KATUTURA


vendredi, novembre 18, 2005
 
La terre, le travail, le pain, la VIE

A Berne, quelques 10 000 agriculteurs sont venus défendre leur avenir.
Trois sujets les préoccupent:
  • l’OMC,
  • un éventuel accord de libre-échange avec les Etats-Unis
  • la politique agricole 2011.




  • Les paysans demandent de ne pas sacrifier l'agriculture suisse sur l'autel de l'OMC.
  • Ils s'opposent à un accord de libre-échange dans le domaine agricole avec les Etats-Unis.
  • Ils revendique le maintien pour la Politique agricole 2011 (PA 2011), du même crédit cadre que pour la PA 2007.
  • Ils demandent des prix adaptés au niveau suisse pour les produits agricoles et des mesures pour réduire les coûts de production.
Le conseiller fédéral Joseph Deiss aurait «a exprimé sa compréhension pour le sentiment d'insécurité des milieux paysans et pour leurs inquiétudes quant à l'avenir de l'agriculture suisse. Ajoutant que le Conseil fédéral était prêt à chercher avec eux des solutions porteuses d'avenir».

La directrice de Swissaid, Caroline Morel, a dit que

"les petits paysans et paysannes sont pris au piège de l’endettement et deviennent dépendants des grandes entreprises de l’agrobusiness."

Notre père était un modeste paysan du Clos-duDoubs, notre mère une solide paysanne ! Tous les deux avaient le sens politique, poétique de la terre qu’ils cultivaient, avec nous les enfants, comme un jardin. Les labours, l’ensemencement, la croissance, le mûrissement, la récolte, le blé moulu en farine qui deviendra notre pain quotidien : « Fruit de la terre et du travail des paysans était pour tous, le pain de VIE ! »



Des paysans sans terre signifient un monde sans pain, sans labeur, vide de VIE !
Se mettre « à la page » de la mondialisation, mettre les paysans « au pas » des exigences
de l’OMC conduit à ce vide de VIE à long terme !

Simplement parce que l’AMOUR a disparu dans les sous-sols de l’humanité !
La rapine est le moteur des grandes entreprises qui veulent toujours plus de « choses »
à manger et toujours moins de bouches à nourrir !

Jésus disparaît dans les sous-sols de notre terre polluée !

Alors, paysanne avec les paysans du monde entier, je prie tous les jours la prière
mondialisée inscrite dans le besoin le plus primitif de tout homme :
« Abba, notre père, donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien »





jeudi, novembre 17, 2005
 
Message entre deux mondes

Samuel Schmid en Tunisie le 16 novembre 2005:
ou quand on est fier d’être Suisse



«Il n'est pas acceptable - et je le dis sans détours - que l'ONU compte encore, parmi ses membres, des Etats qui emprisonnent des citoyens au seul motif qu'ils ont critiqué leurs autorités sur Internet ou dans la presse.» lors de la cérémonie d'ouverture du Sommet mondial de la société de l'information (SMSI),

«J'attends donc que la liberté d'expression et la liberté de l'information constituent des thèmes centraux au cours de ce sommet. Pour moi, il va de soi qu'ici à Tunis, dans ces murs mais aussi à l'extérieur, tout un chacun puisse discuter en toute liberté».

Notre Madiba (Nelson Mandela), le politicien unique en sa sagesse, dans Histoire de la politique, en date du 16 mai 2005 à Washington:
ou quand on est fier d’être Sud-africain

« Il n'a pas mâché ses mots contre la guerre en Irak, dénonçant "l'arrogance" des Etats-Unis aussi bien que le manque de sens critique des démocraties occidentales vis-à-vis de Washington ».



Quand on trouve en Jésus le courage, l’inspiration, le sens de notre lutte commune



L’Evangile selon JEAN 16, 13-14 ) : « Lorsque viendra l’esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière, car il ne parlera pas de son propre chef, mais il vous dira ce qu’il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir. Il me glorifiera ».



dimanche, novembre 13, 2005
 
Message entre deux mondes



Charles de Foucauld
Il fut mon premier amour

Enfant parmi les autres enfants de la ferme « Chez Darozier », nos parents
nous parlaient de ce frère universel, comme si c’était notre frère, le Petit Charles,
comme le Petit François d’Assise, comme la Petite Thérèse. comme Jésus, tellement noyé
dans l’épaisseur humaine qu’on ne le voit plus. Comme notre petit frère Jean !

Le Petit Charles nous révélait justement Jésus et c’est lui qui faisait germer
dans mon cœur cette graine, ce désir d’être « petite sœur universelle ».
Quelle prétention pourrait-on dire !

