoisinantes. Ce qui signifie que les riches, les « Hérodes », les Sadducéens et leurs Grands Prêtres, les anciens, les riches propriétaires fonciers, les chefs du sanhédrin (le tribunal religieux et politique), les professeurs, les docteurs de la Loi,
les pharisiens d'origine bourgeoise, Pilate et ses officiers… cette société-là vivaient dans le luxe et, parfois la débauche rie. Ils dominaient, exploitaient, taxaient la populace. Parmi les plus méprisés de cette couche sociale: les femmes et les enfants ! Mais nous y reviendrons !

Le regard de Jésus adolescent se pose justement sur son entourage peuplé de paysans, de petits artisans. Puis, à 12 ans, il découvre le vaste monde lors du voyage obligatoire de Nazareth à Jérusalem, à pied, soit un parcours de 110 kilomètres ! Et il en aura entendu des choses, chemin faisant… Il devait se rendre au Temple pour y subir le rite « des nouveaux fils de la loi ». Il avait l’âge ! Un espèce de « confirmation » !

Ils arrivent à l’immense Temple dont les enceintes pouvaient contenir plus de deux cent mille fidèles à la fois ! Quelles structures, quelle architecture pour l’apprenti charpentier qui savait ce qu’était un angle droit! Il se sentait dominé de bien haut ! Les pèlerins ruraux se sentaient très petits.

Au temple, un premier choc pour Jésus: sa maman doit aller avec les femmes dans la galerie qui leur revient…. Pourquoi cette mise à part ? Cette ségrégation hommes femmes alors qu’à la maison la famille était unie sous un même toit !

Un choc encore : les « prêches » des Docteurs de la Loi imposant un Dieu des armées, un Dieu collectif qui juge, un Dieu courroucé, un Dieu qui punit !

C’est ça le Père céleste alors que son père Joseph est la bonté même ? Jésus est écœuré. Le Dieu qui grandit en son cœur est tout autre : c’est l’Amour…l’Abba il en a fait l’expérience chez lui, dans sa famille, dans son village.

Encore un choc et qui le traumatisera : « le bruyant jargon, les éclats de voix et les jurons se mêlant confusément aux bêlements de moutons et aux babillages bruyants, trahissant la présence des changeurs, des marchands d'animaux propitiatoires et des vendeurs de diverses autres marchandises… »

L’adolescent regarde : la mise à mort des troupeaux d'animaux, les ablutions à la fontaine de bronze pour laver le sang des mains des prêtres sacrificateurs. Les taches de sang sur le dallage, les mains ensanglantées des prêtres et les cris des animaux mourants dépassent ce que peut supporter ce garçon amoureux de la nature. Ce terrible spectacle l’horrifie ! Il sent la révolte gronder en lui !
Il prend conscience qu’il devient « trop rapidement » adulte !

Jésus n’est pas un adolescent docile quand il s’agit d’injustice criante qui saute aux yeux : il s’en va, seul, et cherche les endroits où des professeurs, des Docteurs de la Loi sont en train de cogiter ! Il a plus de chance qu’il n’aurait aujourd’hui, seul, au Vatican : il s’approche de plus en plus. Il regarde, il écoute. Puis, sans y être invité, il pose des questions !



Intelligent, ce garçon, ont dû se dire ces hommes ! Ils ne l’ont pas chassé ! Peut-être certains d’entre eux étaient-ils même intrigués qu’un tout récent « fils de la Loi » s’intéresse à eux en les regardant droit dans les yeux !
On ne connaît ni les questions ni les réponses ! Mais, à partir des actions et des paroles de Jésus durant ses trois années de Mission, il n’est pas difficile de se faire une idée de ce qui, adolescent, occupait son esprit. Je crois vraiment que Jésus a su, là, face à ces autorités religieuses, ce à quoi son Père, son Abba l’appelait : proclamer, par son vécu, ses actions et son enseignement que Dieu, le créateur veut que les gens soient libres, heureux, debout !

Pour accomplir sa Mission, Jésus a mis les valeurs de sa société sens – dessus dessous… Si Jésus était ici aujourd’hui, il ferait exactement ça !

Quelles valeurs ?

· L’économie, l’argent : l’accumulation du Capital
· Le prestige et le rang: chacun occupe une place précise dans l’échelle sociale
· La solidarité et étroite identité de groupe, de race, de classe
· Le Pouvoir




mardi, mars 20, 2007
 
Mais c’est qui ce Jésus qui nous fascine ?

