KATUTURA


lundi, octobre 31, 2005
 
Ecouté tôt ce matin à la BBC World Service News

"Money change minds"

L'excellent journaliste disait que le succès de "la Passion du Christ" de Mel Gibson,
était moins attribuable au sujet exhibé dans ce film qu'à sa rentabilité en terme de dollars!
Les dollars donc, pas "la Passion du Christ à la Mel Gibson", changent les esprits.
On pourrait presque dire que c'est devenu une vérité de la Palisse lorsque les gens, mortellement envahis des métastases du veau d'or ne se rendent plus compte
qu'il pourrait en être autrement, qu'ils pourraient guérir pour redevenir humains,
et non plus objets d'un système maître de leur pensée et de leur parole.
Ils sont cliniquement morts. A moins d'un miracle!




samedi, octobre 29, 2005
 
Quand lire "24 heures" et "La Liberté" fait du bien:

c'est quand j'y lis des rapports engagés, par exemple, au sujet des relations
Suisse Afrique du Sud au temps violent de l'apartheid.

Ceux, surtout les Suisses d'origine, dans le cas qui nous occupe, qui ont vécu en Afrique du Sud savaient, à partir du vécu quotidien, que les autorités de leur pays natal
flirtaient avec le régime raciste. On en avait honte.

Les intérêts des banques suisses primaient sur la vie des gens agonisant sous ce régime inique! Et notre lutte continuait malgré les mises en garde de différentes autorités nous répétant
"de ne pas nous mêler de politique". Cette lutte continuait en Afrique du Sud et en Suisse!
Que de choses on pourrait raconter!

Après l'Indépendance en 1994, la conseillère nationale Pia Hollenstein (Verte, SG) a questionné les autorités au sujet des «Relations Suisse-Afrique du Sud» durant l'Apartheid.
En mars 1997 les autorités lui répondaient:

«Le Conseil fédéral est d'avis que l'ouverture, à la demande de la Confédération,
d'une étude sur les relations de la Suisse avec le régime d'apartheid en Afrique du Sud ne répond à aucune nécessité.»

La lutte devait continuer, à tous les niveaux et je me souviens d'une soirée à Genève, où Peter Hug, avec d'autres collègues historiens, nous parlaient des murs qu'il fallait traverser pour arriver aux archives suisses! Et même sud africaines! La vérité faisait peur aux autorités helvétiques, pourquoi?

Le rapport est sorti. Enfin. Ce n'est pas toute la vérité. Et Roger de Diesbach à sa manière directe et vraie, dans la Liberté du 28 octobre d'écrire :
"Du matériel nucléaire sensible, de l'armement en pagaille, des renseignements, au nom de l'anticommunisme, la Suisse a soutenu le régime d'Apartheid",
voilà ce qui ressort du rapport.

Donc "cette étude répondait bien à une nécessité".

Ma réflexion: nous avons appris, lors du processus ardu de la "Commission pour la Vérité
et la Réconciliation" (instituée par Madiba en 1996) la valeur de la reconnaissance
de la faute par le bourreau, cette reconnaissance peut engendrer le pardon
de la victime. Quel défi! Desmond Tutu l’évêque anglican d’Afrique du Sud a présidé
cette Commission devant laquelle les victimes et bourreaux plaçaient leur espérance en un pardon impossible qui rouvre à nouveau l’avenir...

Dans le cas qui nous occupe - ose-t-on espérer que les autorités suisses de l'époque ayant collaboré au régime d'Apartheid, reconnaissent publiquement les faits et demandent pardon?




jeudi, octobre 27, 2005
 
Enfin quelques bribes de vérité
Il faut le crier sur les toits!