Aujourd’hui, on parle de lui dans les églises. On le dit bienheureux. Tant mieux! Bien sûr !
C’est lui, si longtemps inconnu, qui nous aide à trouver un sens à la vie, aujourd’hui,
le 13 novembre 2005

Charles voit le jour le 15 septembre 1858 à Strasbourg

Il devient orphelin à six ans, il est élevé par son grand-père maternel, colonel
de l'armée française. Après des études à Saint-Cyr, il devient un officier noceur
qui dilapidera la fortune léguée par son grand-père à son décès
(comme François d’Assise) .

Il passe du temps au Maroc. il explore, il réfléchit



Charles de Foucauld a perdu la foi au cours de ses études. Il est riche, il est soldat,
il aime une femme un peu égoïstement peut-être: « Je ne voyais plus Dieu,
ni les hommes, il n’y avait plus que moi. » Il cherche un sens à tout ça.
Il devient conscient que l’AMOUR l’attend.
Au Maroc: il est alors en contact avec des musulmans vivant d’une foi profonde,
ce qui éveille en lui l’inquiétude de Dieu. Et puis l’envie de Dieu :
Il prie : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse. »
Le temps passe et puis : « J’ai perdu mon cœur pour ce Jésus de Nazareth,
mort il y a 2000 ans, et depuis je ne cesse de le chercher, autant que le peut
ma faiblesse. » Et Puis : « Plus on aime Dieu, plus on aime les hommes » .

De Beni-Abbès il s‘enfonce au cœur du Hoggar, jusqu’à Tamanrasset et il dit :
« Je ne cesse de parler et de voir du monde : des esclaves, des pauvres,
des malades, des soldats, des voyageurs, des curieux ».
« Je veux habituer tous les habitants… à me regarder comme leur frère,
le frère universel ».
Il veut dire l’Evangile non en le prêchant mais par sa vie.

Le 1er décembre 1916 Charles de Foucauld est tué violemment à Tamanrasset.

« Si le grain tombé en terre ne meurt pas, il reste seul.
S’il meurt, il porte beaucoup de fruits. »

La prière de Charles :
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l'amour de mon cœur,
parce que je t'aime,
et que ce m'est un besoin d'amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains
sans mesure,
avec une infinie confiance
car tu es mon Père
.

Yeshua, Charles, François, Thérèse, Mandéla et la foule des autres:
c'est tout UN... leur exemple est contagieux...



jeudi, novembre 10, 2005
 
Essayez de lire de lire le journal de Victor du 9 novembre 2005, voici l'adresse:

http://www.recre-action.net/article.php3?id_article=225



mardi, novembre 08, 2005
 
Ce n'est qu'un début…

La révolte de la jeunesse exclue



PARIS (AP) -- Le gouvernement va s'occuper "en urgence" du problème de l'indemnisation
des habitants des quartiers sensibles dont les voitures ont été brûlées lors des violences
de ces derniers jours, a annoncé mardi Nicolas Sarkozy.

Etat d'urgence! Le Conseil des ministres a pris cette "décision de principe" qui réactive les dispositions d'une loi sur l'état d'urgence datant de 1955, au moment de la guerre d'Algérie.

Les forces de l'ordre ont procédé à 330 interpellations et 226 communes ont été touchées
par des violences, selon un bilan du ministère de l'Intérieur fourni mardi matin.
Quatre agents des forces de l'ordre ont été blessés

Voilà des titres trouvés dans les médias…

Mais qui va poser la question vitale? Qui va tenter d'y répondre?
Les jeunes? Les forces de l'ordre? Les ministres éloignés des exclus?

Quelles sont les causes de la révolte de la jeunesse des banlieues? Son origine,
sa couleur de peau?

Quelle type d'école dans ces "quartiers à risques"? quelles types de sports, de loisir,
à part une TV nocive à l'américaine et qui fait rêver les jeunes de ce qu'ils n'auront jamais:
la richesse, le pouvoir, la force, la raison du plus fort?

J'aimerais entendre la voix des églises, des animateurs de jeunesse, pas tant de cette jeunesse qu'on invite aux JMJ de Cologne ou d'ailleurs…
Mais de cette jeunesse dont se serait, en son temps, occupé Joseph Cardjin, et combien d'autres!
L'adolescent Jésus a confronté les autorités "savantes et religieuses au Temple de Jérusalem" alors qu'il avait tout juste douze ans, avant d'être récupéré par ses parents! C'était invraisemblable dans cette société-là! Il l'a fait.