Jean Baptiste était en prison ; il avait entendu parler de ce que Jésus faisait et il envoya quelqu’un demander à Jésus :
qui es-tu ? On attend quelqu’un qui pourrait promouvoir la justice, aider les pauvres… es-tu celui qu’on attend ?

Jésus se présente sans hésiter :

« Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez:

les aveugles voient,
les boiteux marchent,
les lépreux sont purifiés,
les sourds entendent,
les morts ressuscitent,
et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.
Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute! »
(Matthieu 11 :1-6) (ma paraphrase)

C’est clair comme l’eau de roche ! C’est concret. Et ça correspond aux besoins de son temps.

Il s’agit d’une époque bien différente de la nôtre...
Quels sont les besoins de notre temps?

notre époque est postmoderne
les découvertes scientifiques et techniques sont fulgurantes
les moyens de communication favorisent la globalisation
y compris la globalisation de l’individualisme

l’argent hante les esprits
la planète se détériore, les espèces disparaissent
la peur fait exploser les moyens de se protéger, de se sécuriser, de créer des murs
et des prisons et des armes de mort sensées protéger la vie !!! La vie de qui ?



Oh ! il y a aussi du « positif » comme on dit, mais est-ce du patchwork où est-ce qu’on attaque le mal à la racine comme Jésus le faisait ?

En fait :
que nous dit Jésus de Nazareth aujourd’hui dans notre contexte ?

"Que votre langage soit : «Oui ? oui» » « Non ? non» : ce qu'on dit de plus est mensonger…

« Vous avez entendu qu'il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent.
Eh bien ! moi je vous dis de ne pas tenir tête au méchant : au contraire, quelqu'un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends-lui encore l'autre…

Veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau …
A qui te demande, donne ; à qui veut t'emprunter, ne tourne pas le dos…

« Vous avez entendu qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien ! moi je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs afin de devenir fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.

Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? ….Et si vous réservez vos saluts à vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? »
(Mt 5:38-43; Lc 6:27-37)

Voilà ce que Jésus dit aujourd’hui à ceux et celles qui se tapent dessus dans les campagnes et dans les villes, dans les institutions et les organisations…Ceux et celles qui se font souffrir au lieu de s'encourager...

Il s’adressent aux parlementaires, aux conseillers fédéraux, aux chefs et aux ouvriers, aux banquiers, aux femmes et aux hommes…d'aujourd'hui...

Prendre Jésus au sérieux, comme le répète Albert Nolan, ça veut dire quoi ? Est-ce qu’on peut faire « comme si » ? Est-ce qu’on va dire que ce Jésus déraille et qu’il est fou à lier ?

(Selon Marc 3 : 20, 21)

"Jésus entre dans une maison, où de nouveau la foule se rassemble, si bien qu'il n'était pas possible de manger. Sa famille, l'apprenant, vint pour se saisir de lui, car ils affirmaient :
« Il a perdu la tête. »



Oui Jésus a vécu ça en son temps. Je crois qu’Il vit ça, de multiples manières en notre temps…

Où, quand, comment ?



lundi, mars 19, 2007
 
Jésus



Quand j’étais petite, j’avais, comme presque tous les enfants qui ont de la chance, une admiration sans borne pour papa et maman et pour toutes les personnes rencontrées en chemin. Elles étaient tout simplement parfaites…et puis, en grandissant, j’ai découvert ici et là des failles dans les personnes que j’admirais le plus. Oh pas des défauts affreux mais des ombres qui « devaient faire partie de notre nature humaine ». Je ne les aimais pas moins.

J’ai appris à les aimer « tels quels », comme eux le faisaient pour moi. Mais chaque nouvelle rencontre provoquait la même joyeuse et douloureuse expérience : l’être parfait selon l’image que je m’en faisais et qui m’avait été donnée par l’exemple de papa et maman, n’existait-elle donc pas sur terre ?

Quand je fus membre d’un groupe de Sœurs « Missionnaire » - dont la vie devait consister à proclamer la Bonne Nouvelle de Jésus partout où nous passions, à tous les hommes, toutes les femmes, mais surtout aux plus pauvres - ce fut pire, car je croyais qu’il n’était pas possible de ne pas aimer tout simplement chemin faisant…

et j’ai appris que ce n’était pas ce que je m’étais imaginé, mais ce rêve de perfection s’accrochait à mon âme comme la peau à mon corps !