Suisse-Afrique du Sud: Berne a favorisé le régime de l'apartheid

BERNE - La Suisse a "favorisé" le régime de l'apartheid en refusant de se joindre aux sanctions internationales contre l'Afrique du Sud, selon le rapport du Programme national de recherche. Mais son attitude n'a pas contribué à la longévité du pouvoir blanc.
Les relations entre Berne et Pretoria - particulièrement vives dans les années 80, à l'apogée de l'apartheid - constituent "un chapitre sombre de notre histoire récente", écrit le rapport final du Programme national de recherche sur les relations Suisse-Afrique du Sud (PNR 42+).
L'Afrique du Sud était alors considérée comme "un bastion contre la menace communiste", souligne le rapport, présenté jeudi par son auteur Georg Kreis. La liberté du commerce et de l'industrie avait alors la priorité sur les droits de l'homme. Il apparaît notamment que l'industrie helvétique a contourné "à grande échelle" l'embargo sur les armes décrété par l'ONU.
"L'administration était au courant des nombreux commerces illégaux et semi-légaux. Elle les a tolérés tacitement, les a en partie soutenus activement ou les a critiqué mollement", relève l'historien Peter Hug.
(extrait de Romandie News du 27 octobre 2005)


Les affaires ont primé les droits de l'homme




Le responsable de l'étude, Georg Kreis, présente les résultats du rapport de synthèse. (Keystone)

Dans ses relations avec l'Afrique du Sud de l'apartheid, la Suisse a privilégié les intérêts économiques au détriment du respect des droits de l'homme.
Le gouvernement refuse de commenter la conclusion du rapport final du Programme national
de recherche (PNR) qui a été présenté jeudi à Berne.
Je l'ai vu, c'était pourtant ça, le sommet de l'iceberg soutenu par les intérêts financiers



(Seuls les Blancs sont admis. Interdit d'accès aux Noirs et aux chiens!. A la plage de Muizenberg, Cape Town, 1985, et bien avant!)

C'est fini, ça? Mais le souvenir reste comme un feu sous les cendres!

Je reviendrai sur ce sujet, mais je voulais marquer ce jour de publication de ce rapport en disant merci à Peter Hug et à ses collaborateurs: la vérité ne peut être que partielle, pour le moment du moins! Mais quelle obstination dans la recherche.

Dans les années soixante, les autorités (religieuses inclues) nous interdisaient d'informer nos amis du pays natal, la Suisse, de la réalité de l'apartheid en Afrique du Sud!

Dans les années septante, pire: si je prenais parti pour les pauvres en révolte, j'étais accusée de "marxiste communiste" comme tous ceux et celles qui croyaient en la justice!

Dans les années quatre-vingt, une demi tolérance, lorsque, de retour en Suisse, nous voulions être la voix des sans-voix en Afrique du Sud!

Dans les années nonante, notre solidarité, notre lutte, étaient "admises" sans enthousiasme. Mais le vent tournait et, avec le vent changeant, les nouveaux intérêts…

Les responsables suisses auraient-ils le courage, l'honnêteté, au-delà de l'acceptation du rapport, de dire aux petites gens d'Afrique du Sud: "pardon d'avoir prolongé votre souffrance?"



Le rêve de Dieu: sa vision d'espoir pour notre temps! (Desmond Tutu)



vendredi, octobre 21, 2005
 
Le petit martin pêcheur



La grippe aviaire: c'est comme un déferlement d'oiseaux qui nous tombent dessus!
D'abord, je ne savais trop ce que voulait dire "aviaire", et quand j'ai vu l'image d'oiseaux,
de préférence de la volaille, illustrant ce mot, j'ai "pigé" comme on dit!
Mais en Anglais c'est plus simple, plus facile à saisir: grippe aviaire égale
Bird flu égale la grippe des oiseaux
Imaginez la gente ailée qui se met à tousseter au lieu de gazouiller dans les feuillages
Le rossignol a mal à la gorge, l'alouette, idem, le merle, idem! Le rouge-gorge, oh!
Quel silence de mort dans les cieux si l'on n'entend plus que le vrombissement des avions!
Plus d'oideaux dans les airs! Pire peut-être: plus d'oiseaux dans les cages!



Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphant,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !
Victor Hugo (1802-1885)
(Recueil : Les feuilles d'automne)



mardi, octobre 18, 2005
 

Le 17 octobre 2005 : journée mondiale contre l'exclusion:

Journée mondiale du refus de la misère:
la détresse et l'exclusion aussi chez nous!

Entrer en résistance contre la pauvreté et l'exclusion sociale, tel est le thème choisi
cette année en Suisse pour la Journée mondiale du refus de la misère qui a lieu
le lundi 17 octobre 2005. Les sans voix prennent la parole
"la pauvreté n'est pas seulement présente dans les pays du Tiers Monde,
mais aussi chez nous, elle n'est pas une fatalité.
Lutter chaque jour pour vivre dans la dignité pour survivre, pour vivre."



