KATUTURA


dimanche, juillet 31, 2005
 
La veille du premier août 2005

Ce soir du premier août, Il y a longtemps de cela, la famille Jeannotat
s'en allait allègrement par les sentiers qui conduisaient sur les pentes du "Tchételaït",
ou, en français: Châtelat, lieu-dit d'une hauteur boisée avec une vue magnifique
sur la ferme Chez Darozier, donc chez nous.



Des familles nous rejoignaient chemin faisant. Puis, on s'asseyait à même le sol.
Jean, mon petit frère et moi, main dans la main. Heureux. Toujours.
Jean entonnait les chansons et nous suivions cet enfant à la voix d'or!

"Seigneur accorde ton secours au beau pays que mon cœur aime…"

"Sur nos monts, quand le soleil
Annonce un brillant réveil,
Et prédit d'un plus beau jour le retour,
Les beautés de la patrie
Parlent à l'âme attendrie;
Au ciel montent plus joyeux
Les accents d'un coeur pieux,
Les accents émus d'un coeur pieux."




Et Jean continuait sans jamais se lasser à nous faire chanter.
Les animaux chantaient autour de nous, et les oiseaux, les insectes,
l'herbe chantait, les feuillages des arbres chantaient alors que s'allumaient
un à un de modestes feux de joie sur les collines des alentours
et qu'au firmament des étoiles scintillaient de nous voir heureux.
Parce qu'on s'aimait!

Notre amour collectif ne connaissait pas les frontières:
"mon beau pays que mon cœur aime", c'était aussi bien
ma "belle terre que mon cœur aime".
"Sur nos monts quand le soleil" c'était aussi bien les monts du sud,
de l'est, de l'ouest que le "Tchételaït", le Clos du Doubs, le Jura ou
même la Suisse! Se sentir "suisses" c'était se sentir libres...
ou le devenir de plus en plus!

Et Jean chantait, et nous avec lui, en reprenant les chemins
vers "la Maison". L'âme jurassienne, c'était l'âme universelle
enfouie dans la notre! Elle vibrait et vibre encore! Elle est VIE!

Ces premiers août des temps de mon enfance... comme on était fiers
d'être QUI nous étions, des terriens, des Jurassiens, des helvètes sans frontières.
Heureux de nous trouver sur terre. La vie avait un sens: avancer jusqu'au bout…
un chant: main dans la main jusqu'au bout…




samedi, juillet 30, 2005
 
Rose, ô pure contradiction
Volupté
De n'être le sommeil de personne
Sous tant de paupières...

ma pensée d'aujourd'hui: face à notre monde fragmenté
pollué de violence sauvage et de violence structurelle
la Rose de Rainer Maria Rilke est ma prière



mardi, juillet 12, 2005
 
J'ai prié pour le Prince Albert

Monaco a hissé les couleurs de son drapeau rouge et blanc
pour célébrer l'avènement de son nouveau prince Albert II.



Une cérémonie dans cette cathédrale, (laquelle ne m'attire pas du tout),
mais elle était peuplée de gens autour de cet homme: Albert.
Un bon Prince. La prière dans cette église: «une sorte de communion
avec la population monégasque», selon Albert.

«C'est un moment de bonheur après la douleur» du deuil,
a déclaré Stéphane Valéri, président du Conseil National
(parlement de Monaco), lors d'une garden party privée donnée
après la messe dans les jardins du palais.
«Une ère nouvelle s'ouvre avec un prince de 47 ans», a-t-il dit.

"Pour le jeune prince encore célibataire, l'heure semble venue
de rompre totalement avec le passé et les pratiques en vigueur
du temps de son père. Si Rainier III avait cultivé la pratique
du secret absolu, Albert II a déjà fait savoir qu'avec lui
la gestion du pays serait "ouverte au dialogue, moderne
et soucieuse d'éthique"".

Il y a quelques jours: il a reconnu son enfant: Alexandre.



"Quelqu'un d'honnête et de très droit"



dimanche, juillet 10, 2005
 
Regard sur notre planète aujourd'hui

C'est notre maison passagère, la planète
Chacun y atterrit sans l'avoir désiré, il "tombe" du ventre d'une maman
qui l'a conçu dans un moment d'AMOUR mais dans quel but sinon le bonheur?
Puis commence le voyage, le passage, à la queue leu leu



l'un après l'autre, génération après génération, chacun passe
on passe, on est des passagers. On va où? Pour quoi?
On marche, on avance, chaque jour de 24 heures, chaque année de 365 jours
quand on s'arrête, qu'on s'établit, qu'on s'institutionalise, qu'on s'encage
on devient malheureux, paralysé, amorphe

Non, on ne s'arrêtera qu'à l'arrivée
l'arrivée? Où? Je ne suis pas sûre… peut-être la Liberté?



Je refuse la queueleuleu, je me sépare du peloton de sécurité et
je refuse encore plus toutes les cages et les boîtes
pour avancer sur le chemin de l'insécurité vers la liberté!

Chemin faisant je rencontre mes frères libérés des systèmes
nous cheminons, nous passons
on se reconnaît, on se donne la main, et Oh! on découvre
qu'on s'aime. On commence à savoir où on va
on va naître au pays de l'AMOUR d'où l'on vient.
Le ventre de maman planète nous enfante
au bonheur fou du passage accompli
avec une différence pourtant de nos premiers pas sur terre
chacun est conscient, mûre, épanoui, VIVANT!
une louange au créateur



Inévitable question: l'état des lieux de notre planète, quel est-il?
Selon les media: la nature agonise, le cancer, le SIDA déciment des millions
de passagers comme moi. Peut-être serai-je la prochaine frappée.
La guerre des terres et des airs, la guerre des mers et la guerre des hommes.
Les chefs en compagnie de Mammon à GlenEagles, à Washington,
à Zurich, ailleurs. Ces puissants, ils décident de notre tranche de pain quotidien
à coups de langue, à coups de quelques signatures à l'envolée
entre deux banquets.

Combien de grammes pèsera-t-elle,
la tranche de pain des petits Africains
et des autres?
Pour que tous en aient quelques miettes…

L'absurdité de l'accumulation au lieu du partage au jour le jour…
L'absurdité des armées au lieu des jardins de fleurs...
L'absurdité des armes au lieu de charrues...
L'absurdité des barrières de sécurité au lieu d'une caresse d'amitié...
L'absurdité est une absurdité!

Je reste avec celui qui n'avait pas une pierre où reposer sa tête
durant son passage sur la planète de son père et du mien. Jésus.
Nous cherchons un sens pascal à l'absurdité! En cheminant...
L'arrivée est au coeur du chemin