Dans une vieille armoire de maman j’avais trouvé, enfant, un petit livre « si tu connaissais le don de Dieu » et je l’avais dévoré. Les Bibles, à l’époque (trois bonnes générations en arrière) étaient rares et la lecture des textes bibliques étaient fortement déconseillés aux gens normaux, sauf aux initiés, c’est-à-dire des évêques et des prêtres peut-être...



C’est durant mon année de Noviciat à Aliwal North en Afrique du Sud (1948) que j’ai trouvé (encore une trouvaille) un minuscule Nouveau Testament sur l’étagère de la chambre commune. Comme « si tu savais le don de Dieu » j’ai dévoré ces évangiles, les Actes des Apôtres, les Lettres de Paul et même l’apocalypse qui ne cessait de m’étonner ! E je me souviens qu’un jour, à la veille de la Trinité, l’évêque du lieu donnait une conférence à nous, les 7 novices, au sujet de la fête du lendemain. Je me suis aventurée à lui posée une question sur ce « Dieu à trois ». Il me regarda d’un air inquiet et dit : "Vous avez des tendances théologiques ?" C'était presque un mauvais point pour moi! Pourquoi?

En 1955, à l’occasion de mes « vœux perpétuels », ce qui veut dire que je m’engageais à vie à cheminer « en Mission » selon ma compréhension de la chose, j’ai demandé, comme cadeau : un Nouveau Testament bien à moi. Ce fut accordé.



Dans les récits de Luc, Marc, Mathieu et surtout Jean, j’ai enfin trouvé l’homme parfait, Jésus le charpentier de Nazareth. Pas de faille en lui. Il est l’Amour. Il est libéré, il est hors systèmes.

Etrange, je retrouvais cette perfection sans faille au plus bas échelon de l'échelle sociale!

De plus il veut que les hommes et les femmes deviennent libres et hors systèmes comme lui. « Il est si complètement homme, Jésus, qu’il est Dieu ». C’est le grand théologien Edward Schillebeeckx qui a mis en mots ce que nous pensions déjà, nous les gens de la base !

Quelle longue route depuis ces années ’40 ! C’est comme une traversée de plusieurs déserts vers des pays promis où coulent « le lait et le miel » (Exode 3:8). Le "lait et le miel?" Ce n’était ça que dans notre espérance ! La réalité concrète est tout autre… Même après le déracinement de l'apartheid!!!

Mais j’essaierai demain d’écouter ce que ce « Jésus hors systèmes » aimerait nous dire aujourd’hui, chez nous, dans « un monde très différent du sien »…



dimanche, mars 18, 2007
 
Un conte ou presque…



Nous, les gens de la planète terre, sommes actuellement conscients d’exister dans un « espace-temps » qui nous fait dire : « Quelle chance que d’être en vie ici et maintenant, et non au Moyen Age, ni au 17ème siècle ni au 18ème …
On vit plus longtemps en bonne santé, on vit même très longtemps presque sans le vouloir ni le désirer…on trouve des remèdes é tous les maux ou presque…
On se déplace d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre et d’aucuns parlent du tourisme au-delà de la planète moyennant, comme pour toutes choses, l’argent !

Le progrès, l’informatique, les loisirs, les plaisirs… c’est toujours plus et c’est toujours mieux, dit-on… »
Ceci dit pour les habitants des « pays occidentalisés », qu’ils fussent dans l’hémisphère sud ou nord. Ils (donc nous) profitent d’un système économique capitaliste qui assure la « survie » des riches chanceux… et s’efforcent de soulager la misère des pauvres malchanceux en se gardant bien d’encourager un système social égalitaire !

De cette ambiguïté surgit l’effroi « ça ne peut pas durer indéfiniment » ! La frustration, la corruption à tous les échelons, la musculature morale atrophiée, les nouvelles maladies, le réchauffement climatique, la pollution, la menace nucléaire, le « terrorisme » … les charrues disparaissent et font place aux armes, aux mines, aux blindées, aux canons et aux pauvres soldats qu’une espèce de EGO impérial « gouverne ».
Cependant, une prise de conscience collective, silencieuse nous dit que « ça » ne peut pas durer ! Ce n’est pas fait pour durer. Une prise de conscience que ce type de vie est vide de sens ! Nous en sommes où ? Nous avançons dans quelle direction en tant que famille humaine ?

Et voici mon conte (inspiré par Jesus Today) :



Notre planète est comme une immense « Arche de Noé » qui vogue sur les vagues houleuses et prégnantes des promesses et des dangers d’espace-temps ! Nous sommes tous dans la même « Arche », les humains, la faune, la flore.

