KATUTURA


samedi, avril 30, 2005
 


Je suis revenue du Jura juste à temps pour me mélanger aux 1000 personnes arrivées
en un pèlerinage étoilé des quatre coins de la belle région vaudoise pour dire haut et fort:
STOPRENVOI!

La presse va sans doute couvrir cet événement et je prends avec gratitude
quelques lignes du communiqué de presse (ATS) paru dans Le Temps:

"Entre 800 et 1000 personnes ont manifesté ce samedi à Lausanne pour marquer
leur solidarité avec les requérants d'asile déboutés. L'action était organisée alors que le répit
de trois mois accordé aux familles et à certaines femmes seules vient d'échoir.
A pied, à vélo, en rollers, en poussette ou juché sur le dos d'un âne, les manifestants
ont réclamé la régularisation de quelque 330 requérants d'asile installés
depuis plusieurs années dans le canton et désormais menacés de renvois forcés.
"Un renvoi est un renvoi de trop",
scandaient les participants.
Les manifestants étaient partis quelques heures plus tôt de Lausanne, Yverdon, Payerne,
Vevey ou du Sentier pour se rassembler en fin d'après-midi au centre de Lausanne.
Sous un soleil de plomb, ils ont cheminé dans le centre-ville, suivant divers itinéraires.
Cette manifestation "en étoile" était organisée par la Coordination Asile, le mouvement
de soutien aux requérants déboutés".



On les nomme des étrangers, des NEM (non entré en matière), des SFS
(sans domicile fixe) bref: étrangers = égale, en Suisse, et ailleurs aussi: dangers.
Cela rime-t-il avec la Parole de Jésus: "J'étais un étranger"
(Matthieu 25:35) ?

La lutte continue. On a pas le choix.



mercredi, avril 27, 2005
 
Une fois Ratzinger élu pape,
peut-on s'attendre à ce que même les personnes
qu'il a écrasées, jugées, excommuniées pour avoir voulu être fidèles à l'Evangile de Jésus,
le félicitent? Qu'ils remercient l'Esprit saint d'un tel choix providentiel?
Mieux vaut le silence respectueux des opinions des autres!

L'archevêque anglican d'Afrique du Sud Mgr Desmond Tutu est cependant déçu
par l'élection de Joseph Ratzinger au rang de pape et il le dit.
Selon lui, c'est un "conservateur rigide" à l'écart de son temps qui succède à
Jean Paul II à la tête de l'Eglise catholique.



Mgr Tutu, qui avait espéré un pape africain, a ajouté au micro de la radio SABC qu'à son sens,
le fait que Benoît XVI soit européen importait moins que son conservatisme.

"Nous aurions aimé quelqu'un plus ouvert sur les développements
les plus récents de notre monde, sur la question de l'ordination des femmes, quelqu'un ayant une position plus sensé sur les préservatifs
et le VIH-sida", a-t-il regretté. En Afrique sub-saharienne, 25 millions
de personnes sont atteintes par le virus de l'immunodéficience humaine"
(repris avec gratitude de GRIOO).

Il fallait donner la voix à celui qui fit et est totalement impliqué dans "la Vérité et la réconciliation" dans notre Nation arc-en-ciel! Desmond Tutu!
Et voici une voix, et non la moindre, venue tout droit d'Amérique latine
et mon rêve est celui de Casaldaliga:



"Je rêve d'un pape qui exerce sa fonction autrement,
un pape pauvre et miséricordieux
refusant à quiconque le droit de détenir le monopole de la vérité",
écrivait Pedro Casaldaliga, l'un des théologiens de la Libération.

Et voici encore ce que grand évêque dit:

"Le 21e siècle sera religieux ou il ne sera pas.
Le chrétien du 21e siècle sera mystique ou il ne sera pas chrétien.
L'Église du 21e siècle optera en vérité
pour les masses d'appauvris ou elle sera de trop comme Église"
(Pedro Casaldaliga)



mardi, avril 26, 2005
 
Je cherche le visage de Jésus dans les médias

Si Jésus venait à Rome aujourd'hui? S'il frappait à la porte du Vatican?
Comment serait-il reçu? Les gardes suisses le reconnaîtraient-ils?
Trouverait-il une pierre sur laquelle il pourrait reposer sa têtes
auprès du tombeau du pêcheur qui l'avait trahi en cette nuit d'agonie?
Existe-t-il, aujourd'hui, dans la faste de l'Etat du Vatican? Le Nazaréen?
Où le trouver? Dans le palais de Benoît 16?