A Lausanne, les "pauvres", de Lausanne, de Renens, des environs, se sont réunis
à la Place Saint François pour marquer cette journée. Caritas, ATD Quart Monde étaient présents avec eux. Peu de personnes en fait, s'arrêtaient pour parler, s'informer.
Les "pauvres" discutaient entre eux et avec les quelques rares visiteurs,
sympathisants, curieux. On nous offrait une soupe à la courge, délicieuse et chaude
avec des petits pains qu'un généreux boulanger de Renens avait offerts.

Nous avons parlé. J'ai beaucoup appris. Les pauvres parlent plus volontiers
quand on se trouve à deux ou à trois, que devant des foules.
Plusieurs choses m'ont frappée:

* Leur gêne, la honte presque de faire partie des pauvres
* Le peu de questions sur les causes de la pauvreté
* Les rancœurs envers l'Assistance sociale, pingre et humiliante
* L'appréciation des quelques paroles que Samuel Schmit sur le sujet de la pauvreté
* L'absence totale (selon ce que j'ai vu) de demandeurs d'asile, d'étrangers,
et de personnes engagées à faire valoir leurs droits
Nul indice de solidarité entre "les Suisses pauvres" et les "pauvres" étrangers

* Les pauvres avec qui j'ai parlé hier ne veulent surtout pas de l'adhésion
de la Suisse à l'Union européenne; ils ressentent l'attention portée par les media
aux demandeurs d'asile; ils apprécient la politique de C. Blocher concernant "la Suisse".

Nous n'avons pas débattu car rien de tel n'avait été programmé.
Mais je me suis souvenue d'une espèce de solidarité naissante entre les Suisses
appauvris par le chômage ou par d'autres circonstances, et les demandeurs d'asile
vivant dans la précarité. C'était il y a dix ans dans un local que la ville de Lausanne
avait prêté aux amis de Sœur Denise Marie, de la Paroisse Notre Dame.
Chaque jour, dès 18h00, des magasins apportaient dans ce local, leurs "restes":
pain. légumes, fruits. Des gens pauvres, ayant besoin de nourriture, venaient,
s'asseyaient sur des bancs et parlaient entre eux. Eux, c'était des Suisses,
des hommes, des femmes, des jeunes et des enfants, et c'était des étrangers,
des Africains, des Sri Lankais, des Kurdes, des Libanais. On parlait de choses
qui nous concernaient les uns et les autres, des choses de la vie quotidienne,
en Suisse, à Lausanne, à Brazzaville, à Beyrouth ou à Colombo.
En attendant notre tour de recevoir les "restes" des grands magasins,
des liens de solidarité unissaient les uns et les autres.



Sr Denise Marie est partie à cause de son grand âge. Elle avait tout donné!
La paroisse a laissé tomber le projet de ces rencontres autour des "restes" et
des surplus des grands magasins et le fossé entre les Suisse pauvres
et les pauvres étrangers ne cesse de s'agrandir.
Je l'ai vu hier à la Place Saint François.

Comment reprendre les rencontres entre les Suisses "pauvres"et
les "pauvres" étrangers en vue d'une lutte commune
contre les causes de la pauvreté?



samedi, octobre 15, 2005
 




Après des heures passées à réparer un vieil ordinateur bancal, je suis allée contempler le Léman pour me purifier de tout l'énervement! Les rives fourmillaient de gens, hommes, femmes, enfants de toutes les couleurs, de toutes les races et nationalités. Tous, ou presque, reflétaient la paix lémanique.
Une jeune fille accroupie en prière me fait signe et dit: quelle belle croix vous avez! Je dis: oui, vous êtes en train de prier? elle dit: oui, soyez bénie!
Puis elle est retourner dans sa réflexion profonde que j'ai respectée
en m'éloignant et en murmurant: soyez aussi bénie, belle étrangère!