L’Arche navigue, mais elle n’a pas de boussole. On va où ? Des uns voudraient retourner là d’où ils viennent, institutionnellement, dogmatiquement, d’autres rêvent de s’envoler vers une autres planète, d’autres ne pensent à rien et cherchent à se divertir comme ils peuvent à l’aide de « top modèles », de sports spectacle, d’autres dépriment et restent prostrés à broyer du noir !

Mais, et c’est dans l’ordre des choses : un nombre croissant de « petites gens » habitant l’Arche, considèrent que cette dérive dans l’inconnu est aussi une chance comme jamais d’une « terre promise », loin de l’esclavage, des oppressions, des exploitations, des viols et des prostitutions.

Ces gens se regroupent en petites communautés de base et, au moyen de la « longue-vue télescopique » qui est la foi en Dieu Créateur, font surgir, dans la douleur, une spiritualité toute simple, celle de ce paysan juif : Jésus. Lui savait « qu’un autre monde est possible » dans cette folle aventure d’un univers en plein déploiement ! Aujourd’hui comme hier, il semble parfois dormir dans les soubassements de l’Arche, Jésus, mais son Esprit souffle où il veut.

Les dangers demeurent. Innombrables. L’ « Arche » prend l’eau ici et là. Alors que des uns essayent par tous les moyens de réparer les crevasses, d’autres, ne pensant qu’à leur EGO aveugle, inconscients de l’avenir à moyen et long terme, provoquent de nouvelles lézardes.

Il n’y a pas d’orage qui gronde au dehors, pas d’ennemis hors de l’Arche.

C’est à l’intérieur de l’Arche, parmi ses habitants, que rugit la tempête parce que chacun « tire la couverture à lui », lui, son groupe, son Institution, son Eglise, son parti, sa religion… sans s’occuper des voisins !

Mais qui est au gouvernail de l’Arche ?
Les forces du marché ?
Les armées ?
Le grand empire américain ?
Le hasard ou la chance ?
Dieu ?

En ce moment de notre histoire, Jésus, le paysan juif, charpentier de son métier, a beaucoup de choses à nous dire aujourd’hui…




samedi, mars 17, 2007
 
Signe des temps : naturalisation à l’essai !

J’ai dressé l’oreille en entendant à la RSR 1ère, ce matin-même, le terme
« naturalisation à l’essai »
.

J’ai voulu en savoir plus et je trouve dans Swiss info d’aujourd’hui même ce que je n’aurais jamais cru possible dans notre pays : « la naturalisation à l’essai » !

"Sifa-sécurité pour tous", le bras sécuritaire de l'UDC, la droite dure, a réuni plus de 31'029 signatures en deux mois. La récolte s'est principalement effectuée en Suisse alémanique. Le texte demande l'expulsion des délinquants mineurs étrangers et de leurs parents.

Il exige aussi la naturalisation à l'essai durant 5 an…
»

Les signatures ont été récoltées en décembre et janvier derniers sous le slogan «La coupe est pleine»…
(on ne dit plus : « la barque est pleine » !)

Difficile de réaliser les conséquences de ces « naturalisations à l’essai » !

On en vient à se demander si la Suisse s’est transformée, par la rage anti étrangers de l’UDC, en une secte ! Tout simplement ! Il faudra vraiment être, ou dans tous les cas, se montrer « parfait, irréprochable, pur… » pour recevoir ce baptême helvétique ! A l’essai encore ! Est-ce qu’on va te tester après 6 mois, 2 ans, 4 ans… malheur à toi si tu ne réponds pas à ce qu’on attend de toi, mon ami l’étranger ! On va t’expédier… On ne va pas te punir selon la législation suisse si tu as sérieusement gaffé, on va t’expédier, toi, les tiens hors de notre société immaculée…



Je me console dans un premier temps avec l’ironie de Albert Einstein :

"Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue".

Est-ce un signe des temps : la peur des étrangers, ou plutôt la peur de tous ceux, de toutes celles, fussent-ils helvètes, qui n’arrivent pas à se mettre dans ce moule étroit qui empêche le cœur de battre
et la tête de penser…

Qu’en pensons-nous ?