Où le trouver, Jésus?

Voici sa réponse je Jésus car Il avait prévu ma question!

Mais j'ai toujours été là, je suis là aujourd'hui, je vous l'avais dit, et je le répète:

j'ai eu faim: il cherche du pain dans les poubelles des riches
j'ai eu soif: il cherche une goutte d'eau dans les palaces des desaltérés
j'étais sans asile: il cherche un abri
j'étais mal vêtu, nu: il gèle
j'étais malade: Oh! il a le SIDA
j'étais en prison: Oh!, il se trouve à Abu Ghraib, à Guantanamo,
à Champ-Dollon, Jésus aujourd'hui!
Peut-être que je peux lui rendre visite et lui demander
comment et pourquoi il en est arrivé là?
comment il se porte?
Selon Mt. 25, 31-46



Comment voulez-vous que je le cherche au Vatican
alors que les prisons sont pleines?




dimanche, avril 24, 2005
 
J'ai fait un rêve

Vous avez déjà fait cette expérience? Vous ne saviez plus que faire pour bien faire;
vous avez demandé conseil mais les conseillers n'étaient pas enracinés dans votre réalité.
Que faire? La réponse ne vient pas tout de suite. Vous attendez et vous dites un mot
à Jésus qui est en vous, l'âme de votre âme.

Tout d'un coup, vous savez ce que vous allez faire pour bien faire!
Pas de miracle, pas de magie, vous vous êtes simplement souvenu,
vous avez repris conscience de l'Esprit en vous:

"Voici l'alliance que je ferai avec eux:
Je mettrai mes lois dans leurs cœurs, Et je les écrirai dans leur esprit,

il ajoute: 17 Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités."
(Héb. 10:15-17)



La loi de Yeshuah est dans le cœur de chacun!
Donc chacun sait ce qu'il doit faire pour bien faire.
CHACUN! Pas le savant seulement, ni l'érudit, ni le théologien,
ni le cardinal, ni le pape.

CHACUN: "toi", "moi". Yeshua est tout un chacun.

J'ai rêvé d'une Eglise habitée par tout un chacun. Chacun, conscient que

"l'Esprit a mis ses lois dans son cœur!"

J'ai rêvé d'une Eglise où le pape serait "tout un chacun",
purifié d'un Etat vaticanais, délivré des gardes suisses.
Enfin converti à Jésus-Christ! Une brebi avec les brebis
mutuellement pasteurs les uns des autres.

J'ai peur que les institutions, les systèmes d'origine impériale et leurs gardiens,
aient perdu la foi dans l'Esprit Saint, ils paraissent avoir oublié la Parole de Jésus,
(Hébreux 10:15-17). Ils nous bombardent de tant de paroles que, nous aussi,
nous oublions le trésor qui est en nous, l'Esprit en nous!

Hors système, tout un chacun peut reprendre conscience du don de l'Esprit:
car sa loi est dans son cœur! Quel beau rêve!



vendredi, avril 22, 2005
 
L'actualité:

L'ordre des priorités: la mort ou la vie, la violence ou la tendresse, la guerre ou la paix, le lointain et le proche?

Dans les journaux, à la radio: on annonce, on proclame: des morts, des morts, des morts,
suite à la violence généralisée, banalisée, oui, institutionnalisée. Les media proclament:
la guerre, des guerres à basse intensité, et d'autres. Les mêmes media ne proclament
guère ou pas: la Paix, la justice et Oh! l'amour tout simple qui brûle au fond de nos cœurs, des cœurs tout simples!



A l'avenue d'Ouchy 58, mon nouveau gîte "Katutura" (on n'a pas ici de lieu qui dure!),
on se sent bientôt à la maison. C'est petit, il y a pas mal de bruit dehors.
Un grand silence à l'intérieur. L'atmosphère est bonne au dedans comme au-dehors.