Assise sur un banc, j'ai prié pour les victimes des émeutes à Naltchik dans le Caucase et pour que la Russie tende la main à la Tchétchénie!
Prié pour les blessés, les mourants, les errants au Pakistan
et dans les environs! Prié pour le peuple à jamais divisé d'Irak!
Prié pour les méprisés, mal-aimés de la Nouvelle Orléans!
Prié comme cela, en silence devant la mouvance Oh! si paisible
des vagues bleues! Prié pour l'Europe et la Suisse et tous les amis
connus et inconnus. Prié pour ce grand ami qui a sué sur cet ordinateur
bancal tout l'après-midi pour l'amélirer! En vain!
Prié avec la planète enfouie au fond de mon cœur!
Prié sans parole, dans un souffle, deux mots que m'avait
tout juste appris cette belle jeune fille:

Soyez bénis!




dimanche, octobre 09, 2005
 
Prière auprès de ma petite planète en danger



"Je me sens responsable de ma planète et je te prie, cher Architecte de ce chef d'œuvre, cher Créateur du monde que nous habitons grâce à toi, tu nous invites à être tes co créateurs! Tu es l'Amour créateur. S'il te plaît, aide-nous à nous ouvrir à ton Esprit de Vie pour notre planète, notre unique et bien-aimée! Et aujourd'hui ma prière est celle de notre Yeshuah "Mon Dieu pourquoi nous abandonnes-tu, nous les petits, les malades, les enfants… n'as-tu pas dit haut et fort que EUX, les PETITS, c'est TOI?""

Alors que les uns jouent, les autres meurent...
Selon AFP (du Monde)

Après Katrina et la New Orleans ...

Après Rita et les régions du Mexique ...

"Un puissant séisme, de magnitude 7,6, a fait sans doute plusieurs milliers
de morts, selon des bilans provisoires, et provoqué d'énormes dégâts samedi dans les régions montagneuses du nord du Pakistan, du nord-ouest de l'Inde
et le nord-est de l'Afghanistan". (AFP)

Encore:

"Tempête tropicale Stan: le bilan continue de s'alourdir GUATEMALA - Les bilans ne cessent de s'aggraver en Amérique centrale après le passage de la dépression tropicale Stan. Au moins 276 personnes sont mortes dans les glissements de terrain, notamment au Guatemala et au Salvador".

Encore:

"A une soixantaine de kilomètres d'El Aouina-Souatar, près de la
frontière algérienne, des réfugiés africains cherchent refuge et sont
refoulés sans pitié. C'est dans cette zone désertique que l'association
Médecins sans frontières (MSF) a indiqué avoir localisé jeudi soir
"plus de 500 immigrants abandonnés à leur sort dans le désert du sud
du Maroc après avoir été expulsés" de Ceuta et Melilla. MSF a transporté
des vivres et de l'aide médicale vers El Aouina-Souatar et fait hospitaliser
six de ces émigrants clandestins". (Pour ces fugitifs, n'est-ce pas une catastrophe?)

Encore:

"Les glaces polaires sous surveillance" … quel avenir pour la planète
lorsqu'elles auront disparues, ces glaces polaires?

Est-ce que c'est toi qui nous abandonnes ou est-ce nous mêmes qui
"détruisons ton chef-d'œuvre" en laissant faire les puissants de ce monde?
Nous les hommes, qui avons l'honneur et la tâche de poursuivre
et de parfaire ta création? La nôtre!




samedi, octobre 08, 2005
 
Saint Gingolphe



J'ai été faire un petit voyage en bateau de Lausanne à Saint Gingolphe
et retour, cet après-midi. Histoire de respirer l'air, le soleil,
l'âme du Léman et de me sentir meilleur sur le chemin du retour.

Saint Gingolphe me ravit: typiquement suisse d'un côté et typiquement
français de l'autre; entre les deux coule et chante la Morge!
Quelle belle frontière fluide.

Voici ce qu'on m'a raconté chemin faisant: "La soirée (du 8 octobre 2005)
sera spéciale ce soir à Saint Gingolphe. A cause du Match de Foot entre la France et la Suisse ou vice versa. On sent que déjà, ça chauffe car
les supporters des deux équipes sont tellement proches
les uns des autres, séparés qu'ils sont par la petite Morge seulement!
Il y aura un tintamarre contradictoire à la fin du match,
selon qui sera vainqueur et qui sera vaincu!
Juste par-dessus la petite rivière frontière."