En revenant à « Jésus aujourd’hui » (Jesus today comme cité antérieurement),

revenant au Musée romain avec Laurent Flutsch et l’exposition sur la PEUR, (jusqu’au 29-04-2007 au Musée romain de Lausanne-Vidy - 24, chemin du Bois-de-Vaux - Lausanne, Suisse),

revenant sur cette « exhortation » de Benoît 16 qui paralyse tant de personnes de bonne volonté… qu’il s’agisse de divorcés remariés, d’inter communion, d’œcuménisme … C'est la PEUR,.. toujours la PEUR...peur de quoi ? de qui ?




et revenant à ce retrait angoissé du peuple suisse (mais pas tous) vers la droite repliée sur elle-même,
je me dis que nous vivons à une époque dominée par la confusion et le brouillard !

Les signes des temps ne manquent pas.
Les percevoir, les lire, en interpréter le sens n’est pas facile. Réfléchir prend du temps et de l’énergie, se remettre en question encore davantage ! Mais le repère est au milieu de nous... c’est le « paysan juif, Jésus ». C’est lui qui nous aide à y voir un peu clair, un peu seulement !

Et Luc 21 : 25,26 décrit en son temps, notre monde d’aujourd’hui :

" Il y aura des SIGNES dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l’angoisse et de la perplexité chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots. Les hommes rendant l’âme de frayeur dans l’attente de ce qui surviendra de la terre; car les puissances des cieux seront ébranlées…"

Einstein nous fait découvrir, avec Jésus et tant d’autres, que Dieu est notre Créateur et qu’au-delà, ou à travers, les catastrophes qui nous guettent, au-delà de la possible disparition de milliers d’espèces y compris l’espèce humaine, l’Univers se déploie et nous avec ! Sans mise à l'éssai!

Demain, j’espère illustrer, par une petite histoire, quasi un conte, la réalité de notre planète bien-aimée, le seul lieu d’habitation de la famille humaine en proie à la peur…




jeudi, mars 15, 2007
 
Ma réflexion sur les découvertes de Einstein,
grâce à « Jesus Today » de Albert Nolan m’amène à citer
David Bohm:

« Dans un supplément à son essai sur la théorie de la relativité, Einstein finit par émettre la formule la plus célèbre de la physique: E=mc2. Elle établit que l’énergie et la masse sont des formes différentes d’une même matière, équivalentes l’une à l’autre. En d’autres termes, on peut dire que l’énergie est de la matière libérée et, vice-versa, que la matière est de l’énergie en attente de sa libération. Comme c2 est un chiffre gigantesque, la formule établit aussi qu’une quantité d’énergie inimaginable est présente dans toute matière. »



Si je faisais vraiment bon usage de l’énergie que produit mon être tout entier, si nous faisions vraiment un usage maximal de l’énergie que dégage notre être tout entier, comme la bougie qui se consume, éclaire, réchauffe, quelle force serait libérée pour transformer la société en une société-famille où chacun se sent chez soi ! C’était ça, je crois, le rêve de notre Créateur et c’est ça que Jésus est venu nous dire de construire !

Est-ce que je suis consciente d’être consciente de la force créative au plus profond de mon être ? Et de lui permettre de créer !

Et David Bohm encore à la suite de Einstein : « l’Univers serait lui-même un immense hologramme, chaque galaxie, comme chaque atome, enfermant la totalité de l’Univers.Le Cosmos pourrait être une structure infinie d’ondes où tout est lié à tout, où être et non-être ,esprit et matière, ne seraient que des manifestations différentes d’une même réalité profonde animée d’un flux permanent de transformations, qu’est la Vie. »



Et Brian Swimme:

« …l'univers est une révélation permanente, radieuse et spirituelle. La contemplation des prodiges de la créativité en mouvement du cosmos est une expérience mystique et extatique qui inspire le respect »
Avec des gens tout proches de nous, ici et maintenant, je n’ai aucune problème à croire, à être profondément consciente, que le Créateur vit en moi, en nous, en tous, en TOUT et que « l’infiniment grand vit dans l’infiniment petit »


Jean l’Apôtre qui avait bien compris son ami Jésus :

« Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut. Ce qui fut en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jean 1-4).

Et dans ce même « Katutura.blogspot.com », allez dans la rubrique « Gilbert » et vous trouverez en date du 12.10.05 ce qui suit :

"Il (A. Desarzens) en hérita avant tout un goût pour la prospection microscopique des formes et des figures, une passion pour
le vertige de l' infiniment petit - qui, comme on sait,
rejoint par voie mystique l' infiniment grand…".