Cet après-midi, Ludo et Thib (deux adolescents tout pleins de bonté
et de gracieuse espièglerie) m'ont beaucoup aidée à "mettre les choses en ordre",
avec une générosité, un savoir faire qui me laissent sans souffle!

Deux amis algériens (que dis-je, trois amis algériens) passent comme une bouffée d'air frais
qui remplit les recoins du petit studio.



Et voici que demain la course des 20 kilomètres de Lausanne, animera Ouchy.
La course pour tous, les jeunes, les vieux, les petits, les grands. Pour le plaisir!

En même temps, le même jour, l'assemblée générale de la "Déclaration de Berne", à Belleveaux, non loin d'ici et nous y verrons AMANDLA, une révolution en quatre parties,
et en harmonie, un film de Lee Hirsch. Chère Afrique du Sud, cher Madiba!
Quand on a vécu au milieu de ce superbe peuple arc-en-ciel, dans ce pays regorgeant
d'une beauté naturelle et spirituelle, on est forcément marqué par la vie, la tendresse,
la paix, et tout simplement l'Amour! Aussi à Ouchy.


C'est un don: j'en jouis, et c'est un challenge que j'essaie de relever tous les jours.



mercredi, avril 20, 2005
 
Conclave au Vatican

Les siens ne l'ont pas reçu

Leonardo Boff
(adaptation française C.M.J) 20.04.05



Les Cardinaux de l'Église catholique arrivaient de toutes les parties du monde,
chacun portant les angoisses et les espoirs de son peuple, martyrisé par le SIDA, tourmenté
par la faim et par la guerre. Ils arrivaient au siège de Pierre pour choisir un nouveau Pape. Obéissant au rite, ils se sont réunis en un conclave pour prier et examiner l'état du monde
et de l'Église et pour considérer, à la lumière de l'Esprit de Dieu, lequel parmi eux
serait le plus apte à accomplir la difficile mission de "confirmer les frères et les sœurs
dans la foi". Tel était le mandat que le Seigneur avait donné à Pierre et à ses successeurs.

Alors qu'ils étaient déjà là, enfermés et isolés du reste du monde, voici qu' apparaît
un Monsieur qui, par sa manière de s'habiller et la couleur de sa peau, avait un air sémite. Il est arrivé à la porte de la Chapelle Sixtine et a dit à un des cardinaux qui arrivait en retard :
"puis-je entrer avec Vous, parce que tous ces Cardinaux sont mes représentants et j' ai un besoin pressant de parler avec eux".
Le Cardinal, pensant qu'il s'agissait d'un fou, a fait un geste d'irritation et il lui a dit avec une espèce de bonté : "cherchez une solution à votre problème avec les gardes suisses".
Alors, l'étrange Monsieur s'est adressé calmement à un garde suisse et il lui a demandé :
"puis-je entrer pour parler avec les cardinaux, mes représentants ?"
Le garde l'a regardé du haut en bas, en ne donnant pas crédit à ce qu'il a entendu.
Il était perplexe et il lui a demandé de répéter ce qu'il avait dit. Et le Monsieur l'a répété.
Le garde, avec un certain dédain, lui dit : "n'entrent ici que les cardinaux, et personne d'autre". Mais cet homme énigmatique a insisté :
"mais je viens de parler avec un cardinal et puisque tous
sont mes représentants, j'ai le droit d'être avec eux".



Le garde suisse, on peut le comprendre, a pensé qu'il était devant un de ces paranoïaques
qui se prennent pour César ou Napoléon. Il a appelé le chef des gardes qui avait tout entendu. Celui-ci prit l'homme par les épaules et il lui dit d'une voix altérée :
"ceci n'est pas un hôpital psychiatrique. Seulement un fou peut imaginer que les cardinaux sont ses représentants ". Il a ordonné de remettre l'homme entre les mains du chef de la police de Rome. Là, la police entendit la même demande :
"j'ai besoin de parler avec mes représentants, les cardinaux, et c'est très urgent".