Quant à moi, je souhaite que la France et la Suisse gagnent!



vendredi, octobre 07, 2005
 
Suite à l'entrée dans Katutura, de la réflexion au sujet
de Morat Fribourg en date du 2 octobre 2005

Grâce à Christian: une nuance:

C'est sûr que dans une course comme Morat Fribourg,
il y aura les premiers, les vainqueurs, les gagnants,
suivis du tout dernier "qui tient sa place avec honneur".
Là, c'est un coureur, Christian, qui m'a corrigée:

"Tous ceux et celles qui viennent après les premiers
et les gagnants de la course sont les derniers. Tous.
Ensemble. C'est cette solidarité qui est du fair play".




mardi, octobre 04, 2005
 
François d'Assise

"Du temps de Saint François, Gubbio, une petite ville au cœur de l'Ombrie, vivait dans la terreur à cause d'un loup d'une taille exceptionnelle qui errait dans la campagne avoisinante… Les habitants fermaient les portes de la ville et ne sortaient qu'armés de piques et de fourches, mais rien n'arrêtait la voracité de l'animal…
François décida de se rendre à Gubbio pour y mettre bon ordre. N'écoutant pas les habitants lui disant de ne pas s'aventurer dehors, François alla à la rencontre du loup avec un compagnon.
Ils traversèrent des contrées désertiques, pleine d'ossements qui en disaient long… Tout à coup, un hurlement retentit et loup vint à leur rencontre. François traça alors sur lui un large signe de croix et lui parla en ces termes :

" Frère Loup, viens ici. Au nom du Christ, je te commande de ne plus faire de mal à personne. "

Le loup s'arrêta, sa langue pendante disparut dans sa gueule béante et il écouta François lui faire la leçon : " Tu es méchant : tu blesses et tu tues sans sa permission les créatures de Dieu, et non seulement les bêtes mais aussi les hommes faits à l'image de Dieu, c'est pourquoi tu mérites les fourches comme voleur et comme assassin.

Mais je veux faire la paix entre toi et les habitants de Gubbio. "

Le loup remua la queue et les oreilles, montrant qu'il avait compris et qu'il acceptait. Puis il suivit François jusqu'à Gubbio où il fut décidé que,

le loup s'étant amendé, on lui fournirait chaque jour de quoi se nourrir.

Une nouvelle vie commença donc pour Gubbio comme pour le loup qui devint familier de tous les habitants. Lorsque le loup mourut, deux ans après, on l'enterra à côté d'une chapelle placée sous le vocable de Saint François.

2005

Si François d'Assise faisait dans notre société post moderne ce qu'il a fait à Gubio, on pourrait peut-être rêver de justice et de paix. Et d'avenir pour nous tous.

Ce loup terrorise parce q'il est affamé. En plus, il est méchant, le loup, il a son tempérament de loup!

Les terroristes sont les affamés d'aujourd'hui, affamés de justice peut-être, de vengeance aussi; affamé de pouvoir, d'or, de pétrole et, Oh! de securité!



Saint François irait trouvé les terroristes (qu'ils se nomment Ben Laden, Bush ou d'autre fameux noms encore), et il leur dirait:
"frères terroristes, venez ici. Au nom du Christ, je vous commande de ne plus faire de mal à personne… je veux faire la paix entre vous et les habitants de toute la terre. "
Imaginez que "nos terroristes dressent l'oreille, ouvrent les yeux, écoute la voix du sage petit François"… Qu'on se mette, tous, à partager la terre et le pain et l'eau et la vie… On ne parlerait plus d'Amour, puisqu'on serait en train de s'aimer!



lundi, octobre 03, 2005
 
Apartheid déguisée

ressemblance ou pas ressemblance
telle est la question

Ce que dit le ministre C. Blocher, conseiller fédéral et ministre
de la justice et police au sujet de l'apprentissage des réfugiés:



«La formation durerait entre six mois et un an. Elle permettrait d'accéder
à un métier simple et adapté au réfugié concerné», explique le chef du Département fédéral de justice et police (DFJP) dans un entretien au «Matin dimanche» et à l'hebdomadaire dominical «SonntagsBlick». (2 octobre 2005)

Christoph Blocher cite un exemple: «Prenez un réfugié venant d'Ukraine. Admettons qu'il ait travaillé là-bas dans la construction. Il doit apprendre notre langue - ses rudiments au moins - ainsi qu'un savoir-faire, peut-être seulement celui d'un manoeuvre».