Puis, en date du 29.07.05

"Un individu n'est jamais composé que de lui-même, de lui seul.
Or un peuple varié fourmille en lui: ce sont des gens de sa famille,
des personnalités historiques qui ont guidé sa pensée ou affinée sa sensibilité.
Ou encore des animaux domestiques, des êtres rencontrés de loin en loin;
et à partir de la moue desquels, à partir d'un sourire saisi à la dérobé,
un caractère peut être réinventé…

Quand on est une foule en sa propre solitude,
on est une population planétaire.
A l'image du paradis, l'être humain est doué
d'une capacité d'hébergement infinie."


« Jésus aujourd’hui » est donc vraiment actif, il est au travail, souvent sans qu’on le mentionne, souvent sans qu’on s’en rende compte. Mais ça, c’est Lui, sa discrétion …sa modestie hors système!

Einstein dit :
« Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito… »

Jésus se promène incognito dans les transports publiques de Lausanne et du monde…




mercredi, mars 14, 2007
 
Le 14 mars 1879 naissait Albert Einstein



Albert Einstein

" naît le 14 mars 1879 à Ulm et sa sœur Maja, deux ans plus tard, le 18 novembre 1881. La famille Einstein quitte Ulm pour Munich en 1880. Le jeune Albert est profondément impressionné par le comportement de l’aiguille aimantée d’une boussole ; il dira plus tard qu’il vécut un miracle… lorsqu’à quatre ou cinq ans son père lui montra une boussole.

Plus tard, son oncle Caesar Koch lui fait découvrir les mathématiques de façon amusante. Dès l’âge de 12 ans le jeune Albert dévore de vieux livres de géométrie. Son séjour au lycée Luitpold, où règne la stricte discipline allemande de cette époque, se termine par un renvoi. Voici comment Einstein, dans une lettre datant de 1940, retrace cet évènement :

En terminale au Luitpold Gymnasium, mon professeur de grec me convoqua pour exprimer son désir de me voir quitter le lycée. Comme je lui faisais remarquer que je n’avais rien fait de mal, il se contenta de me répondre «vous altérez le respect de la classe à mon égard par votre seule présence».

Assurément, j’avais moi-même une furieuse envie de quitter le lycée pour suivre mes parents en Italie."

Un destin annoncé!

Je ne peux m’empêcher de citer Albert Einstein, ci.dessous, alors que je me sens particulièrement triste et frustrée après l’écoute (RSR 1ère journal du matin) d’une espèce de interview au sujet de certaines « mises au pas » des chrétiens par Benoît 16 :

"Une liturgie scintillante, claironnante, de la Gloire du Très Haut… à l’occidental..."

...alors que sa création et ses créatures – le Dieu Très Bas - voguent comme du bois mort vers l’abîme de l’absurdité…." (Ecouter l'interview sur la RSR 1ère de ce matin! (www.rsr.ch/programmes)

Et encore aujourd'hui: infiniment triste aussi pour la condamnation d'un homme, un jésuite qui nous a inspirés durant de longues années de lutte pour la justice et qui le fera plus que jamais à l'avenir!



Le Pape Benoît XVI met le P. Jon Sobrino à l'index

ROME, le 14 mars 2007 - (E.S.M.) - La Congrégation pour la doctrine de la foi a rendu public ce matin une Notification sur certaines oeuvres du P.Jon Sobrino, jésuite salvadorien, dans lesquelles ont été trouvées "différentes propositions erronées ou dangereuses qui pourraient nuire aux fidèles".

Le Pape Benoît XVI a approuvé cette Notification décidée lors de la session ordinaire du dicastère, et en a ordonné la publication.

Albert Einstein dit:

"Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine.
Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue".



mardi, mars 13, 2007
 
Einstein encore

(en passant pas Elaonore et Jenny Marx)

Durant les longues années de la lutte anti apartheid en Afrique du Sud, je me souviens de l’intérêt que nous portions à Karl Marx, honnis de toutes les espèces d’autorités, laïques et religieuses.

Tous les écrits de et au sujet de Karl Marx étaient interdits sauf… « Das Kapital » qu’on ne pouvait bannir des Universités et que, de toute façon, les "petites gens" ne comprendraient pas! Donc inoffensif: Das Kapital!

Nous savions alors que Marx serait plus accessible par des récits de sa vie (en anglais bien sûr et qui nous arrivaient des USA) et nous avons lu tout ce que Elaonore disait de son père, ainsi que toute la correspondance de la femme de Marx, Jenny Marx, entre 1839 et 1869 !