Le chef de la police n'a même pas pris la peine de l'écouter. Avec un simple geste il a ordonné qu'ils retirent l'intrus. Deux policiers robustes l'ont saisi et l'ont enfermé
dans une cellule obscure.

Dans l'obscurité, il continuait de crier. Personne ne parvenait à le faire taire.
Ils l'ont alors frappé sur la bouche, ils l'ont frappé sans retenue aucune.
Mais lui, ensanglanté continuait de crier :
"j'ai besoin de parler avec mes représentants,
les Cardinaux, c'est urgent!".
Jusqu'à ce qu'un énorme soldat énorme fasse irruption à l'intérieur de la cellule et commence à le frapper sans arrêter jusqu'à ce qu'il tombe évanoui. Il lui a ensuite attaché les bras avec des chiffons et il a accroché l'homme à deux crochets, à même la paroi. Il paraissait crucifié.
On ne l'a plus entendu crier :
"j'ai besoin de parler avec mes représentants, les cardinaux".

Or ce mystérieux personnage n'était ni cardinal, ni patriarche, ni métropolite, ni archevêque,
ni évêque, ni prêtre, ni baptisé, ni chrétien, ni catholique. C'était un homme. L'Homme. C'est pourquoi il ne pourrait jamais entrer dans la Chapelle Sixtine. C'était un juif.
Il avait un message urgent qui pouvait sauver à l'Église et toute l'humanité.
Mais personne n'a voulu l'écouter. Son nom est Yeshua.

Toute similitude avec Jésus de Nazareth, dont les cardinaux se disent être les
représentants, n'est pas une simple coïncidence, c'est la vérité pure.

"Il est venu vers les siens et les siens ne l'ont pas reçu",
a tristement observé un évangéliste (Jean 1: 9-11).

Original: tiré de la revue Rebelion http://www.rebelion.org/noticia.php?id=14156



dimanche, avril 17, 2005
 
Il neige sur Lausanne

Nous sommes le 17 avril 2005

Les flocons voltigent et se posent sur le lac, sur les toits, sur les trottoirs et les avenues, sur les quelques piétons et sur les rares bus et voitures qui se traînent prudemment d'une montée vers l'autre ou vice versa, d'un contour à l'autre de cette belle ville presque immaculée ce soir. Les bosquets en fleurs sont lourds de neige. Des tonnes de neige comme il n'en était pas tombé depuis longtemps dans tout l'ouest de la Suisse romande.



Le printemps se cache pour quelques jours à peine, il revient comme un bel oiseau, surpris,
et qui secoue ses ailes pour les présenter aux caresses d'un soleil amoureux!



mardi, avril 12, 2005
 
Expulsions: ils avaient protesté. Ils avaient raison.
Ils doivent partir. Ils sont partis.
Voilà comment nos autorités "discutent"…

"Les 2 célibataires du «groupe des 523» ont été expulsés de Suisse
ce matin par une dizaine de policiers.
En détention depuis le 14 mars à Frambois , ils avaient récemment déposé plainte pour diffamation contre le chef du Service de la population (SPOP). Mermoud a donc choisi de régler cette affaire à sa manière: en expulsant les plaignants!

Un rassemblement aura lieu ce soir mardi 12 à 18h, pl. Saint François, Lausanne".




feu de la Résistance sur la Place de la Madeleine à Lausanne

Nous protestons. Mais les autorités ont peur du dialogue.
Elles n'ont pas le temps!

Pourquoi?



lundi, avril 11, 2005
 
Dimanche 10 avril, Lausanne

17h, célébration oecuménique cantonale à l'église de St-Amédée,
Bellevaux

C'était beau, c'était vrai et c'était bon.
L'église était pleine. Des demandeurs d'asile, gens de partout, de toutes provenances,
de toutes nuances. Des femmes et des hommes officiaient ensemble.
Jean Marie a tout simplement parlé de notre engagement motivé par la foi en l'homme,
la foi en l'Homme.
Pour moi, ce n'est qu'un seul et même homme.