Pourquoi ne pas essayer de vivre proche des jeunes pour mieux les aimer,
mieux les comprendre, mieux saisir ce qu'ils ressentent face à un avenir encore moins certain pour eux que pour les vieux! Le couvre feu envisagé, c'est pour protéger qui contre qui?
Ils ne sont pas de la "racaille", ces jeunes, ils sont les victimes de systèmes injustes!
Est-ce que les autorités vont changer les jeunes sans changer les systèmes?

Je me souviens…

La révolte de la jeunesse exclue

C'était, je m'en souviens, en juin 1976 en Afrique du Sud, à Soweto d'abord, le 16 juin,
et puis, dans les jours et les semaines suivantes à travers tout le pays, des milliers d'écoliers, d'étudiants, ont quitté leurs classes en rangs serrés pour marcher, en chantant, vers les autorités blanches et racistes de l'Afrique du Sud.
Je sais, j'étais là. Nous les avons vus!

La police est intervenue en tuant des centaines d'enfants à bout portant… le premier d'entre eux Hector Petersen, notre héro.

Sans ce mouvement de révolte, il est possible qu'aujourd'hui encore,
l'apartheid fasse ses ravages!

Les églises accompagnaient cette jeunesse, pas tant par des paroles ni une présence
de la hiérarchie, mais par des animateurs, des frères, des sœurs dont la foi
était simplement de "croire en l'Homme". En tous les hommes!



Le corps du jeune Hector Petersen, 13 ans transporté par un de ses camarades.
Cette photo permis de faire comprendre à la communauté internationale
les horreurs de l'apartheid
(© s nzima avec reconnaissance)

Ce n'est qu'un début…
Un appel

La solidarité sans frontière émerge dans la volonté de sauver ce qui reste à sauver
de notre monde et de ses habitants!



vendredi, novembre 04, 2005
 
Les jeunes des banlieues de France manifestent leur misère physique et morale!
Cela fait du bruit, cela brûle et flambe.
Sarkozy veut apaiser les cités pour que l'Etat y retrouve sa place.
On pourrait le comprendre si ce n'était l'histoire des systèmes!
Le ministre hausse la voix, il ne contrôle plus son langage!
Il brandit les menaces, il provoque une aggravation de la situation
et une dérive à l'américaine.
Le risque d'un embrasement général des banlieues n'est plus une fiction.



Dans sa dérive émotionnelle, Sarkozy aurait dit haut et fort: :
«On est là pour éradiquer la gangrène, on va vous débarrasser
de cette bande de racaille». Il va ’nettoyer au Kärcher’ des populations
qui ont le tort d’être fragiles.

Comme cela ressemble à l'Afrique du Sud de l'Apartheid qui méprisait les
"cafres incroyants et noirs"! Et au régime qui nettoyait les banlieues blanches
de cette "racaille" foncée! Dumping!



Comme cela ressemble à Robert Mugabe dans sa récente
chasse aux «ordures» L'opération de "nettoyage" des quartiers pauvres
de Harare a privé de domicile près de 300 000 personnes en seulement
deux mois. Plus de 750 000 sans abri et 2,4 millions de personnes
concernées, tel est le bilan encore provisoire de la politique de nettoyage
des villes ordonnée par le Président Robert Mugabe.

Dans le langage qu'on lui attribue, Nicolas Sarkozy est donc en bonne compagnie.
Mais voyez donc! Voilà qu'à l'occasion d'un récent rassemblement interreligieux à Lyon,
il se proclame chrétien!



Quelle gifle à Jésus, lui qui prend, aujourd'hui comme en son temps, l’initiative d’agir principalement en faveur des pauvres et des pécheurs, des multiples blessés
de l’existence dans leur réalité économique (pauvres matériellement),
physique (aveugles, estropiés, malades, etc.) ou historique (veuves).
De la racaille justement!
Que dit Jésus à Sarkozi, aux racistes de l'apartheid, aux Mugabe de notre planète?

«Ne vous posez pas en juge, afin de n'être pas jugés;
car c'est de la façon dont vous jugez qu'on vous jugera,
et c'est la mesure dont vous vous servez qui servira
de mesure pour vous» (Mt 7,1-2)



mercredi, novembre 02, 2005
 
Rosa Parks, elle est dans la Lumière de Jésus

"I have a dream that one day ... the sons of former slave owners will be able
to sit down together at the table of brotherhood."
Martin Luther King, Jr.

1955 1er decembre

Rosa Park refuse de laisser sa place, dans un bus, à un homme blanc! De ce geste est né le boycotte des bus à Montgomery, animé par MLK Junior.