Eleanor Marx



Les lettres de ces femmes fortes révélaient l’épaisseur de la vie de cet homme qui rêvait d’un monde juste : la passion, la souffrance physique et morale, la faim, les rejets multipliés et la ténacité à travers les désespoirs...
Maintenant quand je relis « Marx et la Bible » de José Miranda (en anglais) et plus récemment « Karl Marx et l’esprit du monde » par Jacques Attali, c’est à partir de leur réalité humaine que je peux comprendre la force de leurs idées, de leur vision… que les systèmes économiques et capitalistes craignent comme l’enfer !

L'importance du contexte pour connaître une personne:

en découvrant dans le livre d’Albert Nolan « Jésus Today », ce grand homme, ce génie de la science, Albert Einstein, j’en reste émerveillée. Mais il manque le contexte dans lequel est né et a vécu cet homme:

QUI est Einstein: son enfance, sa jeunesse, ce qu’il aimait, ce qu’il détestait…et les différents contextes de sa vie…



C’est qui, ce Einstein né le 14 mars 1879 à Ulm en Allemagne et mort le 18 avril 1955 à Princeton, New Jersey (USA) en 1955… ?

Qui a été Albert Einstein durant ce passage sur notre planète ? Je glanerai quelques « découvertes » ces prochains jours afin de mieux le rencontrer dans « Jésus Aujourd’hui » et de mieux comprendre ce que dit Albert Nolan en parlant de Einstein:

"les découvertes d’Einstein, quand elles seront rendues accessibles à la compréhension des gens simples, vont transformer notre manière de sentir, de penser le monde, d’appréhender les êtres et l’univers d’une façon de plus en plus proche de celle du Créateur! C'est un Signe d'un avenir plein d'espoir!" (ma traduction et interprétation).

Entre temps quelques pensées de Einstein :

"Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton." (Comment je vois le monde, 1934)

"Le hasard, c'est Dieu qui se promène incognito."

"Il est plus difficile de désagréger un préjugé qu'un atome."

"Ce qui m'intéresse vraiment c'est de savoir si Dieu avait un quelconque choix en créant le monde."

«L’imagination est plus importante que le savoir.»

Un être humain est une partie du tout que nous appelons « Univers »…

Ces quelques citations, juste pour nous faire plaisir !




lundi, mars 12, 2007
 
Albert Einstein



Le Blog de Gilbert Salem nous apprend que le 14 mars 1879, Albert Einstein naissait à Ulm en Allemagne ! Et c’est un autre Albert (Nolan celui-ci), un ami sud africain qui m’a fait découvrir Einstein dans son tout dernier livre « Jesus Today » (Orbis books 2006, malheureusement pas encore traduit en français) et je n'arrête pas de m'émerveiller! Le 4ème chapitre du livre d'Albert Nolan est tout entier consacré à Einstein qui est à l'origine d' une mentalité scientifique nouvelle et qui est un signe de notre temps!

Une mentalité empreinte de l’humilité des vrais savants… Albert Einstein nous mènent à penser que la lumière est un mystère, que l’Univers est un mystère d’énergie créatrice sans fin et que cette énergie est également un mystère de déploiement infini du cosmos…

Ainsi, la science après Einstein, dit Albert Nolan, loin d’être un obstacle, est un tremplin vers la spiritualité mystique qui, selon ma compréhension, n’est autre que l’étonnement d’un regard d’enfant face à l’Amour ! Les scientifiques de la trempe d’Albert Einstein sont conscients de leurs limites et ils les reconnaissent en vérité.

"Les religions sont devant le défi de s’ouvrir à cette nouvelle mentalité scientifique. Il est impossible de penser que d’autres mondes et créatures existent qui seraient séparés les uns des autres, indépendants les uns des autres! L’univers est un TOUT interconnecté, interdépendant! Nous n’en sommes pas des parties séparées et indépendantes.

Oui, il existe un nombre inimaginable d’espèces et de systèmes, mais nous formons un TOUT ! Un seul, qui va se déployant… la prise de conscience la plus importante pour nous tous, pour les adhérents aux religions, est que ce n’est pas nous, qui sommes « maître de l’Univers ».

Quelle force se targue d’être le « Maître de l’Univers » ?
Quelles forces pourraient prétendre contrôler, voire manipuler le déploiement de l’Univers :
les forces commerciales,
militaires,
l’empire américain…
le hasard…
ou Dieu ?"