Des demandeurs d'asile ont parlé. Déracinés, menacés d'expulsion.
Ils souhaitent que nous, qui sommes dans cette Eglise St Amédée,
puissions vraiment les aider à rester en Suisse.
Je pressentais, qu'en même temps , ils doutaient de notre efficacité
tout en ayant foi en notre bonne volonté! Qui leur en voudrait?

Quelle vivacité dans les chants des chœurs africains!
Quelle magique dans les mélodies des chanteurs péruviens!
Comme on s'enrichit les uns les autres quand on s'écoute!

Et, Oh! le bonheur de retrouver Marcelline, une amie jurassienne,
perdue de vue durant des années, et nous voici face à face dans un même engagement…
Trouver un sens à nos vies en tâchant d'être au service de gens
qui sont défavorisés soit par la nature, la culture, la société ou,
tout simplement, par une combinaison de tous ces éléments!



lundi, avril 04, 2005
 
Georges Haldas au sujet du pape:



(avec reconnaissance envers Pascale Zimmermann, 24 Heures, je me permets d'extraire
ce qui suit)

"Il ( le pape) est un homme, et en tant que tel mortel"
"Sa persistance à se montrer en dépit de sa maladie ne relevait que de sa seule conscience.
Je ne me permettrais pas de le juger. J'ai respecté l'énergie et le courage d'un homme
qui veut remplir sa Mission jusqu'au bout"

"J'ai de nombreuses réserves à émettre au sujet de l'Eglise.
Elle s'est éloignée de l'enseignement du Christ. Il est une personne;
l'Eglise est une institution dogmatique"
"Le pape n'est pas pour moi le représentant de Jésus sur terre.
Le Christ est une instance personnalisée, unique, descendant d'une personne unique.
Comme chacun de nous. A ce titre le pape est comme lui.
Mais il est aussi tout en haut de cette organisation qu'est l'Eglise,
à la tête d'une hiérarchie, donc détenteur de pouvoir et de puissance"

"J'ai beaucoup entendu l'Eglise condamner le sexe, le préservatif, l'homosexualité,
jamais la puissance absolue, mafieuse, de l'argent
telle que nous la connaissons aujourd'hui"

(Tiré de 24 Heures, lundi 4 avril 2005)

Je me retrouve dans ce que dit, très simplement, Georges Haldas, "dont l'œuvre dont l'œuvre est habitée par la figure du Christ"… MERCI!

Le Christ, Yeshuah… qui a osé rêvé d'un monde juste, où ceux qui naissent
ont droit au "pain quotidien" durant leur passage sur terre.
Ce pain: "fruit de la terre et du travail des hommes".



dimanche, avril 03, 2005
 
Un homme est mort

Hier à Rome. Il était né en Pologne. Il était polonais.
Il a été élu Pape à Rome.
Il a beaucoup voyagé à travers le monde.



Il regardait les foules, tout en bas; eux devaient tendre leurs visages vers le haut,
pour voir Jean-Paul II. Il disait des Messes, le Pape, sur une estrade élevée.
Il a beaucoup parlé.

Il a parlé des pauvres et des opprimés aux gouvernants et aux riches…
mais il n'a pas beaucoup parlé des gouvernants et des riches
aux pauvres et aux opprimés. Ils sont trop nombreux et leur langage est rustre!
Leur vie est un cri: j'ai faim, j'ai soif…

C'est le cri de Jésus sur la croix du monde 2005…

On parle déjà, dans certains textes écrits, à Rome, de Jean-Paul II le Grand…
de le canoniser illico presto…

Pourquoi pas?

Mais, dans l'ombre, un petit peuple attend au El Salvador et ailleurs...
depuis 25 ans, que leur Père, assassiné alors qu'il célébrait la messe à San Salvador,
soit canonisé. Oscar Roméro!
Il n'avait pas beaucoup parlé, Oscar Roméro, mais il avait écouté
et il avait surtout entendu, et fait sien, le cri des petites gens.



Le cri de Jésus qui résonne aujourd'hui sans que les media s'en occupent!
Je me pose la question: est-ce que l'Eglise canoniserait Jésus, l'Araméen,
s'il disait et faisait, aujourd'hui sur la place Saint Pierre,
ce qu'il a dit et fait sur la place du Temple chez lui en son temps?