Elle s'est assise pour que nous puissions nous lever. (...) Paradoxalement, son emprisonnement ouvrit les portes de notre longue marche vers la liberté. Révérend Jesse Jackson, le 25 octobre 2005

C'était une femme très courageuse qui a consciemment risqué sa vie et la prison pour briser le système de l'apartheid. Jesse Jackson, le 25 octobre 2005.

Il y a très peu de personnes qui peuvent dire que leurs actions et leur conduite
ont changé la face de la nation, et Rosa Parks est l'une de ces personnes.
Si je suis ici, c'est uniquement grâce à elle. Kwame Kilpatrick, maire noir de Detroit, rendant hommage à Rosa Parks, le 25 octobre 2005.

Le courage de Rosa Parks témoigne que chacun d'entre nous a la capacité de contribuer
à édifier un monde meilleur et plus juste. Cette femme restera, pour tous les antiracistes,
un bel exemple de simplicité, de ténacité et de fraternité. SOS Racisme, le 25 octobre 2005

Rosa Parks était une héroïne, non seulement aux yeux des communautés minoritaires
du Sud américain et des femmes, mais de l’humanité tout entière.
Paul Martin, premier ministre du Canada.

Dans Katuturaenglish, aujourd'hui, j'ai mis un hommage à Rosa Park, cette femme qui nous montre la route pour confronter, le jour approche, des systèmes qui vident les gens
que nous aimons, que nous sommes, de notre droit à ce qui est humain.
Le bonheur d'un pain partagé.
Merci de votre vie, de votre bougie qui brûle en nos coeur, chère Rosa!




mardi, novembre 01, 2005
 
La Suisse au coeur du programme nucléaire sud-africain de l'apartheid
LE MONDE 31.10.05

Dans un premier temps, les historiens obtenaient un libre accès aux archives fédérales, y compris celles classifiées de moins de trente ans. Mais en 2003, les autorités helvétiques ont décidé de mettre sous embargo certains documents. Une manière de protéger les entreprises et banques suisses qui étaient alors l'objet de plaintes collectives déposées aux Etats-Unis par les victimes de l'apartheid.
Malgré ce sérieux coup de frein, les résultats obtenus par l'équipe du PNR42 + sont troublants, dessinant le tableau d'une Suisse sans états d'âme qui "par ses exportations de capitaux et l'acquisition d'or sud-africain a soutenu en termes d'efficacité économique le régime de l'apartheid", estime Georg Kreis.


COLLABORATION DES SERVICES SECRETS


Parmi les dix études réalisées, celle de l'historien Peter Hug sur "Les relations militaires, nucléaires et de l'industrie de l'armement de la Suisse avec l'Afrique du Sud" jette une lumière crue sur la manière dont l'industrie helvétique a allégrement violé l'embargo sur les armes, décrété par l'ONU en 1963. Elle a notamment été l'un des piliers du programme nucléaire secret de Pretoria, sous l'oeil tolérant des autorités alors obsédées par la menace communiste. "Sulzer AG et VAT Haag livrèrent des composants importants pour l'enrichissement de l'uranium sud-africain ; ces composants permirent de préparer la matière fissile nécessaire à la fabrication des six bombes atomiques produites par l'Afrique du Sud", détaille ainsi l'auteur de ce rapport.
Mais, comme le relève le chercheur, cette collaboration s'est aussi déroulée sur un terrain plus idéologique. Dès 1965, un échange étroit d'informations entre services secrets a été mis en place "contribuant directement à préparer la voie des commerces d'armes, à combattre les opposants à l'apartheid et à-renforcer- la propagande politique en faveur du gouvernement sud-africain", écrit M. Hug. Les uns et les autres se côtoyaient alors dans une atmosphère cordiale afin d'échanger leurs expériences.

Le renseignement militaire sud-africain s'intéressant à la manière dont l'armée suisse combattait ses éléments "subversifs".


Dans les années 1980 ­ apogée de la répression politique en Afrique du Sud, et âge d'or des liens économiques avec la Suisse ­, un lobby pro-sud-africain était solidement implanté en Confédération helvétique, en particulier dans l'entourage de l'attaché militaire sud-africain alors installé à Berne. Parmi ses contacts privilégiés figurait un certain Christoph Blocher, alors président du groupe de travail "Afrique du Sud", aujourd'hui conseiller fédéral (ministre), et leader nationaliste de l'UDC (Union démocratique du centre, droite populiste), le premier parti politique suisse.
Agathe Duparc


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-705002,0.html