Quand j’étais petite maman lisait un livre intitulé : « Le Maître de l’Univers », elle en parlait avec papa. Je crois que nos parents étaient déjà reliés à la soif d’Albert Einstein qui le poussait à sonder les profondeurs de notre univers habitées de l’Amour qu’on nomme aussi Dieu, ou énergie créatrice infinie. Ils étaient de la même génération et je voudrais leur rendre hommage car notre envie d’avancer a son origine en nos ancêtres. Eux !



dimanche, mars 11, 2007
 
Un si petit monde



Un si petit monde parmi d’autres mondes « perdus » dans un Univers qui déploie son énergie au-delà de tout ce que nous, minuscules créatures pouvons imaginer !

La si petite terre et la si petite Suisse qui grouille de si petites créatures d’autant plus minuscules et insignifiantes qu’elles se croient les plus grandes, les plus puissantes !

Parmi ces minuscules créatures, il y a celles qui sont conscientes des autres et qui évitent de leur marcher sur leurs petits pieds et il y a celles dont les grosses bottes tentent de « marquer le pas » dans l’ignorance totale des « petits »… ce sont les trônes et les dominations ...

Dans l’actualité :

Votation : "pour une caisse maladie unique et sociale" balayée par plus de 70% des citoyens. Seuls les cantons de Neuchâtel et du Jura ont dit oui. (je suis fière d’être jurassienne bien sûr !) Les soins de la santé, j’y songe bien sûr ! Je suis aussi hantée par les millions de personnes jeunes ou vieilles, dans des régions du globe où les soins de la santé sont nuls ! Je pense à la lutte de médecins sans frontières et de la Croix Rouge…je pense aux mamans qui doivent voir leur enfant souffrir et mourir faute d’argent pour acheter le plus simple médicament !




Elections : "le jeu de la droite fonctionne on ne connaît pas les résultats" (entendu à la radio!)

Ah ! Tiens, c’est un jeu…on s’amuse aux dépens de qui ? de ceux qui s’y laissent prendre ? On joue à quoi, à qui ? La « bonne gouvernance », on l’enseigne aux électeurs, aux élus ? La Politique, c'est un jeu ou c'est ce qui concerne le bien commun?
« L’alchimie entre les partis et leurs représentants » au Grand Conseil ou au Parlement, c’est quoi dans le concret ? Peut-on parler « d’une alchimie entre l’électorat, les partis et une personne chargée d’être la résonance des besoins des électeurs ? »

Encore aujourd'hui l’actualité hors des frontières de notre si petit pays :

Le peuple irakien martyr :

« La grande Amérique n’est plus maîtresse du reste du monde ? Son ensablement en Irak le laisse croire. Cruel destin qui voit le sort des Etats-Unis en Irak dépendre des «pays du camp du Mal». Cruel destin que d’appeler à l’aide les ennemis déclarés sur lesquels pèse la menace américaine d’interventions militaires… »

En Amérique latine : Georges Bush se promène « tranquillement » selon lui en Uruguay, en Colombie, au Brésil, il serre la main, devant les médias, des « chefs ». Il reste sourd aux hurlements des affamés…
" A moins de deux ans de son départ de la Maison Blanche, qu'est-ce qui fait courir George W. Bush ? Le souci de son héritage, disent les diplomates étrangers qui fréquentent Washington. Son rapport au Tout-Puissant, affirme un essayiste américain qui vient de déjeuner avec le président, en compagnie d'un aréopage de néoconservateurs."

"Il montre le calme d'un homme qui croit qu'il n'a finalement de comptes à rendre qu'à Dieu", écrit Irwin Stelzer dans le magazine Weekly Standard. »

Irlande du Nord : les écoles jouent la carte de l’intégration, la meilleure de toutes :

La devise du Lagan College, dans la banlieue sud-est de Belfast, ressemble à une profession de foi : "Donner la meilleure éducation aux catholiques, aux protestants et aux autres." Accomplir ce programme irait de soi dans la plupart des écoles d'Europe. En Irlande du Nord, cela reste une prouesse. Bravo!

Je fais le tour de la planète et j’y vois des milliards de petites gens nées pour vivre en paix, pour être heureux entre amis ! Alors:

Pourquoi ces rumeurs de guerre ?
Pourquoi ces marchés d’armes ?
Pourquoi ces armées peuplées de jeunes personnes qui détestent la guerre ?
Pourquoi la passivité face aux systèmes injustes qui polluent notre monde ?



Pourquoi Jésus réfugié dans les sous sols de l’humanité, seul avec « ceux qui ne comptent pas ! »

Qui peut répondre?
Qui peut dire quelques mots de sagesse?