Un intellectuel pourrait, au début, «travailler là où on aurait besoin de lui, comme traducteur, pourquoi pas. Mais si on en n'a pas l'utilité, il faudrait alors le former dans un autre domaine. Dans l'hôtellerie par exemple», propose encore le démocrate du centre.

"Les noirs doivent être éduqués pour être utiles dans leur propre réalité de vie… ils doivent savoir qu'il n'y a pas de place pour eux dans certains secteurs plus "élevés" du marché du travail" (ma traduction)



Verwoerd, then minister of native affairs, said black Africans "should be educated for their opportunities in life," and that there was no place for
them "above the level of certain forms of labour."
Bantu Education Act (No. 47) of 1953


Quand on a vécu en Afrique du Sud, quand on a vu, entendu les propos de l'architecte de l'apartheid, H. Verwoerd, quand on a vu l'application de ses propositions "application qui voulait le bien des Noirs dans un développement séparé mais égal", on ne peut manquer de percevoir l'écho de cette idéologie raciste dans les propos de C. Blocher.
On prend peur!
Ces réfugiés, en Suisse, ne sont donc que des "choses" que l'on
va former "si on en a l'utilité"; si non, on va les former
"pour une autre utilité". Celle de l'économie.Et s'il n'y a plus d'utilité?
Si le temps vient où on ne trouve plus aucune "utilité",
on aura plus besoin de "choses" à former!




dimanche, octobre 02, 2005
 
Morat Fribourg 2005
Ma réflexion avec l'aide de:

Dix ans à peine, et il court !... Dix ans : c'est l'âge de Spiridon !
Petit bonhomme intrépide, truculant, éclatant de santé et débordant de vie,
il s'est fait une place dans tous les pelotons de tête. Alors que, ici et là,
on entend encore des mamans affolées crier à leur bambin : "Viens ici !
Donne-moi la main ! Arrête de courir, tu vas te fatiguer !", lui, il court
comme un jeune animal, tantôt à petites foulées régulières, pour imiter
les "grands", tantôt - bien plus souvent - gambadant et folâtrant par monts
et par vaux, le long des ruisseaux, dans les parcs et les jardins. Il gesticule,
crie de plaisir, s'arrête, pousse une pointe, renvoie un ballon égaré, nargue
en s'échappant ceux qui, fort de leur rang bien établi dans la société, mais surtout jaloux, probablement, de le voir si heureux et sûr de lui, lui crient
d'un ton rageur : "Attends un peu, garnement, qu'on t'attrape !"
Yves Jeannotat, in Spiridon février-mars 1982

Tiré du beau site
http://www.annecy-spiridon

Aujourd'hui, 72ème course de Morat à Fribourg. Nombreux sont les
"petits bonhommes et les petites bonnes femmes" qui ont couru, couru,
pas même pour être dans les premiers à l'arrivée, mais pour le plaisir
de courir. Je voudrais surtout féliciter le - ou la - dernier(e) arrivé(e)!
C'est qui? Tiens! Il n'est pas en première page des media! Je le cherche!

Je ne peux m'empêcher d'entendre ce charpentier palestinien,
Yeshuah, qui en a fait des courses en sandales ou pieds nus,
pour être avec les plus petits, les derniers, en chantant:
"tu seras le premier".
Tu l'es déjà, dans mon cœur! Alors courons!




samedi, octobre 01, 2005
 
Pourquoi ce si long silence?
C'est que j'ai l'impression de traverser un désert



habité de multitudes de gens que je connais
que j'aime
et quand on s'aime les mots sont - presque -
superflus

mais je reviens tout de même avec beaucoup
de bonne volonté, et pleine d'idées
que l'actualité m'inspire
l'actualité de notre planète, la seule dont
nous sommes responsables, car elle est notre moyen
de transport durant notre passage
jusque vers le retour à la source



c'est octobre, en Afrique du Sud, le plus beau mois de l'année
en Afrikaans: di mooiste mooiste maand!